En octobre 2003, le Centre de documentation et de recherches sociales de la Province du Hainaut avait organisé un colloque sur le thème de l’adolescence: parce que parents, enseignants, éducateurs se disent perdus, perplexes devant les adolescents d’aujourd’hui; parce que leur vision du monde nous déconcerte, leur mal-être nous angoisse, leur culture nous échappe et parce que les recettes éducatives qui hier encore fonctionnaient (plus ou moins) bien semblent tout à coup obsolètes.
La revue d’action sociale et médico-sociale L’Observatoire y a consacré des dossiers dans ses numéros de juillet et d’octobre 2004.
Dans le premier, la question est posée: que savons-nous de l’adolescence? Et de débuter par une mise en garde: notre connaissance en est plutôt parcellaire, incertaine, voire déformée à force d’images médiatisées, stéréotypées, qui trop souvent présentent l’adolescence pathologique comme une adolescence ordinaire. Le dossier propose alors une série d’articles apportant chacun leur éclairage propre.
Les auteurs s’interrogent sur les repères familiaux, éducatifs, institutionnels, les mutations, les interrogations qui traversent notre société tout entière, pour tenter de mieux comprendre ce qui rend à nos yeux d’adultes l’adolescence d’aujourd’hui si complexe.
Ils épinglent aussi le phénomène Tanguy (rappelez-vous la comédie d’Etienne Chatiliez en 2001), le rôle des grands-parents, cherchent les rites de passage, d’initiation possibles. Ils parlent de conduites à risque, de fugues, de dépressivités, de grossesses prématurées.
Dans le deuxième dossier, il est surtout question de culture: il est question de looks, de styles, de tatouages, de piercings, de musique, d’e-communication, de gsm, de copains, de découvertes de soi, de rencontres avec l’autre, de sexualité, de socialisation, de politique, d’adoconsommation, de décrochage scolaire et de vie d’adolescents en cité… Autant de facettes d’une culture adolescente qui semble tantôt se jouer des différences de sexe, de race, d’appartenance sociale… et tantôt assimiler, reproduire les compétitions, les inégalités, les mises à l’écart de notre monde adulte.
Mais l’adolescence est aussi charnière, étape intermédiaire, incessant va-et-vient entre ce qui est et ce qui reste à inventer, et elle l’est sans doute plus encore aujourd’hui car ballottée, elle aussi, par les doutes et les interrogations qui traversent notre société.
‘Adolescence, repères et visibilité’ dossiers parus dans le trimestriel L’Observatoire, n° 42 de juillet 2004 et n°43 d’octobre 2004. Prix au numéro: 10 € plus frais de port.
D’autres textes du colloque en plus de ceux publiés dans ces numéros peuvent être consultés sur le site: http://www.revueobservatoire.be
Pour tout renseignement sur ces deux numéros ou sur les conditions d’abonnement: L’Observatoire, Madame Colette Leclercq, boulevard d’Avroy 28-30, 4000 Liège. Tél. 04 232 31 60. Fax: 04 232 31 79. Courriel: info@revueobservatoire.be D’après un communiqué de presse de L’Observatoire.