Juin 2008 Par J. DUMONT S. BUONOMO F. COUSIN B. JANSSEN Initiatives

Introduction

Descriptif de la campagne

La campagne «Sevrage tabagique de la femme enceinte et de son partenaire» se définit par un ensemble de démarches soutenant l’arrêté royal du 17 septembre 2005 et développées par le FARES – VRGT. Il s’agit de la sensibilisation et de la mobilisation des professionnels de santé à la question du tabagisme chez la femme enceinte. Plusieurs interventions telles que des séminaires, des formations, des campagnes de communication via dépliants et affiches, visent à développer des collaborations entre les tabacologues et les professionnels de santé qui assurent les suivis de grossesse afin de créer un véritable réseau d’intervenants au profit de la prise en charge de la femme enceinte fumeuse.
Il s’agit, entre autres, d’informer les professionnels de santé sur le programme de remboursement de huit consultations de tabacologie pour la femme fumeuse et son partenaire fumeur. Les professionnels en question, actuellement, regroupent les gynécologues, les sages-femmes et les tabacologues. Il est prévu d’élargir la sensibilisation aux médecins de famille, aux pédiatres et aux pharmaciens.
Il s’agit aussi bien entendu de sensibiliser et mobiliser directement les femmes enceintes fumeuses et leur partenaire par rapport à la question du tabagisme via une campagne de communication et un site internet spécifique reprenant la liste de tabacologues spécialisés. L’objectif est, ici également, de faire connaître le programme d’accompagnement au sevrage (voir le visuel de la campagne).
La campagne est menée en partenariat avec le Centre de développement scientifique des pharmaciens, le Groupement des gynécologues obstrétriciens de langue française de Belgique (GGOLF), l’Union professionnelle des sages-femmes belges, la Fondation contre le cancer, l’Office de la naissance et de l’enfance, l’Inami et le Plan fédéral de lutte contre le tabagisme.

Descriptif du programme

Le programme d’aide à l’arrêt du tabac prévoit le remboursement des consultations auprès de tabacologues reconnus par l’INAMI (soit un remboursement de 120 euros). La femme enceinte doit commencer le suivi au plus tard trois mois avant la date d’accouchement et doit participer au minimum à huit consultations. La huitième consultation doit avoir lieu au plus tard six mois après l’accouchement. Les conditions sont les mêmes pour le partenaire fumeur. En outre, il a la possibilité d’obtenir un remboursement de 55 euros pour des substituts nicotiniques et le bupropion. Le partenaire fumeur ne peut participer au programme que si sa femme est elle-même fumeuse.

Contexte de l’enquête

La campagne a été initiée en 2005. Après deux périodes successives de démarches (2005-2006 et 2006-2007), il a semblé pertinent d’évaluer le retentissement de cette campagne, appelée à se prolonger. Dans un premier temps, il convenait d’évaluer l’impact de la campagne directement auprès des femmes séjournant en maternité.
Lors d’une prochaine étude, il pourra être intéressant d’évaluer l’impact de la campagne auprès des professionnels de santé et des tabacologues. Le choix de l’enquête, via la passation de questionnaires aux jeunes accouchées, nous a semblé le moyen le plus objectif et adéquat afin de réaliser une analyse précise.

Objectifs

Objectif général

L’enquête a pour objectif d’établir un état des lieux de la campagne. Elle cherche à faire une mise au point sur le comportement tabagique des femmes enceintes et de leur partenaire et à évaluer leur sensibilisation à la question du tabagisme pendant la grossesse. Elle cherche à évaluer leur connaissance par rapport au programme d’aide à l’arrêt du tabac et le cas échéant leur participation au programme.

Objectifs spécifiques

Les cinq objectifs spécifiques de l’enquête sont:
-investiguer le comportement tabagique des femmes enceintes (quantifier le nombre de non-fumeuses, ex-fumeuses et fumeuses actives) ainsi que celui de leur partenaire;
-investiguer l’exposition des femmes enceintes au tabagisme passif ainsi que leurs connaissances quant à cette problématique;
-investiguer le rôle des professionnels de santé quant à l’identification du statut tabagique de la femme enceinte ainsi que les éventuels conseils qui lui sont prodigués en matière de sevrage;
-investiguer si les femmes enceintes fumeuses ont eu connaissance du programme et par quels moyens;
-investiguer la participation des femmes enceintes fumeuses (et de leur partenaire fumeur) au programme et leur satisfaction par rapport à celui-ci.

Cadre méthodologique

Population

La population de notre échantillon rassemble toutes les jeunes accouchées, à l’aveugle quant à leur statut tabagique, de toutes les maternités des régions bruxelloise et wallonne ayant renvoyé la feuille d’accord pour participer à l’enquête.
Au niveau des critères d’exclusion, les femmes ayant accouché la veille pendant la nuit et celles ayant accouchées le jour-même n’ont pas été reprises dans notre échantillon. De plus, les femmes n’ayant pas une connaissance suffisante du français ont été exclues.
Trente-trois maternités ont donné leur accord pour participer à l’enquête (1).
L’enquête s’est déroulée dans 29 d’entre elles (pour des raisons pratiques, l’enquête n’a pas pu se faire dans 4 maternités).

Procédure de recrutement

Concernant le recrutement, un envoi (comprenant un canevas du questionnaire, une lettre explicative ainsi qu’une feuille d’accord à renvoyer au FARES) a été fait à l’ensemble des maternités de Bruxelles et de Wallonie. Lorsque la maternité donnait son accord de collaboration, un rendez-vous était fixé avec le chef de service pour le jour de la passation du questionnaire. Une psychologue/tabacologue du FARES proposait à chaque patiente de participer à l’enquête et en cas de réponse positive lui soumettait le questionnaire en fonction de son statut tabagique. Un pré-test a été effectué à l’hôpital Erasme afin de s’assurer du bon déroulement de la procédure.

Outil d’évaluation

L’outil d’évaluation utilisé dans cette enquête était le questionnaire. Par souci de clarté au moment de la passation, nous l’avons divisé en trois en fonction du statut tabagique. Le volet non fumeuse était destiné aux mères n’ayant jamais fumé. Le volet fumeuse était destiné à celles ayant fumé durant la grossesse. Le volet ex-fumeuse était destiné à celles n’ayant pas fumé au moins durant tout le dernier trimestre de la grossesse après avoir fumé au moins 100 cigarettes pendant toute leur vie. Les questions se rapportaient au comportement tabagique de la femme pendant sa grossesse et à celui de son partenaire, au tabagisme passif, à la connaissance du programme d’aide, à la satisfaction par rapport au programme, aux informations fournies par les professionnels de santé. Plusieurs questions étaient également destinées à recueillir des données sociodémographiques telles que l’âge, l’état civil, le niveau d’études, la situation professionnelle, le code postal. D’autres questions ont été destinées à recueillir des données sur le nombre d’enfants, le nombre de jours depuis l’accouchement et le type d’alimentation.

Résultats et discussion

Les jeunes mères

Sur les 413 jeunes accouchées interviewées, 46% d’entre elles avaient entre 21 et 30 ans et 46,2% avaient entre 31 et 40 ans. La majorité, soit 78,7% d’entre elles, étaient mariées ou cohabitantes et 52,7% avaient un statut d’employé. 33,5% des femmes interviewées habitaient à Bruxelles, 9,5% habitaient dans le Brabant wallon, 17,8% dans le Hainaut, 16% à Liège, 5% dans la province du Luxembourg et 10,7% dans la province de Namur. 47,9% des femmes étaient primipares; elles (92,6%) avaient accouché, en majorité, dans les 5 jours précédents l’interview et 77,9% allaitaient leur enfant .

Tableau 1 – Statut tabagique de la jeune accouchée (n = 413)

Fréquence (n) Pourcentage (%)
Non-fumeuse 259 62,7
Ex-fumeuse 62 15,0
(Arrêt plusieurs années auparavant) (50) (12,1)
(Arrêt dans l’année précédant la grossesse) (12) (2,9)
Fumeuse 61 14,8
Sevrage en cours de grossesse 31 7,5

Les résultats montrent que 14,8% des femmes continuent à fumer pendant leur grossesse; 7,8% ont arrêté en cours de grossesse et 2,9% ont arrêté dans l’année avant la grossesse (tableau 1). La majorité des femmes enceintes fumeuses consomment des cigarettes manufacturées. Plus de la moitié des femmes fumeuses (59,6%) ont fumé plus de 5 cigarettes par jour pendant leur grossesse (tableau 2). Les dernières données sur le tabagisme des femmes enceintes, issues de la conférence de consensus «Grossesse et Tabac» 2004 (2), estiment, quant à elles, que la prévalence du tabagisme chez les femmes enceintes était de 28% en 2004. Nos résultats sont inférieurs, mais il faut savoir que les proportions varient largement suivant les classes d’âge et les niveaux socio-économiques. Il conviendrait de réaliser une enquête nationale destinée à évaluer, avec l’aide d’un marqueur du tabagisme, la prévalence du tabagisme pendant la grossesse.

Tableau 2 – Consommation quotidienne de cigarettes industrielles pendant la grossesse (n= 57)

Fréquence (n) Pourcentage (%)
Moins d’1 cigarette 1 1,8
Entre 1 et 5 cigarettes 22 38,6
Entre 6 et 10 cigarettes 19 33,3
Entre 11 et 15 cigarettes 9 15,8
Entre 16 et 20 cigarettes 4 7,0
Entre 21 et 25 cigarettes 2 3,5

La majorité des fumeuses (52,5%) ont essayé de diminuer leur consommation (sans prendre de substitution nicotinique) pendant leur grossesse et 18,6% ont essayé un arrêt complet (sans substituts) sans y parvenir (tableau 3). Concernant les femmes ayant arrêté en cours de grossesse, la majorité (77,4%) a arrêté au premier trimestre et la quasi totalité (96,5%) rapporte avoir arrêté sans prendre ni substitut, ni autre produit d’aide à l’arrêt du tabac. On peut remarquer que la prise de substituts nicotiniques dans l’aide à l’arrêt du tabac reste encore rare. D’autres résultats, qui seront abordés par la suite, vont dans le même sens.
Concernant le tabagisme de l’entourage, 36,8% des partenaires sont fumeurs et les fumeuses ont trois fois plus souvent un partenaire fumeur que les non ou ex-fumeuses. De plus, l’enquête a également permis de se rendre compte de la fréquence d’exposition de la femme enceinte au tabagisme passif. Les fumeuses (54,1%) sont quatre fois plus souvent soumises (11,7%) plusieurs heures par jour au tabagisme de leur entourage que les non ou ex-fumeuses.
Ces résultats vont dans le même sens que ceux récoltés par le Ministère de la santé canadien. Ceux-ci indiquent que les femmes qui continuent de fumer lorsqu’elles sont enceintes sont généralement entourées de membres de la famille et d’amis qui fument (3). Un survol de la documentation sur le tabagisme et les femmes montre que le maintien de l’habitude de la cigarette pendant la grossesse est associé entre autres au fait d’avoir un partenaire fumeur et à l’exposition à la fumée de tabac ambiante (4). Il semble donc nécessaire de prendre en charge tant le tabagisme de la femme enceinte, que celui de son partenaire (5). Surtout que parmi ceux-ci, 39,5% ont essayé d’arrêté sans y parvenir et 32,4% fument en présence de leur femme.
Au niveau de l’information reçue, 69,1% de femmes rapportent avoir été informées sur les effets du tabagisme passif. 7,8% de ces femmes ont reçu les informations par leur gynécologue, la grande majorité des femmes ayant été informée par les dépliants, les articles, les spots TV et radio et les documentaires.

Les professionnels

L’enquête a également permis d’évaluer le rôle occupé par les professionnels de santé dans le cadre du tabagisme. Le gynécologue identifie presque systématiquement le statut tabagique de la femme enceinte. Dans 70% des cas, il donne un conseil par rapport au tabac. En général, il préconise soit l’arrêt complet (41,3%) soit la diminution (31,7%) sans substituts nicotiniques (tableau 3).

Tableau 3 – Types d’essais par rapport à leur consommation pendant la grossesse (n = 59)

Fréquence (n) Pourcentage (%)
Essai arrêt complet sans substitution nicotinique 11 18,6
Essai arrêt complet avec substitution nicotinique 2 3,4
Essai diminution sans substitution nicotinique 31 52,5
Essai diminution avec substitution nicotinique 3 5,1
Essai pas plus de 10 cigarettes/ jour 3 5,1
Essai pas plus de 5 cigarettes/ jour 3 5,1
Consommation inchangée 5 8,5
Autre 1 1,7

Très rares sont les professionnels de santé qui conseillent la substitution (11,1%). Il est, pourtant, actuellement admis que les risques éventuels liés à la prise contrôlée de nicotine seule sont largement compensés par les bénéfices de l’arrêt et par l’absence d’exposition du fœtus aux différents composés toxiques de la fumée de tabac, en particulier au monoxyde de carbone responsable d’une hypoxie chronique et de ses conséquences sur le développement du fœtus. Différents consensus, français, américain et anglais, préconisent donc la prescription de substituts nicotiniques pour le sevrage tabagique des femmes enceintes si l’arrêt du tabac n’a pas été possible sans traitement, si la dépendance physique est importante et si la seule alternative est la reprise de la consommation de tabac(6).

Tableau 4 – Biais par lesquels la jeune accouchée a eu connaissance du programme (n = 45)

Fréquence (n) Pourcentage (%)
Affiche/dépliant 37 82,2
Site http://www.grossessesanstabac.be 1 2,2
Gynécologue 12 26,6
Sage-femme 2 4,4
Médecin traitant 0 0,0
Consultation ONE 3 6,6
Ligne Tabac-Stop 0 0,0
Amis/famille 0 0,0
Autre 2 4,4

L’enquête indique également que la moitié (51,1%) des femmes fumeuses actives et en sevrage au cours de la grossesse rapportent avoir eu connaissance du programme; dans 82% des cas via l’affiche ou le dépliant; dans 26,6% des cas seulement via leur gynécologue (tableau 4). Parmi les femmes ayant eu connaissance de la campagne, seulement 55,8% ont compris que le programme d’aide comprenait 8 consultations de tabacologie; 30,2% seulement ont compris qu’ils avaient droit à un remboursement de 120 euros; 32,5% ont compris que ce programme était également destiné aux partenaires fumeurs; 25,6% ont compris que le partenaire pouvait bénéficier d’un remboursement de 55 euros pour une substitution. Il n’y a qu’une seule femme fumeuse qui a participé au programme. Elle a suivi deux consultations de tabacologie. Elle était satisfaite dans l’ensemble du programme mais trouvait les délais de participation trop courts, surtout le délai pour la première consultation qui est de 6 mois de grossesse maximum.

Conclusion

Au vu des résultats obtenus, il semble que la campagne a eu un certain impact. En effet, il semble que les professionnels de santé, en majorité, s’intéressent au comportement tabagique de leurs patientes enceintes et leur apportent des conseils la plupart du temps. Il semble également que les campagnes de communication via dépliants et affiches ont été un moyen efficace pour faire connaître le programme. Mais il semble qu’il convient d’améliorer la communication sur les différents aspects du programme d’aide et de réfléchir à une plus grande accessibilité au programme. Celle-ci serait améliorée en apportant des modifications à l’A.R. du 17 septembre 2005, notamment en diminuant le nombre de séances et en incluant les médecins généralistes, comme professionnels relais pouvant, comme le tabacologue, accompagner la femme enceinte et son partenaire dans une démarche de cessation tabagique.
Dans une perspective future, il serait pertinent de réaliser une enquête analogue auprès des gynécologues afin d’éclaircir la situation quant au manque de relais aux femmes enceintes fumeuses du programme d’aide à l’arrêt. L’enquête permettrait un contact personnalisé avec le professionnel de santé et nous apporterait ainsi un matériel riche en vue de préparer les prochaines campagnes de communication. En effet, cette enquête-ci a permis d’avoir un contact personnalisé avec les jeunes accouchées et ainsi de mieux comprendre la réalité sur le terrain.
Pour conclure, il est encourageant de voir que cette enquête a récolté un grand engouement de la part des acteurs de terrain. En effet, lors de chaque déplacement, un contact personnalisé était établi avec l’infirmière en chef ou le chef de service de la maternité. La majorité d’entre eux ont montré un réel intérêt par rapport à l’enquête et souhaitaient être mis au courant des résultats obtenus.
Françoise Cousin , Stéphanie Buonomo , Bérengère Janssen , Jacques Dumont , Service Prévention Tabac, Fares asbl
Adresse des auteurs: FARES, rue de la Concorde 56, 1050 Bruxelles.

Le rapport complet de l’étude se trouve sur le site http://www.grossessesanstabac.be

Références

Delcroix M., La grossesse et le tabac, Que sais-je?, Presses universitaires de France, 1999.
Pattenden S., Antova T, Neuburger M., Nikiforov B., De Sario M., Grize L., Heinrich J., Hruba F., Janssen N., Luttmann-Gibson H., Privalova L., Rudnai P., Splichalova A., Zlotkowska R., Fletcher T., Parental smoking and children respiratory health: independent effects of prenatal and postnatal exposure. Tob Control 2006; 15(4):294-301.

(1) Pour la province de Liège , il s’agit de la Clinique Reine Astrid (Malmedy), du CHC-Clinique Saint-Vincent (Rocourt) et Sainte-Elisabeth (Heusy), CHR de la Citadelle (Liège), CHU de Liège, CH Peltzer-La Tourelle (Verviers), CHR de Huy.
Pour la province du Hainaut , il s’agit du CHR Haute-Senne (Soignies), CH de Mouscron, du CHU Ambroise Paré (Mons), CH Notre-Dame et Reine Fabiola (Charleroi), Clinique Notre-Dame de Grâce (Gosselies), Clinique Notre-Dame de Tournai, CHR Clinique Saint-Joseph (Mons) et Hôpital de Warquignies, CH Hornu-Frameries.
Pour la province du Luxembourg , il s’agit du CH de l’Ardenne (Libramont), Cliniques du Sud-Luxembourg (Arlon), IFAC Hôpital Princesse Paola (Marche-en-Famenne).
Pour la province du Brabant wallon , il s’agit de l’hôpital de Braine-l’Alleud – Waterloo et de la Clinique Saint-Pierre (Ottignies).
Pour la province de Namur , il s’agit de la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth (Namur), CHR de Namur, CH Saint-Vincent (Dinant).
Pour Bruxelles , il s’agit des Cliniques universitaires Saint-Luc, CHU Brugmann, Cliniques de l’Europe Saint-Michel et Sainte-Elisabeth, Clinique Edith Cavell, Hôpital Erasme, CHU Saint-Pierre, Hôpitaux Iris-Sud Etterbeek-Ixelles, Hôpital français.
(2) “Grossesse et tabac, conférence de consensus”, Journal de Gynécologie obstétrique et biologie de la reproduction, Volume 34, Hors série n°1, 2005.
(3) Edwards N., Wynn M., Prenatal and Postpartum Women and Tobacco, Santé Canada, 2001.
(4) Reducing Smoking Relapse During Pregnancy and Postpartum of Women and Their Partners, Centre de recherche pour la santé communautaire, Département d’épidémiologie et de médecine communautaire, Université d’Ottawa, 1997.
(5) DiClemente C., Dolan-Mullen P., Windsor R., The process of pregnancy smoking cessation: implications for interventions, Tob Control 2000;9 (Suppl 3).
(6) Galanti L, Comment arrêter de fumer pendant la grossesse, GUNAIKEIA – Vol 12 n°2 – 2007.