En Belgique, 19 % des enfants de 9 à 12 ans (1) sont considérés en surpoids. Il s’agit là d’un véritable problème de santé publique. C’est pour lutter contre celui-ci que la Ville de Bruxelles avait décidé en 2004 déjà, sous l’impulsion de son Echevine de la Jeunesse et de l’Enseignement Faouzia Hariche, de supprimer à partir de janvier 2005, les distributeurs automatiques de sodas et sucreries de ses écoles maternelles et primaires.
La Ministre-présidente de la Communauté française, Marie Arena , lui emboîtait le pas quelques mois plus tard en choisissant d’étendre cette mesure à tous les établissements de la Communauté française. La mesure devait entrer en vigueur pour septembre 2005. La Communauté française a fait marche arrière, mais pas la Ville de Bruxelles, qui tient bon!
Rencontre avec l’initiatrice du projet…
ES: Vous êtes le précurseur de la mesure interdisant les distributeurs de sodas et sucreries dans les écoles. D’où vous est venue cette idée?
F.H.: L’idée m’est venue d’un constat qui avait déjà été fait à plusieurs reprises, notamment par le Ministère de la Santé publique: les problèmes de surcharge pondérale touchent les enfants, de plus en plus jeunes, et cela a des conséquences négatives considérables sur leur avenir (problèmes cardiovasculaires et autres). Nous ne pouvions pas rester indifférents!
La problématique de la surconsommation de sodas et snacks sucrés a alors été évoquée.
En collaboration avec les centres médicaux scolaires et le Dr Fabienne Henry , responsable de la Promotion de la santé à l’école, nous avons envisagé toute une série de mesures pour prévenir ce phénomène.
Nous n’avons jamais voulu jouer les talibans de l’alimentation mais nous pensions avoir une responsabilité à ce niveau-là. Il était hors de question de stimuler la consommation de sodas et de snacks à l’école en autorisant les distributeurs. Il a donc été décidé, avec les directions, de les supprimer de toutes les écoles fondamentales, maternelles et primaires.
En fait, le retrait des distributeurs de boissons sucrées n’est pas la première mesure que nous prenons en matière d’éducation à la santé, il y en a eu beaucoup d’autres (voir encadré).
ES: Que pensiez-vous de l’annonce de l’élargissement de cette mesure à tous les établissements de la Communauté française par Marie Arena? Regrettez-vous qu’elle l’ait abandonnée? Quelles sont les causes de ce retournement de situation d’après vous?
F.H.: Je comprends la difficulté devant laquelle elle s’est trouvée. Je pense qu’il aurait juste fallu prendre plus de temps pour réfléchir à l’impact de la mesure avant de l’annoncer.
En ce qui nous concerne, nous y pensions déjà depuis 2 ans. Nous avons commencé par des choses relativement faciles à mettre en place comme les semaines de la nutrition (voir encadré). C’est seulement après que nous avons supprimé les distributeurs.
Aujourd’hui, sans l’avoir su, nous avons déjà mis en place beaucoup de choses que préconise le Plan Nutrition Santé (2) du Ministre Demotte . Mais nous l’avons fait progressivement.
Vouloir retirer les distributeurs de toutes les écoles de la Communauté française est salutaire à terme pour les enfants, mais ce n’est pas facile à organiser.
Pour Bruxelles, ça a nécessité des moyens assez conséquents. Il ne suffit pas de retirer les machines, il faut que les réfectoires deviennent des lieux agréables qui ne sont pas installés dans une petite pièce au fond de la cour…
Je peux comprendre qu’au niveau de la Communauté française tout entière, il soit difficile de consentir des investissements d’une telle ampleur en une seule fois. Bruxelles, c’est 35 000 élèves, ce n’est pas le niveau de la Communauté française! De plus, si Mme Arena avait dû imposer cette mesure par décret, cela aurait signifié qu’elle l’imposait aussi à toutes les petites communes qui n’ont peut-être pas la possibilité d’investir. Pour moi, c’est une question de moyens. Mais l’initiative est très bonne bien entendu.
Marie Arena est venue nous rendre visite à plusieurs reprises pour prendre connaissance de notre projet. C’est une forme de reconnaissance pour nous. Elle a visité les écoles, s’est informée sur nos actions… Nous devions aussi visiter avec elle la grande cuisine où les repas chauds sont préparés, mais cela n’a pas pu se faire. Je pense que c’est vraiment un projet qui lui tient à cœur mais difficile à mettre en place actuellement.
ES: Certains avancent que les distributeurs dégagent un bénéfice non négligeable pour les firmes qui les vendent mais aussi pour les établissements qui passent contrat. Vu le sous-financement du secteur de l’enseignement, il ne serait donc pas étonnant qu’on ait trouvé là une manière de renflouer quelque peu les caisses. Qu’en pensez-vous?
F.H.: En fait, les distributeurs ne sont pas vendus aux écoles, ils y sont déposés contre une petite rétribution sur le nombre d’articles vendus. Je trouve qu’éthiquement, ce n’est pas acceptable de faire du bénéfice en regard des conséquences que les produits contenus dans ces distributeurs peuvent avoir sur la santé de nos enfants.
En outre, ce qui est perçu comme bénéfice ne compensera jamais ce que la santé publique dépense pour soigner les problèmes qui découlent de la consommation abusive de ces produits. Si nous sommes si peu scrupuleux sur les conséquences sur la santé des enfants, que va-t-on leur vendre ensuite? Nous ne pouvons pas faire semblant d’en ignorer les conséquences!
Nous avons pu constater que la pose de machines dans les écoles ne représente pas un gain important pour les firmes. C’est donc la publicité dans l’école, auprès des plus jeunes, qui les intéresse. Et cela fonctionne! Certains enfants ne savent ni lire ni écrire, mais reconnaissent les grandes marques de sodas ou de sucreries! Nous avons un rôle à jouer là, celui de protéger nos enfants contre les abus des firmes agro-alimentaires qui en font de petits esclaves. Nous ne pouvons pas porter toute la responsabilité sur nos épaules (les parents en ont une aussi), mais nous ne pouvons pas favoriser cela.
A côté de l’aspect «alimentation», nous rencontrons le problème de la publicité dans les écoles. Nous devons y prendre garde aussi. Bien entendu, nous luttons à armes inégales contre les firmes qui ont beaucoup plus de moyens que nous. Il est donc primordial que les parents prennent le relais à la maison. Car l’enfant qui est éduqué à la maison et à l’école fera de meilleurs choix.
ES: Malgré la volte-face de la Communauté française, vous avez décidé de continuer sur votre lancée. Pourquoi?
F.H.: Ca ne s’est pas fait du jour au lendemain. On a mis deux ans, deux ans et demi avant de retirer les distributeurs. Il n’était pas question d’arrêter comme ça le processus.
ES: Etant donné que 10 % de nos adolescents sont considérés comme obèses, pourquoi ne pas étendre la mesure aux écoles du secondaire?
F.H. C’est en cours de réflexion. Il est bien entendu que les besoins nutritionnels des adolescents ne sont pas les mêmes que ceux des jeunes enfants. Nous avons donc besoin de l’avis d’experts pour trouver des aliments qui correspondent aux besoins des ados, en pleine croissance.
Certains disent qu’il sera difficile de le faire, mais nous procéderons d’une manière différente que pour les petits, et nous leur proposerons des produits sains et attrayants en contrepartie. Nous n’allons pas tout supprimer. Il est clair qu’au début, cela risque d’être difficile car les jeunes iront certainement acheter des sodas à la supérette du coin… De toute façon, nous ne leur interdirons pas de le faire, nous le leur déconseillerons. Nous espérons aussi que ce que nous sommes en train de semer chez les tout petits aujourd’hui portera ses fruits plus tard quand ils seront ados.
Cependant, beaucoup d’autres choses sont déjà organisées chez les plus grands. Des actions concrètes ont été menées dans diverses écoles sur l’alimentation saine, en y alliant l’aspect commerce équitable. C’est un sujet qui les intéresse. Cela donne une dimension supplémentaire au projet et le rend plus attrayant. Dans ce sens, les élèves de l’Athénée Emile Bockstael ont récemment organisé des petits-déjeuners Oxfam. Leur but était de promouvoir le commerce équitable, et donc de se positionner éthiquement, tout en veillant à choisir de bons aliments (sains).
ES: Pratiquement, comment cela se passe-t-il dans les écoles maternelles et primaires de la capitale? Les distributeurs ont-ils simplement été supprimés, ou les produits sucrés ont-ils été remplacés par des produits plus « diététiques » comme le souhaitait Mme Arena?
F.H.: Un Comité diététique a été constitué à Bruxelles. On y retrouve le médecin scolaire, les directions d’écoles, l’inspection, les cuisines bruxelloises (ce sont elles qui fournissent les denrées), le Dr Walter Burniat (3) et le dentiste Michel Devriese (4).
Ce Comité a donc choisi de faire «la guerre aux CCC» (Chips, Cola, Chocolat). Les distributeurs ont été retirés et le Comité a constitué une liste d’aliments dont il considérait qu’ils répondent aux besoins des enfants sans avoir d’effets négatifs parallèlement. La qualité de l’aliment a été prise en compte, mais aussi la quantité de celui-ci!
Il fallait prévoir des emballages avec des quantités pour une collation, pas de gros conditionnements. Une liste d’une cinquantaine d’aliments pouvant être distribués dans les écoles maternelles et primaires a été dressée (fruits frais, biscuits secs, yaourts nature…). Ces derniers remplacent donc les sodas et autres sucreries. Des fontaines à eau ont aussi été mises en place, et désormais des carafes d’eau sont disponibles au réfectoire.
Le Comité diététique se réunit à peu près tous les deux mois, pour donner des conseils et évaluer les mesures prises. Un certain nombre d’aliments considérés comme ‘recommandables’ ont été autorisés dans les écoles, mais encore faut-il voir si les enfants les consomment! Si ce n’est pas le cas, il faut en connaître la raison, pour essayer de s’adapter à leurs goûts. Les enfants ne peuvent apprécier un aliment que quand ils l’ont goûté un certain nombre de fois. Par conséquent, il faut oser leur re-proposer le même aliment, en petite quantité si nécessaire, afin de les amener à apprécier tous les aliments, de les éduquer au goût.
ES: Les enfants peuvent-ils toujours consommer des sodas et des friandises lors de la récréation? Ne craignez-vous pas qu’ils amènent dans leur cartable les friandises qui ne sont plus en vente à l’école et en consomment tout autant?
F.H.: Bien entendu, les parents peuvent toujours mettre ce qu’ils souhaitent dans les cartables de leurs enfants… Nous n’interdisons rien, nous essayons de convaincre. Il ne faut pas stigmatiser les enfants qui continuent à consommer des produits sucrés. Cela fait naître en eux des frustrations et cela ne les convainc pas. C’est très mauvais. Par contre, comme les enfants fonctionnent beaucoup par mimétisme, l’effet de groupe est très important. Il faut expliquer en classe ce qui est bon et ce qui ne l’est pas afin de conscientiser le groupe aux risques encourus, sans les empêcher toutefois de consommer ce qu’ils ont dans leur cartable.
ES: Les parents sont aussi les garants de la bonne alimentation de leurs enfants. Sont-ils impliqués dans les actions que vous menez à l’école? De quelle façon?
F.H.: Nos actions passent aussi par une «éducation» des parents. Ceux-ci reçoivent des courriers, des documents d’information, participent à des séances d’information. Cela fonctionne bien. Les différences culturelles sont parfois difficiles à gérer. En effet, le rapport au «manger» est différent d’une culture à l’autre, mais en général, ça se passe bien.
Les parents sont vite responsabilisés, surtout dans le maternel. Pendant cette période, il est facile d’aborder les parents à la sortie des classes, de discuter avec eux et de les convaincre d’adhérer à nos projets. Leurs enfants étant fort jeunes, ils ont tendance à appliquer les conseils que nous pouvons leur apporter. Et les enfants à cet âge-là écoutent encore leur enseignant. C’est donc relativement facile de leur inculquer les principes de base d’une alimentation saine.
Propos recueillis par Carole Feulien Lire aussi :
- FEULIEN C., ‘Bidon futé à l’école’ , n°207, décembre 2005
- BROYAUX A., ‘Distributeurs automatiques à l’école: un débat éclairant’ , n°204, septembre 2005 .
- CHERON M., ‘Prévention de l’obésité chez l’enfant’ , n°201, mai 2005 .
- DE BOCK C., ‘L’interdiction des distributeurs de sodas et snacks sucrés à l’école’ , n°198, février 2005 .
- DEVRIESE M., ‘Carie-Cola s’invite dans les écoles primaires’ , n°195, novembre 2004.
Bruxelles va plus loin que le simple retrait de distributeurs dans les écoles
Il est difficile de cloisonner les projets en éducation à la santé. Tous se recoupent. Pendant plusieurs années, la Ville a organisé des campagnes sur divers thèmes de santé. Ces campagnes commencent systématiquement par une «semaine de la nutrition», durant laquelle les élèves vont par exemple visiter des boulangeries, rencontrer des diététiciens… Chaque fois, des outils sont réalisés afin d’expliquer aux plus jeunes l’enjeu des campagnes auxquelles ils vont prendre une part active. Découvrons-les ensemble.
Petit-déjeuner
La première année, la Ville a commencé par informer et sensibiliser les enfants et leurs parents à l’importance du petit-déjeuner. En effet, énormément d’enfants grignotent tout au long de la journée parce qu’ils n’ont pas pris de petit-déjeuner. Une première campagne a donc été menée autour de ce thème, de l’importance de manger le matin pour bien démarrer la journée, pour que l’enfant ait suffisamment de forces pour tenir la matinée et être réceptif à tous les messages qui passent en classe.
Les institutrices et instituteurs du primaire et du maternel (essentiellement le maternel car, quand on a acquis de bonnes habitudes, en général on les conserve), ont constitué toute une série d’outils visant à informer les parents. Ces outils leur expliquent par exemple qu’il vaut mieux que leur enfant se couche plus tôt le soir pour se lever plus tôt le matin afin de prendre le petit-déjeuner. Ils reçoivent également des conseils sur la constitution d’un bon petit-déjeuner, et sur le fait que c’est le repas de la journée où l’on doit le moins se priver…
Des «petits-déjeuners malins» ont été organisés pour les enfants qui n’avaient pas la possibilité de manger à la maison. Ils pouvaient alors le faire à l’école. La Ville espère que la bonne habitude viendra ensuite à la maison.
Goûter
La deuxième année, c’est sur le goûter qu’ils ont travaillé, car la surcharge pondérale est évidemment aussi liée à la quantité de ce que l’on absorbe pendant la journée, entre les repas, et surtout le soir. Si les enfants goûtent entre 15h30 et 17h, et qu’ils consomment de bons aliments (du pain essentiellement), cela leur permettra de brûler ces sucres très lentement et d’arriver au souper sans avoir une fringale qui les pousse à manger des quantités astronomiques avant le coucher. Car si c’est les cas, les graisses sont stockées et c’est la prise de poids assurée. Pour cet apprentissage du «bon goûter», la Ville a fait appel au Club européen des diététiciens. Des représentants de ce club ont réalisé des campagnes de sensibilisation dans les écoles, pour les parents et pour les enfants. Les auxiliaires d’éducation ont aussi été impliquées au projet. Les enseignants, eux, ont participé aux séances d’informations et aux mini-formations organisées par le Club des diététiciens.
Fruits et légumes
La troisième année, les fruits et légumes ont été mis à l’honneur. Pendant ce temps-là, le projet de retrait des distributeurs voyait le jour.
Les frites, hamburgers, et autres aliments gras ont aussi disparu des cantines depuis longtemps à Bruxelles. Il s’agit maintenant de proposer des repas équilibré (légumes verts, volailles, poissons…). Pour donner un côté attractif à ceux-ci, le menu a été réalisé de manière ludique (sets de table avec des dessins…).
Des semaines à thème ont aussi été mises en place. A Halloween par exemple, le potiron est privilégié. Ainsi, les enfants adhèrent plus facilement car cela les amuse, et ils finissent par prendre goût à des aliments auxquels nous n’aurions jamais pensé. Les comportements se sont donc modifiés, surtout chez les plus jeunes.
Et dans le secondaire
Actuellement, la Ville s’inquiète de la pérennité de ses projets. Elle s’attèle donc à prendre des mesures similaires au niveau de l’enseignement secondaire pour continuer avec les jeunes dans la même dynamique. Il n’y a pas encore de chiffres quant à la diminution d’enfants en surcharge pondérale, mais l’on ose penser à la Ville que quand ces bonnes habitudes seront entrées dans les moeurs, la situation s’améliorera.
Les jeunes Bruxellois bougent
Faouzia Hariche se préoccupe aussi de l’activité physique. A ce niveau-là, pas mal de projets originaux sont en cours. En effet, à chaque niveau d’enseignement (maternel, primaire, secondaire), des activités sont organisées. Celles-ci sont adaptées à l’âge des participants.
Il y a des activités de psychomotricité dans le maternel. Dans le primaire et le secondaire, des actions sportives sont menées assez régulièrement, comme des tournois inter-écoles ou un cross annuel. Ces compétitions se préparent toute l’année. ‘ Comme les enfants / ados savent qu’ils vont affronter des élèves d’autres écoles et d’autres réseaux , cela les stimule beaucoup ‘, nous dit Faouzia Hariche.
Dans le secondaire, une trentaine de sports leur sont proposés. Ils participent à des après-midis sportives. Une après-midi par semaine, ils se rendent donc dans un club de basket, de mini-foot, de hockey… au choix! C’est intégré dans leur horaire.
Au niveau de la natation, tous les élèves de primaire et de secondaire vont nager, et à partir de septembre prochain, cela sera généralisé à toutes les classes de maternelle de toutes les écoles.
Enfin, Faouzia Hariche étant convaincue (5) qu’il faut travailler sur tous les plans en éducation à la santé, elle a constitué, en collaboration avec des professionnels, plusieurs outils permettant aux enseignants et animateurs d’informer les jeunes sur les assuétudes, le sida, le suicide… Ces outils sont à disposition des équipes pédagogiques qui le souhaitent.
En termes de promotion des outils, la Ville a pu compter sur la médecine scolaire. Bien entendu, les directions d’écoles ont systématiquement été réunies, elles-mêmes relayant l’information à leurs enseignants. Régulièrement, à la demande, des animations ont donc lieu en classe.
La volonté de l’Echevine de la Jeunesse et de l’Enseignement est que chaque année, quelque chose soit mis en place pour prolonger l’action…
‘ L’éducation pour la santé , c’est très important , il faut qu’il y ait une continuité dans les projets pour sensibiliser un maximum et changer les comportements ‘, termine-t-elle.
(1) Selon les chiffres du Ministre Demotte.
(2) Voir le site http://www.pnns.be pour les détails. Nous y reviendrons.
(3) Médecin à l’HUDERF (hôpital des enfants), spécialisé dans le traitement de l’obésité chez les jeunes.
(4) Dentiste et coordinateur de la Fondation pour la santé dentaire.
(5) Et nous aussi!