Mars 2023 Par Charlotte DE BECKER Réflexions

Depuis 2018 en Belgique, ce logo coloré paré de lettres est présent sur de plus en plus de produits dans les rayons des supermarchés. Mentionné sur base volontaire par les industriels, producteurs et distributeurs, il a récemment fait l’objet de modifications par un comité scientifique transnational. Il est également au centre des débats actuels au niveau européen. 

L’occasion d’une mise au point avec Mme Hélène Alexiou, diététicienne, maître-assistante à la Haute Ecole Leonard de Vinci et membre du Comité Scientifique du Nutri-Score.

a young beautiful caucasian woman leaning on a grocery cart, selects products in the store. the concept of shopping and buying products.

Un score nutritionnel

« Les informations nutritionnelles présentes sur les emballages des produits alimentaires sont régies par la réglementation européenne « INCO » nº 1169/2011 [1]. Ce règlement stipule que l’information du consommateur – la déclaration nutritionnelle obligatoire – peut s’accompagner d’une répétition de l’information facultative dans le champ visuel principal, c’est-à-dire en face avant des emballages et de façon plus simplifiée. » explique Hélène Alexiou. Le Nutri-score s’inscrit dans cette disposition.

Le Nutri-score est aujourd’hui présent sur base volontaire dans 7 pays européens [2] désignés sous le nom de « pays officiellement engagés dans le Nutri-Score ». Mais d’autres logos existent en Europe, tels que le système des feux tricolores au Royaume-Uni ou encore le « verrou vert » dans les pays nordiques.

« La Commission européenne, dans son plan stratégique « Farm to Fork », a l’intention de modifier la réglementation INCO. Dans une volonté de transparence sur la qualité nutritionnelle globale des aliments préemballés, elle a pour objectif de rendre obligatoire un logo nutritionnel simplifié en face avant des emballages. Il est donc possible que l’un de ces logos devienne obligatoire dans tous les pays de l’Union Européenne. Il était prévu qu’elle rende sa décision début 2023 mais celle-ci est actuellement retardée. »

Derrière le score, un algorithme

Le Nutri-score est un score final, unique. Il est obtenu grâce à un algorithme (différent pour les aliments solides et les boissons) et reflète, par 100 g de produit (ou 100ml pour les liquides), la balance entre des éléments positifs et des éléments négatifs pour la santé.

« L’équipe scientifique de Santé Publique France (sous l’égide du Prof. S Hercberg) qui a développé l’algorithme s’est basée sur un autre algorithme créé par une équipe de recherche de l’Université d’Oxford afin de catégoriser les aliments qui pourrait faire l’objet d’un marketing ou non chez les enfantsDans les éléments positifs, l’algorithme prend en compte la teneur en fibres, en protéines et une composante globale basée sur la présence de fruits & légumes, légumineuses, fruits à coque et trois huiles (colza, noix et olive). La partie négative tient compte des calories, de la teneur en acides gras saturés, en sucre et en sel. »

Des points sont attribués en fonction des différentes teneurs pour chaque composé de 0 à 5 pour les composés favorables et de 0 à 10 pour les composés de la partie défavorable. 

« Ces éléments n’ont pas été choisis par hasard. Il y a d’abord la contrainte que les nutriments doivent pouvoir être déduits de la déclaration nutritionnelle obligatoire ou de la liste d’ingrédients. Ensuite, les composantes constituant l’algorithme ont été identifiées comme telles parce qu’elles sont associées, d’après de nombreuses études épidémiologiques (GBD, 2017) aux principales maladies non transmissibles (obésité, maladies cardiovasculaires), et dont la consommation devrait être limitée ou encouragée dans l’intérêt de la santé publique. »

Le Nutri-score a fait l’objet d’un processus scientifique rigoureux tant dans l’élaboration de l’algorithme de classement des aliments que dans la validation du format graphique et de sa capacité à attirer l’attention du consommateur et à être compréhensible.

Une gouvernance transnationale

Un mécanisme de coordination transnationale [3] a été mis en place pour faciliter l’utilisation du Nutri-score entre les différents pays l’ayant adopté Ce mécanisme réunit un comité de pilotage ainsi qu’un comité scientifique. Ce dernier est constitué de 13 experts des pays engagés (1 à 2 experts par pays). Ces scientifiques indépendants en nutrition, épidémiologie et santé publique, appartiennent au monde académique ou à des organismes publics ; ils ne présentent donc aucun conflit d’intérêt.

La mission principale du comité scientifique est de s’assurer que l’algorithme intègre les dernières connaissances scientifiques. Les experts étudient également le rationnel scientifique de toute demande de mise à jour du Nutri-score. L’algorithme est en effet destiné à évoluer au rythme des progrès de la science. C’est ainsi que celui des aliments solides a été récemment mis à jour [4] et que le comité scientifique travaille désormais à la finalisation de l’actualisation de l’algorithme pour les aliments liquides.

Mise à jour de l’algorithme des aliments solides

Les modifications récentes de l’algorithme ont mené aux changements suivants :

  • une meilleure différenciation et répartition des huiles entre les catégories A à E ;  l’huile d’olive est classée B ainsi que les huiles végétales à faible teneur en acides gras saturés (colza, noix, huile de tournesol oléique) ;
  • une meilleure discrimination pour les noix et graines sans sel ni sucres ajoutés ;
  • une amélioration de la différenciation des céréales complètes et du pain complet par rapport aux produits raffinés ;
  • un classement plus strict des produits à forte teneur en sel (ex : préparations de viande, plats préparés, snacks salés) ;
  • une allocation des points plus stricte pour les produits sucrés. Ceci a également des répercussions sur les produits laitiers sucrés et les céréales petit-déjeuner à teneur relativement élevée en sucre (désormais susceptibles d’être moins bien catégorisés) ;
  • la viande rouge est moins bien classée comparativement à la volaille ou au poisson, permettant un meilleur alignement avec les recommandations nutritionnelles visant à limiter leur consommation ;
  • une meilleure classification des poissons gras sans ajouts (sel ou huile).

Un indicateur controversé…

Malgré ses fondements scientifiques, le Nutri-score est sujet à de nombreuses critiques. L’une d’entre elles remet en cause son efficacité car il peut catégoriser en B un plat préparé alors que l’huile d’olive – dont l’intérêt nutritionnel est démontré – est classée C.

« Cette critique provient de l’incompréhension de l’utilité du Nutri-score. Le logo a pour objectif d’aider les consommateurs à reconnaître en un clin d’œil la qualité nutritionnelle globale d’un aliment mais – surtout – à pouvoir le comparer à un aliment de la même catégorie. Un consommateur qui prend un paquet de céréales et voit qu’il contient 0,8 g de sel ne pourra lui donner aucune valeur relative. Le Nutri-score, avec ses 5 couleurs et 5 lettres, permet de comparer, sur une base relative, la qualité d’aliments qui sont comparables en termes d’usage. Le Nutri-score traduit donc les chiffres de la déclaration nutritionnelle – incompréhensibles pour la plupart des consommateurs qui n’ont pas de connaissances en nutrition – en quelque chose de simple et compréhensible. »

Plusieurs outils ont été développés par Santé Publique France [5] mais également en Belgique par le Service Public Fédéral Santé publique [6] afin d’expliquer l’intérêt du score et ses limites.

Une autre critique formulée à l’encontre du Nutri-score est qu’il mène à une sur-représentation des aliments transformés. En ce sens, qu’il valide des aliments industriels avec un Nutri-score A alors que des produits bruts comme des fruits et légumes n’ont pas de Nutri-score.

« De manière générale, le Nutri-score des aliments ultra transformés est moins bon que celui des aliments qui ne le sont pas. Une analyse (Galan, 2021) de 220.522 aliments ultra transformés [7] a mis en évidence que 79% de ceux-ci sont classés C, D ou E, et seulement 13% se classent en B et 8% en A. Les dimensions nutritionnelles et d’ultra-transformation ne couvrent pas les mêmes dimensions mais sont complémentaires. Ainsi, au sein des aliments ultra-transformés par exemple, il existe des différences importantes de composition nutritionnelle, et le Nutri-Score peut permettre au consommateur de faire un choix de composition nutritionnelle plus favorable à sa santé. Toutefois, il est possible qu’à l’avenir le Nutri-score intègre pleinement cette dimension et qu’un produit ultra-transformé voit son Nutri-Score cerclé d’un bandeau noir. »

En outre, il est important de rappeler que le Nutri-score n’efface pas les autres outils existants sur les recommandations alimentaires : « la pyramide alimentaire est toujours là pour rappeler que les fruits et légumes constituent la base d’un mode d’alimentation équilibré ».

« Précisons également que le Nutri-score concoure à l’amélioration nutritionnelle des produits industriels. Les industries ont, en effet, intérêt à améliorer les formulations de leurs produits dans une dynamique concurrentielle de vente. »  

Enfin, le Nutri-score est jugé incomplet car il ne prend pas en compte les additifs ou les résidus de pesticides présents dans les aliments. « Compte tenu des connaissances scientifiques actuelles, il n’est pas possible de développer un indicateur synthétique qui couvrirait toutes les dimensions santé d’un aliment. Plusieurs dimensions sont complémentaires : la composition nutritionnelle, la présence d’additifs, l’ultra-transformation, les résidus de pesticides. Pour le moment, il est impossible de pondérer la contribution relative de chacune de ces dimensions et d’obtenir un score synthétique qui serait prédictif au niveau du risque global pour la santé. Et s’il existe des tentatives de score voulant prendre en compte toutes ces dimensions, ces scores ne sont absolument pas fondés ni validés sur le plan scientifique, contrairement au Nutri-score. »

… mais de solides preuves d’efficacité

« De très larges études de cohortes prospectives (Deschasaux, 2020 ; Egnell, 2021 ; Deschasaux, 2018) regroupant des centaines de milliers de participants dans plusieurs pays européens suivis pendant de nombreuses années (entre 6 et 17 ans) ont montré que les sujets qui consomment les aliments les moins bien classés sur l’échelle du Nutri-score ont un risque plus élevé de développer des maladies telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, et, enfin, ont un risque de mortalité plus élevé. Une association a été clairement démontrée entre les paramètres de morbidité et mortalité, et le Nutri-score. Sélectionner des aliments avec un meilleur Nutri-score est associé à des meilleurs paramètres de santé. »

Des études ont également démontré que le Nutri-score améliore la capacité du consommateur à classer correctement les aliments en fonction de leur qualité nutritionnelle (Egnell, 2018a ; Egnell, 2020).

« D’autres études (Egnell, 2020 ; Finkelstein, 2019 ; Crosetto, 2017 ; Ducrot, 2016 ; Egnell, 2019) ont également testé l’utilisation du logo en situation d’achat afin d’observer si le Nutri-score impactait réellement le comportement d’achat et cela s’est confirmé. En situation réelle, le Nutri-score améliore la qualité nutritionnelle du panier d’achat. Ces études ont également pris en compte des populations avec des niveaux socio-économiques plus bas et des populations d’étudiants, et les effets sont tout autant observés. »   « Un autre effet démontré porte sur la taille des portions. On observe que le consommateur va choisir des portions plus faibles lorsqu’il s’agit de produits de moins bonne qualité nutritionnelle (Egnell, 2018b). »

Une injonction nutritionnelle au détriment du plaisir alimentaire ?

Une étude (Poquet, 2019) a observé que l’apposition du Nutri-score sur des goûters d’enfant entraine un choix d’un goûter de meilleure qualité nutritionnelle mais diminue également le plaisir lors de la consommation de celui-ci. Cette étude soulève la question du risque que peut représenter le Nutri-score pour la dimension hédonique de l’alimentation.

« Le fait que le Nutri-score – ou d’autres recommandations alimentaires – soit perçu comme une injonction à manger sainement et que cela diminue la valeur hédonique des aliments est une question générale d’éducation alimentaire. Le Nutri-score est un outil de santé publique dont l’objectif est d’améliorer le statut nutritionnel de la population

Le plaisir hédonique en lien avec des aliments sains est un aspect qui se développe sur des années par toute l’éducation alimentaire, depuis l’enfance. Le fait de voir un aliment sain, de l’apprécier ou non, et que le Nutri-score interfère là-dessus, dépend de l’éducation et notamment d’une attitude parentale positive (le fait de manger ensemble à table, de présenter des fruits et légumes sous forme variée, d’associer le plaisir à ces aliments, etc.). » Mettre en avant un aliment uniquement sur base de sa dimension santé ne valorise pas l’appréciation de ce dernier : ce n’est pas en disant de manger tel aliment parce qu’il est « sain » que l’on va apprécier l’aliment. Ce qu’il faut, c’est renforcer l’éducation alimentaire (le temps passé à cuisiner, l’utilisation d’aliments bruts, etc.) qui malheureusement, tend à diminuer de plus en plus. »

Un outil pour une politique de santé plus large

Au vu de tous ces éléments positifs ou controversés du Nutriscore, Hélène Alexiou conclut en soulignant qu’il n’est « qu’un outil dans la lutte contre les maladies non transmissibles liées à l’alimentation et qu’il est indispensable de mettre en œuvre des mesures, complémentaires au Nutri-score : l’éducation alimentaire, la promotion de l’activité physique et surtout la régulation du marketing des aliments malsains, notamment à l’égard des enfants. »

Pour aller plus loin

[1] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32011R1169

[2] Belgique, France, Espagne, Luxembourg, Allemagne, Pays-Bas et Suisse.

[3] https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2021/gouvernance-nutri-score-3-questions-a-anne-juliette-serry-responsable-de-l-unite-alimentation-et-activite-physique-a-sante-publique-france

[4] https://www.health.belgium.be/en/lien-vers-le-rapport-update-nutri-score-algorithm-juin-2022

[5] https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/articles/nutri-score

[6] https://www.health.belgium.be/fr/le-nutri-score

[7] Le système NOVA est un système de classification des denrées alimentaire en 4 groupes selon leur degré de transformation ; le groupe 4 étant le groupe des « produits alimentaires et boissons ultra-transformés ».

Références

Crosetto P, Lacroix A, Muller L, Ruffieux B. Modifications of food purchases in response to five nutrition simplified labelling. Cah Nut Diet. 2017;52(3):129-33.

Deschasaux M, Huybrechts I, Julia C, Hercberg S, Egnell M, Srour B et al. Association between nutritional profiles of foods underlying Nutri-Score front-of-pack labels and mortality: EPIC cohort study in 10 European countries BMJ 2020; 370 :m3173 doi:10.1136/bmj.m3173

Deschasaux M, Huybrechts I, Murphy N, Julia C, Hercberg S, Srour B, Kesse-Guyot E, Latino-Martel P, Biessy C, Casagrande C, Jenab M, Ward H, Weiderpass E, Dahm CC, Overvad K, Kyrø C, Olsen A, Affret A, Boutron-Ruault MC, Mahamat-Saleh Y, Kaaks R, Kühn T, Boeing H, Schwingshackl L, Bamia C, Peppa E, Trichopoulou A, Masala G, Krogh V, Panico S, Tumino R, Sacerdote C, Bueno-de-Mesquita B, Peeters PH, Hjartåker A, Rylander C, Skeie G, Ramón Quirós J, Jakszyn P, Salamanca-Fernández E, Huerta JM, Ardanaz E, Amiano P, Ericson U, Sonestedt E, Huseinovic E, Johansson I, Khaw KT, Wareham N, Bradbury KE, Perez-Cornago A, Tsilidis KK, Ferrari P, Riboli E, Gunter MJ, Touvier M. Nutritional quality of food as represented by the FSAm-NPS nutrient profiling system underlying the Nutri-Score label and cancer risk in Europe: Results from the EPIC prospective cohort study. PLoS Med. 2018 Sep 18;15(9):e1002651. doi: 10.1371/journal.pmed.1002651. PMID: 30226842; PMCID: PMC6143197.

Ducrot P, Julia C, Méjean C, Kesse-Guyot E, Touvier M, Fezeu LK, Hercberg S, Péneau S. Impact of Different Front-of-Pack Nutrition Labels on Consumer Purchasing Intentions: A Randomized Controlled Trial. Am J Prev Med. 2016 May;50(5):627-636. doi: 10.1016/j.amepre.2015.10.020. Epub 2015 Dec 15. PMID: 26699246.

Egnell M, Kesse-Guyot E, Galan P, Touvier M, Rayner M, Jewell J, Breda J, Hercberg S, Julia C. Impact of Front-of-Pack Nutrition Labels on Portion Size Selection: An Experimental Study in a French Cohort. Nutrients. 2018b Sep 8;10(9):1268. doi: 10.3390/nu10091268. PMID: 30205548; PMCID: PMC6165438.

Egnell, M., Seconda, L., Neal, B., Mhurchu, C., Rayner, M., Jones, A., . . . Julia, C. (2021). Prospective associations of the original Food Standards Agency nutrient profiling system and three variants with weight gain, overweight and obesity risk: Results from the French NutriNet-Santé cohort. British Journal of Nutrition, 125(8), 902-914. doi:10.1017/S0007114520003384

Egnell M, Talati Z, Hercberg S, Pettigrew S, Julia C. Objective Understanding of Front-of-Package Nutrition Labels: An International Comparative Experimental Study across 12 Countries. Nutrients. 2018a Oct 18;10(10):1542. doi: 10.3390/nu10101542. PMID: 30340388; PMCID: PMC6213801.

Egnell, M., Talati, Z., Galan, P. et al. Objective understanding of the Nutri-score front-of-pack label by European consumers and its effect on food choices: an online experimental study. Int J Behav Nutr Phys Act 17, 146 (2020). https://doi.org/10.1186/s12966-020-01053-z

Egnell M, Boutron I, Péneau S, Ducrot P, Touvier M, Galan P, Buscail C, Porcher R, Ravaud P, Hercberg S, Kesse-Guyot E, Julia C. Front-of-Pack Labeling and the Nutritional Quality of Students’ Food Purchases: A 3-Arm Randomized Controlled Trial. Am J Public Health. 2019 Aug;109(8):1122-1129. doi: 10.2105/AJPH.2019.305115. Epub 2019 Jun 20. PMID: 31219721; PMCID: PMC6611122.

Finkelstein EA, Ang FJL, Doble B, Wong WHM, van Dam RM. A Randomized Controlled Trial Evaluating the Relative Effectiveness of the Multiple Traffic Light and Nutri-Score Front of Package Nutrition Labels. Nutrients. 2019 Sep 17;11(9):2236. doi: 10.3390/nu11092236. PMID: 31533256; PMCID: PMC6770629.

Galán P, Kesse E, Touvier M, Deschasaux M, Srour B, Chazelas E, Baudry J, Fialon M, Julia C, Hercberg S. Nutri-Score y ultra-procesamiento: dos dimensiones diferentes, complementarias y no contradictorias [Nutri-Score and ultra-processing: two different, complementary, non-contradictory dimensions]. Nutr Hosp. 2021 Feb 23;38(1):201-206. Spanish. doi: 10.20960/nh.03483. PMID: 33371705.

GBD 2017 Diet Collaborators. Health effects of dietary risks in 195 countries, 1990-2017: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2017. Lancet Lond Engl. 11 2019;393(10184):1958‑72.

Poquet, D., Ginon, E., Goubel, B., Chabanet, C., Marette, S., Issanchou, S., & Monnery-Patris, S. (2019). Impact of a front-of-pack nutritional traffic-light label on the nutritional quality and the hedonic value of mid-afternoon snacks chosen by mother-child dyads. Appetite, 143, 104425. https://doi.org/10.1016/j.appet.2019.104425

Srour B, Fezeu LK, Kesse-Guyot E, Allès B, Méjean C, Andrianasolo RM, Chazelas E, Deschasaux M, Hercberg S, Galan P, Monteiro CA, Julia C, Touvier M. Ultra-processed food intake and risk of cardiovascular disease: prospective cohort study (NutriNet-Santé). BMJ. 2019 May 29;365:l1451. doi: 10.1136/bmj.l1451. PMID: 31142457; PMCID: PMC6538975.