Notre pays vit des moments difficiles sur le plan institutionnel comme socio-économique. Le nationalisme délétère qui triomphe au Nord risque de mettre sérieusement à mal un modèle de protection et cohésion sociales qui a largement fait ses preuves depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Dans ce contexte assez sombre, il semble que la présidence belge de l’Union européenne soit plutôt une réussite. Voilà au moins de quoi nous réconforter pour un temps…
Justement, dans le cadre de cette présidence, un intéressant colloque international a eu lieu à Namur les 21 et 22 octobre à l’initiative de la Région wallonne (Direction générale des pouvoirs locaux, de l’action sociale et de la santé). Son thème était ambitieux, puisqu’il entendait croiser les préoccupations très actuelles en matière d’impact de l’environnement sur la santé et la question non moins cruciale des vulnérabilités sociales.
Avec une jolie réussite à la clé: public nombreux (et pas uniquement belge francophone !); courtes conférences plénières au cœur du sujet, même si le lien entre les deux thèmes était parfois difficile à établir; ateliers animés, donc aussi un rien frustrants au moment de produire au forceps des ‘recommandations’, exercice obligé de ce genre de manifestation, toujours délicat à négocier.
À souligner aussi, le fait que pour animer certains de ses ateliers, le colloque a pu compter sur la collaboration d’experts flamands. Quand je vous disais que le présidence belge a du bon…
À côté des paroles de ‘spécialistes’, j’ai pour ma part apprécié cette intervention en atelier d’une participante hongroise, qui relevait l’effet pervers de normes réglementaires en matière de logement social, édictées pour le bon motif d’offrir au plus grand nombre des logements de qualité, et qui ont en réalité pour effet de laisser sur le carreau (sur le trottoir devrait-on plutôt écrire) bon nombre de bénéficiaires. Une vérification de plus de l’adage ‘Le mieux est l’ennemi du bien’.
En appui à l’Observatoire wallon de la santé, Éducation Santé vous informera de manière détaillée sur les enseignements de ces deux journées dans le courant de l’année prochaine.
Christian De Bock , rédacteur en chef