Avril 2009 Outils

Une BD éducative non commerciale

Espace Santé lance un tout nouvel outil, une bande dessinée sur le fonctionnement du sucre dans le corps.
L’histoire se déroule dans une cité imaginaire.
Rien ne va plus! Nikkos Glycos informe son patron qu’il y a un problème de sucre. Il contacte Géraldine Laplume. Cette journaliste sera chargée de décrire ce qui se passe lorsqu’il y a trop peu de sucre puis quand il y en a trop. Ensemble, ils vont découvrir le fonctionnement du sucre et du glucose dans cette cité qui ressemble au corps.
Ainsi commencent les aventures de Nikkos et Géraldine, les protagonistes de ‘La face cachée du sucre’.
Cette aventure ce situe dans une cité qui navigue dans l’espace. Une cité imaginaire, en mouvement, où vivent des habitants qui travaillent dans des usines… Et cette cité fonctionne comme notre corps! Imaginez une pompe générale qui bat comme le coeur, un réseau de décision qui ressemble au cerveau, un tapis roulant qui recycle des aliments comme notre système digestif… Dans cette cité, comment utilise-t-on le sucre? À quoi sert-il? À quoi ressemble-t-il? C’est cette histoire qu’on vous invite à découvrir…
Les besoins du corps en sucre
Le sucre, particulièrement le glucose, est au centre de notre vie. Il permet le fonctionnement du système nerveux et est la source rapide d’énergie et de chaleur que nous utilisons tout le temps.
À partir des aliments ou de nos propres tissus, nous utilisons des molécules pour produire de l’énergie et de la chaleur en les combinant à l’oxygène. Cette production d’énergie est nécessaire pour permettre à nos organes de fonctionner.
Plus qu’une bande dessinée
Cet album de 100 pages s’adresse aux 12-15 ans et est diffusé dans un contexte scolaire. Son format 15/21 cm est pratique et agréable. Il est complété d’un lexique précis et de jeux amusants pour en apprendre encore plus.
En route pour une folle aventure sucrée? Vous êtes enseignant(e), vous travaillez dans le domaine de la santé, vous voulez recevoir cette bande dessinée? Contactez Espace Santé, rue de l’Université 1, 4000 Liège. Tél.: 04 223 01 50. Courriel: espace.sante@espacesante.be. Plus d’infos sur http://www.espacesante.be .

Une ‘information’ discutable du secteur sucrier

Le CRIOC réagit vigoureusement à un dépliant d’information vantant les qualités du sucre, au titre alléchant de ‘Le sucre c’est tellement plus!’.
On peut y lire entre autres que le sucre est bon pour le cerveau et ne rend pas les enfants hyperkinétiques, qu’il ne fait pas grossir, qu’il n’est pas à l’origine de l’anorexie ou de la boulimie, qu’il n’existe pas de recommandations restrictives pour la consommation de sucre. La conclusion principale de cette campagne est claire et simple: mangez du sucre et sans modération!
Si l’idée est de rétablir la vérité sur des idées préconçues sur le sucre, ce document semble aller plus loin en faisant la promotion d’une consommation immodérée de celui-ci, allant à l’encontre de la promotion d’une alimentation saine et équilibrée.
L’émetteur du message est Subel, une organisation peu connue du grand public qui n’est autre que l’association des producteurs de sucre belges. Pourtant, on ne trouve nulle part dans ce document une mention claire de l’identité de son auteur. Nous y retrouvons bien le logo de Subel, mais encore faut-il que le consommateur sache qu’il s’agit de l’industrie du sucre…
Quelle crédibilité doit-on donner à de tels messages noyés dans un tel conflit d’intérêt?

Règlementation

Un règlement européen (1) datant de 2006 prévoit la création de listes positives d’allégations et les conditions d’utilisation pour celles-ci. Ces listes des différents États membres serviront à la création d’une liste communautaire positive et évolutive, attendue au plus tard pour le 31 janvier 2010.
D’autres allégations que celles présentes sur cette liste seront désormais interdites et leur apposition sur un produit alimentaire ne sera permise que sous certaines conditions (allégations concernant la perte de poids, allégations indiquant qu’il est préjudiciable pour la santé de ne pas consommer un certain type d’aliment, allégations faisant référence à un médecin ou professionnel de la santé,…).
La matière est donc régie aujourd’hui au niveau européen par l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité alimentaire. Cette dernière, lors de la remise de ses huit premiers avis scientifiques à la Commission, a constaté que sept allégations n’étaient pas fondées. Rien ne permettait d’établir un quelconque bénéfice pour la santé en lien avec la consommation des produits concernés.
Voilà qui en dit long sur la confiance que l’on peut accorder à de tels messages.
En outre, le règlement européen impose que toute campagne publicitaire incluant une allégation de santé doit contenir certaines informations obligatoires (importance d’une alimentation et d’un mode de vie sains, quantité de la denrée et mode de consommation assurant le bénéfice allégué, risques pour la santé en cas de consommation excessive).
Avant cette échéance de 2010, la matière est toujours réglementée en Belgique par l’arrêté royal du 17 avril 1980 concernant la publicité pour les denrées alimentaires et par loi du 14 juillet 1991 sur l’information et la protection du consommateur.

Indépendance de l’information

Toute allégation de santé doit évidemment pouvoir être prouvée scientifiquement, à défaut de quoi nous serions confrontés à une publicité trompeuse.
Le CRIOC est d’avis que de tels messages doivent être uniquement du ressort d’organismes indépendants des intérêts marchands. C’est le seul moyen d’éviter une confusion dans l’esprit du consommateur et de lui assurer une information basée sur un message objectif émanant de spécialistes compétents et indépendants, préalable indispensable à une campagne d’information utile.
Pour informer de manière indépendante le consommateur, qui ne sait souvent à quel saint se vouer, le CRIOC propose, sur son site http://www.lebienmanger.be une large information relative aux allégations, à l’étiquetage nutritionnel, aux ingrédients, basée sur les avis d’experts nutritionnistes et consuméristes.Signalons enfin que le CRIOC a déposé plainte auprès du SPF Santé publique à l’encontre de la communication de Subel, plainte qui a reçu de la Ministre compétente une suite favorable.
D’après un communiqué du CRIOC (1) Règlement (CE) n° 1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires