Juin 2003 Par Christian DE BOCK Initiatives

Quelle est la perception de la revue par ses lecteurs

?
En 1990, 1995, et 2000 nous avons évalué Education Santé . Nous avons remis le couvert fin 2002 par rapport à nos abonnés en Belgique .Voici nos principales constatations.

Les répondants

Les fois précédentes, nous avions couplé l’envoi du questionnaire d’évaluation et la procédure de réabonnement, ce qui avait un effet positif sur le nombre de réponses (455 en 2000 par exemple). Cette fois-ci, nous ne leur demandions que de nous aider à évaluer la publication. Nous avons eu néanmoins 288 réponses à la date du 31/01/2003, soit un taux de réponse de 13,25%. De ces 288 réponses, 275 ont pu être exploitées.

Le lectorat est très féminin (74,5%), ce qui reflète sans doute une réalité du secteur. Il suffit de participer à une journée d’études pour s’en rendre compte!
L’âge moyen est de 41,4 ans, avec 83,9% des lecteurs âgés de 26 à 59 ans, ce qui est logique pour un outil de formation et d’information destiné d’abord à des professionnels.
Un peu moins de la moitié des lecteurs ont une formation dans le domaine de la santé, et 40% d’entre eux travaillent dans ce secteur. A noter, 6% travaillent en mutualité.
Classiquement, le principal lieu d’activité est Bruxelles (31,4%), suivi par les provinces de Liège (22,8%), du Hainaut (16,5%), de Namur (13,2%), du Brabant wallon (4,7%) et du Luxembourg (3,1%).

Les réponses

Chaque exemplaire a 3 lecteurs , ce qui est plus qu’en 2000 (2,5 lecteurs). En d’autres termes, 2500 abonnés représentent environ 7500 lecteurs.
96,7% des répondants lisent tout ou partie de la revue (contre 89% en 2000).
96,3% des répondants conservent la revue (contre 84% en 2000).
77,1% des répondants estiment que la revue leur permet de mieux approcher la promotion de la santé (63% en 2000). En ajoutant ceux qui estiment que la revue a atteint partiellement cet objectif, on dépasse les 95%.
62,9% pensent de même à l’égard des initiatives locales (91,5% en ajoutant les ‘partiellement’).
59,4% pensent de même pour les initiatives à l’échelle de la Communauté française (89% en ajoutant les ‘partiellement’).
41,4% estiment que la revue leur permet d’approcher les stratégies d’action (90% en ajoutant les ‘partiellement’).
34,1% estiment que la revue leur permet d’approcher les méthodes de travail (87% en ajoutant les ‘partiellement’).
33,2% estiment que la revue leur permet de connaître l’évaluation des programmes (81,8% en ajoutant les ‘partiellement’).

Cette fois-ci, nous avons en outre demandé aux lecteurs de coter les rubriques, de 0 à 10. Voici le classement, complété du nombre de parutions en 2002. Il s’agit de la moyenne sur le nombre de réponses total par rubrique (certaines, qui paraissent moins souvent, ont plus de non réponses que d’autres). Les cotes extrêmes négatives sont très rares.

Rubrique

Cote sur 10 Parutions en 2002
Brèves 8,1 10
Lu pour vous 8,1 6
Documentation 8,0 2
Initiatives 8,0 10
Communication 7,8 3
Outil 7,8 1
Réflexions 7,8 5
Matériel 7,7 6
Acquisitions 7,6 1
Officiel 7,6 2
Locale 7,5 4
Stratégie 7,5 6

Education Santé a changé en 2002, à la suite de l’évaluation précédente, dans le souci de rencontrer au mieux les attentes de ses abonnés. Les modifications les plus spectaculaires sont la couverture en ‘quadri pleine page’ et un sommaire détaillé en page 20. Ces changements, qui prennent de la place, ne se sont pas faits au détriment du volume d’information par numéro, qui est le même qu’auparavant.

Changement

‘Excellent’ ou ‘Bon’ en %
Dossiers de plusieurs pages 95
Articles sous forme d’interview 93
Ajout d’un sommaire en page 20 92,1
Nouvelle rubrique ‘Outil’ 89,8
Nouvelle maquette 85,6
Couverture entièrement en couleur 83,5

Ci-dessus un tableau résumant l’appréciation des modifications (pourcentage cumulé de lecteurs donnant la cote ‘excellent’ ou ‘bon’).
Ce qui nous fait particulièrement plaisir, ce sont les scores des dossiers et des interviews. En effet, ces démarches éditoriales sont les plus exigeantes en temps de travail. Il est donc heureux que ces efforts soient appréciés.

Le site http://www.educationsante.be

Il était particulièrement intéressant pour nous de poser quelques questions sur ce nouvel outil mis en place dans le courant 2002.
D’abord, les abonnés connaissent-ils le site? La réponse est négative pour 73,5% d’entre eux. L’explication est toute bête: une grande partie des abonnés n’ont pas accès à l’internet. Ces chiffres correspondent d’ailleurs au taux d’équipement des ménages en Belgique francophone. Nos lecteurs ne sont pas plus ‘branchés’ au niveau professionnel qu’au niveau familial.
En toute logique, 21% seulement des répondants déclarent avoir visité le site. A noter, quelques personnes ayant répondu ‘non’ à la question précédente ont répondu ‘oui’ à celle-ci. Absurde? Pas vraiment, si on considère que le seul fait d’attirer l’attention sur le site aura pu éveiller la curiosité de certains lecteurs.
Evidemment, le détail des réponses sur le site proprement dit (58 personnes) doit être interprété avec prudence. Le score le meilleur est accordé au module de recherche, le plus faible au rythme de mise à jour (en fait, le site est pourtant rafraîchi à chaque parution de la version papier, soit 10 fois par an…).

Les priorités de la Communauté française Wallonie-Bruxelles

Grâce au site de la revue, nous disposons maintenant d’une base de données puissante constituée par la quasi totalité des articles publiés dans Education Santé depuis janvier 2001 (à l’exception des Brèves et des rares textes dont les auteurs refusent la mise en ligne).
Nous avons eu la curiosité d’interroger cette base sur les priorités du Programme quinquennal telles qu’elles ont été interprétées par un groupe de travail des Services communautaires de promotion de la santé.
Les sujets ont été ‘traduits’ en expressions de recherche, et l’ensemble du contenu des articles a été parcouru (titre et texte complet).
Le résultat témoigne d’une présence variable mais réelle de tous les items dans la publication, ce qui n’est que normal puisqu’elle est en partie le reflet des évolutions du secteur.
A titre de curiosité, voici ce que cela donne (du n° 155 en janvier 2001 au n° 175 en décembre 2002):
Sujet

Expression de recherche Nombre d’apparitions
Assuétudes Assuétude OU toxicomanie 44
Tabac Tabagisme OU tabac 58
Prévention du sida Sida 44
Cancers Cancer 41
Cancer du sein Cancer du sein 14
Sport et lutte contre le dopage Sport / Dopage 40 / 10
Accidents Accident 34
Santé mentale Santé mentale 34
Promotion de la santé à l’école Promotion de la santé ET milieu scolaire 26
Santé globale (transversalité) Santé ET approche globale 23
Vaccination Vaccination 19
Inégalités sociales et santé Inégalités sociales 14
Maladies cardio-vasculaires Cardio-vasculaire 14
Politiques locales de santé Niveau local 13
Lutte contre la tuberculose Tuberculose 11
Naissance et enfance Naissance ET petite enfance 9
Maladies congénitales… Congénitale OU génétique 7
… et métaboliques Diabète 6

Sans vouloir faire des interprétations oiseuses de ces chiffres, il y a sans doute quelques éléments significatifs, comme l’émergence du thème de la santé mentale, qui était moins abordé dans la revue auparavant, ou encore celui du dopage (carrément ignoré jusqu’à ce que la Communauté française Wallonie-Bruxelles légifère enfin en la matière).
La très forte présence de sujets comme le tabac (pour des raisons épidémiologiques évidentes) et le sida (pour des raisons institutionnelles tout aussi évidentes) est aussi frappante.
Christian De Bock , rédacteur en chef