Les résultats de l’enquête HBSC 2010 (Health Behaviour in School-aged Children) ‘Santé et bien-être des jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles’ sont disponibles depuis février dernier. Également réalisée au niveau international, l’enquête met fortement l’accent sur les inégalités et les déterminants sociaux de santé. Cette fois encore, les données recueillies constituent une mine de renseignements utiles à tous les professionnels de la santé qui encadrent les jeunes. Les auteurs de l’enquête invitent les instances politiques des pays participants à utiliser ces données pour mettre en place, dans chaque pays, des mesures destinées à offrir les mêmes chances à tous les citoyens et cela, dès le plus jeune âge.
Cette enquête est menée tous les quatre ans auprès des élèves de la 5e primaire à la 6e secondaire. Elle est le versant francophone belge – elle existe aussi en Flandre – de l’étude internationale ‘Health Behaviour in School-aged Children’ (HBSC) patronnée par le Bureau européen de l’Organisation Mondiale de la Santé.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’enquête est réalisée depuis 1986 par l’Unité de Promotion et d’Éducation Santé (PROMES). Elle en est à sa 9e édition. Depuis 2002, elle est coordonnée par le Service d’Information Promotion Éducation Santé (SIPES) de l’École de Santé Publique de l’ULB.
«Nous participons tous les quatre ans au protocole international de la recherche HBSC» , explique Isabelle Godin, directrice du SIPES et professeur à l’école de Santé publique de l’ULB. «Dans ce cadre, un même questionnaire est soumis à tous les pays, avec la possibilité pour chacun de développer éventuellement un module – comme les traumatismes liés aux accidents, l’alimentation ou encore l’activité physique – et d’insérer l’une ou l’autre question qui serait particulière à la situation d’un pays. Ainsi, lors de la dernière enquête, nous avons demandé si les jeunes filles étaient vaccinées contre le papillomavirus puisque ce programme a démarré en Fédération Wallonie-Bruxelles.»
Le nombre d’écoles qui ont participé à l’enquête de 2010 s’élève à 147 dont 84 écoles primaires et 63 écoles secondaires. Les élèves interrogés proviennent de 157 classes de 5e et 6e primaires, et de 513 classes de la 1ère à la 6e secondaire. Au total, 10 533 questionnaires étaient exploitables pour l’analyse des données. L’échantillon utilisé est représentatif des élèves scolarisés dans l’enseignement de plein exercice – excepté l’enseignement spécial – de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
«Le questionnaire est auto-administré de manière anonyme et confidentielle», poursuit Isabelle Godin. «Les données recueillies sont analysées au niveau international pour les élèves âgés de 11, 13 et 15 ans. De notre côté, nous étudions les données de l’ensemble des élèves qui ont complété le questionnaire. L’analyse est réalisée en fonction de divers paramètres: le temps est un très intéressant de ces paramètres, puisque les mêmes questionnaires sont utilisés tous les quatre ans, ce qui nous permet de voir les tendances au fil des ans et éventuellement l’évolution de certains comportements de santé ou de certains indicateurs de santé. Nous étudions également les données en fonction du sexe, de la filière d’enseignement dans le secondaire, des milieux de vie (deux parents biologiques, famille monoparentale, recomposée, orphelinat, familles d’accueil, homes…) et du niveau socio-économique qui est basé sur le niveau d’aisance matérielle (1). »
Les résultats de l’enquête de 2010 ont été exploités dans deux brochures : la première, intitulée ‘La santé des élèves de 5e et 6e années primaires’ traite de la santé et du bien-être dans l’enseignement primaire; la seconde, ‘La santé des élèves de l’enseignement secondaire’ aborde ces mêmes thématiques ainsi que la vie affective et sexuelle, l’usage de psychotropes et des multimédias parmi les jeunes du secondaire (2).
Mise en évidence des inégalités de santé
L’analyse du sentiment de bonheur, du bien-être et de la satisfaction à l’égard de sa vie occupe une place importance dans l’enquête. En primaire, 88 % des jeunes de 11 ans se disent satisfaits de leur vie. Cette proportion est pratiquement la même dans l’enseignement secondaire, pour les ados de 13 et 15 ans, ce qui est proche de la moyenne internationale.
Lorsque l’on creuse, on constate que des inégalités de santé interviennent dans le sentiment de bien-être. Ainsi, tant chez les filles que chez les garçons, la proportion de jeunes très satisfaits de leur vie est plus élevée parmi les élèves de l’enseignement général, parmi les jeunes qui vivent avec leurs deux parents et parmi ceux issus d’une famille dont le niveau d’aisance matérielle est élevé. La satisfaction que les jeunes éprouvent à l’égard de leur vie est également fortement associée à la manière dont ceux-ci perçoivent leur santé. En outre, la proportion de jeunes qui rapportent un niveau élevé de satisfaction est plus importante parmi les jeunes qui se perçoivent en excellente ou en bonne santé.
Comme c’est le cas pour d’autres observateurs, Isabelle Godin se dit interpellée par les différences entre les filles et les garçons quant à leur bien-être. «Les filles se sentent toujours en moins bonne santé que les garçons. Elles ont plus de plaintes physiques et psychosomatiques. C’est également le cas à l’âge adulte. Elles aiment beaucoup plus l’école que les garçons, mais elles sont bien plus stressées par le travail scolaire, alors qu’elles réussissent mieux. Les inégalités de genre commencent donc très tôt.»
On constate par ailleurs que la plupart des indicateurs sont meilleurs chez les Flamands que chez nous. «Cela s’explique, en partie, par le fait que la situation économique est meilleure en Flandre. La santé est clairement marquée par l’appartenance ou l’origine sociale, d’une part. D’autre part, les inégalités socio-économiques se traduisent aussi par des inégalités sociales de santé. Les enquêtes HBSC peuvent mettre en évidence le fait que les inégalités sociales de santé sont reflétées dans les comportements liés à la santé, mais aussi somatiquement, c’est-à-dire dans le corps des élèves, dans la manière dont ils se sentent en bonne ou en moins bonne santé.»
Perception de la santé
La proportion de jeunes qui évaluent négativement leur santé reste stable depuis 2002 (4,9 % en 2002 contre 5,2 % en 2010). Toutefois, en comparaison avec les autres pays participant à l’étude, cette proportion est plus élevée en Fédération Wallonie-Bruxelles que la moyenne internationale parmi les jeunes de 11, 13 et 15 ans.
Le genre, l’âge, l’orientation scolaire et l’environnement familial (niveau d’aisance matérielle et structure familiale) sont étroitement associés à la perception négative de la santé. Les filles sont deux fois plus nombreuses que les garçons à percevoir que leur santé n’est pas très bonne (6,9 % contre 3,4 %). La proportion de jeunes qui évaluent de façon négative leur santé augmente avec l’âge (12-14 ans: 3,9 %; 15-17 ans: 5,2 %; 18-22 ans: 7,8 %). La proportion de jeunes qui évaluent de façon négative leur santé est plus faible parmi les élèves de l’enseignement général (4,0 %) par rapport à ceux de l’enseignement technique (6,4 %) et ceux de l’enseignement professionnel (9,2 %). Elle est aussi plus faible parmi ceux qui vivent avec leurs deux parents et parmi ceux qui évoluent dans une famille dont le niveau d’aisance matérielle est élevé.
«Cela montre qu’il y a énormément à faire dans le domaine de la promotion de la santé pour réduire les inégalités de santé. On parle beaucoup des inégalités de santé à l’âge adulte, mais il faut savoir qu’une mauvaise santé à l’âge adulte est souvent la conséquence d’inégalités de santé commencées très tôt dans la vie. Il est important de pouvoir donner à chaque enfant les mêmes chances et opportunités.»
Configurations familiales
De grosses différences apparaissent pour la plupart des indicateurs selon le type de configuration familiale. «Une attention particulière est nécessaire envers les enfants qui ne vivent pas avec leurs deux parents ou qui vivent en famille monoparentale. Il ne s’agit pas du tout de stigmatiser ces familles, mais de veiller à ce que les enseignants, les professionnels de la santé, de l’enfance et de l’adolescence soient bien conscients de la vulnérabilité que vivent ces familles car tout repose, ne fût-ce que du point de vue socio-économique, sur un seul salaire pour payer le logement, les charges…»
«D’autre part, ne sous-estimons pas l’importance de la communication entre les parents et les ados. Même si l’ado est en rébellion, la communication avec les parents reste importante pour lui. On voit clairement que la qualité du bien-être, le sentiment de bonheur, la capacité de s’en sortir, etc. sont bien plus élevés lorsque l’enfant estime qu’il peut bien communiquer avec ses parents. Or, les jeunes qui vivent en famille recomposée, ont peut-être plus de mal à rester en communication avec le papa ou la maman qu’ils voient moins souvent. De même, avoir un enfant en garde alternée rend plus difficile la prise en charge de sa santé, l’organisation de certaines activités comme les activités sportives si les parents vivent éloignés l’un de l’autre. De plus, on constate que la consommation de médicaments est plus faible chez les ados vivant avec leurs deux parents. Bien évidemment, le niveau socio-économique joue aussi un rôle important. Les comportements de santé et de bien-être sont également fonction du milieu d’origine, de l’ambiance en classe: plus l’ambiance en classe est positive, meilleur sera le bien-être de l’enfant.»
Les plus grands mangeurs de fruits et légumes !
La majorité des élèves de fin de primaire (70 %) prennent un petit déjeuner tous les jours avant d’aller à l’école. Un jeune sur dix prend un petit déjeuner trois ou quatre fois par semaine. Un jeune sur dix en prend un ou deux jours par semaine et un jeune sur dix ne mange pas du tout avant d’aller à l’école. Parmi les jeunes qui ne prennent jamais de petit déjeuner, il n’y a pas de différence entre garçons et filles, ni entre les 5e et 6e années du primaire. Ne jamais déjeuner le matin est plus souvent rencontré parmi les préadolescents qui ressentent de la nervosité et parmi ceux qui ont peu confiance en eux. Au niveau familial, l’absence de petit déjeuner est une habitude plus fréquente dans les familles peu aisées et parmi les jeunes qui ont des difficultés à parler avec leur mère quand quelque chose les préoccupe.
Les consommations de fruits et légumes sont en augmentation chez les élèves du secondaire. Les jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles font d’ailleurs partie des plus grands consommateurs de fruits et légumes sur le plan international ! En 2010, la consommation quotidienne de légumes reste plus fréquente que la consommation quotidienne de fruits.
Depuis 2002, la consommation quotidienne de fruits affiche néanmoins une augmentation significative (34,5 % en 2002, 41,2 % en 2006 et 45,6 % en 2010). La consommation quotidienne de légumes augmente également mais de façon plus modérée. La proportion de jeunes qui consomment des légumes chaque jour est significativement plus élevée en 2010 par rapport à 2002 (52,3 % vs 47,7 %) mais pas par rapport à 2006 (49,7 %).
Différentes études ont montré que les consommations quotidiennes de fruits et de légumes sont généralement plus fréquentes parmi les filles que les garçons. Elles tendent à diminuer avec l’âge et sont plus fréquentes dans les familles d’un niveau socio-économique plus élevé. Ces constats se retrouvent également en Fédération Wallonie-Bruxelles. Tant pour les légumes que pour les fruits, les proportions de jeunes qui en consomment au quotidien sont moins élevées parmi les garçons, les élèves plus âgés, ceux des enseignements technique ou professionnel et les jeunes issus d’une famille socio-économiquement moins favorisée.
D’autre part, bien qu’elle affiche une légère diminution par rapport à 2006, la fréquence de la consommation quotidienne de boissons sucrées reste supérieure à la moyenne internationale. En 2010, environ un jeune sur trois consomme quotidiennement des sucreries (34,7 %) et des boissons sucrées (32 %). Un jeune sur quatre (24,8%) mange chaque jour des pâtisseries ou des biscuits.
En 2010, trois jeunes sur dix présentent une alimentation ‘équilibrée’. Un jeune sur deux a une alimentation ‘moyennement équilibrée’ et près d’un jeune sur cinq une alimentation ‘non équilibrée’. La proportion de jeunes ayant une alimentation ‘non équilibrée’ est plus élevée parmi les garçons et elle augmente avec l’âge. Cette proportion est moins élevée parmi les jeunes de l’enseignement général, parmi ceux vivant avec leurs deux parents et parmi ceux issus d’une famille dont le niveau d’aisance matérielle est élevé.
Les comportements alimentaires n’échappent pas aux différences de genre. Si les filles ont tendance à adopter un mode de consommation plus sain que les garçons et si elles font plus attention à l’équilibre de leur alimentation, elles sont par contre plus enclines à sauter le petit déjeuner.
Les résultats montrent également que l’équilibre alimentaire tend à se dégrader avec l’âge et qu’il persiste un gradient social (type d’enseignement, configuration familiale, niveau d’aisance matérielle) pour les consommations de fruits et de légumes, et plus globalement pour l’équilibre alimentaire.
Les comportements alimentaires adoptés durant l’enfance et l’adolescence ont tendance à se maintenir à l’âge adulte. Or, l’alimentation joue un rôle important sur la santé et notamment dans la prévention des maladies chroniques. Intervenir auprès des jeunes revêt dès lors un intérêt majeur en termes de santé publique. Les résultats de l’étude HBSC en Fédération Wallonie-Bruxelles montrent qu’un intérêt accru devrait être accordé aux garçons, aux aînés et aux élèves issus de familles socio-économiquement moins favorisées.
Activité physique : peut mieux faire
En 2010, un peu moins d’un quart des élèves de 5e et 6e primaires déclarent pratiquer chaque jour une activité physique. Ce constat n’a pas varié significativement depuis 2006. 18,6 % des élèves de 10-13 ans s’adonnent à une activité physique 5 à 6 jours par semaine, tandis que 42,3 % font du sport entre 2 et 4 jours par semaine.
Concernant les élèves qui font peu d’activité physique (un jour ou moins par semaine), on observe une différence entre garçons et filles : les filles sont plus représentées parmi les jeunes très peu actifs physiquement; les élèves de 5e primaire également.
Les élèves trop peu actifs physiquement sont plus nombreux parmi les préadolescents qui ont peu confiance en eux et parmi ceux qui évaluent leur sentiment de bonheur et leur santé moins positivement que les autres. Sur le plan des caractéristiques familiales, le manque d’activité physique en primaire est associé significativement à la faible aisance matérielle familiale.
Quant aux élèves du secondaire, ils étaient moins nombreux en 2010 à pratiquer une activité physique (un jeune sur dix) au quotidien par rapport à 2006. La pratique du sport en dehors de l’école reste, quant à elle, stable depuis 2002. Les garçons sont deux fois plus nombreux à pratiquer une activité physique quotidienne (15,5 %) par rapport aux filles (8,5 %). La télévision demeure l’activité sédentaire la plus répandue tant chez les garçons que chez les filles. Si on peut se réjouir de constater que les jeunes passent moins de temps devant la télévision par rapport à 2002, il faut néanmoins souligner qu’ils jouent plus avec des jeux électroniques.
Au niveau international, si la fréquence de l’activité physique parmi les filles rejoint la moyenne de l’étude, la fréquence parmi les garçons est inférieure à cette moyenne. Par contre, en ce qui concerne le temps passé devant la télévision ou Internet, les jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles font figure de très bons élèves puisque le nombre d’entre eux qui passent au moins deux heures par jour devant la télévision ou Internet est parmi les plus faibles.
L’activité physique et le sport sont plus fréquents parmi les garçons mais ces derniers sont également de plus grands consommateurs de jeux électroniques que les filles. La situation tend également à se dégrader avec l’âge. Les élèves plus âgés sont moins nombreux à pratiquer une activité physique ou un sport alors que l’utilisation des jeux électroniques et d’Internet s’intensifie avec l’âge.
Comme pour l’alimentation, on observe un important gradient social. Les jeunes issus de familles socio-économiquement moins favorisées sont moins nombreux à pratiquer une activité physique ou un sport alors qu’ils sont plus nombreux à utiliser de manière intensive les différents multimédias.
Faible surcharge pondérale par rapport à la moyenne internationale
En ce qui concerne le poids, la grande majorité des jeunes (80,3 %) présente un poids recommandé; 5,3 % des jeunes présente un déficit pondéral et la surcharge pondérale touche 14,4 % des jeunes, parmi lesquels 35,4 % sont obèses. La proportion de jeunes en surcharge pondérale reste stable depuis 1994. Par contre, seul un jeune sur deux estime que son corps est ‘juste comme il faut’, quatre jeunes sur dix se considèrent ‘trop gros’ et près d’un jeune sur cinq déclare suivre un régime amincissant. La proportion d’adolescentes qui suivent un régime ne varie pas de manière statistiquement significative depuis 1994, mais celle des garçons a significativement augmenté.
La proportion de jeunes en surcharge pondérale en Fédération Wallonie-Bruxelles est inférieure à la moyenne internationale, alors que la proportion de jeunes qui se considèrent ‘trop gros’ est supérieure à la moyenne internationale.
La surcharge pondérale diminue avec l’âge, alors que les proportions de jeunes qui se considèrent ‘trop gros’ et de ceux qui suivent un régime amincissant augmentent avec l’âge. Tant la proportion de jeunes en surpoids que celle des jeunes qui se trouvent ‘trop gros’ et de ceux qui suivent un régime amincissant sont plus élevées dans les familles socio-économiquement moins favorisées.
Lorsqu’on constate que l’activité physique et le sport sont associés de façon positive à l’équilibre alimentaire et au bien-être des jeunes, alors que la sédentarité est associée à la surcharge pondérale, il est essentiel de renforcer les interventions visant à encourager les jeunes à se dépenser physiquement et de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour rendre ces activités plus accessibles sur de nombreux plans (financier, aménagement des espaces publics favorisant la mobilité en vélo par exemple…).
Enfin, force est de constater que les filles restent plus exposées et semblent plus sensibles aux pressions des normes physiques véhiculées par notre société, notamment au travers du monde de la mode. Cette information est importante à intégrer dans les stratégies visant la promotion des comportements favorables à la santé, dont l’alimentation saine et la pratique d’un sport.
Gare aux écrans dans les chambres à coucher !
Presque un tiers des jeunes de 10-13 ans (28,2 %) se sentent fatigués quand ils se lèvent le matin les jours d’école et ce au moins quatre fois par semaine. C’est plus qu’en 1994 (22,8 %). Cette fatigue matinale est associée aux dimensions subjectives du bien-être: nervosité, déprime, confiance en soi, santé, sentiment de bonheur, communication avec les parents, préadolescence… Isabelle Godin met également l’augmentation de la fatigue matinale en lien avec les jeux électroniques, Internet, la télé, etc. de plus en plus présents dans les chambres d’enfants.
Sida : cent fois sur le métier remettre son ouvrage…
Globalement, le niveau de connaissance des ados de 15-18 ans en Fédération Wallonie-Bruxelles quant aux modes de transmission du sida est bon, mais certaines méconnaissances ou fausses croyances persistent. Plus de neuf jeunes sur dix connaissent le risque de transmission du sida «en faisant l’amour sans préservatif avec quelqu’un qui a le virus du sida» (95,5 %) ou «en utilisant la seringue ou l’aiguille utilisée de quelqu’un qui a le virus du sida» (90,9 %).
Par contre, seuls trois jeunes sur quatre (75,5 %) identifient correctement le risque de contracter la maladie «en faisant l’amour sans préservatif avec une personne qui a l’air en bonne santé et qui dit ne pas être malade» et un jeune sur six (17,2 %) n’identifie pas ce risque. Les centres d’information et de prévention du sida ont encore du pain sur la planche…
(1) Le niveau d’aisance matérielle est un score construit sur base de trois variables : le fait de posséder une voiture, le nombre de fois où la famille est partie en vacances l’année précédant l’enquête et le nombre d’ordinateurs dans la famille.
(2) Première brochure: Decant P., de Smet P., Favresse D., Godin I. La santé des élèves de 5e et 6e primaires: résultats de l’enquête HBSC 2010 en Fédération Wallonie-Bruxelles. Service d’Information Promotion Éducation Santé (SIPES), ESP-ULB, Bruxelles, février 2013.
Seconde brochure, partie I: Moreau N., de Smet P., Godin I. La santé des élèves de l’enseignement secondaire: résultats de l’enquête HBSC 2010 en Fédération Wallonie-Bruxelles. Service d’Information Promotion Éducation Santé (SIPES), ESP-ULB, Bruxelles, février 2013.
Seconde brochure, partie II: Favresse D., de Smet P., Godin I. La santé des élèves de l’enseignement secondaire: résultats de l’enquête HBSC 2010 en Fédération Wallonie-Bruxelles. Service d’Information Promotion Éducation Santé (SIPES), ESP-ULB, Bruxelles, février 2013.
Les deux brochures peuvent être téléchargées sur le site du SIPES : http://sipes.ulb.ac.be