Septembre 2005 Lu pour vous

De nos jours, l’importance d’une contraception et des moyens de protection des maladies sexuellement transmissibles n’est plus à démontrer. Les jeunes sont d’autant plus concernés par le sujet qu’ils sont en pleine découverte et apprentissage de leur sexualité et que leurs partenaires se succèdent parfois assez vite. C’est la raison pour laquelle la Fédération des centres de planning familial des Femmes prévoyantes socialistes a réalisé une enquête sur les méthodes contraceptives chez les jeunes.
620 jeunes de 13 à 21 ans ont été interrogés sur leurs perceptions des méthodes contraceptives, via les centres de planning de Bruxelles et de Wallonie. Quelles sont les méthodes qu’ils connaissent? Ont-ils peur d’en parler? De se renseigner? L’accès financier est-il un problème? Observe-t-on des différences entre les garçons et les filles?

Quelques résultats

En ce qui concerne le profil du répondant, l’âge moyen est de 16 ans, 60% sont des filles et 61% proviennent de l’enseignement général.
Les méthodes contraceptives les plus citées sont la pilule (+ de 90%) suivie de très près par le préservatif (89%); viennent ensuite le stérilet (56%) et l’anneau (19%). En ce qui concerne l’importance accordée à la contraception, on se rend compte qu’elle est très élevée pour 68% des jeunes (73% des filles et 59% des garçons). 73% des filles sexuellement actives prennent la pilule.
L’enquête s’interroge aussi sur les freins et les incitants à l’utilisation d’une contraception. Pour la pilule contraceptive, les freins sont la peur des parents, le prix, la peur de grossir et la peur de l’oubli. Pour le préservatif, l’immaturité, ne pas avoir de préservatif sur soi, le non souhait d’emploi et le prix. Dans les deux cas, les incitants sont: la peur des maladies, la peur d’une grossesse, la sécurité, les campagnes de sensibilisation et la distribution de contraceptifs gratuits. Le dialogue avec le partenaire, les parents, les amis et le monde médical est cité par 1 jeune sur 3.
L’enquête fait également le point sur les relations sexuelles. L’âge moyen du premier rapport est de 15 ans et 40% des jeunes se déclarent sexuellement actifs.
La relation entre le type d’enseignement et le fait d’être sexuellement actif est significative: 22 % des jeunes de l’enseignement général déclarent avoir déjà eu des relations sexuelles, pour 60 % de jeunes suivant l’enseignement professionnel ou technique.
73 % des jeunes interrogés disent avoir utilisé un moyen contraceptif: 1/3 disent avoir utilisé un préservatif et 13 % affirment avoir appliqué la règle ‘des deux P’: pilule et préservatif. Toutefois, 1/4 des jeunes n’ont pas répondu à la question de la protection lors de premiers rapports. Le rapport émet deux hypothèses: soit ils ont trouvé que la réponse était trop intime et ont refusé de répondre, soit ils n’employaient réellement pas de contraception à ce moment-là.

Des pistes de réflexion

Une large part des répondants a encore aujourd’hui des relations sans protection, contre les risques de grossesse mais aussi contre les MST et le sida.
Il existe donc encore un fossé entre les connaissances théoriques et les applications de celles-ci dans le comportement quotidien des jeunes. Il reste important de travailler sur les freins à l’utilisation, notamment sur la gêne et la honte vis-à-vis de l’entourage et du partenaire. Les jeunes soulignent que le fait de parler avec le partenaire, les parents et les amis sont autant d’éléments pouvant les inciter à utiliser un moyen contraceptif. Le travail sur les variables ‘sociales’ est donc aussi important que celui sur les variables plus individuelles.
Parmi les freins à la pilule, la nécessité d’avoir une ordonnance d’un médecin est citée par plus d’un tiers des jeunes interrogés. Le dialogue avec le milieu médical peut jouer un rôle important dans la responsabilisation des jeunes face à la contraception.
Les campagnes de sensibilisation et la distribution de préservatifs gratuits paraissent importantes pour de nombreux répondants. Ce type de campagnes associé à des actions plus proches des jeunes reste donc essentiel.
Ces quelques pistes et d’autres contenues dans le rapport continueront à être explorées par les centres de planning familial des FPS lors de leurs animations auprès des jeunes.
Les méthodes contraceptives chez les jeunes . Enquête menée auprès des 13 21 ans par la Fédération des Centres de planning familial des Femmes prévoyantes socialistes , mars 2005 , 39 pages .
Adresse : place Saint Jean 1 2 , 1000 Bruxelles . Tél . 02 515 04 89 . Courriel : cpf @ mutsoc . be

Sex’Primer

Quand on est jeune, on se pose toujours des milliers de questions sur l’amour, la drague, les sentiments, la sexualité, la contraception, la protection contre les maladies sexuellement transmissibles…
C’est au moment des grands chambardements de la puberté et de l’adolescence que s’expérimente l’approche de l’autre. Premiers regards, premiers émois, premières audaces. Premier sourire complice… Les mains se frôlent, les conversations s’éternisent, les lèvres se touchent, le désir monte…
Puis vient la découverte de l’amour et de la sexualité. Certains font preuve d’une maturité parfois étonnante, d’autres prennent des risques inconsidérés par ignorance ou par bravade.
Les différents moyens de contraception, la protection contre le sida et autres MST lors d’une relation sexuelle sont des sujets très importants. Ceux-ci sont abordés et expliqués à travers deux publications réalisées en partenariat par la Mutualité socialiste et la Fédération des centres de planning familial des FPS.
La brochure « Sex’Primer , Sex’périmenter »
Elle commence par remettre les pendules à l’heure concernant quelques tabous entourant l’amour et la sexualité, et susceptibles de provoquer honte ou angoisse chez les jeunes (virginité, masturbation, homosexualité, etc.). On y aborde également les mythes et réalités de la ‘première fois’.
Elle explore ensuite toutes les questions relatives à la contraception (y compris d’urgence), à l’interruption de grossesse, à la prévention des maladies sexuellement transmissibles.
Enfin, le rôle des consultations médicales et des centres de planning familial y est largement détaillé. Des adresses utiles et un lexique ferment la brochure.
Le dépliant « Contraception »
Les différents modes de contraceptions expliqués clairement aux jeunes: description, avantages, inconvénients, prix, remboursement, adresses utiles etc.
Ces publications sont disponibles gratuitement aux guichets de la Mutualité socialiste et dans les centres de planning familial des FPS .
Vous pouvez également adresser votre demande au département Communication de l’UNMS , rue Saint Jean , 32 38 , 1000 Bruxelles . Courriel : unms @ mutsoc . be . Tél .: Johanna Biasetto 02 515 05 59 . Les surfeurs peuvent aussi télécharger ou commander la brochure sur le site http://www.mutsoc.be