Depuis 1977, de nombreuses études scientifiques ont démontré que l’inhalation de fumée de cannabis par un sujet passif (c’est-à-dire non-fumeur) est décelable par des tests sanguin et urinaire. Ces tests sont actuellement utilisés par les forces de l’ordre et un résultat positif peut être interprété à tort comme preuve formelle de consommation.
Des non-consommateurs risquent donc d’être condamnés par la justice, de devoir payer une amende, de se voir licenciés de leur emploi ou d’être exclus de leur école, etc. alors qu’ils n’ont pas fumé de cannabis. C’est évidemment totalement injuste!
Pour ces raisons, Infor-Drogues insiste sur la nécessité de revoir l’utilisation, judiciaire ou autre, de ces tests. La police et les autres instances répressives devraient éviter des injustices et offriraient une sécurité juridique bien plus solide en ne se basant que sur la détention effective d’une quantité réelle de cannabis . Ce qui serait, soit dit au passage, beaucoup plus en accord avec la loi qui ne punit pas l’usage mais bien la détention.
La Ministre de la Justice a annoncé vouloir éviter toute confusion à l’avenir et se dit prête à revoir, dans cette optique, la circulaire sur la détention de cannabis. Infor-Drogues la félicite. Nous l’encourageons aussi à demander aux forces de l’ordre de ne plus utiliser des tests qui peuvent semer le doute et aux parquets de ne plus les considérer comme des preuves formelles de consommation.
Pour plus d’info sur le sujet, vous pouvez consulter les études sur le site www.infor-drogues.be.
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