La récente loi de santé française affirme que la prévention et la promotion de la santé doivent être dorénavant un axe prioritaire de la politique de santé. Ce bouleversement de paradigme méritait un ‘traitement de fond’ dans le magazine trimestriel de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES).
Le dossier que lui consacre le numéro 435 de la revue aborde quelques aspects essentiels du nouveau paysage de la santé en France.
Au premier rang des innovations, il y a le parcours éducatif de santé en milieu scolaire, structuré autour de trois axes : l’éducation pour la santé des enfants, fondée sur le développement des compétences psychosociales ; la prévention, en particulier des conduites à risque et addictives ; la protection, qui s’attache à faire des établissements scolaires des environnements favorables à la santé et au bien-être de tous ceux qui les fréquentent (pas uniquement des élèves donc).
D’autres initiatives importantes où la France est plutôt en pointe sont également présentées: instauration du paquet neutre de cigarettes, renforcement de la qualité nutritionnelle et de l’information du public sur l’offre alimentaire, ouverture de salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogues, rôle du Comité interministériel pour la santé (créé en 2014) en matière de réduction des inégalités sociales de santé.
Moins réjouissant, la loi de santé a dû faire des concessions importantes au secteur de l’alcool, un peu à l’image de ce qui s’est passé dans notre pays.
Agir sur les déterminants de la santé
Le même numéro consacre aussi un dossier à l’articulation du travail social et de la promotion de la santé des populations. Comme le rappellent d’entrée de jeu les responsables du dossier, Maryse Karrer et Marcel Jaeger, «Indubitablement, les intervenants sociaux occupent un rôle essentiel dans la promotion de la santé des populations, par leur proximité avec les personnes vulnérables et leur action sur les déterminants sociaux de la santé (socialisation et lutte contre l’exclusion, renforcement des liens sociaux, logement, insertion professionnelle, participation citoyenne, lutte contre les discriminations et les violences, etc.).»
En parcourant la douzaine de textes du dossier, le lecteur, s’il a besoin d’un support théorique, pourra se familiariser avec ce cadre très pertinent pour les interventions des travailleurs sociaux. Il pourra aussi se nourrir de nombreux exemples éloquents dans des domaines aussi divers que les pouponnières pour enfants placés, l’estime de soi d’hommes jeunes prostitués ou encore l’accès au logement des SDF.
La Santé en action n° 435, mars 2016. Revue disponible
- en format papier sur abonnement pour les lieux collectifs d’exercice et d’accueil du public (établissements scolaires, centres de santé, hôpitaux, communes et collectivités, bibliothèques, etc.) ;
- en format numérique pour tous les publics, professionnels ou non, collectifs ou individuel.
Pour en savoir plus: www.inpes.sante.fr, rubrique ‘Nos publications’.