Mars 2015 Par Universités en Santé Publique Initiatives

Troisième université de printemps francophone en santé publique

Les questions de santé sont globales. Elles nécessitent une approche multidisciplinaire et des contextualisations tant locales que transnationales. Elles relèvent prioritairement de la promotion de la santé et de la prévention, mais aussi de l’accès équitable à des soins de qualité dans une vision holistique du patient.

Dans le but d’apporter de nouveaux éclairages sur ces questions, la 3e Université de printemps francophone en santé publique se tiendra à Bruxelles du 18 au 21 mai 2015.

Cette Université sera organisée dans le cadre d’un partenariat entre l’École de Santé Publique et le Pôle Santé de l’Université libre de Bruxelles, les Universités de Montréal et de Genève (partenariat G3) et l’asbl Éduca Santé.

Cette initiative est soutenue par le réseau des Universités soeurs de Bruxelles : Besançon, Dakar, Tunis et Port-au-Prince et associera des partenaires spécifiques à certains modules de formation.

Des activités transversales, communes à tous les participants, seront organisées pour favoriser les échanges entre les participants et renforcer ainsi la coopération interprofessionnelle entre les métiers de la santé et entre les secteurs qui ont une influence sur celle-ci.

Des activités ciblées seront aussi proposées pour renforcer les compétences et les pratiques des participants.

L’embarras du choix

Sept modules seront dispensés durant cette troisième édition. Les participants sont invités à s’inscrire à l’un d’entre eux.

Module 1. La santé globale: fondements et applications pratiques

La santé globale est un concept qui découle des transitions sanitaires multiples que nous connaissons et qui font que les problèmes de santé sont devenus mondiaux. Cependant, ce concept est appréhendé différemment par les cliniciens, les professionnels de santé publique, les économistes et les sociologues et en fonction de notre vision de la santé dans nos contextes particuliers.

La notion de santé elle-même est polymorphe. Une même appellation fait référence à plusieurs dimensions et il apparaît donc difficile d’arriver à un concept commun. Cependant, ce module veut identifier et analyser différentes actions de santé globale et la manière dont cela s’inscrit dans les systèmes de santé spécifiques puis de façon de plus en plus globale.

Partenaires : G3 : Université libre de Bruxelles – Université de Montréal – Université de Genève

Module 2. Le patient : partenaire de santé ?

Ce module s’inscrit dans l’analyse des évolutions des rôles respectifs du patient et du professionnel de soins. Les objectifs sont, entre autres, de découvrir et d’explorer les concepts en lien avec la thématique de ‘patient partenaire’, d’exposer les initiatives de collaboration existantes dans son environnement professionnel en utilisant les concepts et modèles découverts et de discuter les enjeux éthiques. Il s’agit aussi de positionner le débat dans le contexte plus général des modifications de la place de l’usager-citoyen dans les services publics et assimilés (santé, emploi ou éducation).

Partenaires : G3 : Université libre de Bruxelles – Université de Montréal – Université de Genève

Module 3. ‘Le dossier patient’, outil de coopération et de continuité des soins

Comment le dossier patient se traite-t-il en médecine générale et à l’hôpital ? Le dossier patient peut-il être un instrument de coopération entre lignes de soins ? Une harmonisation des terminologies est-elle possible ? Peut-il fournir une vision globale de la santé du patient et permettre une continuité des soins efficace lors des différents épisodes de soins ? À quelle condition peut-il être un outil de dialogue avec le patient ? Quels sont les critères de qualité d’un bon dossier patient ? Les technologies informatiques permettent-elles une avancée qualitative effective ? Comment est assurée la protection des données individuelles ?

S’appuyant sur une recherche interuniversitaire en cours, ce module a pour objectif de renforcer les capacités des soignants dans le bon usage du dossier patient, dans toutes ses dimensions et dans les collaborations interprofessionnelles qu’il permet.

Partenaires : Pôle santé ULB – Projet Innoviris Immediate

Module 4. La lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) dans les contextes à faibles ressources

La promotion de la santé et la prévention des MNT sont rendues particulièrement complexes du fait de l’éventail très large des publics, secteurs et professionnels concernés. L’élaboration de programmes de promotion de la santé et de prévention des maladies chroniques passent nécessairement par des processus de concertation, participatif et multisectoriel. Les éléments structurants ce type de processus de planification participative sont :

  • d’aider les acteurs et partenaires à éclaircir les enjeux de ce type de programme en regard du contexte international et local;
  • de mettre en place des procédures de programmation adaptées;
  • de faire évoluer les analyses et pratiques en regard d’échanges entre différents secteurs;
  • de partir de l’existant et de favoriser l’intégration des activités de différents secteurs dans une stratégie coordonnée et appropriée par les partenaires et les publics-cibles.

Ce module abordera, sur base d’expériences et d’actions concrètes dans différents contextes, les composantes de programmes de lutte contre les MNT et la place des différents acteurs dans une vision multidisciplinaire et intégrative.

Partenaires : G3 : Université libre de Bruxelles – Université de Montréal – Université de Genève

Module 5. L’école, un cadre de vie favorable à la sécurité des élèves

Pour promouvoir la sécurité des élèves, et ainsi leur santé, l’école favorise l’adoption de comportements influencés par des environnements physiques et sociaux favorables à la sécurité.

Le milieu scolaire développe déjà de nombreuses initiatives en faveur de la santé et de la sécurité des élèves. Mais, pour être efficaces, ces initiatives demandent coordination, partenariat intersectoriel, cohérence et suivi : exigences parfois difficiles à rencontrer.

Les interventions qui contribuent à la sécurité des élèves, ne cherchent pas à supprimer tous les risques ou toutes prises de risque, mais à contrôler les facteurs de risque des accidents et à diminuer la gravité de leurs conséquences sur le développement des enfants.

Le module se basera sur un outil de référence comportant des concepts, des méthodes, des pratiques et des ressources utiles à l’intervention de promotion de la sécurité à l’école. La démarche proposée favorise une approche globale en intégrant différents niveaux d’action sur différents aspects d’une même problématique dans le projet d’école.

Partenaires : Pôle santé ULB – Éduca-Santé

Module 6. Territoires: comment façonnent-ils la santé et comment les mobiliser ?

Le territoire façonne les déterminants socio-environnementaux des conditions de santé. Parallèlement, il constitue un cadre au sein duquel des acteurs et des ressources peuvent être mobilisés pour l’action en santé. En mettant en perspective des expériences concrètes, ce module s’intéressera aux approches territoriales de la santé et aux enjeux que recouvrent les différentes définitions du territoire; il décrira diverses formes existantes d’organisation territorialisée en rapport avec la santé (actions en santé communautaire, réseaux de santé, contrats de quartiers, maisons médicales, etc.) et les défis qu’elles rencontrent; il s’attachera à la manière dont les besoins locaux émergent au travers des données disponibles (profils locaux de santé, travaux de l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale, atlas de l’Agence Intermutualiste (AIM), etc.); il présentera les dynamiques d’acteurs sur lesquelles s’appuyer; il conclura enfin sur les apports et les limites des approches territoriales de la santé, à différents échelons.

Partenaires : Pôle santé ULB – ASBL Santé, Communauté, Participation

Module 7. L’acteur au coeur de la coopération au développement en santé : au-delà des discours, quoi ? Comment ?

L’importance d’impliquer les acteurs, comme les ‘bénéficiaires directs’, les ‘communautés’ ou plus généralement les ‘partenaires locaux’, dans les interventions de coopération au développement est un des leitmotive de l’aide internationale depuis ses prémices. Ce module veut susciter la réflexion autour des possibilités de mieux impliquer les acteurs dans les programmes de développement dans le secteur de la santé, en proposant une analyse des implications théoriques et pratiques des différentes manières de promouvoir une approche centrée sur les acteurs.

Le fil rouge de la réflexion sera la prise en compte du facteur humain dans toutes les interventions de coopération et ce à différents niveaux : opérationnel, organisationnel, décisionnel.Partenaires: Pôle santé ULB – Be-Cause Health – Agence Belge de Développement (BTCCTB).

Des informations complémentaires sur le déroulement et une description détaillée de chaque module sont disponibles sur le site internet de l’Université de printemps.

Modalités pratiques

Lieu de la formation

École de Santé Publique, Université libre de Bruxelles, Route de Lennik 808, 1070 Bruxelles, Belgique

Dates

Du 18 au 21 mai 2015

Déroulement

  • Lundi 18/05 Conférence inaugurale dès 17h
  • Mardi 19/05 Séquences 1 et 2 de chaque module (de 9h à 17h)
  • Mercredi 20/05 Séquences 3 et 4 de chaque module et conférence sur le temps de midi
  • Événement festif en soirée
  • Jeudi 21/05 Séquence 5 de chaque module et clôture à 14h

Public

Les modules sont destinés aux professionnels de santé en activité ainsi qu’aux décideurs, aux élus, à toutes les autres parties prenantes de programmes de santé publique et de secteurs qui ont un impact sur la santé des populations. De plus amples informations sur les publics visés pour chaque module sont disponibles sur le site de l’Université de printemps.

Inscriptions

Les inscriptions se font en ligne jusqu’au 15 avril.Le nombre de participants par module sera, suivant les thèmes, de 15 à 25 personnes.Les demandes d’inscription sont traitées par ordre d’arrivée et sur base des informations reprises dans les fiches d’inscription.

Tarif

300 euros jusqu’au 15 mars en individuel (après cette date 350 euros), 400 euros en institutionnel jusqu’au 15 mars (après cette date 450 euros).Le prix comprend l’inscription à la formation, l’accès aux conférences (lundi et mercredi), les lunchs de midi, la possibilité de faire des activités sportives à la pause déjeuner, l’événement festif du mercredi soir.

Accréditation

Des demandes sont introduites pour permettre l’accréditation de participation aux différents modules.Pour toutes informations et inscriptions: www.ulb.ac.be/esp/univprintemps