Octobre 2005 Par Carole FEULIEN Initiatives

«Nous ne somme pas égaux devant la pauvreté. Ensemble, créons la dynamique de l’Europe sociale»

Le CPAS de la Ville de Bruxelles, après avoir répondu aux Appels à proposition de la Commission européenne, a été sélectionné pour mener une campagne de sensibilisation sur la politique européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans les Etats membres.
A l’occasion de la journée de lancement de la campagne, le CPAS bruxellois a convié les parlementaires européens membres de la Commission de l’Emploi et des Affaires sociales à réfléchir à cette problématique essentielle.
«Comment aborder la lutte contre la pauvreté en Europe? Quelles sont les solutions? Comment harmoniser les politiques sociales des différents pays de l’Union?», autant de questions auxquelles les parlementaires ont été invités à répondre. Ceux-ci ont exprimé leur souhait et leur détermination de voir la priorité donnée à la lutte contre la pauvreté, pour construire une Europe sociale.
Force est de constater qu’il n’y a pas de solution toute faite pour atteindre les objectifs fixés en mars 2000 à Lisbonne, où le Conseil européen des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne s’était réuni et avait pris l’engagement de «prendre des mesures pour donner un élan décisif à l’élimination de la pauvreté pour 2010.»
En effet, depuis l’élargissement de l’Europe à 25 Etats membres, la réussite d’une Europe sociale est fortement compromise. Les 15 premiers pays de l’Union ont mis en place des systèmes de protection sociale relativement efficaces, alors que la plupart des nouveaux Etats membres ont des systèmes de remboursement des soins et des médicaments, d’allocations de chômage et d’aide sociale quasi inexistants. Par exemple, en Autriche, l’aide sociale est accordée, si la personne a épuisé ses moyens propres, jusqu’à amélioration de la situation, et une aide à la recherche d’emploi est également offerte. En revanche, en Slovénie, l’aide ne peut excéder 3 mois…
Actuellement, 70 millions de personnes vivent encore en dessous du seuil de pauvreté.
«C’est une réalité que nous devons regarder en face, explique Yvan Mayeur , Président du CPAS de la Ville de Bruxelles. Aujourd’hui plus que jamais, il apparaît essentiel de construire des synergies entre tous les responsables politiques pour étudier des problèmes perceptibles et prévisibles avant que nous nous retrouvions dans des situations de crise sociale.
Nous devons absolument nous rendre compte que sans les systèmes de protection sociale existants, les 70 millions de personnes en risque de pauvreté pourraient se doubler dans la nouvelle Europe. Ce danger concerne toutes les Européennes et tous les Européens. Il est fondamental que nous débattions collectivement.»
De cette façon, l’ambition du CPAS de Bruxelles est de divulguer des données précises et objectives en direction des gens qui souhaitent participer au changement pour l’amélioration du bien-être social. Des affiches et des brochures sur le sujet ont été réalisées. La campagne a aussi pour but d’interpeller les gens, de leur demander leur avis et leurs idées pour construire ensemble une Europe plus sociale. Pour ce faire, le cellule «Europe» du CPAS écoutera toutes les réactions. N’hésitez pas à les contacter et à rejoindre le mouvement!

Pour toute proposition, information ou documents supplémentaires: Rita Glineur (rglineur@cpasbru.irisnet.be) et Marie-Paule Connan (connan.mariepaule@chello.be), Cellule Relations publiques/Europe. Tél. 02 543 60 22. Internet: http://www.cpasbru.irisnet.be