Octobre 2024 Par Nolwenn LECHIEN Initiatives

Actuellement, malgré la gratuité de la nature et le nombre d’espaces verts et bleus en Belgique, il existe des obstacles qui varient selon les circonstances socio-économiques, les contextes culturels et les histoires de vie individuelles.

Un hêtre rouge au Jardin botanique de Meise en mai 2024 (C. de Gastines)
Un hêtre rouge déploie sa canopée au Jardin botanique de Meise en mai 2024 (photo C. de Gastines)

Ces obstacles font écho à trois inégalités en santé environnementale : 

Inégalités d’exposition : les plus précaires vont être les plus exposés à tous les types de pollution. 

Inégalités de responsabilité : celles et ceux qui polluent le moins, sont les plus exposé.es.   

Inégalités d’accès et d’adaptation : les publics les plus touchés ont le moins d’information, de ressources, de levier (financier ou d’accessibilité) et de latitude pour adapter leurs comportements, et se protéger. 

Voici quelques obstacles couramment rencontrés : 

  • Logistiques : le temps, la distance et le coût pour se rendre dans les parcs peuvent être des freins importants. De plus, il existe des inégalités sociales en termes d’accès aux espaces verts et bleus. Les villes doivent entrer dans une logique de végétalisation plus importante. 
  • Sociaux et Culturels : les habitudes reçues étant enfant, les croyances personnelles, spirituelles, culturelles, le lieu de vie, peuvent dissuader certaines personnes de participer à des activités en plein air. Le manque d’expériences de nature et de compétences en plein air durant l’enfance peut rendre difficile l’engagement dans des activités en plein air à l’âge adulte. 
  • Psychologiques : les barrières psychologiques, telles que la peur ou la mauvaise santé mentale, peuvent également être des obstacles significatifs. 

Pour surmonter ces obstacles, des solutions pratiques existent en particulier la mise en place durable d’une alliance entre les professionnels de santé et les professionnels de la nature. 

Parmi les solutions, il faut citer :

  • les expériences de groupe : organiser des sorties de groupe incluant le transport, l’équipement nécessaire, et des guides expérimentés peut aider à rendre les activités en plein air plus accessibles. 
  • l’approche progressive : une introduction progressive aux activités en plein air, avec un soutien adapté, peut aider à surmonter les réticences initiales. 
  • adapter le programme : le développement d’un accompagnement et d’un suivi adapté à chaque pathologie et à chaque patient peuvent faciliter l’accès aux activités de plein air. 
  • créer un développement généralisé et durable : l’organisation d’un programme ancré dans les habitudes des professionnels de santé notamment par l’instauration d’un nouveau canevas de soin à l’INAMI mais également par une convention entre les professionnels de santé et les organismes proposant des activités en nature, dans chaque commune.

Retrouvez le texte complet sur Santé et nature : vers une nouvelle pratique médicale – Canopea

Fiche d’identité Canopea  

Canopea (anciennement Inter-environnement Wallonie) fédère 130 associations environnementales depuis 50 ans. Aujourd’hui, une équipe de 35 salariés et de 43 bénévoles qui travaillent sur l’environnement au sens large. Et plus particulièrement sur les thématiques : Energie, Climat, mobilité, alimentation, ruralité, agriculture, santé environnement.  

  • Canopea mène des actions de plaidoyer pour proposer des solutions collectives et politiques concrètes, et améliorer la participation démocratique aux décisions.   
  • La plateforme donne des formations en Education permanente auprès des professionnel.les et des citoyen.nes.  
  • Elle soulève de la donnée au niveau local pour sensibiliser les citoyens sur leur environnement. Mesures de la pollution sonore, analyse des poussières de maison pour mesurer la pollution intérieure, cartographie, médiation ou encore monitoring.  

Canopea intervient au niveau des entreprises, de l’Etat, des citoyens. Elle a notamment mené la concertation pour rédiger le nouveau plan ENVIeS 2024-2028 (le plan d’actions qui régit toutes les actions et initiatives dans le domaine de la santé environnementale) dont le budget attend la validation du nouveau gouvernement wallon.