Au Perron de l’Ilon(1)à Namur, le jeudi 7 juillet 2011 de 10h30 à 12h.
Les premiers résultats diffusés de l’évaluation du dispositif de santé de la Communauté française confirment un constat de longue date: la difficulté pour les professionnels de promotion de la santé de se donner une visibilité suffisante, de faire entendre et de faire comprendre par les représentants politiques au plus haut niveau, mais aussi parfois par des collègues ou des responsables au sein de leurs propres institutions, le sens de leurs actions de même que les conditions nécessaires pour les mener avec qualité et efficacité.
Et pourtant quand l’occasion leur est donnée d’échanger, des personnes de toutes professions, de différents niveaux territoriaux, de différentes thématiques et surtout de secteurs diversifiés partagent des projets de société en synergie avec les finalités et les stratégies de la promotion de la santé.
Si, parmi ces professionnels, les clivages entre le monde médical, le monde social, le monde éducatif et culturel s’effacent, les regards extérieurs sur la promotion de la santé restent largement dominés par une vision curative et biomédicale. Les volontés d’actions communes se heurtent à de nombreux obstacles administratifs ainsi qu’à une difficulté d’appropriation par la plupart des mandataires politiques.
Actuellement le secteur spécifique de la promotion de la santé se voit fondamentalement remis en cause et risque d’être ramené vers des modèles qui ont montré leurs limites, centrés sur l’éducation sanitaire et la prévention médicalisée. Les processus de participation, de concertation, de construction ascendante (‘bottom up’), intrinsèquement liés à la promotion de la santé, pourraient être fortement entravés par un cadre de gestion trop programmatique.
Certains acquis construits au fil de l’histoire ont contribué à développer la qualité des pratiques en promotion de la santé dans un cadre souple; ainsi en est-il par exemple de la mise à disposition d’un soutien méthodologique diversifié, gratuit et indépendant de l’autorité qui contrôle et subsidie… Il importerait de pouvoir capitaliser sur ces éléments qui ont fait de la Communauté française, maintenant appelée Fédération Wallonie–Bruxelles, un exemple souvent cité à l’étranger. Réciproquement, la Fédération Wallonie-Bruxelles pourrait s’inspirer d’expériences récentes, développées dans d’autres pays ou régions, pour améliorer encore son organisation.
Dans ce contexte, disposer d’une association professionnelle en promotion de la santé offrirait un lieu d’échanges aux nombreux professionnels de tous horizons qui prennent pour référence la promotion de la santé. Elle représenterait aussi un outil (actuellement inexistant) pour porter la voix de ces professionnels vers l’extérieur, indépendamment de leurs institutions d’appartenance ou de leur secteur de référence. Cette association s’adresserait en effet à tout professionnel qui développe des actions de promotion de la santé (au sens de la Charte d’Ottawa), qu’il soit ou non subsidié dans ce cadre par la Communauté française. On pourrait par exemple y retrouver des personnes travaillant à l’intersection de la promotion de la santé, de la prévention et des soins, de la cohésion sociale, de l’égalité des chances, du développement durable, de la jeunesse ou de la politique des aînés, etc.
Dans ce contexte, les signataires de la présente vous proposent de participer le 7 juillet prochain à une séance de travail où seront explorées diverses pistes menant à la constitution d’une association professionnelle en promotion de la santé dans les meilleurs délais possibles. À cette occasion, il n’y aura donc pas encore de proposition formelle d’adhésion ou de statuts. En effet, malgré l’urgence, nous sommes soucieux de rester dans une démarche de construction commune, terreau de la promotion de la santé. Nous proposerons à la discussion une série de scénarios ouverts concernant la définition du statut juridique de l’association, de son objet, de ses membres, de son nom, d’une éventuelle charte d’adhésion, etc.
Si vous êtes intéressé à participer à cette rencontre exploratoire, pourriez-vous le signaler par mail auprès de Christian de Bock, revue Éducation Santé , afin que nous prévoyions des modes d’animation de la réunion adaptés au nombre de personnes attendues et que nous vous envoyions des documents préparatoires.
Gaëtan Absil (Apes-Ulg), Benoît Dadoumont (CLPS de Namur), Christian De Bock (rédacteur en chef d’Éducation Santé), Martin De Duve (Univers Santé), Michel Demarteau PhD (Observatoire de la Santé du Hainaut), Yves Gosselain (Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones), Dr . Jean Laperche (asbl Promo Santé et médecine générale), Dr . Lise Maskens (APMS), Marie – Christine Miermans (PROVAC), Chantal Vandoorne (Apes-Ulg), Catherine Vanesse et Nicolas Menschaert (Fédération laïque de centres de planning familial), Catherine Végairginski (CLPS de Bruxelles)
Pour manifester votre intérêt, envoyez dès que possible un mail à christian.debock@mc.be avec les informations suivantes : nom et prénom, adresse, téléphone, adresse de courriel, fonction actuelle en promotion de la santé.
Veuillez préciser dans votre message si vous participerez à la réunion du 7 juillet 2011 à Namur, ou, dans le cas contraire, si vous êtes intéressé(e) par une telle association et souhaitez être informé(e) du suivi de cette rencontre exploratoire.
(1) Le Perron de l’Ilon est situé place l’Ilon 17, à deux pas de la place du théâtre et de la place d’armes, dans le centre de Namur.