Action
FEBIAC, la Fédération belge de l’automobile et du cycle, et le Conseil de la publicité ont finalisé le nouveau Code de déontologie volontaire portant sur la publicité automobile, qui existe depuis une dizaine d’années. Ce Code adapté sera contrôlé par l’organe autodisciplinaire du Conseil de la publicité, à savoir le JEP (Jury d’éthique publicitaire). La mission du JEP est de vérifier la conformité des publicités diffusées dans les médias de masse (télévision, radio, cinéma, Internet, magazines, presse quotidienne et affichage) par rapport aux dispositions légales et éthiques applicables. Il peut notamment être saisi sur la base de plaintes de consommateurs.
Ces révisions et amendements reflètent la volonté de FEBIAC et du Conseil de la publicité/du JEP, de participer de manière proactive à la diffusion d’une information correcte aux consommateurs en ce qui concerne la consommation et les émissions de CO2 des nouvelles voitures.
La nouvelle disposition (article 5 du code, pour les détails voir http://www.febiac.be/public/pressreleases.aspx?ID=627⟨=FR ) définit les critères minimums auxquels doit satisfaire la mention obligatoire de la consommation et des émissions de CO2 des nouvelles voitures.
Les membres de FEBIAC ont été informés de ces nouvelles exigences, et ont procédé à l’adaptation de leurs campagnes publicitaires depuis le 1er septembre 2008 de façon à ce qu’elles répondent aux nouvelles exigences.
L’entrée en vigueur de ce nouveau Code permettra au JEP de traiter les plaintes en matière de lisibilité et visibilité des mentions CO2 et consommation de carburant. L’objectif est également de permettre aux annonceurs de régulariser leurs publicités sur la base du nouveau texte.
La mention de la consommation et des émissions de CO2 des voitures dans la publicité a été rendue obligatoire par l’annexe IV de l’Arrêté royal du 5 septembre 2001, mais sans normes concrètes en termes de lisibilité et de visibilité. L’article 5 du nouveau code définit ces normes de manière objective et quantifiable: en ce qui concerne les formats publicitaires les plus courants, une taille minimum a été imposée pour les caractères afin de garantir une bonne lisibilité et de faire ressortir clairement ces informations, importantes pour les consommateurs, dans le message publicitaire. Des directives ont également été émises pour les sites web.
Les normes environnementales concernant les automobiles sont de plus en plus strictes et l’offre en véhicules plus propres et plus économiques ne cesse de croître sur le marché belge, mais le succès de ces véhicules est principalement défini par le choix des consommateurs. En insistant davantage sur la consommation et le rejet de CO2 dans les imprimés publicitaires et sur les sites web, il est possible d’orienter ce choix dans la bonne direction.
FEBIAC compte néanmoins aussi – et surtout – sur une révision rapide de la fiscalité automobile selon des critères environnementaux (normes Euro et émissions de CO2), qui reste à ce jour le moyen le plus efficace de promouvoir les voitures propres et économiques et d’inciter les consommateurs à les adopter.
Réaction
Pour ‘Friends of the Earth Europe’, « Le nouveau code publicitaire de la FEBIAC est un écran de fumée ».
Leur représentant Jeroen Verhoeven affirme que « La publicité pour les voitures joue un rôle important dans l’information des consommateurs et l’orientation de leurs choix vers des voitures qui consomment moins de carburant et émettent moins de CO2 . Depuis 2001 déjà , les constructeurs ont l’obligation légale de mentionner clairement les données relatives à la consommation et aux émissions de CO2 dans toutes les publicités pour les voitures .
Le fait que la FEBIAC ait attendu 7 ans pour appliquer cette loi montre combien les constructeurs automobiles rechignent à travailler à la réduction de la consommation des voitures.
Seule l’adoption d’une proposition de loi européenne obligeant les constructeurs automobiles à réduire la consommation et les émissions de leurs véhicules de 25 % d’ici 2012 , pourrait changer les mentalités et les inciter à véritablement utiliser la consommation réduite comme argument de vente ».
Education Santé a déjà abordé ce sujet, voir http://www.educationsante.be/es/article.php?id=969.