Mai 2015 Par G. RUMMENS S. VANCORENLAND R. VERNIEST M. CALLENS M. MIKOLAJCZAK N. VANBROECK Florence KAPALA Hervé AVALOSSE (MC) Initiatives

Les compétences émotionnelles et la santé

Un facteur à prendre en compte pour la prévention

Que sont les compétences émotionnelles (CE) ?

Les compétences émotionnelles (ou intelligence émotionnelle) renvoient à la manière dont nous identifions, exprimons, comprenons, régulons et utilisons nos émotions ainsi que celles des autres.

Nous éprouvons tous des sentiments, des émotions, agréables ou désagréables, et la façon dont nous y faisons face est fort différente d’une personne à l’autre, selon son caractère, son tempérament, son éducation… Depuis les années 90, le concept de compétence émotionnelle (ou d’intelligence émotionnelle) a été développé pour en rendre compte. Les compétences émotionnelles recouvrent diverses dimensions (voir Tableau 1) relatives à la façon dont nous traitons nos émotions et celles des autres. Des questionnaires validés permettent de les ‘mesurer’.

Tableau 1 : Dimensions des compétences émotionnelles

Dimensions Soi Autrui
Identification Identifier (reconnaître) mes émotions Identifier (reconnaître) les émotions d’autrui
Compréhension Comprendre mes émotions Comprendre les émotions d’autrui
Utilisation Utiliser mes émotions Utiliser les émotions d’autrui
Expression Exprimer mes émotions Être à l’écoute des émotions d’autrui
Régulation Réguler mes émotions Réguler les émotions d’autrui
Score des CE intrapersonnelles Score des CE interpersonnelles Score des CE globales
Score des CE globales

Source: Petrides & Furnham, 2003

Dimensions des compétences émotionnelles : quelques exemples de la vie quotidienne

Identification des émotions. Lorsqu’elle se sent mal, une personne qui a de bonnes compétences émotionnelles arrive à identifier s’il s’agit d’agacement, de tristesse, de frustration, de stress. Une personne qui a des difficultés en matière d’identification des émotions sait si elle se sent bien ou mal (et à quel point), mais a des difficultés à identifier quelle émotion elle ressent précisément.

Compréhension des émotions. Une personne qui comprend bien ses émotions est capable de faire la différence entre le déclencheur d’une émotion et sa cause. Je rentre du travail et je me mets à préparer le repas du soir. Mon conjoint me fait une remarque sur ma manière de faire. Cela me met vraiment en colère. Clairement, la remarque est le déclencheur. Mais est-ce la cause de mon émotion ? Il se peut que la cause profonde soit que je suis simplement au bout du rouleau et qu’un rien me met de mauvaise humeur. Ou bien que je ne me sens pas reconnu(e) à mon travail et à la maison et que cette remarque me touche parce qu’elle est le reflet d’un malaise plus profond. Une personne qui comprend bien ses émotions sait faire la différence entre le déclencheur et la cause. Une personne qui ne comprend pas bien ses émotions en restera toujours au déclencheur.

Utilisation des émotions. Reprenons l’exemple ci-dessus. Si j’utilise bien mes émotions, je vais essayer de comprendre ce que cette émotion me dit : peut-être suis-je à bout et ai-je besoin de prendre des vacances ? Peut-être que je souffre d’un manque de reconnaissance et que je dois en parler à mon conjoint ? La personne qui utilise bien ses émotions va essayer de voir quels changements elle doit apporter à sa vie (ex. prendre des vacances). La personne qui n’utilise pas ses émotions ne se demande pas ce que ses émotions veulent dire et elle perd une occasion de modifier des choses importantes dans sa vie.

Expression des émotions. Une personne qui exprime bien ses émotions est capable d’expliquer calmement à son conjoint (par exemple), au moment opportun, pourquoi cette situation la met en colère et ce que l’autre peut faire pour l’apaiser. Une personne qui n’est pas compétente dans l’expression des émotions choisira mal son moment, s’exprimera en criant ou au contraire râlera ou boudera sans rien dire.

Régulation des émotions. Une personne qui gère bien ses émotions est capable de ne pas perdre ses moyens en situation de stress, de colère ou de jalousie. Elle est capable de continuer ses activités en cours sans se laisser submerger par l’émotion. Une personne qui gère mal ses émotions aura beaucoup de difficultés à poursuivre la tâche en cours en situation de stress, aura beaucoup de mal de se retenir de crier, d’insulter, voire de frapper en situation de colère, aura beaucoup de mal à se retenir de ‘piquer une crise’ en situation de jalousie.

Existe-t-il un lien entre les compétences émotionnelles et la santé ?

Certains éléments dans la littérature indiquent que les compétences émotionnelles influent également sur la santé. Toutefois, ce lien n’a jamais été étudié de manière complète et rigoureuse.

En revanche, il existe des recherches qui démontrent en suffisance la relation entre les compétences émotionnelles et les domaines psychologique, social et du travail :

  • au niveau psychologique, des compétences émotionnelles élevées entraînent un plus grand bien-être et moins de troubles psychiques;
  • au niveau social, des compétences émotionnelles élevées entraînent une plus grande satisfaction dans le cadre des relations sociales et conjugales;
  • au niveau du travail, des compétences émotionnelles élevées entraînent de meilleures performances professionnelles.

L’influence des compétences émotionnelles sur la santé n’a jamais été étudiée de manière approfondie. Certes, des études ont déjà été consacrées à l’influence des compétences émotionnelles sur la santé subjective, mais les indicateurs objectifs de santé (approchés par l’utilisation des soins de santé) ont fait l’objet de recherches insuffisantes.

C’est pourquoi, la MC, l’UCL et la KU Leuven ont décidé de s’unir pour analyser le lien entre les compétences émotionnelles et la santé par le biais d’une étude scientifique réalisée auprès des membres des Mutualités chrétiennes.

Méthodologie

La recherche comportait une enquête écrite auprès de 1.310 répondants et une enquête en ligne auprès de 9.616 répondants.

Chaque étude comportait deux phases :

  • une enquête via un questionnaire validé afin de réunir des informations sur les compétences émotionnelles des gens. De plus, un certain nombre de questions complémentaires ont été posées, permettant de se faire une meilleure idée des caractéristiques socio-économiques des répondants (niveau d’études, situation familiale, réseau social…), de leur indice de masse corporelle, de leur style de vie (tabagisme, alimentation, pratique sportive…), de leur recours à certains médicaments ou traitements ou services non remboursés par l’assurance maladie obligatoire (par exemples médecines alternatives);
  • l’enrichissement des informations récoltées grâce au questionnaire avec les données provenant des bases de données de la MC afin d’établir un lien entre les compétences émotionnelles (questionnaire) et l’utilisation des soins de santé (bases de données de la MC).

La deuxième étude a été réalisée afin de vérifier si les résultats de la première étude étaient reproductibles sur un échantillon plus important.

Résultats

Les compétences émotionnelles sont liées de manière significative à la santé

La première question de recherche de l’étude consistait à vérifier si les compétences émotionnelles constituaient un facteur déterminant de la santé. Pour répondre à cette question, des corrélations ont été établies entre les compétences émotionnelles et les différentes formes d’utilisation des soins de santé (utilisation des médicaments, nombre de consultations chez un médecin, nombre d’hospitalisations…).

Ces corrélations étaient significatives et démontrent que les compétences émotionnelles constituent un facteur déterminant de la santé. Des compétences émotionnelles plus élevées sont associées à une consommation réduite de médicaments, une baisse du nombre de consultations chez les médecins et les spécialistes et un nombre inférieur de jours d’hospitalisation. Cette constatation est une première mondiale !

Pour les autres caractéristiques des personnes interrogées, des corrélations ont été établies avec l’utilisation des soins de santé. L’âge, le sexe, le niveau de formation, l’indice de masse corporelle (IMC), les émotions positives et négatives, le soutien social, les habitudes alimentaires et les habitudes en matière d’activité physique ont également montré un lien significatif avec la consommation de médicaments et l’utilisation des soins de santé. La corrélation entre ces variables et la santé avait déjà été démontrée dans d’autres études.

Les compétences émotionnelles et l’âge sont les deux principaux facteurs prédictifs de la santé

Les résultats de l’étude montrent que de nombreux facteurs exercent une influence sur l’utilisation des soins de santé. En outre, bon nombre de ces facteurs sont corrélés entre eux.

La seconde question de recherche de l’étude consistait à définir les principaux facteurs prédictifs de chaque utilisation de soins de santé. Une analyse statistique a été effectuée à cet effet (analyse de régression pas à pas).

Le résultat de cette analyse est représenté sous la forme d’un tableau (voir ci-dessous) qui énumère les variables prédictives pour chaque utilisation de soins de santé, par ordre d’importance. La variable mentionnée en premier lieu représente le principal facteur prédictif de cette utilisation de soins de santé. Les variables suivantes ajoutent chacune une valeur prédictive supplémentaire.

Les variables suivantes ont été prises en compte dans le modèle : compétences émotionnelles, âge, sexe, formation, IMC, soutien social, habitudes alimentaires (alimentation), activité physique, consommation d’alcool et tabagisme.

Tableau 2 : Facteurs prédictifs (par ordre d’importance) de l’utilisation des soins de santé (étude 1)

Fréquence d’utilisation des services de santé non remboursés Âge Activité physique Sexe CE
Fréquence d’utilisation des médicaments non remboursés Sexe CE Âge Soutien social Activité physique
Utilisation de médicaments non remboursés en dose journalière moyenne Âge CE IMC Activité physique Formation Sexe Soutien social
Dépenses en médicaments remboursés CE Âge
Nombre de consultations chez le médecin (généraliste et spécialiste) Âge Sexe IMC CE Soutien social Formation
Dépenses en consultations chez le médecin (généraliste et spécialiste) Âge Sexe CE IMC Formation Soutien social
Nombre de consultations chez le psychiatre CE Formation Sexe
Dépenses en consultations chez le psychiatre CE Formation Alimentation
Nombre de jours d’hospitalisation (tous types) CE Âge Activité physique Sexe
Dépenses hospitalisations (tous types) Âge Activité physique CE
Nombre de jours en hôpital général CE IMC Alcool et tabac Activité physique
Dépenses hôpital général Âge Activité physique CE
Nombre de jours d’hôpital psychiatrique CE Alcool et tabac
Dépenses hôpital psychiatrique Soutien social

L’étude 1 démontre que les compétences émotionnelles et l’âge constituent les deux principaux facteurs prédictifs de l’utilisation des soins de santé. Ces deux facteurs apparaissent six fois à la première place, ce qui signifie qu’ils constituent les principaux facteurs prédictifs pour cette utilisation des soins de santé.

Les compétences émotionnelles apparaissent le plus souvent dans le tableau (13 fois), suivies par l’âge (9 fois), le sexe et l’activité physique (7 fois chacun), la formation et le soutien social (5 fois chacun).

Dans l’étude 2, il a été vérifié si l’utilisation des soins de santé était définie essentiellement par les compétences émotionnelles intrapersonnelles (relatives à ses propres émotions) ou plutôt par les compétences émotionnelles interpersonnelles (relatives aux émotions des autres).

Les résultats montrent que les compétences émotionnelles intrapersonnelles (CE intra) présentent la valeur prédictive la plus élevée en ce qui concerne l’utilisation des soins de santé.

De tous les facteurs corrélés avec la santé, les compétences émotionnelles (surtout intrapersonnelles) et l’âge présentent donc les valeurs prédictives les plus élevées.

Des compétences émotionnelles élevées réduisent l’effet des facteurs de risque connus sur la santé

La troisième question de l’étude visait à vérifier si les compétences émotionnelles pouvaient réduire l’impact négatif de certains facteurs de risque sur la santé. À cet effet, l’utilisation moyenne des soins de santé a été calculée par sous-groupe.

L’échantillon a chaque fois été subdivisé en deux sous-groupes : les personnes présentant des compétences émotionnelles élevées et faibles (supérieures ou inférieures au score moyen de CE10). Chaque sous-groupe a fait l’objet d’une subdivision supplémentaire : les personnes présentant un certain risque pour la santé (p. ex.: personne âgée) par rapport aux personnes qui ne présentaient pas ce risque (p. ex.: personne jeune).

Les personnes présentant un certain facteur de risque pour la santé (personnes âgées, IMC élevé, niveau de formation faible, sédentarité) et des compétences émotionnelles faibles ont davantage recours aux soins de santé que les personnes qui présentent le même facteur de risque mais des compétences émotionnelles élevées. Elles consomment plus de médicaments, consultent plus souvent le médecin généraliste ou spécialiste et sont plus souvent hospitalisées. Des compétences émotionnelles élevées peuvent donc réduire l’impact négatif d’un facteur de risque donné.

Figure 1: L’interaction entre l’IMC et les compétences émotionnelles en ce qui concerne les contacts avec un médecin (généraliste et spécialiste)ImageÀ titre d’exemple, la figure 1 montre que les personnes présentant un IMC élevé ont plus de contacts (consultations et/ou visites) avec un médecin que les personnes présentant un IMC faible. Mais les compétences émotionnelles jouent également un rôle majeur : plus elles sont élevées, moins les patients ont de contacts avec le médecin.

Des compétences émotionnelles élevées réduisent la fréquence de contacts pour les personnes présentant un IMC élevé. Sur une base annuelle, une personne présentant un IMC élevé et des compétences émotionnelles faibles a 1,3 contact de plus (soit 15 contacts de plus sur une période de 12 ans) avec un médecin qu’une personne présentant également un IMC élevé mais avec des compétences émotionnelles élevées. Pour les personnes présentant un IMC faible, la différence entre les compétences émotionnelles élevées et faibles s’élève à 0,8 contact (en base annuelle).

Offre des Mutualités chrétiennes en matière de compétences émotionnelles

Certaines recherches ont montré que les compétences émotionnelles pouvaient s’acquérir et s’améliorer. Il s’agit donc d’un facteur sur lequel on peut agir en vue d’influencer la santé. Depuis déjà quelques années, l’action préventive de la MC s’articule notamment autour de trois thèmes : l’alimentation, l’activité physique et le bien-être/la santé mentale.

L’étude montre clairement que la santé est influencée par différents facteurs et que l’action préventive doit donc également s’organiser à plusieurs niveaux. Si nous voulons améliorer notre santé, il est important d’agir sur le plus grand nombre possible de domaines.

Les nouvelles connaissances en matière de compétences émotionnelles ne remplaceront pas les recommandations précédentes en matière d’alimentation saine et d’activité physique suffisante. Au contraire, il s’agit d’un facteur complémentaire à prendre en compte à l’avenir, en plus des facteurs déjà connus.

Infor Santé, le service promotion de la santé de la MC, a investi la thématique de la santé mentale avec comme premier axe de travail le stress. Les enquêtes de terrain auprès des professionnels du réseau interne et externe de la MC ont permis de dégager des pistes concrètes de travail.

La première d’entre elles est relative à l’accès à l’information sur la santé mentale, par la réalisation de deux brochures d’information et de sensibilisation sur le stress («Balancez votre stress !») et sur les différents types de thérapeutes et de thérapies («Et psy j’allais consulter ? Des conseils pour bien choisir»). Plus d’infos: www.mc.be/inforsante.

Parallèlement, les mutualités régionales ont organisé des initiatives de terrain comme des ateliers d’initiation à différentes techniques corporelles (yoga, taïchi, sophrologie, auto-massage, méditation…); des modules sur l’estime de soi, la gestion du stress…; des cycles de conférence sur le stress, les émotions, le lâcher-prise, le bonheur, le sommeil, etc.

La seconde piste de travail consiste à favoriser le développement des ressources individuelles en termes de connaissance de soi, de ses besoins et de ses émotions; l’objectif global étant de rendre les gens acteurs de leur bien-être.

Certaines régions ont aussi organisé des ateliers en plusieurs séances autour des compétences émotionnelles. Ces ateliers consistaient, entre autres, à comprendre le processus émotionnel (comment ça marche ? à quoi ça sert ?), à identifier les sensations liées aux émotions, à expérimenter des techniques pour apprendre à mieux vivre avec ses émotions…

Je ne suis pas un super héros… Et alors ?

C’est l’une des petites phrases qui soutiennent la nouvelle campagne de prévention autour du bien-être de la Mutualité chrétienne (MC). Une campagne articulée autour du site web www.jepenseaussiàmoi.be qui vise à maintenir ou retrouver un bon équilibre mental et prévenir le stress excessif, source de burn-out ou de dépression, des problèmes de santé aigus dont les répercussions sont importantes pour les personnes et l’ensemble de la société.

En 2013, un peu plus de 10% de la population belge a consommé des antidépresseurs. De son côté, l’Inami rapporte en 2013 qu’«entre un tiers et la moitié des nouvelles demandes d’indemnités d’invalidité sont imputables à des troubles mentaux». Chez les jeunes adultes, cette proportion atteint les 70%. En 10 ans, une hausse de près de 58% du nombre d’invalides pour troubles mentaux a été observée.

Par ailleurs, un rapport commandé par l’Union européenne estime l’ensemble des coûts liés à la mauvaise santé mentale dans l’Union à environ 620 milliards d’euros par anNote bas de page.

«On le voit, c’est un enjeu important. C’est aussi un enjeu difficile car trop souvent entouré de tabous et de non-dits. Pour y faire face, la prévention est notre meilleure alliée» explique Jean Hermesse, Secrétaire général de la MC.

Infor Santé, le service de promotion de la santé de la MC, a lancé sa nouvelle campagne ‘Je pense aussi à moi’ à l’occasion de la journée internationale du bonheur du 20 mars dernier. Elle souligne l’importance de prendre du temps pour soi pour prévenir un stress excessif pouvant déboucher sur des problèmes de santé plus graves. Le site www.jepenseaussiàmoi.be présente des articles d’experts sur les émotions, les besoins, l’estime de soi, le sommeil… Il met également à disposition du grand public des témoignages, des solutions adaptées et des adresses utiles.

Outre ces ressources en ligne, ‘Je pense aussi à moi’ propose un cycle de conférences sur le bien-être au quotidien, données par Ilios KotsouNote bas de page en Wallonie et à Bruxelles. Par ailleurs, des ateliers, cours ou conférences sont organisés par la MC tout au long de l’année.

Remboursement des soins ‘psy’

Cette campagne est le fruit d’une large enquête de terrain menée par Infor Santé auprès d’une trentaine de structures impliquées dans la santé mentale en Fédération Wallonie-Bruxelles (centres de santé mentale, services sociaux, CPAS, ONE…).

Les organismes interrogés pointent notamment du doigt les listes d’attentes chez les spécialistes et le manque de remboursements. La MC revendique d’ailleurs depuis longtemps une amélioration de l’accès, de même que le remboursement des suivis psychologiques chez un psychologue ou un psychothérapeute.

«La MC propose déjà des interventions dans les frais de santé mentale de ses membres. Et au fédéral, les choses semblent sur le point de bouger», explique Jean Hermesse. En effet, l’accord de gouvernement prévoit la mise à l’étude d’un système de remboursement des soins de santé mentale.

Plus d’informations: www.jepenseaussiàmoi.bewww.facebook.com/jepenseaussiamoihttp://twitter.com/inforsante

Bibliographie

  • Brasseur S, Grégoire J, Bourdu R & Mikolajczak M. 2013. The Profile of Emotional Competence (PEC): Development and Validation of a Self-Reported Measure that Fits Dimensions of Emotional Competence Theory. PLoS ONE 8(5), e62635. doi: 10.1371/journal.pone.0062635
  • Kotsou, L., Nelis, D., Gregoire, J., & Mikolajczak, M. (2011). Emotional plasticity: conditions and effects of improving emotional competence in adulthood. Journal of Applied Psychology, 96(4), 827-839.
  • Mikolajczak M, Quoidbach J, Kotsou I & Nelis D. 2009. Les compétences émotionnelles. Paris: Dunod
  • Mikolajczak M, Desseiller M. 2013. Vivre mieux avec ses émotions. Paris: Odile Jacob.
  • Nelis, D., Kotsou, I., Quoidbach, J., Hansenne, M., Weytens, F., Dupuis, P., et al. (2011). Increasing Emotional Competence Improves Psychological and Physical Well-Being, Social Relationships, and Employability. Emotion, 11(2), 354-366.
  • Petrides KV, Furnham A. 2003. Trait emotional intelligence: behavioural validation in two studies of emotion recognition and reactivity to mood induction. European Journal of Personality: 17, 39-57.
  • Petrides KV, Sangareau Y, Furnham A & Frederickson N. 2006. Trait Emotional Intelligence and Children’s Peer Relations at School. Social Development: 15, 537-547.

Cette étude conjointe des Mutualités chrétiennes, de l’UCL et de la KUL a fait l’objet d’une présentation détaillée dans MC-Informations n° 258, décembre 2014, pages 34 à 47.

Ilios Kotsou est chercheur à l’ULB en psychologie des émotions, spécialiste de l’intelligence émotionnelle, du bonheur et de la pleine conscience. Il a écrit et co-écrit plusieurs ouvrages dont Eloge de la lucidité, L’intelligence émotionnelle ou encore Petit cahier d’exercices de pleine conscience.