L’état de santé des Roms migrants vivant en France est alarmant, en particulier celui des femmes et des enfants. C’est le reflet de la précarité dans laquelle ils sont contraints de vivre.
Les Roms migrants, à différencier des Roms français arrivés en France au cours des derniers siècles, arrivent surtout de Roumanie et de Bulgarie. Ils seraient entre 15.000 et 20.000 personnes. Nombre d’entre eux vivent en situation précaire en France, notamment dans des campements régulièrement démantelés par les autorités.
D’une façon générale, dans l’Union européenne, les Roms migrants ont un état de santé nettement moins bon que le reste de la population des pays où ils vivent. Les taux de mortalité infantile et de mortalité néonatale sont supérieurs. Ils ont davantage de maladies chroniques et infectieuses. Leur santé buccodentaire est souvent dégradée.
On constate aussi chez les nouveau-nés davantage de prématurés, de complications prénatales, de petits poids de naissance, et de retards staturopondéraux que dans le reste de la population. Le taux de couverture vaccinale est très faible. Peu d’enfants sont suivis par la médecine scolaire car beaucoup ne sont pas scolarisés.
Les conditions de vie des Roms migrants ne favorisent pas une bonne santé. Plusieurs éléments d’ordre social conduisent à la détériorer: l’instabilité et la précarité de leur travail, les discriminations répétées dont ils sont victimes dans toutes les sphères de leur vie quotidienne. La précarité des lieux de vie et les évacuations répétées de leurs campements, l’accès difficile aux prestations sociales et à l’assurance maladie, leur sentiment de méfiance lié à la discrimination sont autant d’éléments qui contribuent à la dégradation de leur état de santé.
L’amélioration de l’état de santé des Roms migrants dépend de diverses actions publiques de politique d’éducation, d’accès aux soins et aux prestations sociales, de condition de vie, mais aussi d’un meilleur accueil de ces personnes fortement marginalisées.