L’épidémie si visible il y a une dizaine d’années n’est plus ‘vendable’ aujourd’hui. Dans l’esprit de beaucoup, le sida est devenue une maladie comme les autres. On préfère la tenir à l’écart en se voilant la face tout en continuant à prendre des risques. C’est particulièrement vrai pour le milieu gay où la prévention est devenue accessoire, secondaire, presque honteuse. Parler du sida, c’es troubler la fête, c’est casser l’ambiance.
Ex æquo lance une nouvelle campagne contre cette indifférence. Basée sur le dicton d’origine chinoise ‘je ne vois rien, je n’entends rien, je ne dis rien’ souvent représenté par trois singes se masquant les yeux, les oreilles et la bouche avec leurs mains, pour désigner des personnes qui ne veulent pas s’impliquer, la campagne propose une prise de conscience par rapport à l’existence toujours bien réelle de l’épidémie et sur l’importance de la regarder en face.
La campagne est déclinée vers trois publics: les jeunes, les migrants, les hommes de plus de 50 ans; trois visuels dotés d’un slogan exprimant chacun une forme d’indifférence. Cette campagne a été réalisée avec l’aide précieuse de modèles bénévoles et est réalisée sur cartes postales et affiches.
D’après un communiqué d’Ex Aequo, rue Locquenghien 41,1000 Bruxelles. Tél.: 02 736 28 61. Fax: 02 733 96 17. Courriel: info@exaequo.be. Site: http://www.exaequo.be .