Un programme pédagogique pour aborder la thématique de l’hygiène corporelle auprès d’un groupe d’adultes: 5 séquences d’animation, fiches techniques et théoriques, plusieurs supports d’animation.
Description de l’outil
Matériel
Dans une valisette, dossier pédagogique de 80 pages (classeur à anneaux), une photo-expression (40 photographies couleur, format A5), association d’images (10 dessins couleur, format A5), cartes symboles (64 dessins n/b, format 10,5 x 7,5)
Concept
Destiné aux professionnels du champ éducatif, social, sanitaire et à toute personne ayant en charge l’accompagnement socioprofessionnel d’adultes, ce programme s’articule autour de fiches techniques et fiches théoriques d’une part, et de 5 séquences d’animation d’autre part.
L’outil comprend également plusieurs supports d’animation: photo-expression, cartes symboles, dessins d’association d’images.
Objectifs
Permettre aux professionnels-relais d’aborder la thématique de l’hygiène corporelle auprès d’un groupe d’adultes:
• aborder le lien entre image du corps et hygiène corporelle, à partir des représentations des participants;
• identifier les normes sociales de l’hygiène corporelle et les causes des écarts entre ces normes et les pratiques observées;
• repérer l’impact de l’hygiène corporelle sur la relation à soi-même, aux autres, dans son milieu professionnel;
• aborder les atouts et limites de l’image que l’on a de soi, ainsi que la dimension sensorielle.
Conseils d’utilisation
Il est conseillé de découvrir d’abord les Fiches préalables , qui abordent quelques fondements éthiques, l’importance de s’interroger sur ses propres représentations de l’hygiène corporelle et quelques notions sur l’évolution de celle-ci à travers l’histoire.
Les Fiches théoriques donnent des éléments complémentaires sur des concepts utilisés dans les séquences d’animation.
Dans un second temps, suivez le déroulement des séquences proposées dans les Fiches techniques (objectifs, contenu, évaluation). Il est préférable que le travail soit basé sur une implication volontaire, même s’il s’inscrit dans un programme de formation ou un processus d’insertion.
La durée d’une séquence est d’environ 2h30 à 3h. En fonction des contraintes, celle-ci peut être re-découpée. Dans ce cas, il faudra adapter les questions des évaluations. Il est important qu’il n’y ait pas trop d’écart entre deux séquences.
Bon à savoir
L’outil coûte 70 euros. Ajouter les frais de port pour la Belgique : 21,55€ pour un exemplaire, 28,95€ pour deux.
Où trouver l’outil
Chez l’éditeur: CODES de la Sarthe, 92-94, rue Molière, 72000 Le Mans. Tél. : +33 (0)2 43 50 32 45. Courriel : codes72@ahs-sarthe.asso.fr
Internet : http://www.codes72.fr/ – http://www.ahs-sarthe.asso.fr/
Les CLPS de Liège, Verviers, Brabant wallon, Huy-Waremme, Mons-Soignies, Luxembourg, Namur et l’asbl Cultures & Santé peuvent vous prêter cet outil.
L’avis de PIPSa (http://www.pipsa.be)
La Cellule d’experts de PIPSA a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.
Appréciation globale
La thématique de l’hygiène est récurrente en promotion de la santé. Elle renvoie en effet à une série de demandes d’acteurs de terrain sur l’importance de l’hygiène, par exemple dans le cadre de la recherche d’un emploi. Mais, ces demandes font-elles référence à un réel souci de bien-être ou bien à un renforcement de la norme actuelle par rapport aux exigences de la société ?
Cet outil est en tout cas clairement conçu dans une perspective de promotion de la santé et d’éducation permanente, centré sur la personne et la mise en place progressive de compétences psychosociales (et non sur un emploi à pourvoir par exemple ou sur une approche théorique ou d’éducation sanitaire). Il formule des précautions en invitant à ne pas poser de jugement, à installer un cadre et à respecter le fonctionnement du groupe.
L’outil propose des techniques d’animation et d’expression classiques, ce qui le rend facilement appropriable pour des gens qui ont l’habitude d’animer. Il aborde non seulement l’hygiène mais aussi toute la question des normes et des représentations, dans le groupe lui-même y compris chez l’animateur (en lui permettant de se questionner sur sa manière habituelle d’aborder la thématique).
L’ensemble des 5 séquences (modulables, ouvertes, découpables) prévoit une implication individuelle assez forte, pas forcément insécurisante, mais qu’il faut pouvoir gérer. Il s’agit donc d’un outil à utiliser avec justesse dans des groupes prêts à travailler l’implication, le parler de soi, l’image de soi.
L’interaction entre les participants est forte mais dure essentiellement le temps de l’animation. Il se pourrait qu’il y ait des prolongations dans le groupe ou vers l’extérieur, mais ce n’est pas un objectif en soi de l’outil. Même si des pistes de prolongation sont possibles et suggérées dans l’outil, elles restent axées sur l’image physique de soi et ne sont pas développées. Il ne faut pas attendre de cet outil une dimension communautaire ou d’action opérationnelle en suivi. Par ailleurs, constituer un groupe juste autour de cet outil est probablement illusoire: fonctionner avec un groupe déjà établi sera préférable.
Au niveau du support lui-même (solide et transportable, avec des intercalaires pour facilement retrouver les éléments), on relève une très bonne structuration du dossier, très soutenante. Le dossier lui-même est complet (éléments de contenus et théoriques présents et accessibles) mais une appropriation est nécessaire afin de bien faire vivre un fil conducteur entre les séquences.
Les documents sont photocopiables.
Sur les supports complémentaires, on relèvera que les ‘symboles’ ne sont pas trop sophistiqués et donc on peut facilement en faire soi-même. Concernant le photolangage, les photos assez typées sont probablement liées au contexte de création de l’outil (France rurale, pas de gros milieu urbain, pas de multiculturalité). Il est toujours possible de compléter par d’autres photos.
Objectifs
L’outil permet:
– d’interroger les normes, les représentations individuelles et collectives en matière d’hygiène corporelle, puis de rendre possible un décalage par rapport à ces normes, sans rendre obligatoire un changement de comportement, dans un processus d’éducation permanente;
– de repérer l’impact de l’hygiène corporelle sur la relation à soi-même, aux autres, dans son milieu professionnel;
– de créer un espace d’expression et d’échange autour de l’hygiène corporelle, facilitant pour l’animateur.
Public cible
Á partir de 14 ans, dans des groupes de 8 à 12 personnes.
L’outil ne nous paraît pas adaptable à tous les publics : il faut des participants qui soient capables de s’exprimer, avec une certaine image de soi positive, capables aussi de se mettre en scène, et cela dans un groupe en processus d’évolution, avec une confiance mutuelle. Il faut pouvoir oser se regarder, parler de soi, de son intimité. Attention avec des publics fortement précarisés ou ayant une image de soi fort négative. Il serait bon de travailler d’autres techniques d’expression que l’écrit ou le verbal.
L’outil souligne l’idée d’une participation volontaire. Néanmoins, dans la réalité, pour quelqu’un faisant partie d’un groupe constitué, il est difficile de se mettre à l’écart du groupe: il y a donc une certaine obligation de participation, qui peut être difficile vu qu’il y a des activités qui sollicitent par exemple un contact physique.
Utilisation conseillée
Compléter par des approches d’artistes ayant travaillé la thématique du corps (danse, photographie, peinture…).
Prendre également connaissance du document méthodologique ‘Intervenir sur les questions d’hygiène-propreté: quelques repères’ (http://www.cres-rouen.org/documents/Plaquette-Hygiene-Bis.pdf), du CRES de Rouen.
Pour les symboles, on peut utiliser l’outil Motus à la place (200 symboles au lieu de 30…)… ou se lancer soi-même pour en créer une série !
Pouvoir travailler à 2 animateurs est toujours un plus lorsqu’on est face à des techniques d’expression fort impliquantes comme dans ce dossier.
Le photolangage étant fort orienté (femmes qui se reposent, femmes qui travaillent à la campagne à la nature, famille idéale, hommes sur chantiers), il est pertinent de le compléter en fonction du public avec qui on travaille.
Peut-être d’abord commencer par ‘comment je me vois et je me sens, quelles sont mes sensations internes’ et puis ‘comment l’autre me voit, ce que je renvoie… ‘ plutôt que l’inverse.