Juin 2006 Données

La Belgique est un des rares pays européens à ne pas procéder à la collecte systématique des données de consommation alimentaire de l’ensemble de la population. La dernière étude sur le sujet date des années 80… Cependant, des informations sur les habitudes alimentaires sont indispensables dans le cadre de la planification et de la mise en oeuvre d’un plan de santé, d’un plan nutritionnel et d’une politique alimentaire dignes de ce nom.

Méthode de récolte d’information

Pour l’enquête de consommation alimentaire (ECA) de 2004 on a utilisé un échantillon de 3200 personnes représentatif de la population âgée de 15 ans et plus, issu du registre national. Cela représente 8 groupes de 400 individus en fonction du sexe et de l’âge.
Les personnes sélectionnées ont été interviewées deux fois chez elles par des diététiciens expérimentés. Lors de la première visite, l’enquêteur a posé des questions générales sur la santé et les habitudes de vie du répondant. Les répondants ont également communiqué oralement leur taille et leur poids.
Le rappel de consommation alimentaire des dernières 24 h est la partie la plus importante de l’interview. La personne interviewée doit rapporter en détail tout ce qu’elle a bu et mangé depuis le lever du jour précédent jusqu’au lever du jour de l’interview. Comme ce n’est pas une tâche simple, les répondants étaient aidés par le diététicien enquêteur. Afin de pouvoir rationaliser et standardiser l’interview, le rappel de consommation des dernières 24 heures a été réalisé avec l’aide d’un ordinateur portable et d’un programme spécifique, le logiciel EPIC-SOFT.
Lors de la deuxième visite, 2 à 8 semaines plus tard, l’enquêteur a procédé à un deuxième rappel de consommation des dernières 24 heures. Dans l’intervalle, le répondant devait lui-même compléter un questionnaire écrit sur la fréquence de consommation de certains aliments et sur ses connaissances et son comportement face aux recommandations relatives à l’hygiène alimentaire.
La personne du ménage qui prépare les repas a également répondu à un questionnaire écrit sur la façon de traiter les aliments (entre autres: décongeler, conserver les restes, appliquer les directives en matière d’hygiène alimentaire,…).
Le tour de taille du répondant, ainsi que la température du réfrigérateur et du congélateur ont été mesurés lors des visites à domicile. La principale justification des deux visites est que la consommation alimentaire d’une personne varie d’un jour à l’autre. Une collecte des informations alimentaires répartie sur deux jours est nécessaire pour obtenir une évaluation correcte de la répartition de la consommation des aliments au sein de la population. Ceci permet dès lors une comparaison avec les recommandations nutritionnelles et permet également de déterminer des normes de sécurité alimentaire.
Une analyse statistique permet d’extrapoler la consommation sur une période plus longue. Dans ce cas, seule la répartition entre personnes est importante et non pas les différences intra-individuelles jour après jour. Il s’agit donc bien d’une mesure de la consommation habituelle. Le présent rapport met l’accent sur la consommation habituelle dans l’ensemble de la population et non pas celle des consommateurs pris individuellement.
L’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé sur la base du poids et de la taille déclarés par le répondant lui-même; les responsables de l’enquête sont bien conscients qu’une mesure basée sur la déclaration pourrait être une source d’erreur dans l’estimation de l’IMC réel. Des études ont démontré que les personnes avec surcharge pondérale sous-estiment plus souvent leur poids corporel (et donc également l’IMC) que les personnes avec poids normal. Quant aux personnes avec un poids trop faible, elles ont plutôt tendance à surestimer leur poids.

Des résultats de poids

Malgré ce risque de sous-estimation des prévalences de l’obésité et de la surcharge pondérale, les données font apparaître qu’une partie importante de la population souffre de surcharge pondérale ou même d’obésité: 23,5 % et 11, 6 % des femmes, 37,6 % et de 9,9 % des hommes.
La part de la population avec surcharge pondérale ou obésité augmente avec l’âge. Les personnes avec un niveau d’instruction plus faible ont plus souvent des problèmes de surcharge pondérale et d’obésité. L’obésité se rencontre aussi plus fréquemment chez les personnes sans activité physique.
Le tour de taille est réparti en 3 groupes (normal, limite, trop élevé) selon l’âge et le sexe. Chez les femmes, la répartition est respectivement de 40,1 %, 21,4 % et 38, 4 %. Le tour de taille est «limite» ou «trop élevé» chez 26 % et 25 % des hommes. Un tour de taille trop élevé est plus fréquent dans les groupes plus âgés. Des personnes avec un niveau d’instruction plus faible ou des personnes inactives ont moins souvent un tour de taille normal et plus souvent un tour de taille trop élevé; le tour de taille augmente aussi en fonction du poids corporel.

On ne bouge plus, on mange trop et mal

Le niveau d’activité physique dans l’ensemble de la population est trop faible. Ainsi 45,1 % et 33,1 % des femmes n’ont respectivement «pas d’activité physique» ou une «activité physique minimale». Chez les hommes, il s’agit respectivement de 36,8 % et de 29,2 %. Chez les femmes, le manque d’activité physique est déjà présent dans le groupe des 15-18 ans.
Les deux illustrations montrent dans quelle mesure la consommation habituelle d’aliments en Belgique s’écarte des recommandations de la pyramide alimentaire.

Figure 1 – Recommandations selon la pyramide alimentaire

Figure 2 – Consommation observée de la population de 15 ans et plus. Enquête de consommation alimentaire (ECA), Belgique, 2004, ISSP
Si la consommation alimentaire de notre population était adéquate, toutes les cases de la pyramide alimentaire réelle auraient la même surface que celles de la pyramide recommandée. Dans chaque case de la pyramide alimentaire réelle, des manques éventuels dans la consommation habituelle ont été relevés en laissant en blanc une partie de la surface totale. Lorsque la moitié de la case est en blanc, la consommation réelle atteint à peu près la moitié de la recommandation. Lorsque la consommation d’une famille d’aliments dépasse la recommandation, la partie colorée dépasse les limites de la pyramide. La surface en blanc est donc une mesure de la différence exprimée en pourcentage entre la consommation habituelle d’une famille d’aliments et la recommandation. La comparaison est spectaculaire.
La base de la pyramide fait référence à l’importance de l’activité physique. Seul 27% de la population a une activité physique suffisante.
La consommation habituelle de boissons (eau, café, thé et bouillon) dans l’ensemble de la population est de 1,2 litres soit 80% de la recommandation de 1,5 litres par jour.
Le pain, les biscottes ou les petits déjeuners céréales ne sont pas suffisamment consommés (133 g/jour), étant donné qu’on n’atteint que 76% de la recommandation (175-420 g/jour ou 5 à 12 tranches de pain). La consommation de 306 g de pommes de terre et/ou de pâtes par jour se situe dans les limites de la recommandation (210-350 g/jour ou 3 à 5 pommes de terre).
On devrait manger chaque jour 350 g de légumes (100 g crus et 200 g cuits (= 250 g de produit cru)). La consommation habituelle de légumes de 139 g/jour est très insuffisante, elle n’atteint même pas 40% de la recommandation. Il en va de même pour la consommation de fruits. La consommation habituelle de fruits n’est que de 118 g/jour alors que la limite inférieure de la recommandation est de 250 g ou 2 fruits.
Les produits laitiers, à l’exclusion des fromages, sont aussi trop peu consommés étant donné que la consommation habituelle de 159 g/jour ne représente que 35% de la limite inférieure de la recommandation (450-600 g/jour ou 3 à 4 verres). La consommation habituelle de fromage est de 30 g/jour, ce qui reste dans les limites de la recommandation de 20-40 g/jour (1 à 2 tranches de fromage).
Pour la viande et les dérivés de viande, la consommation est par contre 1,6 fois trop élevée comparée à la limite supérieure de la recommandation (75-100 g/jour).
Pour les matières grasses, on peut uniquement comparer avec la recommandation pour les matières grasses tartinables (maximum 5 mg/tranche de pain). La consommation habituelle est de 21 g/jour, ce qui correspond à la consommation habituelle observée de pain.
Les aliments du groupe des superflus (boissons sucrées et alcoolisées, pâtisserie et biscuits…) ne sont pas nécessaires dans une alimentation équilibrée. La consommation habituelle montre que la réalité est très éloignée de cette recommandation étant donnée que la consommation est en moyenne de 481 g/jour si on ajoute les boissons alcoolisées au groupe des superflus et encore de 266 g/jour si l’on n’en tient pas compte!
A l’exception des matières grasses tartinables, aucune famille d’aliments n’atteint les recommandations dans la moitié de la population. Pour les fruits, les légumes, les produits laitiers et le groupe restant (alcool y compris), moins de 10% de la population atteint la recommandation.

Trop de graisses, assez de protéines, déficit en hydrates de carbone

L’apport énergétique habituel total dans la population âgée de 15 ans et plus est en moyenne de 2046 kcal. Chez les femmes, il s’agit de 1652 kcal, et chez les hommes de 2472 kcal. L’apport énergétique habituel diminue avec l’âge chez les hommes et les femmes.
Lorsqu’on compare l’apport énergétique individuel à un apport énergétique minimal ou au métabolisme basal, calculé sur la base du poids corporel, du sexe et de l’âge, l’apport énergétique rapporté est extrêmement faible chez 20% des personnes. Plusieurs causes sont à la base de cette sous-déclaration notamment des problèmes méthodologiques comme par exemple des déclarations erronées, une sous-estimation de la valeur énergétique dans les tableaux nutritionnels mais aussi le fait que les personnes suivaient un régime ou étaient malades le jour de l’interview. Si on exclut ces personnes, l’apport énergétique habituel est en moyenne de 2268 kcal, 1855 kcal chez les femmes et 2648 kcal chez les hommes. L’apport énergétique habituel chez les personnes avec surcharge pondérale ou obèses est plus faible que chez les personnes avec un poids « idéal » ou insuffisant. L’apport énergétique est aussi plus faible chez les personnes sans activité physique et les personnes avec une activité physique minimale. Les principales sources énergétiques de l’alimentation belge sont les céréales et les produits à base de céréales, principalement le pain, ensuite la viande, les pommes de terre, les gâteaux et la pâtisserie, le fromage, les margarines et les sauces.
Il existe quatre types différents de macronutriments énergétiques qui fournissent chacun une certaine quantité d’énergie: les lipides fournissent 9 kcal par gramme, les glucides et les protéines dispensent 4 kcal par gramme chacun et finalement l’alcool qui dispense 7 kcal par gramme. Les recommandations qui déterminent la contribution en pourcentage des nutriments comme les lipides, les glucides et les protéines dans l’apport énergétique total partent du principe que l’énergie fournie par l’alcool est égale à zéro. C’est pourquoi, l’apport énergétique de l’alcool (3,6 % chez les femmes et 6,2 % chez les hommes) est déduit de l’apport énergétique total afin de pouvoir établir une comparaison avec les recommandations du Conseil supérieur d’hygiène.
La contribution habituelle quotidienne en pourcentage des lipides dans l’apport énergétique total de la population âgée de 15 ans et plus, atteint en moyenne 37 % chez les femmes et 39 % chez les hommes. En d’autres termes, la recommandation selon laquelle la contribution quotidienne en pourcentage des lipides ne doit pas dépasser 30 % n’est atteinte que par 14% environ des femmes et 7% des hommes!
D’après la recommandation, l’apport des matières grasses saturées ne peut excéder 10% de l’énergie absorbée. Moins de 5% des hommes et des femmes répondent à cette recommandation.
L’apport de matières grasses mono-insaturées doit se situer entre 10 % et 7 %; la contribution des matières grasses poly-insaturées doit se situer entre 5,3 % et 10 % de l’énergie absorbée. Ces recommandations sont suivies respectivement par 62 % et 59 % des femmes et par 56,7 % et 65,5 % des hommes. Les matières grasses, principalement les margarines et le beurre, sont la principale source énergétique des lipides dans notre alimentation, suivis de la viande et des produits dérivés de viande, des produits laitiers, des gâteaux, des biscuits, de la pâtisserie, des puddings et des sauces.
La contribution habituelle des glucides est en moyenne de 46,4 % chez les femmes et de 45 % chez les hommes. La proportion de la population qui atteint la recommandation de 55 % au moins en glucides est de seulement 9 % chez les femmes et de 5,7 % chez les hommes. La consommation habituelle de glucides diminue légèrement avec l’âge tant chez les femmes que chez les hommes. La consommation de sucres est trop élevée si on tient compte de la recommandation, alors que la consommation d’hydrates de carbone est beaucoup trop faible. Le pain est la principale source d’hydrates de carbone dans notre alimentation suivi des pommes de terre, des limonades, des fruits, des en-cas sucrés, des gâteaux, de la pâtisserie, des pâtes et du riz.
La contribution habituelle en pourcentage des protéines dans l’apport énergétique total dans l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus est de 16,5 % chez les femmes et de 16 % chez les hommes. Au total, 99% des femmes et des hommes répondent à la recommandation minimale de 10 % de protéines. Globalement, on peut en conclure qu’il n’y a pratiquement pas de problème d’apport protidique insuffisant dans la population âgée de 15 ans et plus. Il y a peu de différences en fonction de l’âge en ce qui concerne l’apport protidique exprimé en pourcentage. La viande et les produits de viande sont les principales sources de protéines dans notre alimentation. L’apport énergétique des protéines provient également des céréales et des produits à base de céréales, des produits laitiers, du poisson et des crustacés.

Tableau 1 – Consommation des macronutriments comparée aux recommandations du Conseil supérieur d’hygiène

Type de macronutriment

Recommandation (%) Consommation habituelle (%) % de la population répondant à la recommandation
Graisses 30 maximum 38 10,7
Graisses saturées 10 16 3
Graisses mono-insaturées 10 à 15 14 59,4
Graisses poly-insaturées 5 à 10 7 61,9
Glucides 55 minimum 46 7,5
Protéines 10 minimum 16,3 99

Enquête de consommation alimentaire (ECA), Belgique, 2004, ISSP

Calcium, fer et vitamine C

La consommation de trois micronutriments a été évaluée. La consommation moyenne habituelle de vitamine C dans l’ensemble de la population dépasse la recommandation dans tous les groupes d’âge, tant chez les femmes que chez les hommes. La consommation moyenne de calcium est inférieure à la recommandation quotidienne liée à l’âge tant pour les femmes que pour les hommes dans tous les groupes d’âge. Alors que pour les hommes adultes la consommation quotidienne moyenne de fer dépasse les recommandations liées à l’âge, chez les femmes, la consommation quotidienne moyenne de fer est en deçà de la recommandation dans tous les groupes d’âge.

Sécurité alimentaire

Les aliments crus augmentent les risques d’infection et d’intolérance alimentaire. La fréquence de la consommation dépend fortement du type de produit. Ainsi, quelque 75% des personnes ne mangent jamais d’huîtres crues, de moules crues ou de sushi. Les poissons fumés et les crevettes sont consommés plus fréquemment, soit respectivement par 27 % et 39 % de la population. La viande hachée crue et les steaks tartare ne sont jamais consommés par près de la moitié de la population.
Nonante pour cent des personnes interrogées ne boivent jamais de lait cru. Un peu plus de la moitié (53,5 %) des répondants mangent des fromages à base de lait cru au moins une fois par mois alors que seulement 23 % des répondants ne mangent jamais de fromage à base de lait cru.
Enfin, les connaissances, les attitudes et le comportement des consommateurs en matière d’hygiène alimentaire et de sécurité alimentaire à la maison ont également été étudiés.
Le pourcentage qui ne respecte pas la date de péremption est plus élevé chez les gens avec un niveau d’instruction plus élevé (47%) que chez les personnes moins qualifiées (27%). Les trois familles d’aliments qui sont le plus souvent consommées après la date de validité sont les yaourts, les fromages blancs, les produits secs et le fromage.
Dans la moitié des ménages environ, la viande, la volaille, le poisson et les crustacés sont décongelés dans des conditions de sécurité (dans le réfrigérateur ou au micro-ondes).
La plupart des personnes qui cuisinent (>60%) laissent refroidir les plats chauds à température ambiante, alors qu’il importe de refroidir les aliments le plus rapidement possible et de les placer dans les deux heures dans le réfrigérateur ou le congélateur. La plupart des ménages (82%) respectent la recommandation relative à la conservation des oeufs (maximum 7 jours à température ambiante ou 21 jours au réfrigérateur).

Conclusion

Bien que dans cette première enquête de consommation, la méthodologie recommandée par le Groupe de travail européen (EFCOSUM) ait été suivie, il convient de constater la présence de certaines limites.
En tout premier lieu, aucune information n’a pu être rassemblée sur les habitudes alimentaires des jeunes de moins de 15 ans. Ensuite, les liens entre les données de rappels de consommation des dernières 24 heures et la table de composition alimentaire n’ont pas toujours été possibles en raison de l’absence de certaines données.
L’enquête confirme qu’une part importante de la population est confrontée à une surcharge pondérale ou même à de l’obésité. Le manque d’exercice physique peut être considéré comme un facteur important.
Il est frappant de constater le fossé énorme entre les recommandations relatives aux macronutriments et la consommation habituelle réelle. La part de la population atteignant la recommandation en matière d’apport énergétique des macronutriments est inférieure à 15% tant pour les lipides que pour les glucides.
Ce premier rapport général confirme des hypothèses classiques. Le principal défi pour l’avenir consiste à mieux comprendre les modèles de consommation des aliments et des nutriments en effectuant des analyses complémentaires des données. De cette façon, l’ECA deviendra un outil de travail efficace dans la gestion de la santé publique et de la sécurité alimentaire. Les points méthodologiques critiques de l’enquête doivent aussi être traités afin d’optimiser cet outil d’enquête de consommation alimentaire de façon à permettre sa répétition tel que prévu dans le Plan national nutrition santé.
D’après le résumé de l’enquête de consommation alimentaire (les titres sont de la rédaction).
Cette enquête a été commandée par le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, et est le fruit d’une collaboration entre l’Institut scientifique de santé publique – Section Epidémiologie, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, le SPF Economie – Direction générale des statistiques et de l’information économique, le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, l’Universiteit Gent – Vakgroep Maatschappelijke Gezondheidkunde et l’Université libre de Bruxelles – Ecole de santé publique
Référence: Enquête de consommation alimentaire belge 1 – 2004, Service d’Epidémiologie, 2006; Bruxelles, Institut Scientifique de Santé Publique N° de dépôt: D/2006/2505/16, IPH/EPI REPORTS N° 2006 – 014. Equipe de recherche: Stephanie Devriese, Inge Huybrechts, Michel Moreau, Herman Van Oyen

Manger conjugué

L’excellente revue trimestrielle de la Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones, Santé conjuguée , consacre dans sa livraison d’avril un dossier épais (et néanmoins digeste!) à des ‘regards croisés sur l’alimentation et la santé’.
Sur une bonne centaine de pages, ce cahier aborde sept dimensions de la problématique nutritionnelle prise au sens large:
-des actions concrètes menées en maisons médicales;
-l’éducation des enfants à l’alimentation saine (théorie et pratiques);
-le plan national nutrition et santé pour la Belgique;
-une approche non médico-centrée de l’obésité;
-les dimensions sociales et culturelles de l’alimentation;
-alimentation et peur (sécurité alimentaire, OGM…);
-à côté des problèmes liés à l’abondance, les situations de ‘manque’.
Une publication de référence, à laquelle Education Santé a d’ailleurs contribué avec grand plaisir.
Santé conjuguée n° 36, avril 2006. Prix: 8,68 euros. FMMCSF, Bd du Midi 25 / 5, 1000 Bruxelles. Tél.: 02 514 40 14. Fax: 02 514 40 04. Courriel:fmmcsf@fmm.be. Internet: http://www.maisonmedicale.org .