Novembre 2003 Lu pour vous

Plusieurs fois par an, les mutualités proposent à leurs affiliés une liste mise à jour des médicaments génériques disponibles en Belgique.
Depuis l’introduction en juin 2001 du remboursement de référence , l’intérêt pour le recours à ces médicaments est plus net qu’auparavant: en effet, à défaut de ‘substitution’, la partie du coût des traitements à charge du malade augmente fortement.
Autre élément: la majeure partie des spécialités présentes sur le marché sont disponibles sous forme générique ou pourraient l’être. Autrement dit, les alternatives moins chères sont de plus en plus nombreuses.
Bref, aujourd’hui plus que par le passé, une information précise et régulièrement mise à jour des professionnels et du public a tout son sens.
Vous trouverez ces données sur plusieurs sites (mutualités, Test-Achats…).
Les mutualités chrétiennes et socialistes viennent aussi (chacune de son côté) d’éditer la nouvelle version de leur brochure complète sur la question.
Les médicaments génériques (2e édition 2003), 48 pages au format 15 x 21cm, Infor Santé ANMC, chée de Haecht 579/40, 1031Bruxelles. Joindre 2 timbres à 49 centimes pour les frais d’envoi.
Médicaments moins chers, guide pratique, 106 pages au format 15 x 10 cm, Département communication UNMS, rue St-Jean 32-28, 1000 Bruxelles.

Les pharmaciens à leur tour

Le travail d’information en faveur des médicaments génériques a maintenant un renfort de poids, ce qui est heureux pour un dossier sur lequel les mutualités ont été bien seules pendant de longues années, et pour des médicaments qui continuent à être l’objet d’une campagne de dénigrement dans la presse professionnelle (un peu moins fort qu’avant toutefois depuis que les producteurs de génériques ont les moyens d’y insérer des publicités…).
Les pharmaciens belges – tant les indépendants (Association Pharmaceutique Belge) que les pharmacies coopératives (OPHACO) – ont lancé le 1er juin une campagne d’information sur les médicaments à moindre coût. Par le biais de cette campagne, ils souhaitent bien sûr informer les patients qu’il existe, pour de nombreux traitements, des alternatives nettement moins chères. Parallèlement, les pharmaciens ont le souci de collaborer avec les médecins afin de parvenir, par le biais de la concertation locale, à une sélection maîtrisable des médicaments.

La demande de médicaments à moindre coût


Les médicaments génériques sont encore loin d’être bien implantés en Belgique. Nombreuses sont les personnes à ne pas très bien savoir ce qu’elles doivent en penser: ces médicaments leur sont-ils destinés? Sont-ils fiables? Pourquoi sont-ils parfois nettement moins chers? Pour répondre aux interrogations et aux craintes éventuelles du grand public, un dépliant a été réalisé. Une affiche, porteuse d’un double message (‘ Parlez -en à votre pharmacien’ – ‘ Demandez conseil à votre médecin’ ) a également été conçue afin d’attirer l’attention du public sur la campagne.
De leur côté, les médecins sont, eux aussi, régulièrement confrontés à des demandes de médicaments moins chers. Une enquête menée récemment par les Mutualités chrétiennes a notamment révélé que 75% de leurs membres estiment que le médecin doit prescrire le médicament le moins cher. La campagne veut également apporter une réponse à cette demande bien réelle.
Mais si le prix est important, il n’est pas non plus une panacée. Le choix le moins cher n’est pas nécessairement le meilleur. Les pharmaciens insistent donc aussi sur la liberté de choix thérapeutique du médecin. Par le biais d’une concertation locale entre médecins et pharmaciens, le but est de parvenir à une sélection de médicaments offrant un rapport qualité-prix optimal. Une telle liste donne au médecin un fil conducteur qui lui permettra par la suite de faire – en fonction aussi de ses propres connaissances – un choix judicieux.

Une sélection claire et gérable


L’augmentation exponentielle du nombre de médicaments (génériques) engendre des problèmes tant pour les médecins que pour les pharmaciens. De nombreux médecins ne s’y retrouvent plus. Bien entendu, face à un marché aussi nerveux, on ne peut pas s’attendre à ce qu’ils retiennent avec précision les médicaments qui, pour telle ou telle maladie, offrent le meilleur rapport qualité/prix.
L’abondance de l’offre pose également problème aux pharmaciens, et ce essentiellement au niveau de la gestion des stocks et de la disponibilité des médicaments. Stocker tous les médicaments existants et toutes les variantes génériques est devenu financièrement intenable. Conséquence: certains médicaments prescrits par le médecin ne sont parfois pas disponibles immédiatement.
Pour sortir de cette impasse, les médecins et les pharmaciens peuvent conclure – au niveau local – des accords visant à limiter l’offre à des quantités gérables. Il va de soi qu’une telle sélection ne peut pas s’opérer sur base du prix uniquement. La santé du patient et la fidélité au traitement passent avant tout. Une sélection ne peut se faire que sur base de critères objectifs: composition, forme, couleur, notice… L’A.P.B. a réuni toutes ces données afin de constituer un dossier scientifique, sur base duquel la concertation avec les médecins peut se faire.
APB, rue Archimède 11, 1000 Bruxelles. Dépliant disponible en pharmacie.