Introduction
D’abord je voudrais dire quelques mots sur la difficulté à parler de la ménopause en public. Dans l’introduction d’un livre que j’ai lu récemment, qui contient des études comparatives sur les années autour de la ménopause, l’auteur, une ethnologue, décrit sa difficulté à parler de ce thème même dans son milieu de recherche. Je peux faire le même témoignage. Je constate que les réactions sont toujours imprégnées d’une certaine consternation chez les hommes et les femmes.
Les femmes plus âgées me disent «c’est déjà derrière moi!». Les plus jeunes insistent que le sujet ne les concerne pas encore. Quant aux femmes de mon âge, autour de la cinquantaine, même si elles sont intéressées, elles paraissent toujours un peu gênées et quand je leur demande d’en parler autour d’elle, avec d’autres femmes, je ressens une réticence (comme chez cette collègue qui trouve ma démarche vraiment importante mais qui me demande de ne pas devoir diffuser l’information car même avec ses copines elle n’a pas l’habitude de parler de ce thème). Et je le comprends très bien.
Le terme «ménopause» réduit cette période de transition et de réaménagements à un événement biologique qui fait allusion à une perte, un arrêt, une fin. La consternation vient aussi du fait que ce sujet fait partie de l’intimité de la femme, un événement qui s’inscrit dans sa biographie individuelle, unique, et privée.
Mais néanmoins, pour beaucoup de raisons que je survolerai plus tard, le sujet de la ménopause est sorti de l’intimité féminine et a été de plus en plus médiatisé et mis sur la place publique. Et ce sous un certain angle avec un certain objectif et un certain intérêt…
Alors que par ailleurs les connaissances et résultats des recherches qui n’ont pas été déformées et manipulées, qui ont été rassemblés à partir des récits de femmes, sont encore peu discutés et restent tabou.
Des études sérieuses, respectueuses et indépendantes des intérêts politico-économiques commencent seulement à être publiées et diffusées depuis les années 90.
C’est ainsi qu’un décalage entre les vécus de femmes et le regard de la société, souvent péjoratif et dévalorisant, a pu persister.
Rupture dans la biographie d’une femme ou étape ultime de sa libération?
Sur ce thème il y a une évolution extraordinaire dans la littérature féministe. Simone de Beauvoir écrivait en 1949 dans «Le deuxième sexe » qu’il «lui reste à vivre, privée de tout avenir, environ la moitié de sa vie adulte. On ne lui a permis d’avoir prise sur le monde que par la médiation de l’homme: que deviendra-t-elle quand elle n’aura plus de prise sur lui? » (dans l’édition de 1976, p. 456).
La psychanalyste Hélène Deutsch en parlera, dans son livre «La psychologie des femmes », également en 1949, comme «d’une humiliation narcissique difficile à surmonter…» (Deutsch dans l’édition de 1987, p. 369).
Et en 1973, dans ses mémoires «Conversations with myself» (Deutsch 1973, p. 215) elle changera de point de vue et fera l’éloge de cette période pleine d’énergie et d’excitation qu’elle comparera avec son adolescence.
Dans les années 80 – 90 il y a un changement de pensée assez radical dans le mouvement féministe; la ménopause devient sujet d’analyses et de contre-discours. Les critiques visent les ouvrages qui décrivaient les femmes autour de la cinquantaine sous les traits de névrosées, nerveuses, oisives, cancanières ou encore sexuellement frustrées. Germaine Greer , icône du féminisme américain montre, en 1991, dans son livre «The Change, Woman, Aging and the Menopause» que «la ménopause est un changement fondamental qui demande une acceptation profonde pour ne pas être vécue comme insupportable. La femme peut alors y trouver pouvoir, sérénité et les plus merveilleux moments de sa vie. La chrysalide du conditionnement s’est rompue une fois pour toutes. La femme est enfin prête à émerger» (Greer, 1991, p. 413) .
D’après mon expérience personnelle et professionnelle pendant ces années, la femme passe par des transformations qui sont tissées de processus physiques, psychiques et psychosociaux. Le vécu de ces changements diffère d’une femme à l’autre, il est intimement lié à son histoire individuelle et l’expression du contexte psycho-socio-culturel dans la réalité de sa vie.
Pour certaines femmes, c’est une période remplie de défis, où elles vivent des transformations physiques et émotionnelles difficiles. Pour d’autres, c’est une étape de croissance personnelle et de renouvellement.
Et pour beaucoup de femmes, c’est tout cela à la fois.
Les expériences des femmes au cours de ces années de transition sont toujours plurielles, intimement liées à leur biographie et aux contextes socioculturels.
Les femmes à travers leurs récits doivent impérativement se remettre au centre du processus de réflexion et de décision concernant leur corps, leur vie et leur santé.
Cette période qu’on appelle de façon réductrice «la ménopause», est un phénomène biologique universel et l’ensemble des récits individuels sont dans leurs contextes sociaux et culturels.
La ménopause dans la perspective biomédicale
Les sociétés européennes sont traversées par trois tendances, qui s’interpénètrent et se rejoignent sur certains points.
Une tentative d’effacer la ménopause . C’est le déni du vieillissement, le désir de camoufler, repousser et annuler cette échéance. Ce sont les tendances anti-âge, anti-rides etc. Dans cette idéologie du marketing il faut supprimer les signes du vieillissement par tous les moyens et surtout à tout prix!
La médicalisation et la surmédicalisation de la ménopause . Le courant de penser dominant de la société au milieu du dix-neuvième siècle réduisait la femme à la fonction de ses ovaires et à une identité entièrement liée à sa fécondité («Le point de gravité de l’existence de la femme se trouve dans ses ovaires», Goethe). Conséquence et séquelle de cette idéologie, la médecine a inventé la ménopause. Au cours du vingtième siècle on évoluera vers un concept qui donnera à la ménopause un statut quasi de maladie. La psychologue Ruth Formanek parle dans ce contexte de «La construction sociale de l’invalide féminin» (Formanek, 1990, p. 10).
Le corps âgé et celui des femmes en particulier est saisi prioritairement sous l’angle de la maladie; ce corps-là ne correspond plus à l’image véhiculée par une société qui idolâtre la jeunesse, la productivité et l’apparence. Le vieillissement de la femme est considéré comme perte permanente, la femme est en carence, en déficit…
Les interdépendances société-médecine-politique et économie sont évidentes. Certaines pratiques d’information qui visent la promotion des traitements médicaux suggèrent aux femmes des solutions qui vont parfois jusqu’à nuire à leur santé et qui ne prennent pas en considération les connaissances, savoirs et compétences dont elles disposent. Le discours médical rejoint parfaitement le discours socioculturel dominant, qui encore aujourd’hui veut contrôler le corps et la santé des femmes.
Une revalorisation de la ménopause comme étape de maturation dans la vie. Mais là aussi il existe des pièges de récupération par les usines du bien-être et de fausses promesses qui ne prennent pas en compte la réalité sociale des femmes, leurs narrations et leurs recherches identitaires.
La santé des femmes dans différentes sociétés européennes
Je donnerais l’exemple de deux situations radicalement opposées en Europe.
Aujourd’hui en Allemagne il y a un mouvement, soutenu par les centres féministes de la santé, des associations de femmes, des professionnels de la santé et certains chercheurs/chercheuses universitaires, pour sortir «la ménopause» de sa surmédicalisation.
A l’université de Brème, par exemple, on a entrepris une étude (Bips Studie Universität Bremen 2000) sur les vécus des femmes qui présentent peu ou pas de symptômes au cours de leurs «années de transition». Cette étude a clairement comme objectif de contribuer à la «démédicalisation» de la ménopause.
A la question «Quels ont été les changements les plus importants en relation avec les années climatériques (années autour de la ménopause)?», voici les éléments que les femmes mettent en évidence: plus de calme et d’intimité, les cheveux deviennent gris, plus de plaisir qu’auparavant dans les rapports sexuels, sentiment de liberté, nouveau partenaire, perte de travail. Le tableau n’est ni noir ni blanc.
Une autre démarche dans cette perspective a été l’organisation d’un congrès international en 2003 «Ménopause – Que veulent les femmes et de quoi ont-elles besoin?», dont les réflexions et discussions ont abouti à la déclaration de Brème, qui comporte des recommandations pour une nouvelle approche (non médicale et centrée sur les femmes) de la ménopause.
A l’autre extrême il y a le témoignage de Lia Melikischwili (in Godula Kosack, Ulrike Krasberg, 2002, p. 80) qui souligne avec quel mépris et quelle négligence le régime totalitaire de l’Union soviétique privait même les femmes qui présentaient un risque accru d’ostéoporose de tout accès aux mesures préventives et de soins.
Il est évident que certaines femmes n’ont pas besoin d’un encadrement spécifique au cours de ces années. D’autres nécessiteront un accompagnement adapté à leurs besoins spécifiques. Pour pouvoir accompagner les femmes de façon appropriée et individualisée pendant cette période, il faut revoir le fonctionnement du système médical actuel dans chaque pays et promouvoir des soins, qui mettent la femme au centre du processus de décisions.
Ménopause et représentation culturelle et symbolique
De nouvelles études comparatives mettent l’accent sur la complexité des expériences des femmes qui traversent la cinquantaine. Il faut reconnaître que le corps de l’être humain est en interaction permanente et dynamique avec les conditions géographiques, culturelles, économiques et politiques de son environnement.
Il existe une vaste étude sur les vécus de la ménopause dans différentes ethnies (femmes traditionnelles et femmes modernes) en Israël. Elle montre une large palette d’expériences des femmes au cours de ces années. Sur un point, toutes les femmes expriment le même sentiment favorable, c’est la liberté gagnée avec l’arrêt de leur fertilité.
Dans une étude américaine (Agee 2000) on compare les récits et comportements des femmes afro-américaines et ceux des femmes euro-américaines.
Chez les femmes afro-américaines, l’identité autour de la cinquantaine est fortement liée à la connaissance de son corps, au savoir-faire et à la capacité de se prendre en main souvent avec l’aide d’autres femmes. La transmission de ces compétences par la mère constitue un facteur important de confiance en soi et d’estime de soi de ces femmes. Elles ont peu de recours aux hormones de substitution.
La femme euro-américaine fait beaucoup plus confiance à son médecin et à ses compétences professionnelles. La transmission d’un savoir-faire par la mère ou d’autres femmes existe peu. Pour bien d’autres raisons encore, ce groupe de femmes consomme beaucoup d’hormones de substitution.
Et faisons encore une petite escale à Terre-Neuve où Donna Lee Davis , chercheuse et anthropologue, en 1977, a étudié dans un village de pêcheurs les relations des femmes à leur ménopause. Dans ce village les femmes du même âge se réunissent régulièrement pendant les périodes de grands changements (premières règles, grossesse, naissance, allaitement, ménopause), pour échanger leurs expériences.
Le symptôme s’inscrit toujours dans l’ensemble de l’histoire unique de la femme, il est interprété de différentes façons et il n’est jamais isolé du récit des femmes. Il est souvent vécu comme expression physique ou signe qui permettra ou canalisera cette transition vers un nouveau cycle de vie. Les signes, le vécu émotionnel et les nouveaux réaménagements composent les éléments principaux de l’histoire de chacune sur cette période de transition. Dans l’échange et le partage avec d’autres femmes, elles valorisent leurs capacités à gérer et à s’adapter à ces changements.
Ce que les femmes disent, vers un changement de paradigme?
Depuis un peu plus d’un an, j’anime des cours pour femmes qui traversent la période autour de la ménopause. Dans ces cours on imite un peu les traditions des femmes de Terre-Neuve. Chaque femme s’approprie son histoire personnelle et unique de cette période.
Voici quelques témoignages.
Susanne : on est vraiment lessivée, dans le vrai sens du terme, on est nettoyée et bousculée comme dans une machine à laver, j’ai l’impression que je dois réécrire mon histoire, pas écrire de nouveau mais écrire autrement.
Cécile : pendant ces années j’ai changé de peau.
Renata : je suis vraiment dans un moment de nouveau démarrage, je sens le désir d’après un changement radical, je m’interroge sur tout.
Antoinette : ce qui est le plus difficile pour moi, j’ai l’impression que j’ai perdu le contrôle sur ma vie. Avant je contrôlais tout et maintenant rien ne fonctionne plus.
Anne : je me sens libre, terriblement libre, j’ose dire, j’ose vivre, c’est une période extraordinaire de ma vie.
Pascale (a perdu son travail d’enseignante): je suis sans orientation, je ne sais pas vers où me tourner. Enseigner c’est la plus grande satisfaction que la vie m’offre.
Agnès : j’ai tout fait pour que mes enfants partent dans la vie avec un bon bagage, leur départ était facile pour moi et maintenant je m’ouvre au monde, je m’engage pour les autres en dehors de la famille et je comprends aussi qu’une femme peut parfaitement s’épanouir sans avoir eu des enfants.
Jeannette : on a eu et élevé les enfants, souvent on a travaillé en même temps, je ne me sens pas reconnue pour cette énorme tâche que j’ai accomplie.
Dora : on parle du «syndrome du nid vide», je rigole, moi, je suis contente que les enfants sont partis!
Geneviève : il y a des choses dans ma vie que j’ai mises entre parenthèses, je ne voulais plus m’y confronter et maintenant je ne peux plus faire autrement, je dois les sortir du placard et les affronter, les travailler et les intégrer dans le grand puzzle qui est ma vie.
Julia : j’ai eu des insomnies importantes. Après j’ai décidé de me lever parfois vers 3-4 heures du matin et j’ai commencé à écrire.
Judith : depuis que je comprends ce qui se passe dans mon corps à la ménopause j’ai beaucoup moins de symptômes.
Danièle : j’étais toujours très pragmatique et bien organisée, l’autre jour je me suis trouvée dans un embouteillage, je me suis mise à pleurer, je me suis rendu compte que je veux vivre autrement, pas d’embouteillages, pas de bruits, pas toujours être disponible pour les autres.
Jamila : j’aime bien mes bouffées de chaleur, j’ai l’impression que c’est un grand nettoyage.
Charlotte (a pris du poids): peut-être maintenant ils comprendront que j’ai besoin de plus de place.
Marianne : mon irritabilité au cours de certaines activités m’a bien montré pour quelles occupations je perds de l’intérêt.
Marie : mon médecin m’a dit que j’ai un risque d’ostéoporose et que je risque des fractures, j’ai été sous le choc, mais après je me suis inscrite dans une école de danse et depuis je danse presque tous les jours, je danse ma vie…
Françoise : à 30 ans je n’aurais jamais pu m’imaginer l’épanouissement que je vis maintenant dans mes rapports sexuels, j’ai encore plein de choses à découvrir.
Monique : j’ai rencontré une femme et je suis tombée amoureuse d’elle. Elle m’a fait découvrir mon corps et je me suis rendu compte que la sexualité joue un rôle important dans ma vie.
Fatima : j’ai pleuré quand mon fils est parti de la maison, c’était difficile, j’ai été dans un grand moment de flottement, quinze jours après je suis tombée sur une annonce dans un journal, c’était la formation que j’attendais depuis longtemps et maintenant c’est à moi de partir de la maison.
Muriel : oui je suis fatiguée, oui j’ai parfois des insomnies, oui j’ai des bouffées de chaleurs, mais je sens aussi une force exceptionnelle en moi, une force qui veut s’exprimer, j’ai envie de changer le monde…
L’observation du statut, des positions et des tâches des femmes, pendant et après la ménopause dans différentes cultures et en partant toujours de leurs récits et de leurs narrations, conduira à un changement de paradigme dans lequel on reconnaîtra enfin les femmes indépendamment de leur faculté de reproduction comme une moitié de l’humanité à part entière: créatrices, innovatrices, responsables et libres.
Catherine Markstein , médecin et responsable de l’asbl «Femmes et santé», intervention au colloque «Savoirs de genres» organisé par Sophia (1) le 20 octobre 2005
Adresse de l’auteur: asbl Femmes et Santé, Ave. Lambeau 24, 1200 Bruxelles. Tél.: 02 736 51 01. Courriel: femmesetsanté@skynet.be. Site: http://www.femmesetsante.be (1) Sophia est un réseau belge de coordination des études féministes. Pour en savoir plus: http://www.sophia.be .
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