Le Gouvernement wallon a décidé de pérenniser les Réseaux Locaux Multidisciplinaires (RLM) et d’élargir leurs missions afin de pouvoir continuer d’organiser au mieux la collaboration entre les patients souffrant d’une maladie chronique, leur médecin généraliste, leur spécialiste et les autres professionnels de la santé.
Initialement, les RLM étaient des projets-pilotes de l’INAMI qui avaient pour objectif de gérer les ‘trajets de soins’ de deux maladies chroniques, le diabète et l’insuffisance rénale. Lors de la 6e réforme de l’État, cette compétence a été transférée aux Régions.
Après une large concertation avec ce secteur, le Ministre Prévot a proposé aux RLM de pérenniser leur action et d’assurer leur continuité dans le cadre d’une convention pluriannuelle de 3 ans s’étalant du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019, moyennant un plan d’action pluriannuel décliné par chaque RML.
Au-delà de maintenir ces structures, la volonté du Ministre est de faire évoluer leurs missions pour que les patients de toutes les maladies chroniques puissent aussi être au cœur de ce dispositif. Les pathologies liées aux maladies cardio-vasculaires, respiratoires… seront donc progressivement aussi concernées.
De plus, leurs tâches ne seront plus uniquement centrées sur la logistique des ‘trajets de soins’ et s’élargiront progressivement à d’autres actions afin d’être encore plus efficaces. Concrètement, les RLM devront développer, en collaboration avec les autres acteurs existants, des activités de prévention, en y incluant les aidants proches, de l’empowerment du patient, davantage de concertation et de coordination entre les différents acteurs de la santé, y compris des échanges de bonnes pratiques, et le développement d’une culture de qualité, conformément au rapport du Centre fédéral d’expertises des soins de santé KCE.
Le budget consacré par la Wallonie au fonctionnement des 12 RLM s’élèvera à 1.652.000 € pour la première année de la convention pluriannuelle.
Pour Maxime Prévot, si l’objectif principal des RLM est clairement d’améliorer la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques, le soutien qu’ils apportent à la première ligne de soins est incontestable. Par la philosophie de réseau et de multidisciplinarité qu’ils véhiculent, les RLM facilitent, dans l’intérêt du patient, la communication et les collaborations entre chaque intervenant.
Cette décision constitue un pas supplémentaire dans la concrétisation de la note cadre sur l’organisation de la première ligne des soins de santé et dans l’avancée d’une vision intégrée de la santé.