Les plus de 65 ans et les femmes jeunes consomment trop de tranquillisants et somnifères. Sur l’initiative du Ministre fédéral de la Santé publique, Jef Tavernier , une campagne de communication médiatique sur ce problème est en cours dans notre pays.
S’appuyant sur un avis du Conseil supérieur d’hygiène, cette campagne s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement en matière de drogues.
Assez radicale, l’approche part du principe que beaucoup de personnes trouvent dans ces produits une solution simple à leurs problèmes. Les risques de dépendance à ces médicaments sont bien réels et peuvent apparaître très rapidement, après quelques jours d’utilisation. Pour de nombreux patients, la consommation de somnifères et calmants devient alors elle-même un problème plutôt qu’une solution.
La campagne vise à sensibiliser tant le grand public que les professionnels. Elle porte sur trois axes: sensibilisation à travers les médias, informations vulgarisées plus précises via des dépliants disponibles auprès des généralistes, des hôpitaux et des pharmaciens (notamment), informations détaillées pour les prescripteurs sur les produits concernés, sur leurs indications dans le traitement de l’insomnie et de l’anxiété, sur l’arrêt progressif des benzodiazépines et sur les traitements alternatifs possibles.
Cette campagne aura-t-elle un effet sur le comportement des médecins et de leurs patients? Son ton quelque peu comminatoire (‘demandez de l’aide’, ‘n’en faites pas une habitude’) et le peu de réflexion quant aux raisons profondes du recours aux anxiolytiques et à la construction d’alternatives valables et acceptables nous laissent sur notre faim.
Une chose est certaine: on ne pourra pas faire le reproche au ministre d’être motivé par des économies à réaliser dans le secteur du médicament, vu que ces produits sur prescription ne sont pas remboursés en Belgique…
Site web: http://www.health.fgov.be/benzo