Septembre 2020 Par Fondation Contre le Cancer Stratégies

Pendant la crise du Covid 19, la peur d’attraper le virus et les invitations à rester chez soi et ne se rendre dans les hôpitaux et chez les généralistes qu’en cas d’urgence ont eu un impact sur les diagnostics de cancers. De très nombreuses personnes n’ont pas consulté, alors qu’elles présentaient pourtant des symptômes qui, en temps normal, les auraient conduits chez leur médecin.

Le cancer n’attend pas : les retards de diagnostic peuvent avoir de très lourdes conséquences !

Selon les craintes relayées par les professionnels de la santé en France, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, la surmortalité liée au cancer pourrait être importante à terme. On y a observé de 20 à 50 % de baisse de nouveaux diagnostics pendant le confinement. Cette chute du nombre de diagnostics est préoccupante. Elle ne signifie pas une baisse du nombre de cancers, mais bien un retard dans la prise en charge, avec à la clef le risque de devoir recourir à des traitements plus agressifs, sans parler d’un pronostic moins favorable.

On le sait, les cancers n’attendent pas : plus tôt le diagnostic est posé et le traitement entamé, meilleures sont les chances de guérison !

Moins de diagnostics depuis le début de la crise du Covid-19

Environ 68 000 nouveaux cas de cancers sont détectés en Belgique chaque année. Les chiffres des trois derniers mois ne sont pas encore disponibles, mais on entend déjà du côté des médecins généralistes qu’il y a eu beaucoup moins de visites pour causes de suspicion que d’habitude.

Cependant, comme nous le rappelons sur le site de la Fondation contre le Cancer, une anomalie persistante requiert la consultation d’un médecin. . Mais avant de vous inquiéter inutilement, sachez qu’une anomalie n’est pas nécessairement synonyme de cancer, mais elle doit impérativement faire l’objet d’une investigation plus approfondie.

Les signaux d’alarme les plus courants :

  • enrouement ou toux persistante (surtout chez les fumeurs et anciens fumeurs)
  • difficultés à avaler (surtout chez les personnes qui fument et boivent de l’alcool
  • modification chronique du transit intestinal (constipation, diarrhée ou alternance des deux)
  • problèmes pour uriner (surtout chez les hommes)
  • perte de sang anormale (pertes vaginales en dehors des règles ou après la ménopause)
  • sang dans l’urine, les selles, les expectorations
  • apparition spontanée d’hématomes (bleus)
  • grosseur ou gonflement, n’importe où sur le corps (testicule, sein, sous la peau…)
  • modification subite de la poitrine (rétraction de la peau, écoulement, rougeur…)
  • modification ou apparition d’une tache pigmentée sur la peau
  • blessure dans la bouche ou sur la peau qui ne guérit pas
  • perte de poids, fatigue ou fièvre persistante sans cause précise

Pas de raison de paniquer, mais consultez sans attendre !

Ces symptômes peuvent être la conséquence d’un problème de santé qui n’a aucun rapport avec un cancer. De plus, pour être significatifs, ils doivent être persistants (plus de 2 semaines) ou répétés. Notez que le risque de cancer augmente avec l’âge, et qu’il faut donc d’être encore plus attentifs à ces signes en vieillissant.

Votre médecin est le seul à pouvoir déterminer si une anomalie persistante nécessite des examens pour préciser son origine. Si nécessaire, il vous dirigera vers un spécialiste pour un suivi complémentaire. Il est donc indispensable de consulter votre généraliste en cas de doute.

Par ailleurs, n’oubliez pas l’importance du dépistage qui reprend également en cette période de déconfinement.

Le service Cancerinfo, confidentiel et anonyme, est à votre disposition. Vous pouvez y poser toutes vos questions sur le cancer par téléphone 0800 15 801 (numéro vert gratuit), par mail cancerinfo@fondationcontrelecancer.be ou via la page Facebook. Vous serez accueillis par des professionnels de la santé qui vous offriront une oreille attentive,et une information de qualité, mise à jour et validée scientifiquement.

Article paru initialement le 11 juin 2020 sur le site de cancer.be.