Juillet 2015 Par Mary STEVENS Vu pour vous

Préservatif. Dépistage. Traitement.

Les bons réflexes pour se protéger du VIH/sida et des IST

Une toute nouvelle campagne de sensibilisation

La Plate-forme Prévention Sida lance une nouvelle campagne de sensibilisation au VIH/sida et aux infections sexuellement transmissibles (IST). Cette campagne vise la population générale et aborde la notion de prévention combinée.

Ces dernières années les recherches menées dans le cadre de la lutte contre le sida ont mis à jour de nombreuses avancées scientifiques et médicales qui ont fait naître cette nouvelle approche de la maladie.

De la théorie à la pratique

La prévention combinée revient à combiner l’usage du préservatif et du lubrifiant avec la connaissance de son statut sérologique par le dépistage répété et avec l’accès au traitement anti-VIH. Elle s’adresse aux personnes séropositives dans le but de rendre leur charge virale indétectable, ce qui réduit fortement la transmission vers d’autres personnes (TasP). Elle vise aussi le traitement pris de manière préventive (PrEP, TPE) par des personnes séronégatives pour éviter l’infection.

Pour imager ce concept de prévention combinée, un parallèle peut être fait avec la prévention routière qui combine plusieurs outils pour réduire la mortalité sur la route. En voiture, on attache sa ceinture, mais on ajoute la protection de l’airbag en cas de choc, on améliore l’état des routes, on perfectionne le freinage: on combine plusieurs outils qui s’ajoutent les uns aux autres. La prévention combinée repose sur le même principe.

Le préservatif, socle de la prévention combinée

Le préservatif reste l’outil de prévention à privilégier, avec le lubrifiant, pour se protéger. Favoriser son accessibilité et sa gratuité, et continuer à promouvoir son utilisation auprès de tous les publics est fondamental.

Le dépistage, pour savoir et agir en conséquence

La connaissance de son statut sérologique est essentielle. Tant au niveau individuel pour pouvoir être pris en charge médicalement le plus tôt possible si l’on est porteur du VIH et conserver une espérance et une qualité de vie normales que d’un point de vue collectif car une personne se sachant porteuse du VIH va adapter ses pratiques pour limiter la transmission.

A contrario, l’ignorance de son statut positif, toujours trop importante en Belgique (43% de dépistage tardif en 2013), participe très activement à la diffusion de l’épidémie.

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Le traitement précoce d’une personne séropositive comme moyen de prévention: le TasP

La probabilité de transmission du VIH est directement corrélée au nombre de copies du virus en circulation dans le corps de la personne séropositive, on appelle cela la charge virale.Si le traitement est efficace, alors la charge virale peut devenir indétectable, c’est-à-dire qu’il n’y a presque plus de virus dans l’organisme. Dans ce cas, le risque de transmission du VIH est considérablement réduit, voire proche de zéro.

Favoriser la mise sous traitement d’une personne séropositive est une stratégie très efficace pour limiter la transmission vers d’autres personnes.

Le traitement pour réduire la transmission de la mère vers l’enfant

La prise du traitement de manière régulière et suivie par la mère lors de la grossesse et de l’accouchement, ainsi que par le nouveau-né pendant ses six premiers mois de vie, permet de réduire la transmission de la mère à l’enfant avec 99% d’efficacité.

Le traitement d’urgence après une prise de risque: le TPE

Le Traitement Post Exposition (TPE), appelé traitement d’urgence est donné à une personne séronégative dans les premières heures (maximum 48h) après une prise de risque élevée. Le TPE bloque la mise en place de l’infection par l’apport d’une trithérapie à suivre durant 28 jours.

Le traitement préventif des personnes séronégatives très exposées au VIH: la PrEP

La PrEP consiste à prendre une bithérapie avant et après un rapport sexuel pour éviter l’infection. Des études récentes montrent que cette stratégie est très efficace si les schémas de prise sont scrupuleusement respectés.

Cette utilisation du traitement pour éviter l’infection n’est pas envisageable pour n’importe qui, ni à n’importe quel moment. Néanmoins, pour des personnes qui s’exposent au VIH régulièrement et qui sont en échec avec d’autres outils fiables (le préservatif par exemple), la PrEP peut s’avérer utile pour éviter une infection. Et pour une infection aujourd’hui évitée, ce sont plusieurs autres qui n’auront pas lieu demain…

Concertation autour de la campagne

Afin de réaliser une campagne de grande qualité, la Plate-forme Prévention Sida s’est entourée d’un grand nombre d’acteurs du secteur de la promotion de la santé de manière large:

  • un groupe d’experts ayant défini les grandes lignes du projet;
  • un groupe de travail composé d’associations de la promotion de la santé et/ou de la prévention du VIH/sida, s’est réuni afin d’échanger autour de chaque étape clé de la conception de la campagne;
  • l’Observatoire du sida et des sexualités;
  • plusieurs médecins des centres de référence sida, afin de garantir la diffusion d’informations médicales de qualité.

La Plate-forme Prévention Sida fait également participer le public cible de la campagne à sa création en organisant de nombreux focus groups de prétest des idées et outils à développer. Au total, 122 personnes de profils divers ont été sondées.

Les outils

  • 1 spot TV
  • 1 spot radio
  • 7 affiches
  • 7 cartes postales
  • 7 autocollants
  • 4 pochettes «préservatifs»
  • Une brochure informative
  • Une vidéo pédagogique
  • Un site internet de la campagne www.les-bons-réflexes.org.

Si vous désirez recevoir du matériel provenant de cette campagne, contactez le CPLS de votre région ou la Plate-forme Prévention Sida via info@preventionsida.org. Pour plus d’informations, surfez sur www.preventionsida.org.