Un spot télé, des spots radio diffusés sur les chaînes de la Communauté française, et une brochure, indispensable complément d’information, font la promotion de la pratique d’une activité physique modérée au quotidien.
Cette campagne de l’Observatoire de la Santé du Hainaut, qui est soutenue, en Hainaut, par les relais (communes, mutuelles, hôpitaux, écoles, CPAS,…), fait suite à une campagne de l’an passé sur l’alimentation.
La campagne 2002 avait pour objectif de renforcer des connaissances au sujet de l’alimentation équilibrée et de les légitimer. La campagne sur l’activité physique au quotidien part, elle, du constat que le grand public sait que l’activité physique est bénéfique, mais qu’il ignore bel et bien pouvoir bénéficier en termes de santé de la pratique d’une activité physique modérée, à raison de 30 minutes par jour. Celle-ci est aussi profitable pour la santé, surtout pour les personnes qui étaient sédentaires (1).
Ainsi les spots montrent-ils et donnent-ils à entendre un certain Gérard voguant vers l’accomplissement des trente minutes quotidiennes (descendant du bus un arrêt avant le sien pour pouvoir marcher, empruntant les marches au lieu de s’engouffrer dans l’ascenseur, faisant une pause à la piscine…)(2).
30 minutes par jour
La brochure « Bouger pour votre santé, 30 minutes par jour suffisent », proposée à la fin des spots, en est le complément indispensable. En 32 pages, elle rappelle, exemples d’études à l’appui, que le message des trente minutes d’activité physique modérée est bien validé scientifiquement. Le gain est net pour les personnes sédentaires qui passent à une activité modérée de 30 minutes par jour. Cette période d’activité représente seulement 3% de notre journée hors sommeil…
Un test permet de « faire le point » sur certaines connaissances (un exercice physique profitable doit-il faire transpirer ? l’activité physique peut-elle mener à une perte de poids ? l’activité physique peut-elle aider à arrêter de fumer…).
Un autre test permet aux lecteurs d’évaluer leur pratique d’activité physique et, le promoteur de la campagne l’espère, d’agir en fonction des résultats.
Des témoignages attendent aussi les lecteurs. Ils sont inspirés de ceux recueillis par l’Observatoire de la santé du Hainaut lors d’animations sur le thème de l’activité physique au quotidien. Les participants s’y expriment en effet sur les freins et les leviers à la pratique d’une activité physique au quotidien.
Quelques pages de la brochure énumèrent quelques exemples simples et efficaces: si l’on circule en voiture, ne pas se garer trop près de l’endroit où on se rend; prendre le temps de se garer si l’on accompagne les enfants en voiture à l’école et faire avec eux à pied le bout de chemin qui reste; circuler davantage dans la maison en recourant à la cave ou au grenier comme espace de rangement; au boulot, alterner travail sédentaire et pauses dynamiques consacrées au rangement, au travail encore choisir le déplacement et le contact direct avec les collègues; ou encore redécouvrir son quartier…
(2) La démarche est ici toute différente de celle de l’Association interfédérale du sport francophone présentée dans le même numéro, qui porte sur le respect de limites à ne pas dépasser par le sportif (ndlr).
Autant de pistes que le lecteur pourra apprécier, emprunter avec plaisir, comme il pourra aussi suivre le conseil de prolonger les périodes de mouvement qui sont déjà les siennes.
En termes scientifiques, une activité physique modérée permet de dépenser entre 120 et 200 kilocalories en une demi-heure. L’objectif pour une personne sédentaire est d’arriver à totaliser une dépense énergétique dans la semaine entre 1000 et 1500 kilocalories.
A titre d’information, deux tableaux offrent un aperçu des dépenses caloriques dues à une série d’activités physiques modérées, mais aussi à d’autres, plus sportives.
Au sujet d’une pratique sportive, la brochure rappelle aussi quelques conseils de bon aloi.
Elle souligne encore que des activités physiques sont accessibles à tous, que l’on ait un handicap, un diabète, de l’asthme ou des maux de dos.
Les enfants et les seniors ne sont pas oubliés. Pour les premiers, la recommandation allie activité quotidienne et activité sportive régulière. Un des avantages de l’adoption de telles pratiques dès le plus jeune âge est la probabilité qu’elles se maintiennent dans le temps.
Pour les seconds, la recommandation d’une demi-heure d’activité physique modérée vaut aussi. Si cependant les capacités du senior sont limitées, l’activité physique peut être de plus faible intensité (marche, visite de musées ou de sites, entretien des fleurs, faire des courses, la vaisselle, la cuisine…). Même à ce niveau de plus faible intensité, l’activité physique contribue au maintien de l’autonomie et préserve la qualité de vie.
Après avoir fait le lien entre activité physique et contrôle de poids (voire perte de poids), la brochure « Bouger pour la santé » se clôt par une série d’adresses utiles: administrations communales, offices du tourisme, Administration de l’Education Physique et du Sport (ADEPS), Réseau Autonome des Voies Lentes (RAVeL), Sentiers de Grandes Randonnées, Fédération du Sport Adapté et Paralympique…
Comme pour la campagne 2002 sur l’alimentation, la campagne sur l’activité physique au quotidien bénéficie du soutien du Service du Téléphone vert de la Communauté française.
Comme pour la campagne alimentation aussi, les communes, les mutuelles, les hôpitaux, les médecins, les écoles, les CPAS, les associations contribuent à la diffusion de la brochure « Bouger pour votre santé, 30 minutes par jour suffisent. »
La diffusion via des relais ne se limite pas à la Province de Hainaut, grâce à la collaboration, pour la brochure, du Comité Interprovincial de Médecine Préventive (CIMP).
Véronique Janzyk , Observatoire santé Hainaut
La brochure « Bouger pour votre santé, 30 minutes par jour suffisent », est disponible gratuitement à l’Observatoire de la santé du Hainaut, 1 rue Saint-Antoine, 7021 Havré, 065-87 96 00 ou 065-87 96 14, courriel observatoire.sante@hainaut.be ou via notre site http://observatoiresante.hainaut.be (ouverture octobre 2003). (1) Comme l’indique l’Enquête de santé 2001 de l’Institut scientifique de santé publique – OSH, un Belge sur deux est sédentaire.
(2) La démarche est ici toute différente de celle de l’Association interfédérale du sport francophone présentée dans le même numéro, qui porte sur le respect de limites à ne pas dépasser par le sportif (ndlr).