Janvier 2016 Par Christian DE BOCK Editorial

C’est un fait acquis pour tout le monde: la compétence santé francophone a été transférée de la Fédération Wallonie-Bruxelles à la Wallonie et à la Cocof bruxelloise. C’est en tout cas le discours que nous entendons depuis plus d’un an. Cette affirmation mérite pourtant d’être nuancée.Le budget que la Fédération Wallonie-Bruxelles consacre à la santé était auparavant d’environ 40 millions d’euros. Maintenant, les moyens ‘francophones’ se répartissent comme suit, compte tenu d’un important transfert du niveau fédéral vers la Communauté française pour l’achat des vaccins.Pour l’année 2015, l’Office de la naissance et de l’enfance a disposé d’une dotation de près de 43 millions pour la promotion de la santé à l’école (PSE, 21.135.000 euros), la vaccination des enfants et adolescents (20.421.000 euros) et les dépistage néonataux (1.402.000 euros). Rappelons ici que l’ONE est un organisme d’intérêt public doté de la personnalité juridique et placé sous la tutelle du Gouvernement de la Communauté française.Le montant à disposition de la Wallonie est de 9.768.000 euros et celui de la Commission communautaire française de 3.380.000 euros.En d’autres termes, 76,5 % des moyens sont donc toujours à la Fédération Wallonie-Bruxelles, 17,5 % échoient à la Wallonie et 6% à la Cocof.Comme dirait l’autre, «Tout ça pour ça?»