Par Carole FEULIEN Initiatives

Éducation Santé: Dans quel contexte est né votre projet?
Alexandra Nicotra : Le constat étant que beaucoup de patients sont fumeurs ou pour le moins confrontés au problème du tabac (fumeurs passifs) et les sensibilisations traditionnelles anti-tabac ayant peu de succès auprès d’eux, il nous est apparu qu’une campagne ancrée dans un processus global de bien-être serait plus indiquée que ce que nous faisions habituellement.
ES: Qu’avez-vous décidé de mettre en place alors?
AN : L’idée est que notre projet viendrait s’articuler aux autres thèmes déjà abordés tels que la lutte contre le stress, la pharmacodépendance, les mauvaises habitudes alimentaires… Les activités proposées auraient pour but de permettre aux patients de repenser la consommation tabagique et d’entrevoir, s’ils le souhaitent, un type de suivi qui serait adapté au mieux à leur réalité.
Les activités sont alors très variées, de la marche à la réunion de groupe avec une tabacologue en passant par des séances de sophrologie ou de réflexologie.
ES: Quels sont vos objectifs?
AN : Ils sont multiples:
– faire réfléchir les gens aux relations fumeurs/ non fumeurs;
– leur faire reconnaître la maison médicale comme un lieu d’accompagnement et de référence vers l’extérieur;
– amener les fumeurs à se questionner de manière à ce qu’ils cherchent comment arrêter;
– proposer des activités différentes de manière à attirer les gens, à les sensibiliser, à ce qu’ils croient réellement aux possibilités d’arrêt.
ES: Quel est votre public cible?
AN : Tous les patients seraient invités aux activités, qu’ils soient touchés de près ou de loin par cette problématique.
ES: Vous parlez au conditionnel. Où en êtes-vous actuellement? Pouvez-vous nous faire un petit bilan de vos activités?
AN : Nous avons déjà organisé une enquête auprès des patients fumeurs et non fumeurs. L’objectif était que chaque groupe puisse dire à l’autre ce qu’il ressent vis-à-vis du tabagisme. Deux soirées gratuites avec un sophrologue ont été ouvertes à tous: l’une était une séance de relaxation collective, la seconde une soirée de réflexologie (en individuel).
Pour la suite, nous prévoyons une séance gratuite avec une tabacologue du Fares, en présence du médecin généraliste, pour répondre aux questions des fumeurs ou proches de fumeurs. Une séance «balade» avec des soignants et une personne de la commune est également prévue.
ES: Quel est l’impact de votre projet actuellement?
AN : Nous constatons une participation faible des patients malgré les sollicitations variées. L’impact est donc faible mais nous continuons notre programme activement et ne baissons donc pas les bras!
Propos recueillis par Carole Feulien
Pour plus d’informations: Alexandra Nicotra – Maison médicale Aquarelle – rue Mathieu de Lexhy 170, 4460 Grâce-Hollogne, 04 234 22 44, alexandra.nicotra@maison-medicale.be .