Mai 2014 Par Christian DE BOCK Initiatives

Le VIGeZ, Vlaams Instituut voor Gezondheidspromotie en Ziektepreventie (Institut flamand pour la promotion de la santé et la prévention des maladies) a évalué voici un peu plus d’un an la santé dans les écoles flamandes, en collaboration avec le VAD (Vereniging voor Alcohol- en andere Drugproblemen ) et les Logo’s (Lokaal gezondheidsoverleg, organismes comparables en partie aux centres locaux de promotion de la santé actifs en Fédération Wallonie-Bruxelles). Pas moins de 1400 écoles de Flandre et de Bruxelles ont été sondées.

La précédente enquête datait de 2009. Les indicateurs mesurés à l’époque montraient de nets progrès dans l’attention accordée à la mise en place d’une vraie politique de santé dans les établissements scolaires depuis l’enquête précédente, trois ans plus tôt. Auparavant, il y avait bien des projets, mais ils étaient temporaires. En 2009 par contre la santé était devenue une valeur sûre.

Les résultats de 2012 montrent une consolidation de cette évolution, ce qui apparaît comme très positif aux yeux du VIGeZ.

Les thématiques sur lesquelles les écoles ont été interrogées au fil des ans sont l’alimentation équilibrée, l’activité physique et le tabac. En 2012, plusieurs sujets ont été ajoutés: alcool et autres drogues, et, de façon plus limitée, santé et milieu, bien-être psychologique, prévention du suicide, et ce tant pour les élèves que le personnel.

Méthode suivie

Nous nous intéresserons ici plus à la méthodologie utilisée par le VIGeZ et ses partenaires que par les résultats proprement dits, dont nous présenterons quelques éléments un peu plus loin. L’enquête permet de piloter dans le milieu scolaire les priorités de santé définies par les autorités flamandes. Elle leur fournit une photographie précise de l’état de la promotion de la santé à l’école. En outre, et ce n’est pas moins intéressant, elle enrichit la connaissance des intervenants en milieu scolaire quant à l’impact de leur travail de terrain et les aide à élaborer des choix stratégiques fondés sur des données solides.

Toutes les écoles basées en Flandre et à Bruxelles ont été sollicitées. Pas moins de 1006 écoles fondamentales ont répondu, soit 28% d’entre elles. 36% des écoles secondaires (451 établissements) ont également participé à l’enquête.

Quatre points ont été mis en évidence pour les sujets ‘classiques’ : l’organisation par l’école de l’information et l’éducation des élèves; les aménagements de l’environnement et la mise en place d’une offre adaptée aux besoins; le fait de travailler avec des accords et des règles explicites; l’attention pour l’accompagnement et l’aide.

À côté des thématiques spécifiques, l’accent a été mis en 2012 sur des aspects transversaux de la politique de santé à l’école, ce qui était moins le cas auparavant. La gestion du personnel a aussi fait l’objet d’une attention particulière.

Les questionnaires ont été validés par des experts de terrain et académiques (universités d’Anvers et de Gand).

À noter aussi, les écoles participantes ont la possibilité de consulter leurs propres résultats en ligne, et de se comparer aux moyennes des autres établissements scolaires flamands.

Quelques points forts de l’enquête

• En général, de plus en plus de gens sont impliqués dans la politique de santé scolaire: coordinateur spécifique, groupe de travail, élèves (dans 75% des écoles), parents (75% des écoles primaires, 50% des écoles secondaires). Fait nouveau, l’implication des communes, et ce pour la majorité des établissements.

• Sodas et snacks ont complètement disparu des écoles primaires, qui toutes offrent gratuitement de l’eau de boisson. 75% proposent aussi des fruits à leurs élèves. Les résultats sont un peu plus mitigés au niveau secondaire, où une légère dégradation est même observée par rapport à l’enquête précédente.

• À côté des repas chauds, de plus en plus d’écoles secondaires proposent des sandwichs à midi (de 57% en 2009 à 75% en 2012).

• Le thème le plus populaire est l’activité physique, qui détrône l’alimentation. Le manque d’infrastructures et d’équipements sportifs est un frein pour une petite minorité des établissements, en particulier l’absence de bassin de natation facilement accessible (10% des écoles).

• Les initiatives en faveur de la promotion de la santé du personnel scolaire restent encore relativement modestes, ce qui n’empêche pas les écoles d’être déjà mieux loties que les autres entreprises. La prise en considération des travailleurs dans les programmes de promotion de la santé est un incontestable défi pour l’avenir, vu le grand nombre de personnes concernés. L’école est un employeur très important, en Flandre comme en Fédération Wallonie-Bruxelles.

VIGeZ, Gustaaf Schildknechtstraat 9, 1020 Brussel. Internet: http://www.vigez.be (en néerlandais).