Octobre 2002 Lu pour vous

«Certes la personne a des droits mais elle a aussi des besoins. A son égard, je dois m’interroger à propos de ce que je peux lui apporter, en tant que personne en relation avec elle et en tant que professionnel.» (Monique Meyfroet, psychologue clinicienne)
Parler de bientraitance n’est pas un euphémisme comme quand on parle de malentendants ou de malvoyants. Il s’agit ici de positiver les choses, les gestes, les personnes. Il s’agit de vouloir aller au-delà des gestes techniques et rendre aux soins leur dimension humaine.
Le 1er décembre 2001, pour fêter son dixième anniversaire, l’asbl Permanence Soins à Domicile organisait un colloque sur le thème ‘Domicile et bientraitance’.

Au-delà du technique se produit la rencontre

L’accomplissement des prestations de soins est insuffisant. En dépassant le fonctionnel, une humanisation des soins et une prévention de la maltraitance sont possibles:
– parler avec celui qui ne semble pas entendre;
– toucher celui à qui la parole a échappé;
– écouter celui qui se révolte;
– habiller normalement celui qui reste alité;
– laver celui qui ne peut plus bouger…
Ce sont ces attitudes qui favorisent sans doute la démarche bientraitante.
Bien traiter , c’est garder la conviction que la personne est toujours en cheminement et reste maître de sa vie; c’est elle qui est compétente pour exprimer tous ses besoins.

Plusieurs thèmes ont également été abordés dans les ateliers tels que:
– handicap et bientraitance: la personne handicapée mentale nous enseigne l’incertitude et nous pousse à un continuel questionnement éthique pour garantir les droits et la dignité de chacun;
– en quoi l’art a-t-il un rapport avec la bientraitance? En quoi l’art peut-il être thérapeutique?
– être mal… aller bien: c’est la question du sens de leur souffrance pour les bénéficiaires, et sens de leur travail pour les soignants. Sens de sa vie pour chacun…
– le don et la dette sont intimement liés dans la relation d’aide à autrui. Le don n’est pas gratuit puisqu’il ouvre un droit à recevoir. Il s’inscrit dans un cycle, un système d’échange dont la fonction est d’entretenir le lien social;
– communiquer pour bien traiter: il importe de se relier à la personne et non à sa déficience.
Les actes de ce colloque sont disponibles auprès de l’asbl P.S.D. moyennant le versement de 6.50 € au compte 786-5689576-25 de P.S.D., avenue Dr G.Thérasse 1, 5530 Yvoir avec la mention ‘actes du colloque 01.12.01’.

Alma Wallonie-Bruxelles, un service d’écoute téléphonique de l’asbl PSD
Une écoute spécialisée, un rôle d’information et de prévention.
Un travail en réseau avec des professionnels formés à l’approche de la maltraitance.
Une articulation entre les centres d’aide et de soins à domicile, les médecins traitants, les CPAS, les services sociaux des mutualités, les hôpitaux, les maisons de repos,…
Plus de 1000 appels et 546 dossiers ouverts en 2000-2001.
Tél.: 081 – 420 150
Permanence téléphonique du lundi au vendredi (sauf mercredi) de 9 à 16 heures.