Fumer nuit à la santé. Ne pas fumer ne suffit pas pour échapper au fléau. En effet, les non fumeurs inhalent aussi la fumée répandue dans l’atmosphère par un ou plusieurs fumeurs de cigarette, de pipe ou de cigare. C’est ce que l’on appelle le tabagisme passif.
Et, pour être passive, cette forme de tabagisme n’en est pas moins toxique elle aussi. En effet, la fumée de tabac contient plus de 4000 substances chimiques. Parmi elles, la nicotine, des irritants, le dangereux monoxyde de carbone, etc. Elle contient aussi plus de 60 cancérogènes. L’Académie de médecine française affirme même que la fumée de tabac ‘constitue la source la plus dangereuse de pollution de l’air domestique en raison de sa concentration élevée en produits toxiques mais aussi parce que l’on y est exposé à tout âge et pendant des périodes beaucoup plus longues que celles où l’on subit une pollution atmosphérique extérieure’.
Le Comité français d’éducation pour la santé (CFES) a donc consacré une petite brochure d’information au tabagisme passif. Elle explique ses effets désastreux sur le fœtus, sur le jeune enfant, mais aussi sur l’adulte. Elle rappelle la protection garantie par la loi française (fort proche de la loi belge en ce domaine): interdiction de fumer dans les hôpitaux, les transports en commun (sauf compartiments particuliers) et les réglementations en vigueur dans les cafés, les restaurants, les lieux de travail. Enfin, la brochure donne quelques informations sur l’inquiétude suscitée par ces révélations dans l’industrie du tabac. Celle-ci n’hésite d’ailleurs pas à mettre d’importants moyens en œuvre pour tenter d’influencer les résultats des enquêtes ou dévier l’attention du public en proposant de soi-disant solutions. Une liste de sites internet où recueillir une information sérieuse et complète termine la brochure.
‘Tabagisme passif’ est disponible au CFES, 2, rue Auguste Comte, BP 51, à 92174 Vanves cedex, France.