L’an dernier s’est déroulé le travail de terrain de ce qui est déjà la cinquième enquête de santé depuis 1997. Ce projet important de l’Institut scientifique de santé publique (ISP) s’intéresse à l’état de santé de la population vivant en Belgique. L’enquête vise de manière générale à mesurer la perception qu’ont les gens de leur état de santé. Plus spécifiquement, elle récolte des données sur les habitudes de vie en relation avec la santé (alimentation, activité physique, consommation d’alcool, de tabac, etc.), elle s’intéresse aussi à la consommation médicale, à la médecine préventive (dépistages, vaccinations…), à la santé mentale…
L’objectif était de recueillir les réponses d’un échantillon représentatif de notre pays et de ses trois régions, ce qui nécessitait 10.600 enquêtes. Objectif atteint et même dépassé, puisqu’à la fin 2013, 10.834 réponses ont été enregistrées, soit un peu plus que nécessaire aussi bien en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie (1).
Un fameux défi relevé avec brio, ce qui n’allait pas de soi au départ vu que la méthode de récolte des données, en collaboration avec la Direction générale statistique et information économique, a changé en 2013. Ce qui s’accompagne toujours d’un lot d’incertitudes…
Résultats
Encore un peu de patience, les premiers résultats sont attendus en septembre de cette année. En fait, l’ISP se propose d’en étaler la publication sur quelques mois. Six rapports sont prévus: méthodologie, santé et bien-être (le premier rapport thématique), styles de vie, utilisation des services socio-sanitaires, environnement physique et social, prévention (le dernier, en mars 2015).
Il sera particulièrement éclairant de pouvoir comparer divers items au fil du temps. Malgré les inévitables modifications apportées au questionnaire au fil des enquêtes, on pourra suivre l’évolution de bon nombre de problématiques sur une période de 16 ans…
À noter aussi, la possibilité de couplage des résultats HIS avec les données des organismes assureurs, qui permettra de confirmer les déclarations des interviewés avec une série de prestations médicales réelles (dans le respect de l’anonymat des répondants).
L’ISP a aussi profité de l’occasion pour demander aux gens s’ils étaient d’accord d’être recontactés plus tard pour une enquête de santé dentaire avec examen de la bouche. Un tiers des répondants ont marqué leur accord. À suivre donc…
Europe
Une fois n’est pas coutume en matière de statistiques, notre pays joue un rôle moteur dans la mise en route de la standardisation de ce genre d’enquête au niveau européen. Les résultats 2013 pourront probablement être comparés avec ceux d’autres pays au sein de l’Union européenne.
(1) Un suréchantillonnage pour la Communauté germanophone et la province du Luxembourg leur permettra d’affiner les analyses les concernant.