Janvier 2008 Initiatives

La dernière enquête par interview réalisée par l’Institut de Santé Publique en 2004 révèle que 69% de la population belge adhèrent à une ou plusieurs affirmations à caractère discriminatoire vis-à-vis des personnes séropositives ou malades du sida. Ce pourcentage est encore plus élevé dans les tranches d’âges supérieures ou parmi les publics faiblement scolarisés. C’est donc un fait: les personnes séropositives et les malades du sida restent encore et toujours victimes de discriminations dans leur vie quotidienne.
Le slogan percutant de la Plate-forme prévention sida se justifie donc autant aujourd’hui qu’hier. Et pour la première fois en 2007, la vaste campagne internationale liée à la Journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre a été relayée en Belgique par une campagne nationale menée solidairement par la Plate-forme en Communauté française et par Sensoa, son association sœur, en Communauté flamande. Par les temps qui courent, cela mérite d’être souligné…
Sur le thème «C’est l’exclusion qu’il faut exclure. Pas les séropositifs.», la campagne a reçu l’appui d’une série de personnalités proches du grand public, issues du monde du spectacle, mais aussi celui de la chanson et du sport, sans oublier les vedettes du petit écran, chaînes publiques et privées pour une fois main dans la main.
La campagne bénéficie du côté francophone de la collaboration de Maurane , Jeff Bodart , Bérénice , Julie Taton , Virginie Hocq , Mbo Mpenza , Jacques Mercier , Jean-Michel Zecca , Thomas Van Hamme , Maureen Louys et Sandrine Corman . Elle a pu aussi s’appuyer sur des spots TV et radio (dont un très beau de Maurane) bénéficiant d’espaces radiodiffusés gratuits en Communauté française.

Pourquoi est-il important de manifester sa solidarité?

Parce qu’il est insupportable que des personnes déjà confrontées au terrible virus de la maladie soient, en outre, victimes de discriminations au travail, à l’école, et dans de nombreuses autres situations: dans les clubs de sport, à l’hôpital, lors de l’achat d’un bien immobilier…
Rien ne justifie cette exclusion car, si le sida peut frapper tout le monde (hommes et femmes, hétéro-, et homosexuels, jeunes et vieux, Belges et étrangers…), le risque de contamination est exclusivement limité à la contamination par voie sexuelle ou contact sanguin (partage de seringues entre toxicomanes, par exemple). En clair, il n’y a aucun risque à travailler, jouer, étudier, manger, etc. quotidiennement avec des séropositifs…
Depuis le 10 mai 2007 une nouvelle loi anti-discrimination est d’ailleurs entrée en vigueur dans notre pays. Elle s’applique à tous les cas avérés de discrimination fondés sur l’état de santé actuel ou futur. Elle concerne les personnes vivant avec le VIH. Leur exclusion est donc une attitude incompréhensible, voire condamnable par la loi. Grâce à la collaboration de nombreux organismes de prévention sida et du Centre pour l’égalité des chances, la Plate-forme vient de publier une nouvelle édition de la brochure ‘Connaître et faire valoir ses droits’ qui aborde les aspects juridiques de la vie avec le VIH.
Plus d’infos sur http://www.preventionsida.org
D’après un communiqué de presse de la Plate-forme prévention sida