Articles de la catégorie : Lu pour vous

Soin de soi, souci de soi

Le 30 Déc 20

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Un dossier de La Revue des Deux Mondes

On connaît la définition de la santé par Bichat : «État précaire qui ne présage rien de bon». L’humour noir, en la matière, n’est pas la plus mauvaise approche. Elle tranche, en tout cas, sur l’effervescence et la fébrilité qui courent les unes de nos gazettes préférées. L’individu moderne du XXIe siècle (entendons celui qui a la chance d’être né de ce côté-ci du monde) n’a jamais été aussi protégé, aussi assuré de vivre longtemps: cela ne l’empêche pas de connaître l’anxiété, l’angoisse propre à tout mortel. Il n’est même pas exagéré de dire que l’anxiété est inversement proportionnelle à la sécurité dont nous sommes les heureux bénéficiaires.
De là l’idée d’un tel numéro: rien de plus partagé que le thème de la santé; rien de plus démocratique en un sens et en même temps, rien de plus obscurément insaisissable, quasi sacré. Les anciens connurent-ils ce genre de paradoxe? On peut le penser, en dépit de conditions qui n’étaient pas les mêmes. On verra, à la lecture de ce numéro, combien la notion de santé évolue au fil du temps sans que pour autant l’enjeu en soit modifié: se soigner, prendre soin de soi. Les médiévaux ne font guère la différence entre un être malade et un être sain: être sain, c’est aussi être un peu malade, sinon, comment pourrait-on se sentir en forme?
Il n’est pas nécessaire d’attendre d’être malade pour prendre soin de soi. Dans une de ses lettres, Pline le Jeune évoque sa santé comme s’il s’agissait d’un entraînement de gymnastique; quant à être malade, qui ne l’est pas?
Le vrai malade est l’homme qui ne l’est jamais: entre dégradation et recomposition, le corps vit son aventure, l’aventure du vivant. Réfléchir sur la santé aujourd’hui, à l’heure du grand débat sur l’assurance-maladie et la manière convenable de recourir au médicament, c’est peut-être surtout cela: retrouver le sens de la vulnérabilité , seul véritable centre de gravité de l’être humain. Le philosophe Gilles Deleuze parlait de «l’irréductible petite santé de l’écrivain», une manière d’opposer ce sens du vulnérable aux fantasmes de perfection organique qui font florès dans les cabinets de lifting…
Les épreuves récentes (on peut penser à la canicule d’il y a deux ans) ont montré avec une incontestable crudité à quel point le raffinement machinique n’était pas séparable de cette attention portée à la fragilité des corps. Qu’on l’appelle «éthique» ou de quelque autre nom, il s’agit bien d’un enjeu de responsabilité, celle de la communauté humaine à l’égard d’elle-même. Tous ceux qui ont participé à ce numéro en témoignent: la santé n’est pas un problème mais l’expérience même de la vie. Si la santé devient un problème, c’est parce que vivre tout court est devenu problématique. On se trouve là à mi-chemin de la médecine et de la philosophie. Tel était bien l’objectif.
La Revue des Deux Mondes, Soin de soi souci de soi, mai 2005, 11 euros.
Référence: 97 rue de Lille, 75007 Paris. Site internet: https://www.revuedesdeuxmondes.com

La ‘maladie-du-malade’

Le 30 Déc 20

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Le n°2004/3 du trimestriel Education du patient et Enjeux de santé propose une série d’articles ayant tous pour thème central ce qu’un des auteurs appelle ‘la maladie-du-malade’.
Jean-Luc Collignon , directeur du Centre d’Education du Patient, souligne dans son éditorial: ‘La maladie bouscule le malade dans ses certitudes, ses espoirs, les valeurs de son existence, ses projets, son équilibre personnel, familial, social, professionnel. Elle le place face aux questions de la souffrance et de la mort. Elle bouscule aussi ses proches qui sont impliqués dans les conséquences de cette maladie. Cela devient alors aussi la maladie-des-proches-du-malade.’
Un premier article rend compte d’entretiens (focus-groups) avec des personnes atteintes du diabète de type 2, dont le contenu a fait l’objet d’une analyse thématique: on peut y lire comment ces patients ressentent l’annonce de la maladie, les complications induites au quotidien par les traitements, le soutien social, le rôle du médecin généraliste.
Un deuxième article s’attache à la représentation de l’asthme par l’enfant au travers du dessin, qui devient un outil dans la relation éducative.
Deux articles restent dans le domaine de l’art: l’un parcourt quelques aspects de l’histoire commune de l’art et de la maladie; l’autre propose l’esquisse d’un travail art-thérapeutique.
Enfin, la revue propose une analyse des besoins de personnes aidantes proches de patients hémodialysés en centre hospitalier, ou encore l’évaluation qualitative d’une formation pour personnes infectées par le VIH et sous traitement.
La ‘maladie-du-malade’, Education du Patient et Enjeux de Santé, volume 22, n°3, 2004.Prix au numéro: 7,50 € (frais de port non compris)
Pour tout renseignement et pour connaître les conditions d’abonnement: Centre d’éducation du patient, rue Fond de la Biche 4, 5530 Godinne. Tél.: 082 61 46 11. Courriel: cep_godinne@skynet.be

La guerre des médicaments

Le 30 Déc 20

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Depuis que les médicaments génériques grignotent (très) lentement de modestes parts de marché aux spécialités de référence, on se rend mieux compte qu’avant que l’industrie pharmaceutique bénéficie d’un formidable financement collectif dans un pays comme le nôtre. A un point tel que la part des médicaments dans les dépenses de santé croît plus rapidement que les autres postes ces dernières années.
Le Dr Van Duppen crie au scandale dans un essai très documenté dont la version française vient de paraître après que l’édition en langue néerlandaise ait suscité pas mal de remous au nord du royaume.
En exposant froidement les chiffres de vente des médicaments les plus ‘populaires’, il démonte les gaspillages invraisemblables des deniers publics et l’augmentation préoccupante des coûts pour le patient (1). Bien entendu, les montants colossaux en cause ne sont pas perdus pour tout le monde, et contribuent à faire de l’industrie pharmaceutique une des plus profitables du secteur marchand.
Dans la première partie de son livre, intitulée ‘La guerre du cholestérol’, l’auteur développe le cas des médicaments hypolipémiants comme exemple d’un genre de hold-up en col blanc sur la sécurité sociale; ensuite il détaille les mécanismes de la poule aux œufs d’or (‘Prix et profit’), pour s’attarder sur les illusions de la ‘Recherche et développement’ et la sophistication des multiples outils de ‘Marketing’ mis en place par l’industrie (2). Il finit par un plaidoyer en faveur d’un système d’appel d’offres public, tel que le pratique la Nouvelle-Zélande, et qui a déjà été employé avec succès en Belgique pour des campagnes de vaccination (l’Etat fédéral et les Communautés ont acheté leurs vaccins à la moitié du prix plein en pharmacie).
Il serait surprenant que la presse médicale ‘sponsorisée’ apprécie ce brûlot, qui se lit comme un polar. Inutile de vous préciser qui sont les coupables!
La guerre des médicaments, Pourquoi sont-ils si chers, Dirk Van Duppen, Aden Collection EPO, Bruxelles, 2005, 292 pages, 20 euros.
(1) L’introduction du système de remboursement de référence, qui aligne l’intervention de l’assurance-maladie pour les produits de marque sur celle pour les médicaments génériques, pénalise fortement les patients si les médecins ne changent pas leurs habitudes de prescription, et c’est malheureusement le cas le plus fréquent.
(2) A ce propos, seuls les naïfs s’étonneront du nombre de ‘problèmes de santé’ qui sont mis en évidence dans les médias dès l’instant où une ‘nouvelle molécule’ est censée y apporter réponse. Qui dit maladie dit médicament, ou, plus fort encore aujourd’hui, qui dit médicament invente la maladie pour aller avec!

Une réédition très attendue. Communication et promotion de la santé

Le 30 Déc 20

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En 1998 paraissait le guide Communication et promotion de la santé . Aspects théoriques , méthodologiques et pratiques , qui faisait le point sur l’expérience acquise par l’asbl Question Santé dans le domaine de la communication, et plus particulièrement dans le domaine médiatique.
Cet ouvrage témoignait aussi d’une évolution dans les représentations que l’on se faisait de la communication en santé: de la confiance un peu naïve dans l’efficacité des techniques publicitaires, à un point de vue plus modeste, plus critique, et faisant davantage appel à d’autres disciplines; d’une conception parfois encore trop comportementaliste de l’éducation pour la santé, à une approche englobant les notions de participation, d’implication du public, de prise en compte du contexte social et des facteurs qui, au-delà des comportements individuels, influencent la santé publique; du désir de transmettre des techniques bien digérées et aisées à appliquer, à une prise en compte de toute la complexité, des paradoxes voire des pièges qui caractérisent la communication dans le champ de la santé.
Tout cela, cependant, sans négliger ni minimiser l’utilité des connaissances directement applicables ni celle des outils technologiques, méthodologiques et pratiques. Car un autre enjeu de la diffusion de cet ouvrage est bien la maîtrise de ces connaissances et de ces outils par les acteurs de terrain et, par là même, une plus grande autonomie de ceux-ci par rapport aux détenteurs des savoirs techniques.
L’ouvrage a été largement diffusé en Belgique et en France. Epuisé depuis plusieurs années, il faisait encore l’objet de demandes régulières. Nous avons donc décidé de le rééditer, non seulement en actualisant les données chiffrées, mais aussi en réalisant une refonte de certains chapitres.
Si la première partie du livre, qui porte sur les notions théoriques et sur la méthodologie générale, n’a pratiquement pas été retouchée, la seconde – la «boîte à outils» – a été sensiblement remaniée. Ainsi, le chapitre I, qui proposait auparavant un outil d’analyse des messages scriptovisuels, comprend maintenant des notions et conseils pratiques pour qui se propose de concevoir et de réaliser une affiche, un dépliant ou une brochure, un spot radio ou télé, un site Internet.
Le chapitre V concerne les espaces publicitaires gratuits en radio et en télévision pour les messages de prévention et de promotion de la santé – une spécificité de la Communauté française de Belgique. Il développe toute l’information relative à la procédure à suivre et se termine par des adresses utiles. Enfin, le chapitre VI, qui traite de l’évaluation, a été considérablement augmenté et restructuré en deux parties, portant respectivement sur le pré-test et le post-test d’un outil ou d’une campagne de communication. Plusieurs exemples sont donnés, la technique du focus group (ou «groupe focalisé») étant particulièrement détaillée.
Au total, cela fait une quarantaine de pages supplémentaires. Sous une couverture sobre et d’une grande élégance graphique (l’explication se trouve en 4e de couverture!).
Grâce au soutien de la Communauté française, mille exemplaires de cette nouvelle édition revue et mise à jour sont disponibles gratuitement (sauf frais de port). Une première diffusion – sur base d’un listing – a commencé en février. Les lecteurs d’Education Santé qui n’auraient pas reçu l’information peuvent s’adresser au secrétariat de l’asbl pour recevoir un bon de commande (voir l’adresse ci-dessous) (1).

La table des matière

Préambule
Première partie
I. NOTIONS IMPORTANTES
II. CADRE THEORIQUE
1. Communiquer ? Les théories modernes de la communication
1.1. La communication comme technique
1.2. La communication comme relation interpersonnelle
1.3. Les médias de masse
1.4. Les enjeux de la communication
2. Agir sur le comportement ? Les modèles psychosociologiques
3. Agir sur les comportements en communiquant ? Ethique et communication en santé
III. PROPOSITIONS METHODOLOGIQUES
1. Analyser la situation
1.1. Quel est votre point de départ ?
1.2. Définissez et le problème et la population
1.3. Envisagez-vous déjà une action de communication ?
1.4. Quelle est la crédibilité du promoteur de l’action de communication ?
1.5. Qu’est-ce qui a déjà été fait ?
1.6. Conclusion
2. Définir les objectifs
2.1. Distinguer les niveaux d’objectifs
2.2. Opérationnaliser
3. Définir le(s) public(s)-cible(s)
4. Déterminer le contenu du message
5. Choisir le ou les outils
6. Concevoir le message
6.1. Le brainstorming
6.2. La méthode du co-système
6.3. Les critères du ‘bon’ message
6.4. Quelques règles pour créer un slogan
6.5. Les ‘tons’ dans la communication
7. Planifier la diffusion
8. Evaluer l’action
Récapitulatif
Deuxième partie
La boîte à outils
Mode d’emploi
I. CONCEPTION ET REALISATION D’OUTILS
1. Conception et réalisation d’une affiche
1.1. Le sens de lecture d’une affiche
1.2. Les éléments constitutifs d’une affiche
2. Rédaction et réalisation d’un dépliant
2.1. Structure du dépliant
2.2. Ecrire un dépliant ou une brochure
3. Réalisation d’un spot TV ou radio
3.1. Etat de la situation
3.2. Stratégie de communication
3.3. Objectifs de la campagne
3.4. Public visé par la campagne
3.5. Stratégie médiatique
3.6. Stratégie créative
3.7. Scénario
4. Réalisation d’un site Internet
4.1. Choix d’un type de site : statique, dynamique ou interactif
4.2. Déterminer une arborescence
4.3. Rédaction du contenu des différentes pages
4.4. Définir les hyper-liens
4.5. Lisibilité rime avec sobriété
4.6. Les ‘pop-up’
II. TECHNIQUES DE PRODUCTION
1. La production graphique
1.1. Le devis
1.2. Etapes de production
1.3. Délai de production
2. La production photographique
2.1. Le devis
2.2. Etapes de production
2.3. Délai
3. La production audiovisuelle
3.1. La production radiophonique
3.2. La production télévisuelle
III. NOUVELLES TECHNOLOGIES MEDIATIQUES
1.Nomenclature des médias
2. Les médias électroniques
2.1. Définition
2.2. Médias électroniques et éducation pour la santé
2.3. Le phénomène Internet
IV. RELATIONS AVEC LA PRESSE
1. Les médias dans la Communauté française
1.1. La presse écrite
1.2. La radio
1.3. La télévision
2. Communiquer avec la presse
2.1. Communiqué et dossier de presse
2.2. Qui contacter ? Quand ?
2.3. La conférence de presse
V. ESPACES PUBLICITAIRES GRATUITS
1. Sur quelle base peut-on obtenir des espaces gratuits ?
2. Procédure pour obtenir des espaces gratuits
Les supports concernés
Formulaire de demande d’espaces gratuits
3. Quelques commentaires pour le remplissage du formulaire
4. Comment le dossier est-il analysé ? Grille d’évaluation utilisée par la Commission d’avis ‘Campagnes radiodiffusées’
5. Comment utiliser les mass médias ?
5.1. Complémentarité des outils de communication
5.2. Radio ou télévision ?
6. Est-ce efficace ?
7. Analyse de la répartition des espaces audiovisuels attribués par la Communauté française de 1998 à 2002
8. Adresses utiles
9. Quelques notions de média planning
VI. EVALUATION D’UNE CAMPAGNE PUBLICITAIRE
I. Pré-test d’un outil de communication
1. Le focus group: conseils pratiques
2. Exemple de questionnaire qualitatif pour prétester un spot radio
3. Pré-test d’un spot TV
4. Exemple de canevas de synthèse d’un pré-test par focus group
II. Post-test d’une campagne
1. Post-test d’une campagne d’affichage
2. Post-test par sondage
2.1. Campagne de prévention du tabagisme
2.2. Campagne grand public de sensibilisation sur l’antibiorésistance
VII. FINANCEMENT PAR SPONSORING
1. Barrières endogènes
2. Barrières exogènes
3. Les pièges
4. Les règles éthiques
5. Le point de vue du sponsor
6. Conseils pratiques
VIII. LEXIQUE DES TECHNIQUES DE PRODUCTION
1. La production graphique
2. La production photographique
3. La production radio
4. La production TV
Bibliographie

Par ailleurs, rappelons qu’en tant que Service communautaire de promotion de la santé agréé par la Communauté française, l’asbl Question Santé propose une aide méthodologique et pratique aux services et associations de terrain qui souhaitent développer la communication dans le champ de la promotion de la santé, qu’elle soit de type médiatique, communautaire, institutionnel… Cette aide est gratuite dans le cadre de nos missions.
Alain Cherbonnier
Communication et promotion de la santé. Aspects théoriques, méthodologiques et pratiques, Bruxelles, Question Santé éd., 2e éd. 2004, 240 p. (frais de port : 5 timbres Prior à 0,50 euros).
Adresse de l’éditeur: Question Santé, rue du Viaduc 72, 1050 Bruxelles. Tél. : 02 512 41 74, fax : 02 512 54 36. Courriel: question.sante@skynet.be. Site https://www.questionsante.org .
(1) Cette offre n’est valable qu’en Belgique et dans la limite de 1.000 exemplaires. S’adresser au secrétariat pour obtenir les conditions de diffusion dans d’autres pays.

Adolescence, repères et visibilité

Le 30 Déc 20

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En octobre 2003, le Centre de documentation et de recherches sociales de la Province du Hainaut avait organisé un colloque sur le thème de l’adolescence: parce que parents, enseignants, éducateurs se disent perdus, perplexes devant les adolescents d’aujourd’hui; parce que leur vision du monde nous déconcerte, leur mal-être nous angoisse, leur culture nous échappe et parce que les recettes éducatives qui hier encore fonctionnaient (plus ou moins) bien semblent tout à coup obsolètes.
La revue d’action sociale et médico-sociale L’Observatoire y a consacré des dossiers dans ses numéros de juillet et d’octobre 2004.
Dans le premier, la question est posée: que savons-nous de l’adolescence? Et de débuter par une mise en garde: notre connaissance en est plutôt parcellaire, incertaine, voire déformée à force d’images médiatisées, stéréotypées, qui trop souvent présentent l’adolescence pathologique comme une adolescence ordinaire. Le dossier propose alors une série d’articles apportant chacun leur éclairage propre.
Les auteurs s’interrogent sur les repères familiaux, éducatifs, institutionnels, les mutations, les interrogations qui traversent notre société tout entière, pour tenter de mieux comprendre ce qui rend à nos yeux d’adultes l’adolescence d’aujourd’hui si complexe.
Ils épinglent aussi le phénomène Tanguy (rappelez-vous la comédie d’Etienne Chatiliez en 2001), le rôle des grands-parents, cherchent les rites de passage, d’initiation possibles. Ils parlent de conduites à risque, de fugues, de dépressivités, de grossesses prématurées.
Dans le deuxième dossier, il est surtout question de culture: il est question de looks, de styles, de tatouages, de piercings, de musique, d’e-communication, de gsm, de copains, de découvertes de soi, de rencontres avec l’autre, de sexualité, de socialisation, de politique, d’adoconsommation, de décrochage scolaire et de vie d’adolescents en cité… Autant de facettes d’une culture adolescente qui semble tantôt se jouer des différences de sexe, de race, d’appartenance sociale… et tantôt assimiler, reproduire les compétitions, les inégalités, les mises à l’écart de notre monde adulte.
Mais l’adolescence est aussi charnière, étape intermédiaire, incessant va-et-vient entre ce qui est et ce qui reste à inventer, et elle l’est sans doute plus encore aujourd’hui car ballottée, elle aussi, par les doutes et les interrogations qui traversent notre société.
‘Adolescence, repères et visibilité’ dossiers parus dans le trimestriel L’Observatoire, n° 42 de juillet 2004 et n°43 d’octobre 2004. Prix au numéro: 10 € plus frais de port.
D’autres textes du colloque en plus de ceux publiés dans ces numéros peuvent être consultés sur le site: https://www.revueobservatoire.be
Pour tout renseignement sur ces deux numéros ou sur les conditions d’abonnement: L’Observatoire, Madame Colette Leclercq, boulevard d’Avroy 28-30, 4000 Liège. Tél. 04 232 31 60. Fax: 04 232 31 79. Courriel: info@revueobservatoire.be
D’après un communiqué de presse de L’Observatoire.

Parlez-moi d’amour

Le 30 Déc 20

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Jeunesse & Santé, le service jeunesse des Mutualités chrétiennes, publie la revue trimestrielle J&S; info à destination de ses animateurs. Elle les informe sur la vie du mouvement, épingle des initiatives, donne des pistes d’activités, annonce les formations, rappelle les valeurs défendues…
Le numéro de février, Saint-Valentin oblige, était entièrement consacré à la relation amoureuse. Parce qu’en formation, dans les camps ou plaines de jeux, des couples peuvent se former entre animateurs, entre stagiaires ou animés. Comment le vivre, comment réagir?
Jeunesse & Santé se penche sur le sujet et propose des pistes de réflexion: comment trouver sa place dans le couple, comment gérer la jalousie. Il parle aussi sans tabou de la question de l’homosexualité ou des relations des personnes handicapées. L’équipe a fait pour cela appel à une conseillère conjugale, à des associations comme Infor Couples ou Ex-Aequo, ou encore à l’asbl Gratte pour le thème du handicap.
Un beau numéro qui questionne sans donner de solutions toutes faites.
Le J&S; info n°119 de février 2005 est disponible auprès de Jeunesse & Santé, chaussée de Haecht 579/40, 1031 Bruxelles. Tél. 02 246 49 81. Fax: 02 243 20 52. Courriel: j&s;@mc.be. Internet: https://www.jeunesseetsante.be

Dépendances, douleur et problèmes psychologiques: les conséquences de la maladie chronique

Le 30 Déc 20

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Depuis quelques années, la Mutualité chrétienne porte une attention toute spéciale à la situation des personnes souffrant d’une maladie chronique. En effet, en raison de leur état de santé, confrontées souvent aux problèmes et coûts liés à la dépendance, aux dépenses élevées en soins de santé, ces personnes sont parmi les plus vulnérables de notre société. Afin de mieux connaître tous ces problèmes, de faire des propositions constructives de sorte que ces personnes soient mieux protégées dans le cadre de notre sécurité sociale, la Mutualité chrétienne fait régulièrement des études ciblées auprès de ce public.
Au cours des années 2003-2004, la Mutualité chrétienne s’est tournée vers quelques groupes de malades chroniques organisés en groupes de patients. Ainsi, des contacts ont été pris avec la Ligue belge francophone des patients fibromyalgiques, l’Association Polyarthrite, la Ligue Huntington francophone, Huntington Liga et Crohn en Colitis Ulcerosa Vereniging. Ces contacts ont mené à la mise au point de questionnaires d’enquête (anonymes) envoyés auprès des membres de ces associations.
En 2000, une enquête spécifique auprès de personnes souffrant de douleur chronique, suite à de graves problèmes de dos et d’articulations, avait aussi été organisée.
De toutes ces recherches, une masse d’informations très intéressantes a été rassemblée, synthétisée. Elles sont présentées dans la revue MC-Informations du mois de juin 2004.
Après avoir précisé le profil des personnes qui ont participé à ces enquêtes, les auteurs présentent les résultats de recherche autour de trois problématiques: la dépendance physique, la douleur chronique, l’aide psychologique.
AVALOSSE H., VERNIEST R., VAN WINCKEL H., BOLY J., DU BOIS M., Dépendances, douleur et problèmes psychologiques: les conséquences de la maladie chronique, in MC-Informations n°213, juin 2004, pp.3-20.
MC-Informations s’adresse aux directions, aux cadres et aux administrateurs de la Mutualité chrétienne, à toutes les organisations et associations connexes, ainsi qu’à toute personne intéressée extérieure à la Mutualité chrétienne. La revue paraît en français et en néerlandais et est consultable gratuitement sur https://www.mc.be , rubrique Actuel.

La sécurité sociale. Pour qui? Pour quoi?

Le 30 Déc 20

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Quel est le montant des honoraires médicaux remboursés par la mutuelle? Quelles démarches doit accomplir un indépendant en cas d’incapacité de travail? Un étudiant jobiste reste-t-il bénéficiaire d’allocations familiales? Quel est l’âge normal de la pension? Qui paie le pécule de vacances? Quelles démarches une personne perdant son emploi doit-elle accomplir pour bénéficier d’allocations de chômage? Que se passe-t-il si on est malade ou victime d’un accident pendant ses vacances à l’étranger?
Autant de questions et bien d’autres qui trouvent réponse dans ce guide pratique de Test-Achats consacré au système belge de sécurité sociale.
Il a pour objet de guider le public dans le dédale d’institutions, de réglementations, d’organismes et autres prestations de la sécurité sociale. Il s’agit avant tout d’un outil pratique pour permettre au public d’appréhender ses droits et obligations envers la ‘sécu’.
‘La sécurité sociale. Pour qui? Pour quoi?’, Editions Test-Achats, 2004, 296 pages, prix publique 19,95 EUR

Tabac et maternité

Le 30 Déc 20

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La revue trimestrielle Education du patient & Enjeux de santé (anciennement Bulletin d’éducation du patient ) publie un dossier spécial constituant le prolongement de la Conférence ‘Tabac et maternité’ qui s’est tenue en octobre 2003 à Namur.
Quels sont les risques pour le bébé à naître? Quels sont les pratiques, les besoins, les difficultés, les attentes des divers professionnels qui suivent les futurs parents fumeurs? Quelles sont les recommandations concernant le sevrage tabagique? Quel type d’intervention mettre en place en maternité, durant une hospitalisation? Comment fonctionne un accueil ‘Grossesse tabac stop’? Quel rôle le médecin de famille peut-il jouer dans cette problématique? Comment initier un ‘Hôpital sans tabac’, contexte favorable à la promotion de la santé de ses usagers et plus spécialement des futurs parents?
Les auteurs, dans le respect et la reconnaissance des difficultés des femmes enceintes et/ou de leur conjoint qui fume, proposent leur expérience, leur éclairage, leur projet et aident les professionnels à baliser le chemin qui permettra un meilleur accompagnement à ces futurs parents.
Tabac et Maternité ‘, Education du patient & Enjeux de santé , vol . 22 n ° 2 , 2004 , 64 pages .
Prix au numéro : 7 , 50 € ( frais de port non compris ).
Pour tout renseignement : Centre d’éducation du patient , rue Fond de la Biche 4 , 5530 Godinne . Tél . 082 61 46 11 . Courriel : cep _ godinne @ skynet . be . Site : https://www.educationdupatient.be

Assises de la réduction des risques liés à l’usage de drogues: les actes

Le 30 Déc 20

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Les actes du colloque organisé par Modus Vivendi, en collaboration avec Question Santé, les 4 et 5 décembre 2003, ont été publiés en supplément de la revue Bruxelles Santé (n°35, septembre 2004).
Les actes sont introduits par deux textes de réflexion, ‘La réduction des risques, une pratique quotidienne des professionnels de la santé’ rédigé par Patrick Trefois (Question Santé), et ‘La réduction des risques sanitaires et sociaux liés à l’usage de drogues, une pratique de santé publique et de promotion de la santé’ rédigé par Fabienne Hariga (Modus Vivendi) (1).
Les Assises de la réduction des risques ont été l’occasion, pour les professionnels et les bénévoles travaillant dans ce champ d’activités, de prendre publiquement position sur les bases éthiques de leur travail.
Les actes reprennent la Charte qui les rassemble (2), les textes reflétant le plus fidèlement possible les huit ateliers qui se sont déroulés lors du colloque, chacun se terminant par une série de recommandations, ainsi que les allocutions des différents Ministres présents ou représentés à cette occasion.
Enfin, pour un complément d’information, le lecteur trouvera un survol historique de la réduction des risques et un résumé épidémiologique de l’usage de drogues en Communauté française.
Les actes des Assises de la réduction des risques liés à l’usage de drogues sont disponibles auprès de Question Santé , rue du Viaduc 72 , 1050 Bruxelles . Tél .: 02 512 41 74 . Courriel : question . sante @ skynet . be . Ils peuvent aussi être téléchargés à l’adresse https://www.questionsante.org/publi/charger/rdrcolloque.pdf (1) Vous pouvez aussi lire ces textes dans le n°187 de février 2004.
(2) Egalement publiée dans le n°187 de février 2004.

Epidémiologie des incidents cérébrovasculaires en Belgique

Le 30 Déc 20

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Bien qu’en réelle diminution, les accidents cérébrovasculaires provoquent toujours une morbidité et une mortalité très élevées. Coup d’œil sur une étude épidémiologique belge réalisée en 1998 et 1999.
Les accidents cérébrovasculaires font partie des quatre principales causes de décès en Europe et ceux qui y survivent sont souvent confrontés à une période de revalidation longue et difficile, la plupart étant atteints de problèmes fonctionnels graves nécessitant une assistance voire un placement en institution.
Afin d’évaluer l’incidence et la mortalité de ces maladies en Belgique, ainsi que leur évolution, le réseau des médecins vigies a procédé à l’enregistrement de l’ensemble des incidents cérébrovasculaires (ICV) – y compris les récidives – que le médecin généraliste a diagnostiqué lui-même ou dont il a été informé en 1998 et 1999. 768 ICV ont ainsi été enregistrés, dont 511 cas d’accidents cérébrovasculaires (ACV) et 257 cas d’accidents ischémiques transitoires (AIT).

Incidence

L’incidence annuelle par 100.000 habitants a été estimée à 185 pour les ACV et à 93 pour les AIT, sans différence significative entre les femmes et les hommes. Les AIT seraient par contre significativement plus élevés en Région wallonne qu’en Région flamande.
Après extrapolation de ces données à l’ensemble de la population, on compterait chaque année en Belgique 18.875 habitants touchés par un ACV, soit une baisse sensible (surtout chez les patients de 60 ans et plus) par rapport aux résultats enregistrés en 1984. Selon les auteurs, cette diminution «laisse entrevoir l’influence des mesures préventives secondaires, éventuellement complémentaires aux mesures préventives primaires et aux changements des conditions de vie. (…) Une diminution de la proportion des fumeurs dans les groupes d’âge plus élevés, une amélioration du traitement de l’hypertension et du diabète et l’usage croissant de substances hypocholestérolémiantes provoquent une diminution de l’incidence de l’ACV, principalement chez les patients ayant des antécédents cardiaques.» Ils supposent par ailleurs «que la diminution de l’incidence de l’ACV peut être attribuée dans une large mesure à l’usage de l’aspirine en prévention secondaire».

Prise en charge médicale

La gravité d’un ICV est difficile à évaluer pour les patients et leur entourage, soulignent les auteurs. Toujours est-il qu’au moment de l’incident, le premier médecin appelé est le plus souvent le généraliste. «Cela souligne une fois de plus la confiance dont témoignent les patients à l’égard de leur médecin généraliste», remarquent les auteurs.
Beaucoup de patients ayant eu un ICV sont hospitalisés, surtout pour un ACV. Cependant, une partie non négligeable de ces patients (plus d’un patient sur cinq ayant eu un AVC) n’est pas hospitalisée. Certains seront accueillis provisoirement ou même définitivement par leur famille, avec les conséquences au niveau financier et organisationnel que l’on devine.
Chez un patient sur quatre, la cause de l’ICV reste inconnue un mois après l’incident. Lorsqu’elle est connue, il s’agit d’une lésion ischémique chez plus de la moitié des patients, et d’une lésion hémorragique chez un patient sur dix.
En matière d’affections prédisposantes, le rapport relève une hypertension artérielle dans presque la moitié des cas d’ICV et chez plus de la moitié des patients ayant eu un ACV. Quant au diabète, il touche deux fois plus les patients ayant eu un ACV que ceux ayant eu un AIT. Enfin, un historique d’ACV semble aussi être une prédisposition importante, surtout chez les hommes.

Morbidité

Les séquelles des ICV peuvent être graves et sont fréquentes. Ce rapport cite les troubles de la conscience (généralement de courte durée), les déficits fonctionnels (plus fréquents en cas d’ACV et plus fréquents chez les hommes), les troubles de la parole (graves chez un patient sur quatre et plus fréquents en cas d’ACV), les troubles de la déglutition, l’incontinence, et les récidives. Près d’un patient sur trois ayant survécu à un ACV a récidivé dans l’année qui a suivi. Une proportion qui augmente avec l’âge.

Mortalité

Tout comme la morbidité, la mortalité des ACV est importante. En 98 et 99, 28% des patients ayant eu un ACV sont décédés dans le mois suivant l’incident, soit une légère hausse par rapport aux chiffres de 1984 (19%), mais ces derniers ne prenaient pas en compte les récidives. Un an après l’incident, près de la moitié des patients ayant eu un ACV sont décédés, comme en 1984. A noter que la mortalité est généralement plus élevée en Région wallonne, mais cette différence n’est significative que pour les décès après un et six mois.
Un diabète, un historique d’ACV, un ACV hémorragique, un coma, des troubles de la déglutition et une incontinence urinaire sont des déterminants importants de mortalité liée à un ACV. Ils diminuent les chances de survie.
«Comparés aux données de l’Organisation mondiale de la santé, les chiffres de mortalité liés aux ACV en Belgique (88 par 100.000 habitants) se situent entre les valeurs européennes les plus élevées (228 en Bulgarie) et les plus basses (33 en Suisse).
Bien que le nombre de patients victimes d’un accident cérébrovasculaire ait diminué depuis 1984, les ACV restent, manifestement, une cause de morbidité et de mortalité importante, avec un impact tant sur le patient que sur sa famille et la société qui l’entoure.
Myriam Marchand
«Epidémiologie des incidents cérébrovasculaires en Belgique – Enregistrement par le réseau belge des Médecins vigies en 1998 et 1999», Dirk Devroey, Viviane Van Casteren, Frank Buntix, décembre 2003, IHP/EPI REPORTS N°2003 – 025.

Histoire d’y voir clair

Il existe deux formes d’ accidents cérébrovasculaires (ACV) : la thrombose (caillot qui obstrue une artère dans le cerveau et empêche le sang d’irriguer le cerveau) et l’hémorragie (rupture de la paroi d’une artère dans le cerveau provoquant une hémorragie dans le tissu et les cavités du cerveau). Les conséquences d’un ACV dépendent de la localisation et de l’ampleur de la zone atteinte dans le cerveau. Dans le pire des cas, le patient décède. Dans le cas contraire, il peut s’agir d’une hémiplégie totale avec ou sans coma, d’une dysarthrie ou d’une aphasie, d’une hémiparésie, de troubles de la vue, d’incontinence, de dysphagie, de dépression, de troubles du comportement ou de légers troubles neurologiques peu apparents.
Les manifestations cliniques de l’ACV perdurent pendant plus de 24 heures, au contraire des accidents ischémiques transitoires ( AIT ) définis comme des insuffisances circulatoires cérébrales provisoires avec symptômes neurologiques ne persistant pas plus de 24 heures.
On regroupe les ACV et les AIT sous la dénomination commune d’ incidents cérébrovasculaires ( ICV ).

Un nouvel éclairage sur la pauvreté en Région bruxelloise

Le 30 Déc 20

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Le nouveau Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté 2008 de l’Observatoire de la Santé et du Social comporte cinq parties qui développent chacune un aspect particulier de la problématique de la pauvreté à Bruxelles. Il rassemble différentes approches qui contribuent à la lutte contre la pauvreté: mesurer et comprendre, solliciter la participation des personnes concernées, nourrir le débat parlementaire et engager l’action politique.
Le Baromètre social dessine les grandes lignes de l’évolution de la pauvreté en Région bruxelloise au travers d’une série d’indicateurs. Si certains d’entre eux montrent une évolution positive comme par exemple la diminution du chômage des jeunes, la plupart indiquent que la pauvreté persiste à un niveau préoccupant en Région bruxelloise: plus d’un Bruxellois sur quatre vit sous le seuil du risque de pauvreté, le taux de chômage de la population bruxelloise est plus du double du taux belge, malgré les améliorations. Ainsi, 32% des jeunes de moins de 25 ans sur le marché de l’emploi sont au chômage, un jeune Bruxellois sur cinq a quitté l’école avec au maximum un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur et ne suit plus de formation, et plus de 26.000 ménages sont sur la liste d’attente pour un logement social.
Le rapport thématique Pauvreté et vieillissement relate le vécu de Bruxellois âgés en situation sociale précaire et de Bruxellois confrontés à un vieillissement prématuré lié à la pauvreté. Ils parlent de leurs inquiétudes, par exemple de leurs conditions matérielles, des relations familiales rompues, des problèmes d’accès à l’information et de leur sentiment d’exclusion; l’Observatoire en tire quelques pistes de réflexion. Un parcours de vie marqué par la pauvreté amène souvent un épuisement physique et psychique bien avant l’âge de la retraite. Les personnes confrontées à un vieillissement précoce interpellent la société sur les réponses qui leur sont offertes.
Diverses questions importantes touchant à la pauvreté sont discutées par différents acteurs bruxellois dans les Contributions externes : Actiris analyse la politique de l’emploi des travailleurs âgés, les fédérations de services sociaux abordent la quintuple fracture urbaine et le rôle crucial des services sociaux pour faire face aux besoins, La Strada propose quelques pistes de réflexions pour élaborer une image aussi complète que possible de la question des personnes sans-abri, la Plateforme de concertation pour la santé mentale pose la question des liens entre précarité et santé mentale et en particulier de la prise en charge et de l’accueil des patients relevant de la psychiatrie lourde qui nécessitent des soins chroniques et complexes et, enfin, la coordination Gaz-électricité-eau fait le bilan social d’une année de libéralisation du marché du gaz et de l’électricité.
Le Plan d’action bruxellois de lutte contre la pauvreté constitue le volet politique du rapport pauvreté. Il rassemble pour la première fois les actions menées par les diverses autorités bruxelloises dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Ce premier plan bruxellois pourrait permettre de développer, préciser et harmoniser ultérieurement la politique de lutte contre la pauvreté à Bruxelles.
Ces différents aspects feront l’objet d’une discussion entre les décideurs politiques et les personnes qui personnellement ou professionnellement sont confrontées à la pauvreté au cours d’une table ronde qui sera organisée au parlement bruxellois. La Synthèse de la table ronde constituera la cinquième partie du rapport bruxellois sur la pauvreté (à paraître en février).
Vous pouvez consulter ou télécharger gratuitement ce document sur le site internet de l’Observatoire de la Santé et du social https://www.observatbru.be . Il est également possible de le commander (bon de commande sur le site).
Observatoire de la Santé et du social de Bruxelles, av. Louise 183, 1050 Bruxelles. Tél.: 02 552 01 89. Fax: 02 502 59 05. Courriel: observat@ccc.irisnet.be. Site: https://www.observatbru.be

Arrêter de fumer tue

Le 30 Déc 20

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Arrêter de fumer tue. Arrêter de fumer est tuant.
Heureusement, Thomas Bidegain , candidat à l’arrêt tabagique dispose d’une armure et d’une arme. Elles ont pour nom «dictaphone» et «journal intime», le second découlant de l’utilisation du premier.
C’est que le projet d’arrêt lancé, Thomas Bidegain craint de passer pour un geignard auprès de son entourage. Il se confie bien aux siens par épisodes, comme il est enclin à s’épancher selon des voies toutefois balisées, pour la bonne cause, face au tabacologue, à la diététicienne ou au pneumologue, voire au marabout qu’on trouve parmi ses interlocuteurs. Les entretiens avec les précités permettent à l’auteur de livrer de savoureux commentaires. Ainsi: « Les tabacologues dirigent le monde , leurs femmes sont belles , leurs maris font du sport , on se tait quand ils parlent . Ils sont assis sur le toit du monde . Leurs pieds se balancent
Quant à la diététicienne, ses conseils pèsent peu face aux fringales et à l’alcoolisation du candidat à l’arrêt. Qui s’interroge: « Comment savoir quand un repas est terminé s’il ne se clôture pas par l’habituelle cigarette
«Arrêter de fumer tue» couvre quelques mois de la vie d’un fumeur puis d’un ex-fumeur et enfin d’un non-fumeur.
On veillera à ne pas confondre l’ex-fumeur et le non-fumeur. Le distinguo fait germer le projet suivant dans le chef de l’auteur : « Penser à faire fortune en créant dans les restaurants une troisième zone , en plus de la fumeur et de la non fumeur , la ex fumeur . Un peu à l’écart , avec des menus minceur , des gants de boxe et des couteaux à bouts ronds
Arrêter de fumer n’a heureusement pas tué Thomas Bidegain, sorti vivant de son combat face à la nicotine. L’épreuve a même aiguisé son sens de l’humour. C’est avec beaucoup de verve que le futur ex-fumeur évoque ses combats avec les emballages des chewing-gums à la nicotine (double couche de plastique et d’alu), son recours aux antidépresseurs, et surtout son questionnement permanent (« Ce serait quoi le bon moment ? Le jour où d’un coup on se réveille sans avoir envie de fumer ? Le jour où le praticien ordonne l’arrêt immédiat ? Je navigue quelque part entre les deux »).
Il y a même des sursauts de coquetterie chez cet homme-là, qui s’observe et se trouve élégant fumant, cigarette tenue au bout des doigts, entre le pouce et l’index, entre le majeur et l’annulaire sans parler de toutes les variations autour de l’expulsion de la fumée.
L’humour n’empêche pas qu’apparaissent au fil des pages des interrogations partagées par tous ceux qui tentent d’arrêter de fumer et par les professionnels de l’aide à l’arrêt: comment renforcer sa motivation? Quelle méthode d’arrêt choisir? Arrêter progressivement ou d’un coup? Parler de son arrêt à son entourage ou reporter l’annonce?
Parmi les certitudes avancées par l’auteur (il n’y en a pas beaucoup), on trouve celle-ci dans les dernières pages du livre: « Arrêter de fumer peut commencer alors que l’on est toujours fumeur . Toute la différence réside dans la conscience d’allumer une cigarette . Quelque chose dans la routine s’enraie . L’aventure de l’arrêt commence alors
Avec «Arrêter de fumer tue», Thomas Bidegain, scénariste de cinéma et de BD, signe son premier opus littéraire. Né d’une expérience somme toute «rock’n roll» qui voit apparaître en renfort au détour des pages Lou Reed, Spartacus ou Clint Eastwood; c’est dire…
Véronique Janzyk
Arrêter de fumer tue, Thomas Bidegain, Editions de La Martinière, 2007, 96 pages

Drogues de rue

Le 30 Déc 20

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Récits et styles de vie

Ce livre présente les résultats d’une enquête de terrain menée par Pascale Jamoulle ¹ sur les lieux de vie auprès de personnes dépendantes de drogues. Il porte leur parole vers ceux qui sont chargés de la prévention, de l’aide, des soins ou des décisions politiques. Il apporte une contribution importante à la compréhension des conduites à risques des jeunes évoluant dans des contextes sociaux marqués par la précarité. Il nous entraîne sur les traces des parcours de galère et d’initiation qui conduisent à rencontrer les drogues au travers de processus psychosociaux convergents (stigmatisation, disqualification, atteintes à l’estime de soi,…). Il nous aide à comprendre les stratégies «bricolées» pour trouver du sens, du plaisir et une place au sein du corps social.
Cet ouvrage apporte aussi une information sur les styles de vie de ces personnes, leurs visions d’elles-mêmes et de la société, leurs aspirations, les besoins qu’elles expriment et leurs systèmes de valeurs.
Pour comprendre les relations qu’elles ont nouées avec les professionnels, l’auteur a suivi le fil de leurs trajectoires, la manière dont s’est construite leur vision du monde: leurs itinéraires familiaux et scolaires, leurs activités et relations souterraines, l’affaiblissement progressif de leurs ressources psychosociales, économiques et sanitaires ainsi que la précarisation de leur citoyenneté au contact des forces de l’ordre et de l’univers carcéral.
Ces connaissances peuvent aider les professionnels à engager des espaces de travail avec les personnes prises dans des styles de vie liés aux drogues, à acquérir une crédibilité dans leur monde, à mobiliser leurs ressources et à adapter les pratiques professionnelles à leurs réalités. Elles sont utiles pour évaluer le sens et l’impact des politiques de prévention, de réduction des risques liés aux drogues et d’accès aux soins. Chaque partie de l’ouvrage débouche sur des suggestions précieuses pour les professionnels qui rencontrent des personnes potentiellement ou effectivement aux prises avec les conduites à risques et les assuétudes.
Lisible par tous, y compris par les parents, ce livre permettra d’améliorer le dialogue entre les personnes en difficultés avec leurs consommations de drogues et les professionnels.
Cet ouvrage est publié et diffusé avec le soutien de la Région wallonne, de la Communauté française et du Centre public d’aide sociale de Charleroi
JAMOULLE P., Drogues de rue, récits et styles de vie, Bruxelles, De Boeck Université, Collection ‘Oxalis’, 2000, 248 pages, 740 F.
(1) Pascale Jamoulle est ethnologue au Service Toxicomanies du Centre de santé mentale du CPAS de Charleroi. Cette structure est pluridisciplinaire et mobile, composée d’une chercheuse et de professionnels psycho-sociaux travaillant en ambulatoire, en milieu hospitalier, en prison, dans les quartiers,… Elle développe, dans le champ des conduites à risques et des dépendances, des pratiques curatives et préventives ainsi que des recherches/actions visant à optimiser la décision publique notamment en matière de lutte contre l’exclusion des personnes précarisées.

La construction sociale de la perception de la santé

Le 30 Déc 20

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Le Département « Evaluation des politiques sociales » du CREDOC nous propose un cahier de recherche tentant une clarification des tenants et aboutissants méthodologiques et théoriques de la mesure de la perception de la santé. Il s’agit, en d’autres termes, d’apporter quelques éléments de réponse aux questions a priori simples: que mesure-t-on lorsqu’on interroge les gens sur leur état de santé? Et qu’est-ce qui détermine les réponses recueillies?
Si la question est relativement aisée à formuler, les réponses quant à elles sont plus difficiles à concevoir. La santé apparaît en effet comme une dimension éminemment complexe de l’être humain.
L’enjeu de la recherche est donc multiple et ce cahier apporte des éléments de réponses méthodologiques et pratiques aux demandes d’intervention qui sont faites, soit dans le domaine médical, soit dans celui de l’action sociale. Dans la première partie, les auteurs proposent une réflexion théorique visant à clarifier ce qui fait l’objet d’une telle mesure, analyse réalisée à partir du matériau disponible dans les enquêtes qu’ils ont menées. Dans la deuxième partie se trouve un inventaire critique des différentes modalités de recueil de la perception de la santé.
Cette recherche réunit donc un ensemble de matériels utiles pour améliorer notre approche de la perception de la santé.
OLM Ch. LE QUEAU P. La construction sociale de la perception de la santé, CREDOC Département «Evaluation des politiques sociales», juin 1999, 94 p.
Pour obtenir ce document, voici les coordonnées du CREDOC : 142 rue du Chevaleret, 75 013 Paris – France, tél. 01-40 77 85 01.

Les petits indispensables (suite)

Le 30 Déc 20

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Dans un précédent numéro ( Education Santé 147 avril 2000), nous vous avions présenté les deux premières brochures en santé communautaire et promotion de la santé de l’asbl « Santé, Communauté, Participation ». Les auteurs nous avaient annoncé une série de 6 documents. Voici les numéros 3 et 4!
La troisième brochure porte sur le diagnostic communautaire.
Quand on parle de diagnostic communautaire, de quoi parle-t-on? Sur quoi porte-t-il? Quelles en sont les spécificités méthodologiques? A quoi sert-il?
La quatrième brochure, quant à elle, développe la participation des acteurs.
Qu’est-ce qui sous-tend le courant communautaire? Quels sont les enjeux de la participation? Quelles en sont les formes organisées? Qui sont les acteurs et quelles sont leurs spécificités?
Autant de questions théorico-pratiques indispensables pour éclairer le chemin des intervenants en santé communautaire. Comme les deux premières brochures, celles-ci sont claires, précises et prennent appui sur des références théoriques solides. On ne peut que vous conseiller de vous les procurer.
BANTUELLE M., MOREL J., DARGENT D., « Santé communautaire et promotion de la santé : le diagnostic communautaire», asbl « Santé, Communauté, Participation », Bruxelles, 2000, brochure, 34 p.
BANTUELLE M., MOREL J., DARGENT D., «Santé communautaire et promotion de la santé : la participation des acteurs », asbl «Santé, Communauté, Participation », Bruxelles, 2000, brochure, 50 p./i]
Ces deux brochures (ainsi que les précédentes) sont disponibles gratuitement auprès de l’asbl « Santé, Communauté, Participation », boulevard du Midi 25 bte 5, 1000 Bruxelles, tél. 02-514 40 14, fax 02-514 40 04, Mél : Sacopar@fmm.be.

Les années collège

Le 30 Déc 20

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Pour la deuxième fois consécutive, la France a participé à l’enquête Health Behaviour in School-Aged Children ( HBSC ) en 1998. Cette enquête, menée sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé, se déroule tous les quatre ans dans de nombreux pays européens ainsi qu’au Canada et aux Etats-Unis.
L’enquête 1998 réalisée en France par le Ministère de l’éducation nationale (service médical du rectorat de l’académie de Toulouse), sous la direction du Comité français d’éducation pour la santé, constitue une véritable ‘radiographie’ des années collège. L’analyse des comportements, croyances et attitudes des élèves de 11 à 15 ans face à la santé permet de dégager des enjeux éducatifs et sociaux à partir desquels des programmes de promotion et d’éducation pour la santé destinés aux adolescents seront élaborés. Cette enquête constitue un complément indispensable au Baromètre jeunes conduit par le CFES auprès des 12 à 19 ans, scolarisés ou non.
Réalisée auprès d’un échantillon de plus de 4000 élèves dans les académies de Toulouse et Nancy, l’enquête révèle que, contrairement à un discours médiatique en vigueur, la majorité des adolescents se sentent plutôt heureux et confiants. Mais on constate aussi qu’entre 11 et 15 ans, les enfants évoluent considérablement et que leur perception de leur état de santé va dans le sens d’une dégradation. Dégradation de la confiance en soi, du vécu scolaire, et des comportements de santé.
L’enquête fait apparaître également un fort contraste entre les filles et les garçons. Les filles assument moins bien leur apparence physique, elles sont plus stressées et ont moins confiance en elles. Enfin, de nouvelles tendances émergent par rapport à 1994, en particulier une augmentation de la consommation de certaines substances psychoactives, que l’enquête 2002 permettra de confirmer ou de nuancer.
Renseignements: CFES, rue Auguste Comte 2 BP51, F-92174 Vanves cedex. Tél.: +33 (0)1 41 33 33 33. Fax: +33 (0)1 41 33 33 90. Mél: cfes@imaginet.fr

Et en Belgique?

Le programme communautaire SIPES (Système d’information en promotion éducation santé, ULB PROMES) participe à l’enquête Health Behaviour in School-Aged Children (HBSC) pour la Belgique francophone. Les dernières données publiées sont celles de l’enquête de 1994 (la brochure intitulée ‘Vers la santé des jeunes en l’an 2000’ peut être consultée sur le site de PROMES ou demandée à l’adresse ci-dessous). Les données de l’enquête 1998 ont été partiellement analysées (thèmes tabac et drogues). Les données sur les drogues semblent aller dans le même sens que les résultats français.
L’équipe du SIPES compte réactualiser la brochure vers la fin 2001. En outre, l’enquête devrait être répétée en 2002. Nous ne manquerons pas de vous en informer.
Pour tout renseignement: SIPES, ULB-PROMES, Ecole de santé publique, route de Lennik 808, CP596, 1070 Bruxelles. Tél.: 02-555 40 81. Fax:02-555 40 49. Mél: sipes.promes@ulb.ac.be
Site internet: https://www.ulb.ac.be/esp/promes

Savoir parler avec son médecin

Le 30 Déc 20

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Le guide de la nouvelle relation patient-médecin

Vous est-il arrivé de sortir d’un rendez-vous avec le médecin en ayant l’impression de n’avoir pas compris certaines explications, de n’avoir pas pu poser les questions qui vous tenaient à cœur? Que le médecin ne vous dit pas tout ou qu’il fait montre d’impatience en vous consacrant un temps très limité? Que vous n’êtes plus un adulte, mais juste un corps, une maladie, une curiosité médicale?
Fondé sur le constat que le patient d’aujourd’hui veut comprendre ce qui lui arrive, cet ouvrage est un guide pratique qui donne de nombreuses clés pour mieux se comporter vis-à-vis de son médecin et du système de soins en général. Il explique la stratégie à suivre pour:
– choisir le bon médecin selon les problèmes rencontrés;
– comporter de façon efficace avant, pendant et après la consultation;
– lever les barrières à la communication, de nature psychologique et autres;
– faire entendre ses droits.
Riche de nombreux exemples et informations pratiques, tenant compte des études récentes sur la question, ce guide s’adresse à tous les patients qui veulent prendre leur santé en main et à tous les intervenants qui accompagnent les patients dans cette démarche.
GREACEN T. Savoir parler avec son médecin, Editions Retz, coll. Savoirs pratiques, mai 2000, 208 p.