Mars 2009 Données

Résultats de l’enquête HBSC (Health Behavior in School-aged Children)

Tous les 4 ans, une vaste enquête sur la santé des jeunes est menée en Communauté française de Belgique: il s’agit de l’enquête HBSC, patronnée par le Bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé. Les résultats de la huitième enquête, réalisée en 2006, viennent d’être publiés en deux brochures: la première traite de la santé et du bien-être en général (santé, bien-être, alimentation, sport et surcharge pondérale); la deuxième concerne les “assuétudes” (consommations de tabac, alcool, drogues, usage de jeux électroniques et de télévision).
L’objectif de cette enquête portant sur les comportements de santé et les modes de vie des adolescents est de produire des données utiles pour les acteurs de promotion de la santé visant un public de jeunes.

Des jeunes heureux et en bonne santé, avec des nuances

Les résultats de 2006 montrent que près de la moitié des jeunes s’estiment en très bonne santé et se considèrent comme heureux, même si certains aspects de leur santé doivent être améliorés: plus d’un jeune sur cinq rapporte des plaintes fréquentes comme la nervosité, la mauvaise humeur, ou encore des difficultés à trouver le sommeil. La fatigue matinale est également très courante et touche près d’un jeune sur deux. Globalement, ces résultats restent stables dans le temps.
Les deux tiers des jeunes consomment régulièrement un petit déjeuner avant l’école et un quart des jeunes adoptent des comportements sains en matière d’ alimentation . La surcharge pondérale n’a pas significativement augmenté depuis 1994. Elle est davantage présente lorsque le niveau d’activité physique est faible ou lorsque l’usage de télévision est important. Un quart des jeunes pratiquent une activité physique quotidiennement, les garçons plus que les filles. A l’inverse, les adolescentes sont plus attentives à leur alimentation, plus enclines à développer des comportements de réduction du poids mais aussi à avoir une moins bonne image de leur corps.
Depuis 1994, les comportements relatifs à la vie affective et sexuelle des jeunes connaissent peu de changements majeurs. Néanmoins, entre 2002 et 2006, les jeunes sont un peu plus nombreux à avoir eu une relation sexuelle et à avoir eu plus d’un partenaire sexuel. Les adolescent(e)s connaissent relativement bien les modes de transmission du VIH . Certaines fausses croyances persistent, plaidant en faveur du maintien des efforts investis dans la prévention du sida. Parmi les jeunes sexuellement actifs, plus de trois quarts d’entre eux ont utilisé une contraception lors du dernier rapport sexuel, les moyens les plus cités restent la pilule et/ou le préservatif. Environ un quart des adolescentes déclarent avoir déjà utilisé la pilule du lendemain.
En un peu plus de 10 ans, la consommation de psychotropes licites et illicites des jeunes a diminué. Cette évolution vaut particulièrement pour les jeunes en fin de scolarité primaire où les usages de tabac et d’alcool régressent. Dans le secondaire, les usages marginaux d’ecstasy et la quantité de cigarettes consommées sont aussi en diminution. Les consommations d’alcool et de cannabis connaissent des évolutions plus variables. La consommation hebdomadaire d’alcool a diminué alors que les conduites abusives de type “ binge drinking ” sont en légère hausse. Concernant le cannabis, le nombre de petits consommateurs s’est accru alors que les usages particulièrement fréquents sont restés stables et peu répandus.
L’arrivée de nouvelles technologies modifie aussi les comportements juvéniles. L’abus de télévision diminue alors que l’abus de jeux électroniques s’accroît.
Habituellement, les jeunes qui s’adonnent plus fréquemment à ces usages sont les garçons, les élèves des filières de formation professionnelle et technique, les jeunes connaissant des problèmes d’adaptation scolaire mais également ceux qui se sentent souvent déprimés ou se plaignent régulièrement de nervosité. Ces jeunes usagers sont par contre semblables aux autres jeunes concernant leur bien-être en général et s’investissent particulièrement dans leur vie amicale.
Globalement, les disparités de santé et de comportements de santé entre garçons et filles persistent et d’importantes inégalités socio-économiques de santé en défaveur des groupes les moins favorisés apparaissent clairement.
Ces brochures sont disponibles gratuitement:
-en les téléchargeant au format pdf: www.ulb.ac.be/esp/sipes – onglet Publications;
-en les commandant à l’adresse suivante (dans les limites du stock disponible): Service d’Information Promotion Education Santé – SIPES, Ecole de Santé Publique de l’ULB, CP 596, Route de Lennik 808, 1070 Bruxelles. Tél.: 02 555 40 81. Courriel: zelmaach@ulb.ac.be.
D’après un communiqué de presse de l’Ecole de santé publique de l’ULB