Septembre 2018 Par François MARIE Initiatives

Réseau festif bruxellois, une coordination des actions de promotion de la santé en milieux festifs

Dans le cadre du nouveau Plan de promotion de la santé de la Cocof, le groupe de travail initialement mené par Modus Vivendi s’est constitué en réseau d’acteurs de promotion de la santé en milieux festifs à Bruxelles. Un nouveau réseau à développer et animer. A la base de ce réseau, il y a un « groupe de travail festif » composé des projets d’intervention en milieux festifs de la Plate-Forme Prévention Sida, la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial (le projet Sex&Co) et Modus Vivendi (particulièrement les projets « Equipe Mobile » et « Drogues Risquer Moins »). Initialement ce groupe de travail s’est constitué pour répondre à la nécessité de se coordonner entre acteurs du « festif » afin d’améliorer la cohérence et l’efficacité de leurs interventions. Assez rapidement d’autres enjeux sont venus s’inviter à la table des discussions, tels que le besoin de faire un état des lieux de l’offre déjà existante en matière d’intervention en milieux festifs et les éventuelles demandes ou besoins non couverts, organiser des moments de concertation (échanges de pratiques, formations, appuis méthodologique, création d’outils, etc.), travailler sur une identité commune tout en respectant les spécificités de chacun, mutualiser les ressources matérielles, humaines et méthodologiques…

Les spécificités des milieux festifs

Les moments de fête existent dans toutes les sociétés, ce sont des moments de décompression et de lâcher prise nécessaires. Chaque société a son propre mode de fête et on imagine aisément que la manière de faire la fête dit quelque chose des différents « univers sociaux ». Nous constatons que les moments festifs, puisqu’ils ont, entre autres, pour fonction le lâcher-prise, sont aussi des moments d’augmentation des prises de risques. Notre démarche n’est pas de les annuler – une vie sans risque est impossible – mais plutôt de donner les moyens aux personnes de réduire les risques s’ils le souhaitent, sans briser l’esprit de la fête.Les prises de risques dans un tel contexte peuvent être liées à la consommation de psychotropesNote bas de page : risque de déshydratation, bad trip, transmission d’infections liée à l’échange de matériel de consommation, hyperthermie, overdose, désorientation, confusion, etc. En outre, la modification d’état de conscience dans un environnement euphorisant (son, lumière, nuit, excitation…) peut amener les personnes à diminuer leur vigilance. Il y a aussi les prises de risques sexuels (au sens large : transmission d’IST/Sida, grossesse non désirée, non-consentement, violence entre partenaire(s), etc.) liées au contexte de désinhibition, les risques auditifs liés à l’exposition à un volume sonore trop élevé durant un certain temps, les risques de désorientation et/ou de nervosité dus à la fatigue et aux stimulations visuelles et auditives, les risques d’accidents lors du retour à domicile, les risques d’agressions sexistes, racistes, homophobes, transphobes, grossophobes, etc.

Un mode d’intervention particulier

La Réduction des Risques dans un contexte festif vise donc à prévenir les risques dans le but de les limiter mais sans jugement du comportement et des choix de chacun. Différents types d’interventions existent. Par exemple, l’intervention d’équipes mobiles : des jobistes, jeunes pairs des publics cibles, formés à la Réduction des Risques et accompagnés ou non de professionnels, vont à la rencontre du public et/ou tiennent un stand. Celui-ci est à la fois un lieu d’accueil, de dialogue, de relais et d’information. Le public peut y trouver des informations et des conseils de santéNote bas de page ainsi que du matériel de Réduction des Risques (préservatifs, lubrifiant, bouchons d’oreilles, roule ta paille, sterifix, etc.). D’autres types d’intervention sont possibles tels que l’obtention d’un labelNote bas de page, une sensibilisation en amont, la mise à disposition d’outils et de matériel, la proposition de formations… Mais l’esprit reste le même : accompagner le public dans une démarche de promotion de la santé vers une gestion de sa santé (au sens large) en milieux festifs libre et éclairée.Dans ce contexte, il est important de respecter le cadre décontracté et de se rendre accueillant et non jugeant sous peine de n’intéresser personne. Le travail avec des pairs facilite grandement cela, l’idée étant d’accompagner des fêtards dans un processus de réflexion sur la promotion de la santé en milieux festifs. Les bénéfices d’une telle méthode sont doubles. Premièrement, ces jobistes sont des pairs du public cible : ils habitent la région, sont à l’aise en milieu festif, apprécient la musique actuelle, se reconnaissent dans un look et langage communs, ont les mêmes centres d’intérêt, etc. Ils ont donc un contact plus facile avec le public, et sont plus à même de livrer des conseils de promotion de la santé et de Réduction des Risques. Deuxièmement, la prévention participative reconnaît le jobiste comme citoyen et acteur de prévention. Il est un partenaire incontournable !

Des constats de terrains

Depuis 1993, Modus Vivendi organise des activités de Réduction des Risques liés à l’usage des drogues et depuis 1996, nous sommes actifs en milieux festifs via de nombreux projets participatifs. Forts de ces expériences, nous avons pu dresser différents constats.Au vu des prises de risques qu’ils comportent, les milieux festifs sont des lieux d’intervention privilégiés pour les acteurs de santé. Ceci explique le nombre croissant de projets de santé qui investissent ces endroits et faisant appel à différentes stratégies d’action ou thématiques spécifiques : Réduction des Risques, assuétudes, éducation à la vie affective et sexuelle, prévention du Sida, alimentation, sécurité routière… Avec pour conséquence que les organisateurs d’événements reçoivent de nombreuses demandes d’institutions de santé et/ou du domaine des assuétudes.Actuellement, n’ayant pas de coordination des interventions, celles-ci se concrétisent souvent en fonction des opportunités et sans qu’aucune analyse des besoins du public n’ait été réalisée pour justifier le choix de tels ou tels intervenants ou types d’actions. En outre, avec la multiplication des interventions de santé en milieux festifs, sur base de notre expérience, nous constatons qu’il arrive parfois que des services et actions soient surreprésentés dans certains événements, alors que dans d’autres, rien n’est proposé au public. D’où la nécessité de coordonner les actions de Promotion de la santé en milieux festifs sur base d’un état des lieux et en collaboration avec tous les acteurs.Enfin, vu la diversité des projets proposés, il semble opportun d’harmoniser les pratiques d’intervention afin que les organisateurs de festivités et les publics s’y retrouvent plus facilement.

Objectifs principaux du réseau

C’est sur base de ces différents constats de terrain et du travail déjà entamé au sein du « groupe de travail festif » que nous avons dégagé les objectifs principaux du réseau, ceux-ci pouvant évoluer au fil du temps en fonction de la pratique de terrain et de l’ouverture à d’autres partenaires.

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1. Coordination des acteurs de promotion de la santé en milieux festifs

Ce premier objectif semble évident, il est dans la lignée du travail réalisé par le « groupe de travail festif » actuel. Toutefois le financement de la coordination de ce réseau va permettre de l’élargir à d’autres acteurs. Pour cela, nous commencerons par réaliser un état des lieux des interventions de promotion de la santé en milieux festifs afin de visualiser l’existant et d’élargir nos services et nos lieux d’intervention en fonction des besoins. Nous ferons également un travail d’identification des différents milieux festifs et types de publics pour s’adapter au mieux aux diversités des lieux et types de fêtard·e·s. Enfin, nous conviendrons ensemble d’un protocole d’intervention en fonction des demandes afin d’harmoniser nos interventions tout en veillant à ce que chaque projet et structure garde son identité. L’idée étant au final de proposer au public des services complémentaires et correctement répartis entre les différents lieux festifs.

2. Augmentation de la visibilité des messages de promotion de la santé en milieux festifs

Afin d’augmenter la visibilité des messages, nous souhaitons proposer aux différents intervenants de santé présents en milieux festifs une bannière commune sous laquelle se rassembler tout en veillant à garder la visibilité et l’identité de chacun. L’idée étant de se concerter et d’harmoniser nos messages afin de rendre nos actions encore plus visibles et complémentaires, et donc efficaces.

3. Formation et échanges de pratiques

Pour assurer une cohérence et une appropriation du réseau par tous les membres et partenaires, nous mettrons en place des temps d’échange de pratiques et de connaissances : réunions de concertation, appuis méthodologiques, mutualisation et création d’outils, développement d’approches complémentaires, etc. Nous travaillerons également sur un tronc commun pour une formation à l’intervention en milieux festifs.

4. Implication de tous les acteurs

Un de nos principes d’intervention est l’implication de tous les acteurs de la fête, usagers comme professionnels, y compris le travail en réseau avec les gérants et responsables des lieux festifs, les associations et les autorités locales. Nous espérons ainsi sensibiliser un maximum de personnes et diversifier les événements concernés et les publics touchés. L’idée étant que chacun puisse s’exprimer et apporter son point de vue. Le réseau peut donc également être un lieu pour proposer de nouvelles thématiques de travail (exemple : la question du consentement en milieux festifs). Celles-ci pouvant être approfondies en groupe de travail avec des publics cibles et spécifiques.

5. Récolte et analyse des besoins

Nous profiterons de ce réseau pour formaliser la récolte de données afin de faire remonter les besoins, analyses et constats de terrain vers les instances, services et institutions concernés. Nous espérons ainsi centraliser à l’échelle de Bruxelles la récolte de données et d’informations sur les comportements et besoins des publics festifs afin de mettre en place des actions qui répondent réellement à leurs besoins.

6. Développement de partenariats

Enfin, la mise en réseau permet de mutualiser les ressources matérielles, humaines et méthodologiques. Avec cela, nous espérons pouvoir faire des économies à tout niveau (temps, argent, etc.). Notamment, en développant les partenariats, nous pourrons, entre autres, avoir et offrir un meilleur accès au matériel de prévention : regroupement des demandes, achats groupés, conventions avec des partenaires, etc.

A suivre donc…

Dans un premier temps, les membres fondateurs du réseau (la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, la Plate-Forme Prévention Sida et Modus Vivendi) travaillent sur l’identité et le mode de fonctionnement de celui-ci. Nous souhaitons ensuite rapidement élargir le réseau à d’autres partenaires afin d’être réellement représentatif des acteurs de promotion de la santé en milieux festifs à Bruxelles. L’idée étant de répondre au mieux aux éventuelles demandes des organisateurs de soirées mais surtout aux besoins des publics festifs pour que Bruxelles soit la capitale d’une fête réussie !

Vous êtes actif en Réduction des Risques et/ou promotion de la santé en milieux festifs ? Vous souhaitez obtenir davantage d’information sur le réseau et/ou en devenir membre ? N’hésitez pas à contacter Marie François marie.francois@modusvivendi-be.org

Charte de la réduction des risques

Préambule

Cette charte a pour objectif de constituer le socle conceptuel de toute démarche pouvant se réclamer de la réduction des risques liés à l’usage de drogues en Communauté française de Belgique. A ce titre, les signataires de la présente s’engagent à en respecter l’esprit et les termes dans leurs interventions relatives à l’usage de drogues. Cette charte a été élaborée sur l’initiative de Modus Vivendi asbl, dont l’objet social est la prévention du sida et la réduction des autres risques liés à l’usage de drogues en Communauté française. Elle a fait l’objet d’une concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur socio-sanitaire concernés par la problématique.

Définition

La réduction des risques est une stratégie de santé publique qui vise à prévenir les dommages liés à l’utilisation de « droguesNote bas de page». La réduction des risques concerne tous les usages, qu’ils soient expérimentaux, récréatifs, ponctuels, abusifs ou inscrits dans une dépendance. La réduction des risques peut également s’adresser aux personnes qui s’apprêtent à consommer une drogue pour la première fois. Les risques principalement associés aux drogues sont les risques de dépendance, de lésions somatiques et les risques psychosociaux. Ils peuvent avoir pour conséquences une morbidité, une mortalité et une exclusion sociale que les stratégies de réduction des risques se proposent de réduire. Cette approche s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé physique, mentale et sociale. La réduction des risques se distingue de la prévention de l’usage et des traitements, dont elle se veut complémentaire. En effet si les traitements ont pour objectif un changement d’ordre sanitaire et / ou psychosocial, si la prévention a pour objectif de diminuer l’incidence de l’usage de drogues dans la population, la réduction des risques, quant à elle, a pour objet de réduire les risques et de prévenir les dommages que l’usage de drogues peut occasionner chez les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas s’abstenir d’en consommer.

Enjeux de la réduction des risques

Les épidémies du sida et des hépatites ont démontré qu’il était urgent d’aborder l’usage de drogues en termes de santé. En conséquence, la réduction des risques se propose de promouvoir la santé, le bien être, la dignité et la citoyenneté des usagers de drogues. Cette approche socio-sanitaire de l’usage de drogues est parfois en tension avec d’autres enjeux, notamment sécuritaires.

Les constats

Une société sans drogues n’existe pasOn ne connaît pas d’exemple d’une seule société humaine qui n’ait pas eu recours à une drogue ou à un psychotrope quelconque. Il y a et il y aura toujours des personnes qui expérimentent, usent, voire abusent de drogues. Néanmoins l’usage abusif de masse semble être typique du monde contemporain, ce qui soulève des questions légitimes de santé publique. Ce constat, sans écarter le débat sur la causalité de l’usage et de l’abus de drogues, doit inspirer des stratégies de réduction de risques conçues dans une logique de santé publique.Le risque zéro n’existe pasToutes les activités humaines comportent des risques qu’il est possible de réduire mais non de supprimer. La prise de risque fait partie intégrante de l’existence. Une vie sans risque est impossible. Personne ne peut s’y soustraire, ni l’usager de drogues, ni les intervenants.La notion de risque est relativeMême s’ils adoptent certains comportements à risque (consommer une drogue, se l’injecter au risque de contracter une infection virale, s’exposer à une overdose…), les usagers de drogues ne sont pas prêts à tout risquer. La plupart des usagers de drogues témoignent d’un intérêt pour les modes de consommation à moindre risque.La prohibition des drogues maximalise les risquesLa prohibition contraint l’usager de drogues à la clandestinité, créant ainsi les conditions d’une consommation risquée. Il faut donc prendre acte du fait qu’il est contre-productif de criminaliser les usagers de drogues. En effet, la prévention de l’usage de drogues ou l’assistance des usagers problématiques est entravée par cette criminalisation, qui a pour conséquence d’augmenter la marginalisation et la criminalisation dont souffrent déjà certains usagers de drogues.Une information objective n’est pas incitatriceUne information claire, crédible, objective et accessible sur les risques associés à l’usage de drogues n’a pas pour effet une incitation à l’usage de drogues, quand elle s’adresse à des personnes en situation de consommation. Il en va de même pour la mise à disposition de moyens de consommer des drogues à moindres risques.

Les valeurs

Reconnaître l’usager de drogues comme une personne à part entièreLa réduction des risques reconnaît l’usager de drogues avant tout comme une personne, avec sa dignité, son humanité. L’usage de drogues et la prise de risques associée peuvent avoir un sens pour la personne, même si ce sens lui échappe.Ne pas juger la consommation de droguesEn tant que professionnels de l’aide sociale et de la santé, nous respectons l’usager de drogues dans ses choix et décisions en ce qui concerne la consommation de drogues. Il ne nous appartient pas de poser un jugement moral sur la consommation des personnes.Reconnaître des finalités propres à la réduction des risquesLes objectifs de la réduction des risques liés à l’usage des drogues, et en particulier la prévention du sida et des hépatites, ne doivent pas être confondus avec la prévention de l’usage de drogues. La prévention, le traitement et la réduction des risques concourent ensemble à la promotion de la santé de la population en général et des usagers de drogues en particulier. Pragmatique, la réduction des risques intervient auprès des usagers de drogues, à tous les stades de leur consommation, de ses pratiques et de son insertion sociale. Les objectifs de la réduction des risques ne sont pas subordonnés à ceux de l’abstinence, du traitement ou de la répression de la criminalité.Affirmer le droit de l’usager de drogues à la participation socialeEn dépit du statut illégal de certains de ses comportements, comme tout individu, l’usager de drogues a droit à la participation sociale, à la santé, à l’éducation, au travail, au respect. Pour autant que les moyens leur en soient donnés, la plupart des usagers de drogues sont capables d’agir de manière responsable vis-à-vis d’eux-mêmes et d’autrui, peuvent être acteurs de la société et de la réduction des risques liés à l’usage de drogues. Il n’y aurait, par exemple, pas d’échange de seringues sans la participation responsable des usagers de drogues.

Principes d’intervention

Ne pas banaliser l’usage de droguesLes interventions de réduction des risques ne visent ni à encourager ni à décourager l’usage de drogues. La réduction des risques se préoccupe de ne pas banaliser le recours aux drogues.Donner aux usagers de drogues les moyens de réduire les risquesLa réduction des risques s’attache à rendre accessible l’information sur les risques et les manières de les réduire et, au-delà, à procurer des outils pratiques tels que matériel stérile d’injection, préservatifs, analyse scientifique de substances, traitements de substitution, etc.Encourager les prises de responsabilité des usagers de droguesLes interventions de réduction des risques visent à permettre aux usagers de drogues de s’approprier les moyens et outils afin de réduire les risques pour eux-mêmes, leur entourage et la société. Elles soutiennent la création et le développement d’associations d’auto-support.Aller à la rencontre de l’usager de drogues dans son milieu de vieLa rencontre des usagers de drogues est activement recherchée par les intervenants de réduction des risques. Ils privilégient l’approche « de proximité » c’est à dire l’intervention dans les lieux de vie mêmes des usagers de drogues, en rue, en prison, au travail, en milieu festif, etc.Faire participer les usagers de droguesLes interventions de réduction des risques se développent sur base de l’articulation entre le savoir scientifique, les connaissances tirées de l’expérience des usagers de drogues et leurs préoccupations. Ainsi, nous considérons comme essentiel le partenariat avec des usagers de drogues à tous les stades des interventions, depuis leur élaboration jusqu’à leur évaluation.Faire évoluer les représentations sociales sur les usagers de droguesL’usager de drogues véhicule généralement une image négative, relayée, entretenue, amplifiée voire générée par certains médias et discours politiques: asocial, dangereux, hors-la-loi, malade, etc. Ces représentations sociales négatives entretiennent la stigmatisation et l’exclusion des usagers de drogues. Renforçant ainsi les pratiques clandestines de ces derniers, elles restreignent l’accessibilité aux dispositifs socio-sanitaires et donc contribuent à augmenter les risques. Au défi de ces représentations sociales dominantes, la réduction des risques fait valoir la dignité des usagers de drogues tant auprès de publics spécifiques, tels que le monde politique, le monde associatif, les pharmaciens, les médecins, etc., qu’auprès du grand public.Sensibiliser les professionnels de différents horizons aux interventionsLes interventions de réduction des risques visent à associer dans nos interventions toutes les personnes en contact ou susceptibles d’être en contact avec des usagers de drogues (pharmaciens, employés communaux, agents pénitentiaires, agents de protection de l’environnement, agents de police…).Développer une réflexion et une évaluation constantesLa dimension expérimentale du champ de la réduction des risques et les questions éthiques qu’elle soulève, imposent une évaluation constante des interventions, des pratiques et des besoins ainsi qu’une recherche sur les objectifs et les méthodes.

Entendus comme toutes substances – licites ou illicites – modifiant le psychisme

Au sens large : sur les produits psychotropes, les IST/Sida, la contraception, le retour à domicile, etc.

Par exemple, le label « Quality Nights » est un label de qualité de soirée proposé aux lieux festifs qui s’engagent en retour à mettre en place minimum 6 critères. Pour en savoir plus : http://www.qualitynights.be.

Dans ce document, le terme « drogue » doit être entendu comme toute substance psychoactive, licite ou illicite, pouvant provoquer des dommages pour la santé mentale, physique et sociale, susceptible d’un usage abusif et pouvant ou non faire l’objet d’une dépendance.