Janvier 2017 Par Christian DE BOCK Editorial

L’année qui vient de s’achever a vu un double événement dans le petit monde de la promotion de la santé francophone belge: la création de deux fédérations regroupant la plupart des acteurs subventionnés du secteur.

La plus rapide à se constituer a été la Fédération wallonne de promotion de la santé, fondée le 19 mai 2016, suivie quelques mois plus tard, le 21 novembre 2016, par la Fédération bruxelloise de promotion de la santéNote bas de page.

Nous ne reviendrons plus sur la bizarrerie qui veut que sur un territoire aussi petit qu’une partie de la Belgique et avec une population bénéficiaire des interventions aussi limitée (environ 4.500.000 de personnes d’après les chiffres officiels de population 2016), il ‘fallait’ deux asbl, les aléas de la politique nationale sont passés par là…

Heureusement pour la cohérence ‘francophone’, les deux associations partagent les mêmes valeurs, exprimées dans leurs statuts (je paraphrase les textes):

Les associations ont pour but de valoriser la promotion de la santé au sein des politiques actuelles et futures.

L’objet social des associations découle du mémorandum du secteur de la promotion de la santé de mars (Bruxelles) ou juin (Wallonie) 2014 des Plates-formes de promotion de la santé et consiste à:

  • faire connaître, reconnaître et défendre l’existence structurelle et financière des membres dans leurs missions de promotion de la santé;
  • assurer la représentation de la promotion de la santé dans les organes de concertation et de décision qu’ils soient institutionnalisés ou non;
  • soutenir un plaidoyer (partager une vision commune de la promotion de la santé et lui donner de la visibilité, la défendre et promouvoir auprès des politiques, des médias et d’autres secteurs d’activité);
  • valoriser l’action de ses membres en matière de promotion de la santé.

À côté de ces quatre objectifs communs, la Fédération wallonne a aussi pour buts de:

  • renforcer les pratiques communes en s’appuyant sur l’expertise de ses membres;
  • rassembler et fédérer les membres, favoriser cohérence et cohésion tant en interne qu’avec des associations similaires au niveau régional, communautaire, fédéral et international.

Ce dernier objectif semble en partie réalisable si on en juge par le nombre d’associations, financées par les deux régions, qui sont membres des deux fédérations: 25 sur 33 à Bruxelles, et sur 51 en Wallonie (chiffre pouvant évoluer un peu dans le futur).

Éducation Santé se félicite de cet aboutissement d’une belle idée très ancienne, les premières tentatives de regroupement des acteurs de la promotion de la santé datant du tout début des années 80 avec l’Association pour la promotion de l’éducation pour la santé (APES)Note bas de page.

Une excellente année aux deux jeunes associations et à tous nos lecteurs!

Voir l’article ‘La Fédération wallonne de promotion de la santé, enfin!’, propos de Chantal Leva et Yves Gosselain recueillis par Christian De Bock, Éducation Santé n°325, septembre 2016, et ‘La Fédération bruxelloise de promotion de la santé est née’, Christian De Bock, Éducation Santé n°328, décembre 2016.

Il s’agit bien de la première ‘formulation’ de l’APES à Liège, comme chacun sait plus active que jamais aujourd’hui au profit des régions wallonne et bruxelloise (Cocof) et de l’ONE.