Après ‘La vérité sans filtre’, une campagne ‘gore’ qui montrait en 2004 les ravages du tabac sur nos organes, la Fondation Rodin a axé sa communication cette année sur la dépendance à la nicotine.
Le public visé cette fois: les adolescents, qui, aux dires de Rodin, n’arrivent pas à appréhender ce concept, ni à prendre conscience de l’effet accrocheur de la nicotine, ni à se sentir concernés.
Pour relever ce défi, deux spots audiovisuels ont été réalisés, deux dessins animés de 30 secondes qui mettent en scène respectivement un garçon et une fille. Un plan d’affichage urbain a renforcé le message, et un site spécifique a été mis en ligne, http://www.brain-tv.be .
Pour rendre le message aussi univoque que possible, les concepteurs ont recours à une vieille métaphore, des cigarettes figurant des barreaux de prison. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas original (voir l’illustration basée sur la même idée, et datant d’une bonne vingtaine d’années).
Ce qui m’a frappé en voyant les affiches sur les abribus, c’est que pour la première fois depuis longtemps, la cigarette avait de nouveau droit de cité dans l’espace urbain (la publicité n’est plus autorisée sauf sur les lieux de vente), même si c’est pour une mise en garde.
Certains, qui ont des doutes quant à la sincérité d’un travail de prévention du tabagisme financé par l’industrie, y verront sûrement malice…
CDB