Novembre 2001 Par Bernadette TAEYMANS Initiatives

Cet été, un des moments importants en promotion de la santé fut le Séminaire international francophone de prévention des accidents et des traumatismes et de promotion de la sécurité, intitulé «Les défis de l’évaluation: enjeux et outils».
Une bonne centaine de participants se sont ainsi retrouvés à Bruxelles du 8 au 11 juillet. Pas de surprise pour la forme avec succession de séances plénières et d’ateliers, mais l’essentiel résidait dans la qualité du contenu et dans la dimension très conviviale qui a permis de nombreux échanges: quelles sont les priorités des Suisses, Québécois, Libanais, Français, Africains et Belges en matière de prévention des traumatismes? Comment abordent-ils l’évaluation? Quelles sont leurs réalités structurelles et les moyens mis au service de l’évaluation? Quels sont les résultats et les enseignements que l’on peut en tirer?
Il y a évidemment les petites spécialités de chaque pays: par exemple au Québec, la première cause de traumatisme dans la sphère des loisirs et des sports est le hockey. Normal donc que des programmes de prévention s’y attellent. Mais au-delà de ces données factuelles, les questions de fond sont communes: que devons-nous évaluer? Quel en est l’enjeu? Quelle utilisation tirer des résultats de l’évaluation? Quelle est la place de l’expert et de l’expertise dans la prise de décision politique?
Quatre ateliers thématiques (prévention du suicide, prévention des accidents et des traumatismes à domicile, approche communautaire de la sécurité et prévention des accidents et des traumatismes des jeunes) ont permis de débattre de l’évaluation de façon transversale.
Sans vouloir caricaturer les attitudes et réalités de chaque pays, nous avons malgré tout chacun nos particularités: les Québécois avec des objectifs clairs, des structures, des ressources et des moyens adaptés aux objectifs (et qui nous feront toujours rêver), les Français toujours friands de débats et de remises en question, les Belges aux petits moyens mais plein d’inventivité (et, osons le dire, de compétences) pour optimaliser les programmes.
Voici dans ce numéro deux interventions proposées lors de ces journées. Nous espérons vous en faire découvrir d’autres dans un prochain numéro. Bonne découverte!
Bernadette Taeymans