Articles de la catégorie : Editorial

Incertitudes

Le 30 Déc 20

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Depuis maintenant plus de deux ans, notre secteur vit une (trop) longue période de turbulences.

Cela a commencé par l’annonce en mai 2011 d’une profonde réforme de la législation relative aux compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le domaine de la santé. Cette réforme impliquait aussi la modification du dispositif mis en place par le décret de 1997 organisant la promotion de la santé au sein de notre Communauté. Le calendrier élaboré par la Ministre Laanan prévoyait un aboutissement de ce chantier courant 2012. Un projet de ‘code de la santé’ a été rédigé, qui déclinait concrètement la nouvelle direction que la Fédération allait emprunter.

Au moment où ce projet était sur le point d’aboutir, voici déjà plus d’un an, arrêt complet du processus. La 6e réforme de l’État belge est passée par là. En effet, les accords de réforme institutionnelle si difficilement négociés concernent pour partie la prévention sanitaire, et il fallait en tenir compte (1). La Fédération Wallonie-Bruxelles ne pouvait pas se permettre une refonte en profondeur de ses compétences ‘santé’ qui aurait probablement été dépassée avant même d’être mise en application !

Cela dit, cette situation compliquée charrie son lot d’inconvénients : un programme de promotion de la santé, censé baliser le travail du secteur pendant cinq ans, qui de quinquennal au départ est devenu plus que décennal par la force des choses et à coup de prolongations successives; des équipes du dispositif permanent (centres locaux et services communautaires de promotion de la santé) dont l’agrément a dû être renouvelé en catastrophe; des collaborateurs en préavis ou quittant un secteur qu’ils jugent trop instable pour aller exercer leurs talents ailleurs; un Conseil supérieur de promotion de la santé tout aussi démobilisé; des programmes d’action prolongés au coup par coup; bref une impression de gâchis, de retour en arrière, un sentiment quasi unanime que cela aurait pu, que cela aurait dû se passer autrement.

Bien malin en tout cas qui pourrait dire aujourd’hui de quoi demain sera fait pour la prévention francophone belge. Une certitude néanmoins: une partie des compétences communautaires en prévention sera régionalisée. Quels en seront les modes d’organisation, avec quelles structures permanentes, quel modèle de gestion, quelle implication des parties prenantes, en laissant quelle place pour la promotion de la santé à côté des programmes de vaccination et de médecine préventive, avec quels moyens pour les acteurs du socioéducatif et de l’éducation permanente, etc.?

(1) Voir l’article d’Olivier Gillis, Naïma Regueras et Christian De Bock ‘Quel impact de la 6e réforme institutionnelle sur la prévention ?’ dans le numéro précédent, http://www.educationsante.be/es/article.php?id=1616.

Une rubrique people dans Éducation Santé!

Le 30 Déc 20

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La pipolisation de l’info touche-t-elle aujourd’hui votre mensuel préféré ? Tout porte à le croire !
Rassurez-vous toutefois. Les portraits que vous découvrirez au fil des prochains numéros ne feront pas dans le croustillant. Il s’agira plutôt pour nous de mieux vous faire connaître le parcours personnel et professionnel de personnalités liées au secteur de la promotion de la santé au sens large.

Les candidats ne manquent pas, les ‘belles personnes’ sont nombreuses, nous en connaissons certaines depuis des dizaines d’années. Il faudra donc opérer des choix cruels, d’autant plus que notre horizon ne se limitera pas à la seule Belgique francophone. Normal quand vous saurez que l’idée de cette rubrique vient de notre correspondante nantaise Anne Le Pennec.

Elle a eu la chance de rencontrer déjà trois personnalités, deux belges et une française, qui ont toutes les trois du caractère, des choses à dire, des valeurs à défendre.

Pour commencer, je vous invite à faire dans ce numéro plus ample connaissance avec Myriam De Spiegelaere , que nombre d’entre vous connaissent pour avoir collaboré avec elle dans le domaine des inégalités sociales de santé, ou pour avoir suivi un de ses exposés passionnants et passionnés, au fil desquels ses talents pédagogiques font merveille, tout comme sa générosité.
Bonne lecture !

De nouveaux défis pour Éducation Santé

Le 30 Déc 20

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Pour Éducation Santé, l’an dernier a été marqué par l’évaluation de la revue auprès de ses abonnés, dont vous pourrez découvrir les résultats dans ce numéro.
Ils sont très encourageants et nous confortent dans l’idée qu’une publication comme la nôtre a un rôle à jouer dans le paysage francophone de la prévention, aujourd’hui comme demain (1).

Les projets ne manquent pas en tout cas, en plus de la réalisation de 11 numéros, ce qui reste le métier de base d’Éducation Santé et un plaisir renouvelé tous les mois : nouvelle rubrique ‘people’ d’un genre particulier, continuation de l’ouverture à l’espace francophone international avec l’aide de Pascale Dupuis et Anne Le Pennec , transformation en profondeur du site http://www.educationsante.be, développement grâce à Carole Feulien de la présence de la revue sur les réseaux sociaux, entamée l’an dernier avec l’ouverture de notre page Facebook et de notre compte Twitter, et sans doute aussi un invité de marque courant 2013…

Ces nouveaux défis, il nous faudra les relever sans Maryse Van Audenhaege, collaboratrice d’Éducation Santé depuis plus de 25 ans, appelée à d’autres missions. Qu’elle soit remerciée ici chaleureusement pour son travail aussi discret qu’efficace, qui a certainement contribué à asseoir la réputation de notre mensuel.

Et pour terminer, meilleurs vœux à toutes et tous bien entendu !

(1) Nous entamons ce mois-ci la dernière des 5 années de la convention qui nous lie à la Fédération Wallonie-Bruxelles, avec la ferme intention de continuer notre mission dans le futur si cette dernière nous renouvelle sa confiance… et conserve ses compétences en matière de prévention et promotion de la santé après la sixième réforme institutionnelle !

Quelles perspectives pour l’évaluation en promotion de la santé en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Le 30 Déc 20

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Le 22 novembre 2005, à l’occasion de son 25e anniversaire, l’APES-ULg organisait une journée de colloque consacrée à «L’évaluation en promotion de la santé: pratiques et défis». Sept ans plus tard, à la veille d’un changement du paysage de la promotion de la santé en Fédération Wallonie-Bruxelles, nous vous proposons un recueil de textes se situant dans la continuité des échanges réalisés lors de cette journée.

Depuis 2006, en effet, peu de choses ont changé en matière d’évaluation en Communauté française de Belgique, les moyens consacrés au soutien à l’évaluation ont d’ailleurs été réduits. Les impulsions politiques ont été peu nombreuses dans ce domaine à l’exception de la commande de l’évaluation des dispositifs de politique de santé. (1)
Alors que ce rapport pointe les faiblesses du pilotage des dispositifs de politique de santé et une absence d’évaluation des programmes et plans définis pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, il reconnaît néanmoins l’existence et la qualité des pratiques d’évaluation internes, accompagnées, développées par les opérateurs.

Dans la foulée de ces constats, ce numéro «Succès de l’évaluation en promotion de la santé» se veut donc optimiste. Il est conçu comme un passage de relais, il tente de montrer qu’une continuité est possible entre la culture d’autoévaluation centrée sur la qualité des interventions et le développement de l’évaluation des politiques publiques. L’organisation de cette continuité est un chaînon essentiel d’un meilleur pilotage de la politique de promotion de la santé en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Affirmer la possibilité de cette transition ne relève pas de la naïveté. Il ne s’agit pas d’en ignorer les pièges et les difficultés, par ailleurs bien illustrées dans l’interview que Julien Nève a réalisée du philosophe Yves Charles Zarka, publiée dans le numéro précédent de cette même revue (2).

Il s’agit d’affirmer un engagement à promouvoir des démarches, des méthodes, des outils qui font la place aux points de vue des différentes parties prenantes, mais surtout qui ne se substituent pas in fine à la délibération et au choix collectif par celles-ci; et enfin qui n’oblitèrent pas les «démarches qualité» menées par la diversité des acteurs concernés par la promotion de la santé.

Un bref retour sur l’évolution des pratiques d’appui à l’évaluation animées depuis trois décennies par l’APES-ULg, en étroite collaboration avec les acteurs de promotion de la santé et en synergie avec l’évolution des cadres décrétaux, montrera que les prémices d’une telle transition existent.

Au fil du temps, l’APES-ULg, en collaboration avec ses partenaires, a développé des méthodes et des outils pour les interfaces: interfaces entre opérateurs et monde de la recherche (par exemple des outils d’autoévaluation, l’appui méthodologique, la formation); interface entre acteurs institutionnels et opérateurs (par exemple, la grille d’appréciation des demandes de subvention), interface entre institutionnels et évaluateurs (modalités de construction de cahiers des charges, ou approche ethno-méthodologique de l’évaluation ex ante de dispositifs, formations de chefs de projets de services publics).

Ces expériences, méthodologies et outils, déjà connus d’un certain nombre d’acteurs représentent autant de pierres qui pourraient consolider un dispositif d’évaluation intégré et continu mis en place dans le cadre du renouvellement de la politique de promotion de la santé en Communauté française.

Quelques modèles d’appui et d’intervention en évaluation utilisés par l’APES-ULg depuis sa création

Le premier modèle (1980 à 1988) est fondé sur l’existence d’une médiation entre recherche et action au travers d’une cellule de conseil en méthodologie et en évaluation. Le but en est d’améliorer la qualité des actions, en mettant à disposition des opérateurs le savoir-faire technique et réflexif des équipes de recherche.

De 1989 à 1997, ce modèle évolue vers l’accompagnement. Il s’agit d’organiser la rencontre entre expert de l’évaluation et expert de l’action. Petit à petit, un accent privilégié est placé sur l’élaboration conjointe des critères et indicateurs qui soutiennent le jugement évaluatif. Pour qu’une évaluation soit efficace, elle doit s’appuyer sur l’expertise du terrain pour identifier les critères d’évaluation qui sont pertinents. Alors seulement, le technicien de l’évaluation peut intervenir avec des instruments de recueil et de traitement de l’information. En final, c’est de nouveau l’expert de terrain qui peut le mieux définir ce qui lui semble le plus pertinent pour réorienter son action.

Cette période culmine avec la définition de l’accompagnement reprise ci-après dans la rubrique «Les acteurs aux commandes». Effectivement il s’agit d’une forme d’évaluation habilitante qui, à l’occasion de la réalisation d’une évaluation dont ils sont demandeurs et dont ils restent les maîtres, transfère aux acteurs des compétences et des outils utiles. Durant cette période les méthodologies et outils utilisés se diversifient, notamment avec le recours aux approches qualitatives et la construction d’instruments de suivi de l’activité (tels que la fiche commune de gestions de demandes pour tous les «Services aux éducateurs»).

Le décret de 1997 organisant la promotion de la santé et la médecine préventive en Communauté française de Belgique définit les missions des Services communautaires de promotion de la santé. Il s’agit d’assurer un appui logistique et méthodologique non seulement aux acteurs, mais aussi aux différentes autorités, instances et services du Gouvernement concernés par la promotion de la santé.

Les logiques des décideurs viennent s’immiscer entre le chercheur et l’acteur de promotion de la santé. L’implantation de ce décret coïncide avec une thèse de doctorat réalisée par le directeur de l’APES (3). Celui-ci définit l’évaluation au croisement de trois composantes (la collecte d’information, l’élaboration du jugement et l’utilisation de celui-ci pour la décision) et de trois enjeux (un enjeu social, un enjeu stratégique et un enjeu technique). La position sociale et les intérêts des différents acteurs font de l’évaluation une pratique sociale.

En exploitant les résultats de ces travaux, l’APES-ULg confirme son inscription dans les évaluations de quatrième génération. Les périodes précédentes avaient vu se développer les évaluations coproduites entre un évaluateur et un opérateur. Durant les années 2000, l’équipe développe des démarches et des outils qui favorisent la négociation entre les parties prenantes d’une évaluation (4). Les objets et critères d’évaluation sont éclaircis et négociés avec les acteurs à partir de trois éléments: d’abord les buts de l’évaluation (les finalités), ensuite les questions des acteurs et enfin, le cadre logique (ou structure) du projet ou programme (les objectifs, stratégies et activités).

La posture attendue des chercheurs de l’APES-ULg est alors amenée à évoluer : l’appui méthodologique devient aussi appui stratégique, fondé sur l’analyse des enjeux et des possibilités de compromis entre les parties prenantes. Ce type de posture se concrétise particulièrement quand on soutient des acteurs institutionnels dans l’élaboration d’un cahier des charges pour l’évaluation d’une politique ou d’un programme. Enfin, en position d’évaluateur externe, l’appui méthodologique s’efface, mais l’appui stratégique s’amplifie. Parfois même, il s’agit d’organiser l’apprentissage mutuel dans le champ d’expertise des diverses parties prenantes.

En outre, l’analyse des enjeux dépasse souvent celle des intérêts et nécessite des clarifications impliquant les valeurs et modèles de référence (la conception de la santé et de ses déterminants, la vision de la société et la vision de l’homme qui sous-tend les projets et politiques). Il s’agit alors pour l’évaluateur de multiplier les possibles: attacher à l’évaluation un ensemble de valeurs éthiques, sociales et politiques, et puis fournir des outils techniques qui permettent de rencontrer ces valeurs (5) (6) (7).

Perspectives

Ce bref parcours dans l’histoire récente nous montre que les ingrédients sont réunis pour que la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans son souci d’améliorer le pilotage et la visibilité de ses politiques de promotion de la santé et de prévention, évite d’accentuer les évaluations de type managérial, mais rentre de plein pied dans les évaluations de quatrième, voire de cinquième génération, fondées sur des dispositifs participatifs.

La mise en place à grande échelle de ce type de dispositif nécessitera de dépasser la compréhensible méfiance mutuelle entre acteurs institutionnels, acteurs politiques, opérateurs professionnels et société civile, qui ne partagent pas toujours les mêmes intérêts ni les mêmes temporalités.

Elle nécessitera aussi que les évaluateurs et les opérateurs à différents paliers améliorent encore leurs compétences au service d’une conception, d’une réalisation pertinente et efficace de ce type d’évaluation. Les évaluations de quatrième et cinquième génération sont fondées sur les principes du constructivisme, dont Baron et Monnier (8) énoncent clairement les conséquences sur les pratiques d’évaluation.

Il n’existe pas de réalité objective mais bien des vérités relatives. En conséquence, l’évaluateur ne peut porter un jugement sur une action publique sans prendre en considération les différents points de vue que portent sur cette action les groupes qu’elle concerne.

Un programme public, dès lors qu’il intervient sur un système social, est un ensemble complexe d’interactions entre ses actions, les réactions des acteurs et son contexte; il ne peut donc être étudié indépendamment de son contexte ni de façon partielle. Un évaluateur peut interagir avec les acteurs de ce contexte, sans que la rigueur de son travail soit remise en cause.

Finalement, le plus grand défi restera de développer des méthodes et outils qui permettent de mettre en place, sur une large échelle, des évaluations émancipatrices. Celles-ci «impliquent les populations concernées par un programme public dans toutes les phases de son évaluation». Elles supposent que ces groupes soient en capacité d’accéder à la connaissance qui sera produite au cours du processus évaluatif. Allant plus loin, elles «utilisent les concepts, des techniques et des découvertes de l’évaluation pour nourrir le développement et l’autodétermination».

Ce type d’évaluation est encore très peu développé; il est souvent limité à l’étape d’analyse de la situation ou du diagnostic. Certains opérateurs tels «Les Pissenlits» ont tenté d’aller plus loin, impliquant le public dans l’évaluation de l’ensemble de leur projet. Aller au-delà de ces exceptions nécessite que les autorités soutiennent (aussi) des évaluateurs qui puissent adopter des rôles progressifs aux côtés des acteurs et de la population : «Former; Faciliter; Défendre; Éclairer; Libérer».(9) Dans cette optique, la formation préalable intègre un travail des compétences de prise de parole et d’analyse. Les évaluations s‘appuient sur des méthodologies qualitatives ou mixtes pour que même les groupes les plus démunis puissent assimiler questionnements et informations.

(1) Perspective Consulting et Effisciences, Communauté française de Belgique: Évaluation des dispositifs de politique de santé, 31 mars 2011.
(2) ‘La folie évaluatrice’, entretien de Julien Nève avec Yves Charles Zarka, ´Éducation Santé n° 282, octobre 2012, http://www.educationsante.be/es/article.php?id=1511
(3)Demarteau M, Les pratiques d’action en promotion de la santé et leurs modes d’évaluation: réflexions critiques et questions pour la recherche , in Évaluer l’éducation pour la santé: concepts et méthodes, Vanves, INPES, 2002 (http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/885.pdf)
(4) Promotion de la santé: Un réseau en action – Démarche d’évaluation et résultats – Actes de la première journée liégeoise de promotion de la santé – Liège, 18 octobre 2002. 2002, 50 p
(5) Keith Tones K, Green J, Health Promotion: Planning and Strategies, Sage publications, 2004
(6) Kuty O, La Négociation des valeurs. Introduction à la sociologie, De Boeck Université, Ouvertures sociologiques, 1998, 384 p.
(7) Vandoorne C, Intérêts et limites des pôles de ressources, services d’appui comme nouveaux outils de la gouvernance? Congrès SFPS « La nouvelle gouvernance en Santé », Nantes octobre 2009
(8) Baron G, Monnier E., Une approche pluraliste et participative: coproduire l’évaluation avec la société civile, Revue Informations Sociales N° 110, septembre 2003.
(9) Fetterman D., Kaftarian S.J., Wandersman A.: Empowerment Evaluation: Knowledge and Tools for self assessment and accountability. Sage publications,1995

Ne dites plus ‘Équilibre’, zeg nu ‘Bodytalk’

Le 30 Déc 20

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La chose est passée à peu près inaperçue : le mensuel santé de Roularta a changé de nom en mai. Il porte dorénavant le même titre que son pendant néerlandophone, Bodytalk. Voilà qui sonne très ‘belge’ indeed!
Il ne s’agit pas seulement d’une modification anecdotique du nom du magazine. En fait, le puissant groupe de presse flamand s’est séparé brutalement au mois de mars de la rédactrice en chef d’Équilibre, Karin Rondia, pour confier dorénavant le pilotage des deux publications à la responsable de l’édition flamande, Marleen Finoulst.
La raison invoquée est le coût trop important du maintien de deux équipes rédactionnelles pour deux mensuels proches dont l’équilibre financier dépend exclusivement de la vente au numéro et des abonnements, puisqu’ils n’acceptent pas de publicité.

«Le magazine santé Équilibre collabore désormais étroitement avec son pendant néerlandophone Bodytalk. Nous réalisons désormais un seul magazine en deux langues.»
En effet!

Que les lecteurs francophones ne se fassent pas trop d’illusion : il est à craindre que la plupart du temps ils devront se contenter à l’avenir d’une simple traduction de textes flamands, qui ne reflèteront pas nécessairement les approches différentes de la santé entre le nord et le sud du pays.
Nous en avions déjà un bel exemple dès la première livraison de Bodytalk en français : un article (par ailleurs intéressant) faisant le point sur la pyramide alimentaire et son évolution depuis une quinzaine d’années ignorait complètement le travail francophone en la matière, allant même jusqu’à ‘se trahir’ en parlant de ‘triangle actif’ (le terme ‘triangle’ est celui qui est utilisé en Flandre pour nommer la pyramide alimentaire).

En somme, on peut dire maintenant ‘ En voor de Franstaligen hetzelfde’ (‘Et pour les francophones , la même chose’). S’y retrouveront-ils ?

Christian De Bock , rédacteur en chef

Attitude zen

Le 30 Déc 20

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Une campagne récente de promotion de la santé des jeunes a suscité un tollé quasi général, cela ne vous aura pas échappé.
Fadila Laanan , Ministre de la Santé de la Fédération Wallonie-Bruxelles, soucieuse de sensibiliser les 15-25 ans sur des sujets aussi essentiels que l’absence d’exercice physique, le tabagisme et la malbouffe, a pris le risque de choisir un ‘ ton humoristique , provocateur et légèrement caricatural’ selon ses propres dires pour attirer l’attention de la cible.
Le premier des trois spots à être diffusé comparait un mangeur de pommes mince (1) appelé à devenir le patron d’une grande société informatique à un bouffeur de chips obèse voué à l’échec dans sa future vie professionnelle comme sentimentale.
Le caractère normatif et stigmatisant du spot est à ce point évident que les concepteurs de la campagne, dont le réalisateur Nabil Ben Yadir (le cinéaste des ‘ Barons’ ) ont dû imaginer que le public n’y verrait pas malice. Erreur fatale, manifestement, l’humour au second ou troisième degré est très délicat à manipuler dans un message publicitaire télévisuel de grande audience.
Nous avons eu l’occasion de voir les 3 spots et aussi une fausse bande-annonce pour un blockbuster hollywoodien sur le sujet, encore plus déjantée que les spots. Ce n’est pas de très bon goût, sans doute, mais qu’est-ce que le bon ou mauvais goût ? La véritable obscénité est-elle dans une campagne de prévention maladroite (2) qui a sans doute blessé certaines personnes et choqué bon nombre de professionnels de santé adultes? N’est-elle pas plutôt dans la ‘pornographie publicitaire’ des firmes agro-alimentaires qui nous matraquent à longueur d’années avec leurs réclames écoeurantes pour des aliments souvent peu favorables à notre équilibre alimentaire quotidien?
Christian De Bock , rédacteur en chef
(1) Allusion transparente à Steve Jobs, bien sûr, le charismatique patron de Apple décédé récemment, dont on pourrait dire aujourd’hui malheureusement pour lui ‘An apple a day keeps the doctor away forever…’ (merci à Muriel D.)
(2) Peut-être la Ministre de la Santé aurait-elle dû zapper les télévisions publiques et privées pour jouer exclusivement la carte du marketing social viral par le net, assez efficace auprès des jeunes et qui permet plus d’audace dans la création?

Un bon malade est un malade mort

Le 30 Déc 20

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Pour notre système de sécurité sociale en tout cas.
La ‘sortie’ récente de Pedro Brugada , cardiologue à l’UZ-VUB de Bruxelles, n’est pas passée inaperçue, c’est le moins qu’on puisse dire. Son idée, très simple, est de pénaliser les fumeurs invétérés en les obligeant à assumer les conséquences de leur inconséquence, y compris financières. La collectivité n’a pas à supporter les frais occasionnés par ces individus, selon l’éminent spécialiste. Et qu’on ne vienne pas lui dire que le tabac est une drogue dure, il a lui-même fumé et arrêté de fumer sans problème. Simple question de volonté.
De beaux esprits ont trouvé qu’il poussait le bouchon un peu loin, comme Lieven Annemans (universités de Gent et VUB) ou encore Jean Hermesse (Mutualité chrétienne) et Jean-Pascal Labille (Mutualité socialiste).
Pourtant, l’idée est excellente, et, habilement exploitée, elle contribuerait à de formidables économies en matière de soins de santé.
Dans le même ordre d’idée, on pourrait sanctionner les obèses, rien de plus facile que d’objectiver la chose. Votre BMI dépasse la norme, on diminue d’abord vos remboursements proportionnellement s’il est entre 25 et 30, et quand vous êtes dans la zone rouge, on coupe le robinet. Vous consommez plus de 5g de sel par jour, on vous colle une franchise progressive pour chaque gramme de sel excédentaire.
Concernant les maladies chroniques, soyons fermes avec les diabétiques de type 2, c’est de leur faute. Pas besoin de tartiner là-dessus, Brugada y a aussi pensé. Il déclarait au Soir « L’enfant qui naît avec un diabète inné a droit à tous les soins , l’adulte qui attrape la maladie parce qu’il n’adapte pas son style de vie doit être responsable de ses actes et assumer les conséquences de son mauvais comportement .» (1)
Et on aurait tort de s’arrêter en si bon chemin: supprimons les remboursements pour les gens qui boivent un peu trop de vin blanc ou pas assez de vin rouge, pour les automobilistes qui polluent en plus d’être sédentaires, pour les cyclistes qui brûlent les feux rouges, pour les gens qui utilisent les ascenseurs et pas les escaliers, pour les dépressifs, pour les malades mentaux et bien entendu surtout pour les vieux et les handicapés qui ont l’inélégance de concentrer la majeure partie des interventions solidaires de la sécu.
Oui, mais le contrôle de tout ça, direz-vous. On ne va quand même pas sombrer dans l’arbitraire !
Pas de souci, il n’y a plus qu’à créer le Service public fédéral de la police sanitaire (2) pour objectiver toutes les déviances, et nous vivrons enfin dans le meilleur des mondes (3). Il suffisait d’y penser…
Christian De Bock (1) «Il faut pénaliser ceux qui refusent de modifier leur vie», propos recueillis par Frédéric Soumois, Le Soir du 14 février 2012.
(2) En attendant sa régionalisation, mais méfions-nous du laxisme wallon…
(3) À lire ou relire sur ce sujet, la BD ‘définitive’ de Griffo et Van Hamme, ‘S.O.S. Bonheur’ (3 tomes), parue chez Dupuis en 1988 et 1989, qui reste aujourd’hui encore d’une actualité totale (disponible en intégrale).

L’année de toutes les réformes

Le 30 Déc 20

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Comme nous le rappelait Pascale Dupuis le mois dernier (1), 25 ans après la publication de la charte d’Ottawa la promotion de la santé reste encore le parent (très) pauvre de la santé publique. Cela vaut pour les pays développés comme pour les pays en voie de développement, et le rouleau compresseur de la mondialisation libérale ne fait rien pour arranger les choses, au contraire.
Ce n’est pas une raison suffisante pour baisser les bras, il y a même peut-être quelques motifs d’y croire envers et contre tout. Il nous semble ainsi observer depuis quelques mois comme un frémissement ténu, les concepts de la promotion de la santé commencent doucement à percoler, et à quitter le cercle très fermé de ses acteurs professionnels et bénévoles.
Deux exemples concrets. Un grand quotidien francophone belge évoquait récemment le projet de réforme du champ de la santé de la compétence de la Fédération Wallonie-Bruxelles en lui consacrant une pleine page. Étonnant pour un sujet aussi peu porteur et croustillant.
Au sein même de l’assemblée francophone, les inquiétudes des travailleurs concernés par cette réforme ont reçu un bon écho de la part des élus, tous partis confondus. Le contraste est net et encourageant quand on se souvient qu’il n’y a pas si longtemps, une journée de rencontre entre parlementaires et professionnels de la prévention des assuétudes, pourtant organisée dans les locaux du parlement, avait été quasi complètement désertée par les politiques !
Notre pays sort (temporairement ?) d’une crise sans précédent, crise financière mais aussi d’identité. À son niveau, notre Communauté française elle-même repense sa politique de promotion de la santé et de médecine préventive, ce qui n’est pas sans susciter de vives craintes parmi ses travailleurs. Auditionnée par la Commission de la Santé, Pascale Anceaux rappelait avec une certaine ironie un premier mérite de cette réforme, celui d’avoir permis à un secteur non organisé jusqu’ici de resserrer les rangs.
Bien vu, comme aussi la volonté affichée aujourd’hui par la Ministre de la Santé Fadila Laanan d’élaborer sa réforme en concertation avec le terrain. L’implication du Conseil supérieur de promotion de la santé dans la rédaction du futur code de la santé francophone en est une manifestation tout à fait concrète que nous nous plaisons à souligner.
2012 sera une année importante pour la santé en Fédération Wallonie-Bruxelles. Éducation Santé se devait de marquer le coup, ce que nous avons fait en rafraîchissant quelque peu sa maquette. De quoi, espérons-le, rendre le suivi de ce dossier important aussi agréable qu’utile…
Bonne année !
Christian De Bock , rédacteur en chef
(1) Ottawa: une génération de promotion de la santé , Pascale Dupuis, Éducation Santé n°273, décembre 2011

Une rentrée intéressante

Le 30 Déc 20

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Ce n’est pas le cas chaque année: en cette rentrée 2011, notre pays, notre communauté, notre secteur vont avoir à relever des défis sérieux, vont vivre des moments assurément difficiles, mais aussi passionnants. Cela ne va pas sans angoisses face à de si nombreuses incertitudes, mais c’est aussi une opportunité pour renouveler en partie notre approche politique, institutionnelle, organisationnelle de la prévention. C’est enfin un contexte dont certains acteurs de la promotion de la santé entendent profiter au mieux pour structurer la voix des travailleurs du secteur, voix à peu près inaudible jusqu’ici.
La crise interminable que vit la Belgique depuis plusieurs années, et qui a pris un tour encore plus désastreux après les élections fédérales de 2010 va-t-elle se dénouer? Si c’est le cas, avec quel impact pour la ‘santé’, préoccupation première de nos compatriotes qui fait l’objet d’un saucissonnage très peu lisible entre multiples niveaux de pouvoir? Les Communautés et Régions vont-elles hériter de nouvelles compétences, et, surtout, des moyens de les exercer au mieux des intérêts de la population?
Dans ce contexte institutionnel instable et brouillé, quel sera le sort de la promotion de la santé et de la médecine préventive après la réforme profonde annoncée pour 2012? L’évaluation commandée par la Ministre Laanan est sévère, exagérément peut-être, quand on compare ce ‘bulletin’ médiocre (1) à la réputation flatteuse de notre Communauté dans l’espace francophone international. Espérons que le décret en préparation sera construit en bonne intelligence avec le secteur et ses experts, ce qui n’a pas vraiment été le cas de l’évaluation…
Ce numéro fait état de la dynamique ‘professionnelle’ lancée à Namur début juillet, le début des vacances n’ayant pas freiné l’enthousiasme de plusieurs dizaines de personnes désireuses de jeter les bases d’une représentation professionnelle des acteurs de la promotion de la santé francophone. Une initiative réellement enthousiasmante, et qui vient à son heure comme vous l’indiquent les lignes précédentes.
D’autres enjeux nous attendent encore, dont deux en particulier me semblent mériter notre attention: le premier est porteur d’espoir, il s’agit du pacte associatif apportant une reconnaissance renforcée par l’autorité publique de l’apport fondamental et de l’extraordinaire richesse du tissu associatif pour notre Communauté; le second est nettement moins exaltant, il s’agit de l’imposition des règles internationales de la concurrence commerciale au secteur non-marchand, lame de fond à laquelle la promotion de la santé n’échappera sans doute pas, sans guère de bénéfice pour la santé des gens. Puisqu’il paraît que l’implication de plus en plus forte du secteur privé dans le domaine de l’action sociale (au sens large) est irréversible, espérons au moins que cela fera l’objet d’un encadrement strict par les pouvoirs publics et d’un contrôle non moins sérieux par les usagers et l’associatif.
En somme, l’année sociale qui démarre risque de faire mal, peut-être, mais sera tout sauf ennuyeuse! Nous ne manquerons pas de points d’attention pour nos prochaines éditions…
Christian De Bock , rédacteur en chef, le 16/8/2011
(1) Voir l’article de Colette Barbier ‘Évaluation des dispositifs de santé en Communauté française: constats et recommandations’, Éducation Santé n° 269, juillet 2011, http://www.educationsante.be/es/article.php?id=1392

Présidence belge

Le 30 Déc 20

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Notre pays vit des moments difficiles sur le plan institutionnel comme socio-économique. Le nationalisme délétère qui triomphe au Nord risque de mettre sérieusement à mal un modèle de protection et cohésion sociales qui a largement fait ses preuves depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Dans ce contexte assez sombre, il semble que la présidence belge de l’Union européenne soit plutôt une réussite. Voilà au moins de quoi nous réconforter pour un temps…
Justement, dans le cadre de cette présidence, un intéressant colloque international a eu lieu à Namur les 21 et 22 octobre à l’initiative de la Région wallonne (Direction générale des pouvoirs locaux, de l’action sociale et de la santé). Son thème était ambitieux, puisqu’il entendait croiser les préoccupations très actuelles en matière d’impact de l’environnement sur la santé et la question non moins cruciale des vulnérabilités sociales.
Avec une jolie réussite à la clé: public nombreux (et pas uniquement belge francophone !); courtes conférences plénières au cœur du sujet, même si le lien entre les deux thèmes était parfois difficile à établir; ateliers animés, donc aussi un rien frustrants au moment de produire au forceps des ‘recommandations’, exercice obligé de ce genre de manifestation, toujours délicat à négocier.
À souligner aussi, le fait que pour animer certains de ses ateliers, le colloque a pu compter sur la collaboration d’experts flamands. Quand je vous disais que le présidence belge a du bon…
À côté des paroles de ‘spécialistes’, j’ai pour ma part apprécié cette intervention en atelier d’une participante hongroise, qui relevait l’effet pervers de normes réglementaires en matière de logement social, édictées pour le bon motif d’offrir au plus grand nombre des logements de qualité, et qui ont en réalité pour effet de laisser sur le carreau (sur le trottoir devrait-on plutôt écrire) bon nombre de bénéficiaires. Une vérification de plus de l’adage ‘Le mieux est l’ennemi du bien’.
En appui à l’Observatoire wallon de la santé, Éducation Santé vous informera de manière détaillée sur les enseignements de ces deux journées dans le courant de l’année prochaine.
Christian De Bock , rédacteur en chef

Le Jury d’éthique publicitaire « récompensé »

Le 30 Déc 20

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A Education Santé, nous aimons bien le Jury d’éthique publicitaire, qui, avec une constance remarquable, affirme depuis longtemps contribuer activement à moraliser la communication publicitaire dans notre pays. C’est donc avec plaisir que nous reproduisons ci-dessous le communiqué témoignant de la reconnaissance des efforts du Jury à leur juste valeur…
La Fédération Inter-environnement Wallonie a choisi d’attribuer son Chardon 2010 au Jury d’éthique publicitaire (JEP).
Le JEP est l’organe d’auto-discipline du secteur de la publicité en Belgique. «Auto-discipline», le mot est lâché… Cet «auto» – on pourrait tout aussi bien dire «auto-régulation» ou «auto-contrôle» – caractérise en effet le fonctionnement de cette structure et symbolise son parti pris.
Composé pour moitié de membres issus du secteur lui-même, le Jury apparaît à l’heure actuelle incapable d’assurer un encadrement efficace de ses pratiques. Dur dur de fixer des règles, de contrôler leur bonne application et, le cas échéant, de se punir soi-même en toute impartialité… Nous en voulons pour exemple la problématique de l’affichage des émissions de CO2 sur les publicités pour les véhicules automobiles.
Petit rappel de la situation. La Directive européenne 1999/94/CE impose que les publicités pour les voitures affichent les émissions de CO2 de manière aussi lisible et visible que la partie principale de l’annonce. Transcrite en Droit belge par l’Arrêté Royal du 5 septembre 2001, cette règle, pourtant simple, était allègrement bafouée par les annonceurs qui, dans 99 % des cas, omettaient tout simplement de mentionner cette information. Face à ce constat, des centaines de plaintes ont été déposées par les consommateurs belges dans le cadre de la campagne européenne «Affichez le CO2», portée par des associations de protection de l’environnement. Cette avalanche de plaintes n’est pas restée sans effet mais ceux-ci ne furent malheureusement pas ceux que l’on était en droit d’espérer. Car plutôt que de veiller à ce que la législation existante soit correctement respectée, le JEP et la FEBIAC (Fédération belge de l’industrie automobile et du cycle) ont décidé de mettre à jour le code d’auto-régulation de cette dernière… en s’écartant allègrement des prescrits du texte européen.
Ainsi donc, le secteur s’est arrogé le droit non seulement de bafouer pendant plus de 8 ans un texte contraignant mais aussi, au moment où ce manquement était publiquement révélé, d’interpréter la Loi à sa manière! Cerise sur le gâteau, même ce code d’auto-régulation FEBIAC n’est pas respecté par les annonceurs : plus de 90 % des plaintes déposées depuis son entrée en vigueur ont été reconnues comme recevables, les annonces concernées étant en infraction par rapport au code et, a fortiori, par rapport à l’Arrêté Royal de 2001. Mais compte tenu du caractère éphémère de la publicité et de la durée des procédures du JEP, les campagnes sont le plus souvent terminées lorsque leur caractère illégal est reconnu…
Prôner l’auto-régulation c’est bien; identifier les infractions sur base des plaintes déposées par les consommateurs c’est bien également; mais veiller au respect des législations en amont (soit avant diffusion de la campagne) cela serait beaucoup mieux! Le JEP, manifestement, n’y arrive pas. Il s’obstine pourtant à combattre l’instauration d’un Observatoire indépendant de la publicité préconisée par le Conseil fédéral du Développement durable et actée dans les plans fédéraux du Développement durable.
L’autre reproche que nous formulons à l’égard du JEP et, par son intermédiaire, au secteur publicitaire dans son ensemble, concerne ses pratiques en matière d’allégations environnementales. Le «vert» est à la mode et les termes «durable» ou «écologique» sont de plus en plus utilisés en publicité. Mais cette utilisation de l’argument environnemental est très souvent abusive. Elle induit alors le consommateur en erreur sur ce qu’est réellement une consommation respectueuse de l’environnement et permet aux entreprises de s’offrir à bon compte une image vertueuse. Or, le JEP ne réagit pas face à cette situation. Pire, il bloque les initiatives politiques visant à remédier au problème via la révision du Code de la publicité écologique.
Ce Chardon a donc pour nous valeur de signal d’alarme face à une situation compromettant l’indispensable remise en cause de nos modes de consommation.
Communiqué par Inter-Environnement Wallonie

Encore l’alimentation !

Le 30 Déc 20

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«Dans nos sociétés nous croyons, pour la plupart, au libre arbitre. Ainsi nous pensons être ‘libres’ de choisir ce que nous mangeons et comment nous le mangeons. Par conséquent, nous devrions endosser la responsabilité de l’augmentation continue du poids observée depuis 30 ans qu’on qualifie ‘d’épidémie d’obésité’. Or c’est précisément ce mythe – ‘Nous sommes libres de choisir ce que nous mangeons’ qui pourrait être à la base de l’épidémie d’obésité. Et ce n’est qu’en détruisant certains préjugés que l’on parviendra peut-être à effectuer les changements nécessaires pour contrôler la progression incessante de l’obésité.» (1)

Cet extrait d’un article paru dans Équationnutrition nous invite à changer le regard que nous portons sur le problème majeur de santé publique que représente la progression de l’obésité.

C’est aussi la voie que prend résolument l’asbl Question Santé avec sa campagne ‘Voyons large’, démarrée l’an dernier sur le thème des discriminations liées au surpoids et prolongée en 2013 sous le slogan politiquement incorrect de ’10 bonnes raisons de ne pas faire régime’.

Dans ce numéro, vous trouverez en outre une présentation par Fadila Laanan des nombreuses initiatives en matière d’attitudes saines que soutient la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La Ministre de la Santé a également offert son patronage au lancement du volet belge de la grande étude française NutriNet-Santé. Ses responsables, Véronique Maindiaux et Jean Nève , tablent sur le recrutement de 50.000 nutrinautes belges. Fameux objectif !

Et comme nous aimons décidément ‘voir large’ à Éducation Santé, Anne Le Pennec fait le point de la situation concernant le troisième PNNS qui est déjà à mi-parcours. Vous avez bien lu, il s’agit bien du troisième Plan national nutrition santé, mais c’est en France que cela se passe…

Le tout terminé par un petit dessert, quelques références présentées par Dominique Doumont et Aurélie Leroy (RESO ULC) dans la rubrique Documentation.
Bonne rentrée et bon appétit si vous passez à table !

(1) Extrait du texte de Thierry Gibault «Obésité le mythe du ‘libre arbitre’ 1ère partie», ‘Équanutrition’ n° 131, mai 2013. Il s’agit d’une publication mensuelle gratuite destinée aux professionnels de santé. Elle est éditée par l’Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes frais Aprifel. Internet : http.www.aprifel.com.

Des « seins animés » pour promouvoir le mammotest

Le 30 Déc 20

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Pour sa première conférence de presse en tant que Ministre de la Santé de la Communauté française, Fadila Laanan a choisi comme thème la nouvelle campagne de promotion du programme organisé de dépistage du cancer du sein, ‘N’attendez pas que vos seins vous le réclament’.
Une communication entièrement renouvelée, donc, ce qui était bien nécessaire vu le faible niveau de couverture de la population des femmes concernées à Bruxelles et en Wallonie par rapport à la Flandre.
L’enjeu est d’importance, car si un nombre important de femmes sont suivies dans le sud du pays, trop peu se sont inscrites dans la démarche ‘mammotest’, qui offre pourtant la garantie d’une assurance de qualité que ne peut pas toujours assurer la mammographie diagnostique.
Car il ne suffit pas de convaincre un maximum de femmes de ‘faire une mammographie’, contrairement à ce que trop de médecins francophones pensent. Encore faut-il que cela se passe dans le cadre d’un programme rigoureux, avec un protocole solide offrant les meilleures garanties de déceler les cas nécessitant des mises au point complémentaires tout en évitant le plus possible les faux ‘positifs’ et les faux ‘négatifs’. Et ces garanties, il n’y a que le programme organisé de dépistage pour les offrir.
Dans ce numéro, vous trouverez un rappel du fonctionnement du programme par sa coordinatrice le Prof. Anne Vandenbroucke , un article collectif de collaborateurs de Question Santé précisant les défis futurs du programme, un autre de la même équipe jetant un regard rétrospectif sur la communication passée, et enfin la relation par le Dr Pascale Jonckheer d’une enquête sur la perception du programme par les médecins généralistes.
À propos de la communication, le spot TV de cette année tranche avec le style ‘lessiviel’ des témoignages de femmes montrés dans la campagne précédente, qui manquaient sans doute de force de conviction. Ici, les publicitaires ont choisi la carte de l’humour et de la dédramatisation, en nous proposant des ‘seins animés’ fort sympathiques (1).
Une option plus légère donc, qui pourrait toutefois ne pas convenir à toutes les femmes de 50 à 69 ans, comme le rappelait la ministre elle-même en citant sa propre maman.
D’où l’importance une fois de plus soulignée, à côté du soutien des médias de masse, d’un travail de proximité vis-à-vis de certains publics, pour tenter de réduire la fracture ‘culturelle’, l’obstacle financier étant déjà levé par la gratuité du mammotest.
Christian De Bock , rédacteur en chef
(1) Élément positif: le groupe CLT-UFA, auquel appartient la principale chaîne privée émettant en Communauté française, a accepté de diffuser gratuitement le spot sur RTL-TVI et Club-RTL, en vertu d’un protocole de coopération en matière de services de médias audiovisuels conclu le 4 juin 2009 entre le Gouvernement de la Communauté française et le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg.

Les belles personnes

Le 30 Déc 20

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Voici plus de 30 ans démarrait Éducation Santé .
Qui aurait cru à l’époque que le siècle suivant, en novembre 2009, la revue, d’abord trimestrielle puis mensuelle, fêterait son numéro 250?
Aujourd’hui, une vision de la santé émancipatrice et citoyenne, telle que la promotion de la santé la revendique depuis bientôt 25 ans, impose plus que jamais son urgence. Les temps de globalisation triomphante et troublée que nous vivons doivent inspirer toutes les formes de résistance, et pas seulement sur les plans économique et financier.
Éducation Santé offre régulièrement ses pages à cette vision combative de la prévention et de la santé en général, c’est un devoir, et notre intention est de continuer à plaider dans cette direction.
Le ‘sens du devoir’ n’empêche pas de savourer le plaisir constant de construire la publication au gré de rencontres, de discussions, d’échanges de messages avec des correspondants parfois très lointains, qui débouchent souvent sur des collaborations passionnantes et enrichissantes.
Impossible de produire 11 fois par an un mensuel de 24 pages avec les seules ressources d’une équipe ‘permanente’ d’un temps plein. Les contributions de multiples collaborateurs bénévoles sont indispensables à la réussite de la publication. Ils interviennent d’ailleurs bon an mal an pour un peu plus de la moitié du contenu de la revue (1), c’est dire leur importance.
Je suis bien conscient du privilège que cela représente de pouvoir nouer et approfondir des relations professionnelles et amicales au fil du temps, qu’il s’agisse de rencontres ponctuelles ou de contacts répétés.
Impossible de citer ici toutes ces signatures qui, nous l’espérons, ont permis de faire d’Éducation Santé un reflet fidèle du dynamisme, de la créativité et de l’engagement des individus et des équipes au profit de la promotion de la santé dans notre Communauté française.
Le lecteur me permettra toutefois d’en citer quatre qui me sont particulièrement chères, et qui ‘vivent’ la revue au quotidien avec moi, Carole Feulien , Maryse Van Audenhaege , Muriel Logist et Jacques Henkinbrant . Le 27 novembre dernier, la revue invitait ses amis et collaborateurs à une soirée conviviale pour fêter la parution de son numéro 250. Vous en trouverez un bref écho en images dans ce numéro, en attendant la parution prochaine du texte de la conférence ‘Regards croisés sur la santé et la maladie dans la vie et l’œuvre d’Hergé’ que Dominique Maricq a donnée ce soir-là.
Avec mes meilleurs vœux en attendant ce texte passionnant sur le maître de la ligne claire!
Christian De Bock , rédacteur en chef (1) Pour 2006 à 2008, 50% de la matière publiée vient de contributeurs bénévoles, 40% de l’équipe salariée, et 10% de journalistes indépendantes.

Une promotion de la santé cardiovasculaire au plus près du terrain

Le 30 Déc 20

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En 2008, la Communauté française et la Fondation Roi Baudouin ont eu l’excellente idée de proposer un appel à projets s’inscrivant en plein dans leurs priorités respectives d’attention aux plus vulnérables et de lutte contre la pauvreté.
Appel entendu, puisqu’une quarantaine d’équipes actives en Wallonie et à Bruxelles y ont répondu, et que le jury constitué pour l’occasion (1) en a retenu une petite vingtaine.
Pourquoi une revue comme Éducation Santé a-t-elle estimé que cette initiative méritait d’être mise en lumière?
Il y a à cela une bonne raison: les projets décrits constituent de bons exemples d’une véritable démarche de promotion de la santé dans un domaine trop souvent monopolisé par les prescriptions de comportements préventifs individuels, dont on sait aujourd’hui qu’ils ont pour effet de renforcer les écarts en ‘qualité de vie’ entre les nantis et les autres plutôt que de les diminuer.
Ce souci d’équité est très présent cette année dans notre mensuel, avec parfois chez nous un sentiment de frustration dû à la constatation qu’il est plus simple de trouver des textes théorisant la question que de présenter de ‘bonnes pratiques’ collectives en la matière.
Nous sommes conscients que les projets présentés ici ne sont ni très spectaculaires ni d’une originalité bouleversante. Ils ont néanmoins nécessité un solide enthousiasme et la mobilisation de très nombreux acteurs pour transformer un coup de pouce financier en expériences changeant de façon positive, au moins pour un temps, des vies difficiles.
Au moment où Éducation Santé vient de franchir le cap de son 250e numéro, nous trouvions que cette belle dynamique méritait un petit coup de chapeau.
Bonne lecture.
Christian De Bock , rédacteur en chef, et Carole Feulien , coordinatrice du numéro
(1) La Fondation Roi Baudouin travaille souvent avec des appels à projets permanents, suivis par des jurys stables.

Défaitisme ou lucidité

Le 30 Déc 20

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Le 2 octobre dernier, pendant un colloque consacré à une réflexion prospective sur l’organisation des soins de santé à l’horizon 2020 (1), plusieurs intervenants ont plaidé avec une belle unanimité pour que la ‘prévention’ reçoive enfin l’attention et les moyens qu’elle mérite. Jusque là, rien de bien extraordinaire: pendant que le secteur curatif flirte maintenant avec les 23 milliards de dépenses annuelles (2), les beaux esprits aiment à rappeler les limites d’interventions réparatrices qui passent à côté des déterminants principaux de la ‘bonne’ ou ‘mauvaise’ santé.
Ce qui était par contre plus frappant, c’était l’affirmation, tant par le médecin directeur d’un hôpital universitaire du nord du pays que par le responsable académique de la formation des généralistes d’une université francophone, qu’ils étaient l’un et l’autre le mieux placé pour se charger d’organiser avec leurs pairs une prévention efficace!
Passé le premier moment d’incrédulité, voire de légère irritation, je me disais qu’il y avait sûrement de la sincérité dans ces affirmations, et qu’à côté d’une médecine de plus en plus technicienne et morcelante, l’idée de la complexité percole lentement, y compris dans les milieux les plus imprégnés de certitudes scientifiques, bien forcés d’admettre que le ‘patient rationnel’ qui prend les bonnes décisions sur base des bonnes informations n’a pas encore été inventé.
Cela dit, les conférenciers n’ont pas explicité ce qu’ils entendaient par ‘prévention’, ce qui m’a probablement épargné une poussée d’urticaire…
Un mot aussi simple va de soi, nul besoin de le définir, non? Le présent numéro d’ Éducation Santé exprime l’idée contraire qu’il est toujours fécond de revisiter les ‘vieux’ concepts. Le séminaire organisé par l’APES en mars dernier nous en a donné l’occasion, et ce dossier nous permet de revenir sur quelques questions fondamentales en approfondissant quelques pistes de réflexion; en guise peut-être d’amorce d’un débat à continuer par les lecteurs.
Le travail dont vous allez prendre connaissance accompli, Chantal Vandoorne et Gaëtan Absil , les chevilles ouvrières de ce numéro, m’ont fait part de leur crainte: en se voulant réflexifs ces textes ne donnent-ils pas une image quelque peu lugubre d’un ‘nouveau’ paradigme qui n’arrive pas à s’imposer dans les faits; d’un cadre réglementaire qui, passé les principes généreux suscitant de tous une adhésion intellectuelle sans conséquence, ne fonctionne pas comme on le voudrait; de travailleurs désorientés qui bien souvent n’arrivent pas à transmettre au sein même de leurs institutions la beauté et le sens de leur action; d’une organisation en Communauté française qui a fait le pari de la dispersion plutôt que de la concentration des énergies… Et ce sans même évoquer les complexités institutionnelles belges qui font que rien n’est jamais acquis dans notre petit pays si compliqué.
Vu comme cela, pas de quoi pavoiser, en effet.
Personnellement, ayant la chance de suivre ces questions depuis longtemps, ayant eu aussi le privilège de présider le Conseil supérieur de promotion de la santé au lendemain du vote du décret qui aujourd’hui encore régit la promotion de la santé dans notre Communauté, je mesure le chemin parcouru depuis une bonne vingtaine d’années. Les incertitudes qu’il nous faut gérer, les interrogations pertinentes d’hier comme d’aujourd’hui, la nécessité de ‘faire avec’ des budgets dérisoires ont généré des réflexions intelligentes et des trésors de créativité. J’ai la faiblesse de croire que les pages qui suivent en sont un reflet modeste, lucide et fécond. En prime, pour vous récompenser de votre fidélité, j’ai le plaisir de vous offrir en supplément détachable de ce numéro un peu particulier un spectaculaire panneau didactique vieux d’une petite centaine d’années. Cela nous fait sourire aujourd’hui, mais la communication en santé a-t-elle vraiment changé tant que cela? Belle question pour un prochain numéro spécial d’Éducation Santé, qui sait?
Christian De Bock , rédacteur en chef
(1) ‘L’hôpital sans ses murs’, journée organisée à Louvain-la-Neuve par la Mutualité chrétienne à l’occasion du dixième anniversaire de la société ‘Solimut’.
(2) Pour la Communauté française, le budget de la santé tourne autour de 40 millions d’euros en 2009. Nous y reviendrons.

Contribuons à équilibrer l’info!

Le 30 Déc 20

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Éveiller les esprits à une saine critique des médias fait aujourd’hui partie des tâches élémentaires de réhabilitation de la citoyenneté au sens plein. Paradoxe criant, puisqu’à l’origine la presse était elle-même censée stimuler notre curiosité à l’égard du monde, tout en aiguisant nos capacités personnelles de jugement. Il est vrai qu’entre-temps une industrie de l’information aux ramifications sans précédent a débordé les adeptes du travail soigné, en flattant les réflexes les plus grégaires du public et sa fascination pour un cocktail trivalent (horreurs quotidiennes, mercantilisme, futilité).
Il n’y a pas pour autant de pensée unique ni de consommation obligée. Mais, comme pour les standards alimentaires qui nous ont peu à peu envahis, il y a en matière d’information un fort déséquilibre entre l’offre démagogique à relents nocifs et l’offre de qualité.
Restent deux choix: dénoncer sans relâche les excès et dérives dominants; soutenir à fond ceux qui rament à contre-courant. Une stratégie n’empêche pas l’autre, mais la seconde reste supérieure, car elle ajoute une dimension entraînante d’exemplarité et d’espoir: certains le font, donc c’est possible!
En chantant ici (1) les vertus atypiques du mensuel belge de santé Équilibre , nous options pour le soutien à une presse aussi honnête que plaisante.
Malheureusement, Équilibre n’a pas encore atteint le volume d’abonnés nécessaire à sa pérennisation. Soutenir ce média, c’est donc jouir d’une excellente source d’info sur la santé tout en l’aidant… à s’imposer. Peut-être hésitez-vous à vous abonner «à l’aveuglette»? Sachez qu’un exemplaire gracieux du magazine vous sera expédié sur simple demande (2). De quoi vous faire une idée précise!
Thierry Poucet , membre du comité opérationnel d’Education Santé
Version légèrement différente de l’article publié dans ‘Renouer’ n° 93, septembre 2009. Voir ‘Equilibre’, un nouveau venu dans le créneau de l’info santé , n° 217, novembre 2006 et FEULIEN C., ‘Equilibre’, un magazine de santé pas comme les autres , n° 239, novembre 2008.
Pour obtenir un numéro d’essai d’ Équilibre (48p sans la moindre publicité), envoyez vos nom, prénom et adresse postale à: equilibre@roularta.be.

Notre site certifié conforme

Le 30 Déc 20

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Depuis quelques années, vous avez la possibilité de consulter Éducation Santé en ligne sur notre site http://www.educationsante.be . Plus de 1.100 articles y sont maintenant accessibles en texte intégral, et un agenda ainsi que des brèves plus fournis que dans la version papier du magazine y sont mis à jour plusieurs fois par mois. Le site reçoit plus de 500 visiteurs chaque jour.
Si vous l’avez consulté récemment, vous aurez remarqué en bas de la page d’accueil un petit carré avec les lettres HONcode et le texte ‘certifié 05/2009’.
Le moment nous a en effet semblé propice pour solliciter un ‘label de qualité’, ce qui est bien utile dans la jungle des innombrables sites ‘santé’ du net, où le meilleur (parfois) côtoie le pire (souvent), où le commercial prend largement le dessus sur l’information objective.
La Fondation Health On the Net est l’organisation de référence en matière de promotion et de mise à disposition de l’information en ligne sur la santé et la médecine, ainsi que de son utilisation appropriée. Créée en 1995, HON est une organisation non gouvernementale, sans but lucratif, accréditée par le Conseil économique et social des Nations Unies. Elle s’est focalisée sur une question essentielle, celle de fournir aux citoyens et aux professionnels des informations de santé qui respectent un code éthique et déontologique.
Le HONcode est la référence la plus largement admise pour la santé en ligne et les éditeurs médicaux. Actuellement, le code est employé par plus de 6.500 sites web certifiés, couvrant 118 pays. Il est utilisé dans 34 langues.
Le HONcode est basé sur huit principes éthiques. Il demande que les administrateurs de sites indiquent clairement l’origine des informations fournies (auteurs, références scientifiques reconnues etc.), leur politique de confidentialité et de protection des données personnelles de leurs visiteurs; qu’ils mentionnent l’origine (société commerciale, organisations, institutions) du financement du site et le rapport entre la publicité et le contenu éditorial du site.

Les 8 principes

Autorité
Complémentarité
Confidentialité
Attribution
Justification
Professionnalisme
Transparence du financement
Honnêteté dans la publicité et la politique éditoriale
Pour en savoir plus sur ces 8 principes et le code en général: http://www.hon.ch/HONcode/French/

Il s’agit d’un système de certification volontaire basé sur un procédé d’évaluation fait par HON qui, quand il est conclu avec succès, permet à des éditeurs web d’afficher un sceau unique et dynamique (le logo HONcode) sur leur page d’accueil. Alors que le HONcode est premièrement destiné aux éditeurs de sites médicaux et de santé, le logo du HONcode aide également les utilisateurs à identifier des sources fiables d’information.
Pour un site ‘santé’, ne pas être certifié HON ne signifie pas qu’il soit de mauvaise qualité. Par contre, bénéficier du label offre une bonne garantie de sérieux au visiteur. Nous sommes donc heureux de rejoindre le club!
Christian De Bock , rédacteur en chef