Septembre 2007 Par Christian DE BOCK Initiatives

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national nutrition santé, il est possible pour les acteurs du secteur public comme du secteur privé commercial et non-marchand de bénéficier d’un label de qualité indiquant que leurs projets en relation avec l’alimentation saine et l’activité physique s’inscrivent dans les objectifs défendus dans les sept axes stratégiques du PNNS.
Un comité d’évaluation des demandes a été mis en place voici un an, présidé par le Prof. Paul Tobback (KU Leuven). Contrairement à l’habitude qui veut que les experts remettent un avis au ministre qui décide en dernier ressort, ce comité a le pouvoir d’attribuer lui-même le logo en toute indépendance. C’est dire qu’il doit endosser une véritable responsabilité.

Qui peut introduire une demande?

Tout le monde, ou presque:
-les services publics fédéraux et les organisations qui y sont liées;
-les autorités régionales et communautaires ainsi que les organisations qui y sont liées;
-les organisations et organismes publics ou privés qui font la promotion d’habitudes alimentaires et d’un mode de vie sains, pour autant que l’objet et les autres activités de ces organisations ne soient pas contraires aux principes du PNNS B. C’est la raison pour laquelle les producteurs et négociants de produits de tabac et de boissons alcoolisées sont exclus du dispositif.

Pour quelles activités?

Des campagnes d’information, des brochures et dépliants, des sessions de formation, des actions de promotion d’habitudes alimentaires saines et d’activité physique, des outils de communication… Le choix est vaste, pour autant que ces initiatives respectent un ou plusieurs objectifs du Plan national (par exemple, réduire la consommation de sel tout en favorisant l’usage du sel iodé, limiter l’apport en matières grasses à moins de 35% de l’apport énergétique total recommandé…).
Le logo ne peut pas être attribué à des actions à caractère commercial, ni pour promouvoir directement ou indirectement un aliment ou une marque déterminés.

Comment faire?

Le label a déjà été accordé à l’Observatoire de la Santé du Hainaut, à une charte de ‘bonne pratique’ de Sodexho (1), aux associations professionnelles flamande et francophone de diététiciens, aux Mutualités chrétiennes (francophones)… Et le comité ne demande pas mieux que d’avoir d’autres candidatures à examiner!
Pour introduire une demande, il suffit de télécharger le formulaire ad hoc, qui se trouve sur le site http://www.monplannutrition.be (rubrique Qu’est-ce que le PNNS? Demande d’utilisation du logo).
Le demandeur peut espérer une réponse assez rapide, puisque le comité se réunit tous les mois, et qu’il doit communiquer au demandeur sa décision motivée dans les 40 jours de l’introduction du dossier complet. L’absence de décision à l’expiration de ce délai vaut d’ailleurs autorisation.

Pour réussir l’implantation du Plan national, il ne suffit pas d’organiser une bonne communication publicitaire vers le grand public. Il est important aussi de permettre à un maximum d’actions visant le même objectif de promotion de la santé de renforcer l’impact et la visibilité de cette ambitieuse initiative.
En d’autres termes, le PNNS a autant à gagner d’une bonne diffusion du logo via des initiatives de valeur que les organisations à se voir attribuer un label de qualité qui reconnaît le sérieux de leur travail.
Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire…
Christian De Bock , membre du comité logo
Adresse de contact: Olivier Christiaens, S.P.F. Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement, D.G. Animaux, Végétaux et Alimentation, Service Denrées alimentaires, aliments pour animaux et autres produits de consommation, Eurostation, bloc II, 7e étage, Place Victor Horta 40 bte 10, 1060 Bruxelles. Courriel: nvgp-pnns@health.fgov.be
(1) La firme en a d’ailleurs fait une exploitation jugée excessive en terme d’image, comme si le label de qualité du PNNS était attribué à toutes ses activités! Ce genre de dérapage, sans doute inévitable quand le ‘partenaire’ est privé, impose au Comité logo une vigilance renforcée dans le suivi de ses décisions.