Alors que notre pays se contente de dépenser bon an mal an quelques malheureux millions, la France s’est dotée d’un programme à trois ans 2000-2003 piloté par le Comité français d’éducation pour la santé (CFES) à la hauteur du défi que représente ce qui est rappelons-le de très loin la première cause de mortalité évitable dans nos contrées.
Une épaisse brochure nous présente ce programme, qui brosse d’abord le contexte dans lequel les actions devront s’inscrire: état de la recherche sur les effets et risques du tabac, données épidémiologiques, données de consommation, état des lieux du sevrage, opinions associées au tabac, acteurs, dispositif légal et politique de lutte contre le tabagisme, stratégies suivies ces 25 dernières années dans la communication de masse sur le tabac.
La deuxième partie développe les objectifs et orientations pour l’avenir, qu’il s’agisse d’encourager et aider les fumeurs à arrêter, de valoriser une culture ‘non fumeur’ ou d’accompagner des publics spécifiques: femmes (triomphe de l’émancipation: les jeunes femmes fument plus que les jeunes hommes aujourd’hui), jeunes (50% des jeunes de 19 ans fument), populations défavorisées (ce point n’est malheureusement pas développé), salariés en entreprises (logique, la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés finance le programme).
Les relais essentiels que sont les professionnels de santé (dont la formation en matière de sevrage devra être optimalisée) et les journalistes n’ont pas non plus été oubliés.
Prévention du tabagisme 2000-2003, Dossiers techniques, 67 pages, CFES, 2 rue Auguste Comte BP 51, F – 92174 Vanves Cedex