Voici la réponse donnée par Maxime Prévot en Commission de la santé du 21/09/2016 relative à une question sur la prévention santé des seniors.
Il est vrai que j’avais formulé le souhait en Commission de venir avec le nouveau plan prévention et promotion de la santé à la faveur de la sixième réforme de l’État qui nous a octroyé de nouvelles compétences en la matière fin de l’année dernière.
Je vais vous faire l’aveu que ce calendrier, vous l’avez constaté, n’est pas respecté et ne le sera manifestement pas, notamment en raison d’un changement dans mon équipe de collaborateurs et de la personne qui a dû reprendre le flambeau de celle qui nous a quittés et qui travaillait sur cette question.
Aujourd’hui, j’ai rappelé à mes collaborateurs l’importance de l’échéance. Je compte donc bien ne plus mettre trop de temps même si quelques mois seront encore nécessaires avant de venir avec ce nouveau plan général et ses axes stratégiques.
Il est évident que l’enjeu de la nutrition pour toutes les générations, mais plus spécifiquement aussi pour les personnes âgées, va être intégré à cette approche. Vous avez raison de rappeler que c’est une préoccupation réelle et sincère de beaucoup de familles, de beaucoup de nos proches.
L’enjeu d’ailleurs de la promotion de la prévention de la santé ne doit pas non plus se concevoir qu’à travers un prisme générationnel. Vous avez donné l’exemple de déficit du dépistage du cholestérol. Je confesse que je ne suis probablement pas exemplaire en la matière non plus. Il faudrait que davantage de Wallons et de Wallonnes, sans attendre d’avoir les cheveux poivre et sel, fassent cette démarche de prévention spontanée. Cela fait partie des axes sur lesquels nous allons travailler.
De la même manière – vous le savez – un Plan wallon Nutrition-Santé à l’égard des personnes âgées avait pu être notamment impulsé par mon prédécesseur au département de l’action sociale. Il est évident que ce sera un effort poursuivi pour essayer de retrouver d’ailleurs du plaisir aussi à la nutrition, singulièrement dans les maisons de repos. Des initiatives multiples ont déjà pu voir le jour, notamment ce que l’on appelle en mauvais français le finger food, cette volonté de développer une nutrition plus gélifiée ou compacte qui peut être mangée avec les doigts, ce qui est aussi un élément de plaisir et de dignité pour permettre à la personne âgée qui souffre de tremblements par exemple de pouvoir toujours manger sans s’imposer le fait de prendre sa fourchette et de faire tomber la moitié à côté. Quand on a toute sa tête, c’est aussi un élément qui reste humiliant pour la personne âgée elle-même.
Ces enjeux-là de la bonne santé, notamment à travers la nutrition des personnes âgées, constituent un axe pour lequel nous comptons amplifier les moyens de la promotion et de la prévention.
Vous avez raison de me rappeler, en me tirant adéquatement l’oreille, l’importance de ne plus traîner avant de venir avec ce plan qui intégrera aussi de nouveaux aspects stratégiques liés à la réforme de l’État. J’évite désormais de donner un calendrier, mais en tout cas on presse le pas, soyez-en sûrs.