Un panneau à l’entrée de votre quartier vous indique que vous recyclez moins que votre voisin, vous roulez en-dessous de 50 km/h et on vous sourit, vous êtes donneur d’organe par défaut… Ces exemples de notre quotidien sont ce qu’on nomme des « nudges ». Littéralement traduit comme « petit coup de coude », il va permettre au citoyen de prendre la meilleure décision pour lui et/ou pour la société qui l’entoure, tout en en lui laissant son libre arbitre. Facile, peu coûteux et applicable à bon nombre de domaines, vous pourrez alors choisir d’emprunter les escaliers plutôt que l’ascenseur, de rouler prudemment, de manger plus sainement…
Repris dans plusieurs pays, le nudging serait-il la solution aux problématiques et questionnements de nos sociétés ? L’action publique pourrait-elle se résumer à des coups de coude ? Six chercheurs de Sciences Po approfondissent la question dans leur ouvrage « Le biais comportementaliste ».
Table des matières
Introduction
L’économie comportementale dans le monde académique : une success-story
- Saisir l’économie comportementale dans sa diversité
- Vingt-cinq ans d’économie comportementale : le triomphe des approches psychologiques
- Vie et destin de l’économie institutionnelle et de la rationalité limitée
- La neuroéconomie ou les habits neufs de l’expérimentation comportementale
Corriger les biais
Essor de la politique du nudgeLes nudges en FranceLes raisons du succès
Tout est-il affaire de comportement ?
Une rationalité systématique biaiséeDes acteurs sans capacité d’apprentissage ni réflexivitéDes individus face à des (architectures de) choixLe bien commun peut-il être la somme des modifications comportementales individuelles ?