Début juin, la Fondation Roi Baudouin organisait une journée d’échanges consécutive à un de ses nombreux appels à projets dans le domaine de la santé. Une petite centaine de personnes y ont activement participé.
C’était une bonne occasion d’observer la concrétisation d’une belle idée de la Fondation, qu’elle applique régulièrement: un appel à projets ne permet pas uniquement de donner de façon ponctuelle un coup de pouce financier à des initiatives, mais aussi de constituer un réseau avec les lauréats. Une façon dynamique d’enrichir considérablement le bagage des uns et des autres, et d’aller beaucoup plus loin dans une démarche citoyenne.
Ainsi, en l’occurrence, les 13 projets retenus ont permis de construire un guide pratique sur le thème ‘alimentation, santé et précarité’ à l’usage des professionnels de l’action sociale, de la santé et de l’alimentation. Nous vous reparlerons de cet outil à paraître très prochainement.
Autre dimension importante, le réseau a pu produire aussi une série de propositions à l’intention des décideurs de tous poils. Ce sont ces recommandations qui ont fait l’objet d’un travail entre les membres du réseau et des intervenants d’horizons divers, au cours d’une journée à la fois conviviale et chaleureuse, qui laissa une très large part aux débats en petits groupes.
L’indispensable cadrage méthodologique était assuré par Geneviève Houioux (ULB-PROMES) et Lucette Barthélémy (INPES), qui a collaboré entre autres à la réalisation de l’outil pédagogique ‘Alimentation atout prix’ (voir la rubrique ‘Outil’ de ce numéro). Cette dernière rappela quelques principes utiles pour réussir une démarche de promotion de la santé: ne pas se focaliser sur la connaissance pure, ‘jongler avec la complexité’, mettre en évidence de façon positive les déterminants ‘salutogènes’ plutôt que plaider l’évitement des comportements pathogènes, favoriser la participation et l’empowerment… Elle souligna aussi les avancées du Programme national nutrition santé français depuis son lancement en 2001.
Tout au long de cette journée, nous avons été vraiment séduit par l’engagement, la générosité, l’imagination fertile des membres du réseau. Notre seul regret en tant qu’observateur: le programme ne nous donna pas l’occasion d’approcher concrètement les projets lauréats.
On aurait pourtant bien voulu en savoir plus, par exemple sur le jardin communautaire liégeois, ses fruits et légumes, ses fleurs et ses herbes aromatiques, ou sur les ateliers cuisines organisés par La Source à Bruxelles…
Une petite frustration que nous aurons peut-être l’occasion de digérer en vous présentant l’une ou l’autre de ces réalisations dans un prochain numéro!
Christian De Bock