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Nos premières fois’ ou ‘Comment naître parents’

Le 30 Déc 20

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Voici quelque temps, les services Infor Santé, Marketing et Recherche & Développement de la Mutualité chrétienne ont réalisé une enquête (voir plus loin) visant à mieux connaître le profil, le vécu et les besoins des jeunes parents, pour entre autres créer un outil de promotion de la santé répondant à leurs attentes. C’est chose faite aujourd’hui avec le beau livre «Nos premières fois ou comment naître parents».
Education Santé a rencontré la cheville ouvrière de cette aventure éditoriale, France Gérard , chargée de projets en promotion santé aux Mutualités chrétiennes.
Education Santé : « Nos premières fois », qu’est ce que c’est ?
France Gerard : C’est tout simplement un joli livre illustré avec une belle couverture cartonnée, un bel objet que nous avons souhaité offrir à nos affiliés jeunes parents en leur donnant envie de le garder…
ES: Quels en sont les objectifs?
FG : Les buts poursuivis par ce nouvel outil sont d’offrir un meilleur soutien (notamment psychologique) à la maman après l’accouchement, et d’élargir ce soutien au papa. Il est centré sur les parents et non sur le bébé, ce qui en fait sa particularité par rapport à l’offre pléthorique d’informations destinées aux jeunes familles. L’objectif est aussi de démédicaliser cette étape et de rendre aux parents leurs compétences naturelles.

Les sujets abordés dans « Nos premières fois»

Bébé rentre «chez lui»!
Bébé et sa première sortie
De retour chez votre gynécologue
Premier rendez-vous chez le coiffeur
Votre première séance de kiné postnatale
Premier biberon
Le retour de la contraception
Plus que quelques kilos à perdre pour retrouver sa ligne!
Vivement les premiers câlins sous la couette
Une sortie en amoureux
Une première nuit complète
Le premier jour sans allaiter
Première journée sans bébé
La première journée de travail
Embarqués dans le même bateau

Ce livre veut aussi rendre les femmes plus actives face à leur gynécologue, et favoriser leur questionnement et leur dialogue avec le monde médical. L’objectif global est donc d’aider les jeunes parents à exprimer leur vécu et leurs difficultés afin que le nouveau-né soit accueilli dans le cercle familial dans les meilleures conditions. L’entourage direct n’est pas oublié puisque le livre veille également à le sensibiliser aux difficultés que la mère peut rencontrer.
ES: Pouvez-vous nous en dire plus sur la forme de ce livre? D’où vous est venue l’idée d’un livre illustré?
FG : Cet ouvrage est composé de 15 courts chapitres de 1 à 2 pages sur différents thèmes, 15 «première fois», ponctués de témoignages dans lesquels chaque parent pourra se reconnaître.
Nous souhaitions offrir aux nouveaux parents quelque chose qu’ils auraient envie de garder. Nous ne souhaitions donc pas faire une brochure avec une durée de vie nettement plus courte.
C’est ainsi que nous avons opté pour un beau livre et nous espérons que les parents le garderont dans leur bibliothèque. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons fait appel à un illustrateur de toute première force, Serge Dehaes , pour s’occuper de la partie visuelle du travail. Chaque «première fois» est ainsi illustrée d’une manière tendre et humoristique.
ES : Comment s’est déroulée la conception ?
FG : Ce fut en tout cas une gestation plus longue que lors d’une grossesse normale! Comme pour tous les projets sur lesquels nous travaillons, nous avons appliqué une logique de projet et fonctionné avec un groupe de travail. Nous sommes partis des résultats de l’enquête, de la réalité des tout jeunes parents et nous avons construit l’outil, avec bien sûr la collaboration d’experts (psychologue, gynécologue) et des principaux concernés: des jeunes parents.
ES: De quelle manière cet outil est-il diffusé?
FG : Il est remis depuis le printemps 2006 par les mutualités francophones et germanophone à tous les nouveaux parents venant annoncer la naissance de leur bébé, comme un «cadeau naissance» supplémentaire en quelque sorte.
«Nos premières fois», livre offert gratuitement aux jeunes parents membres de la Mutualité chrétienne, sur demande. Prix de vente pour les autres: 12 €, à verser sur le compte 799-5524509-70 d’Infor Santé. Communication: Premières fois.
Pour plus d’informations concernant ce livre ou pour le commander: France Gerard, Infor Santé, ANMC: 02 246 48 54, france.gerard@mc.be.

Infor Santé, le service de promotion de la santé de la Mutualité chrétienne

Vous êtes parent, enseignant, étudiant, éducateur, infirmière… ou tout simplement intéressé par des thèmes de santé? Vous voulez en savoir plus sur des sujets santé qui vous touchent personnellement?
Le service Infor Santé peut vous aider… Il met gratuitement à votre disposition un large éventail de documentation.
Il met à disposition du grand public et des professionnels des dépliants et des brochures .
Tous les sujets sont abordés: petit-déjeuner, médicaments moins chers, tabac, sommeil, cholestérol…
Il réalise des programmes de prévention et de sensibilisation sur différents thèmes prévention des traumatismes, hôpital, alimentation…), pour un public d’adultes, d’enfants ou de professionnels.
Infor Santé propose des animations locales dans toute la Communauté française, autour de l’alimentation, des médicaments, de l’hôpital, de la sécurité routière (casque vélo)… Et il peut aussi vous procurer ses outils pédagogiques pour la réalisation d’un projet santé dans votre école, votre association …

Pour découvrir toutes les publications du service Infor Santé, demandez son catalogue en appelant le 0800 10 9 8 7 (numéro gratuit), ou en écrivant à infor.sante@mc.be, ou à Mutualité chrétienne – Infor Santé, Chée de Haecht 579/40 – 1031 Bruxelles.

L’enquête « naître parents »

Voici un peu plus de 2 ans, une enquête avait été menée auprès de tous les jeunes parents affiliés à la Mutualité chrétienne afin de connaître leurs attentes à l’égard de cet organisme assureur. Les résultats ont montré qu’ils souhaitaient, entre autres, un outil d’information ayant pour but de les rassurer quant aux interrogations qu’ils peuvent avoir face à cet événement inédit pour eux.
L’enquête comprenait 3 parties: l’une déterminant les caractéristiques socio-économiques des parents, la seconde s’adressant au papa et enfin la troisième s’adressant à la maman. Le public cible était constitué des membres des Mutualités chrétiennes francophones et germanophone ayant un enfant âgé de 2 semaines à 6 mois. Cette enquête s’est déroulée par voie postale, avec un taux de réponse très satisfaisant de 34,5%. Les jeunes parents se sont donc montrés très disponibles pour parler de leur vécu, des problèmes qu’ils ont rencontrés, de la préparation à la naissance, de la gestion du stress, du suivi par des professionnels, de la répartition des tâches au sein du ménage après l’arrivée de bébé, des changement survenus dans leur couple et bien d’autres choses encore.
Voici quelques informations sur ce que les mamans et/ou les papas attendent en ce moment spécial pour eux qu’est la naissance de leur enfant…
Par ordre d’importance, les pères souhaitent des informations concernant:
– les aides matérielles et financières pour les jeunes parents (67,3%);
– pour ceux qui ont déjà un ou des enfants: la manière de s’y prendre avec les frères et sœurs du nouveau venu (42,3%);
– les aides possibles pour les démarches administratives (34,4%);
– la gestion des petits problèmes du quotidien (34,1%);
– la meilleure manière de vivre la relation de couple ou les relations sexuelles après la naissance (30%);
– la façon de trouver un lieu de garde pour leur enfant (28%);
– l’organisation du temps (25%);
– les endroits où trouver du matériel à acheter ou à louer (21,2%).Par ailleurs, ils ont une nette préférence pour l’information via des brochures disponibles gratuitement (88,3%). Ensuite viennent les séances d’informations.Par ordre d’importance, les mamans souhaitent des informations concernant (voir graphique):
– les aides matérielles et financières pour les jeunes parents (72%);
– l’éveil du bébé (70%);
– la remise en forme de l’abdomen (56,8%);
– les maux de dos (48,3%);
– la diététique et l’alimentation (45,2%);
– la gestion des petits problèmes du quotidien (42%);
– la sexualité après la naissance (40%);
– les problèmes de sommeil (38%);
– les démarches administratives à poursuivre après la naissance (35%);
– les lieux de garde pour les bébés (34,4%);
– l’endroit où trouver du matériel à acheter ou à louer (31%);
– le baby blues (27,3%);
– les fuites urinaires (18,8%).
Les mères, tout comme les pères préfèrent recevoir l’information via des brochures gratuites (95,3%). Ensuite viennent aussi les séances d’information.
La Mutualité chrétienne a donc décidé de répondre à ces attentes de différentes façons (voir encadré).
Pour obtenir la synthèse des résultats de l’enquête, vous pouvez appeler le service Infor Santé au 02 246 48 54 ou écrire à: infor.sante@mc.be ou encore: Mutualité chrétienne – Infor Santé, Chaussée de Haecht 579/40 – 1031 Bruxelles.

Accompagner les jeunes familles dans l’aventure parentale

Si elle s’adresse aux jeunes familles pour promouvoir son assurance complémentaire à travers des annonces publicitaires, la Mutualité chrétienne est également à leurs côtés pour les accompagner dans une des aventures les plus extraordinaires qui soit, celle de devenir parent… Au cadeau du genre gadget, elle préfère une démarche plus participative, informative, qualitative… Focus sur quelques réalisations sur mesure.

Présence au salon BabyBoom

Le salon BabyBoom est un des rendez-vous importants des mutualités avec les jeunes familles belges. Proposant une approche moins commerciale que ses correspondants régionaux, il permet aux futurs et jeunes parents de trouver des informations diverses sur l’alimentation, la sécurité, la santé, les garderies, les droits, l’éducation, la maternité… Lors de l’édition 2005 organisée au Heysel, ils ont été plus de 3000 à s’arrêter au stand de la Mutualité chrétienne. Les futurs et jeunes parents ont été accueillis, conseillés, rassurés même parfois. Cette première expérience a permis d’établir des contacts, de proposer un service et un conseil et surtout de mieux connaître les attentes et les besoins de ce public.

Publications et outils

D’autres initiatives ont vu le jour. Ainsi, le service Infor Santé a réalisé le livre «Nos premières fois ou comment naître parents» (voir article ci-dessus).
Par ailleurs, il y a quelques mois, 1500 futures mamans ont reçu un courriel de la Mutualité chrétienne, les invitant à obtenir gratuitement deux guides, l’un autour de la naissance («Naître parents») et l’autre axé sur la petite enfance («Et comment vont les enfants?»). Ces deux guides contiennent des renseignements sur les droits des enfants et des parents pour les domaines de l’assurance obligatoire et complémentaire, mais aussi des informations santé plus générales.
Le guide «Naître parents» en particulier, qui a été mis à jour et complété cette année, rassemble de façon concise des informations et des conseils afin d’accompagner les futurs parents depuis le tout début de la grossesse jusqu’aux premiers mois de leur bébé. Il propose des conseils santé pour mieux vivre la grossesse, l’accouchement et l’arrivée de bébé dans la famille, des infos utiles sur les démarches administratives à entreprendre dans le cadre d’une naissance mais également des infos et conseils liés à la gestion de leurs soins de santé.
Si vous souhaitez obtenir ce guide ou « Et comment vont les enfants ?», n’hésitez pas à appeler le numéro gratuit 0800 10 9 8 7 .

Cadeaux naissance

Outre une prime, les mutualités régionales proposent aux jeunes parents un «kit naissance»: kit de sécurité (coins de table, cache-prises, arrêts de porte et de tiroir…), chèques ‘diététique’… à retirer chez leur conseiller mutualiste après la naissance de leur enfant.

Des animations

A côté de cela, la mutualité St-Michel (MC Bruxelles) organise, en partenariat avec Infor Allaitement, des ‘Rencontres Allaitement’. En présence d’une animatrice formée en accompagnement de l’allaitement, les (futures) mamans ont l’occasion de partager leurs expériences et de poser leurs questions. Divers thèmes sont abordés: le rythme du bébé, le bon départ, la pratique de l’allaitement, le manque de lait, les crevasses et engorgements, la reprise du travail, tirer et conserver son lait, le sevrage, etc. Ces rencontres ont lieu plusieurs fois par mois, à Bruxelles. La participation est gratuite et ouverte à toutes.
Pour plus d’informations: service Infor Santé St-Michel: Pascale Dupuis: 02 501 55 19 ou infor.sante.bxl@mc.be
Etre parent ne s’improvise pas. La Mutualité chrétienne, à travers ses différentes initiatives, tente d’accompagner ses membres dans cette grande aventure en les informant et en les conseillant au mieux. Elle les aide ainsi à mieux «naître parents»…
CF

Les publications de l’ONE

On ne peut évoquer la thématique de la naissance sans rappeler le rôle essentiel de l’ONE en Communauté française. L’une des missions premières de l’ONE consiste à accompagner les futurs et jeunes parents dans leur rôle d’éducateurs et à fournir aux femmes enceintes toute l’information et le soutien nécessaire pour mener leur grossesse à terme dans les meilleures conditions. A cet effet, des brochures sont régulièrement éditées et diffusées vers un large public à titre gratuit.
Début 2006, plusieurs titres sont venus compléter la collection.

Projet de bébé? Une idée qui se prépare avant la conception!

Ce dépliant a pour but de sensibiliser les personnes en désir d’enfant à l’importance d’une rencontre avec un médecin ou un gynécologue avant de concevoir un enfant. Il explique les objectifs d’une visite préconceptionnelle: s’assurer des antécédents familiaux, des maladies infectieuses, des maladies génétiques; connaître les compléments alimentaires, les précautions à prendre; obtenir des informations à toutes les questions des futurs parents; s’informer du suivi de la grossesse, l’accouchement et les premiers mois du bébé.

Envie de bébé? Faites vos réserves d’acide folique

Ce dépliant s’adresse aux femmes de 15 à 35 ans (voire plus). Il les informe sur l’importance de l’acide folique sur le développement du foetus lors de la grossesse, les risques de malformation en cas de carence durant cette période, les aliments qui en contiennent, ou encore les suppléments d’acide folique en comprimé.

Encore un bébé mais pas tout de suite

Ce dépliant s’adresse aux nouveaux parents et plus particulièrement la femme ayant récemment accouché, dans le but de la sensibiliser à l’intérêt d’une contraception en post-partum et de l’informer sur les différents moyens de contraception classés selon deux situations: la mère qui allaite ou la mère qui donne le biberon.

Dépistages

Signalons encore les dépliants sur ‘La drépanocytose’ et ‘La béta-thalassémie majeure (anémie de Cooley)’, qui informent les futurs parents et parents de populations immigrées sur l’importance du dépistage de ces deux maladies.

Devenir parents

Enfin, rappelons l’existence de la brochure ‘Devenir parents’ parue en 2005, qui apporte une série de réponses aux questions que les (futurs) parents se posent, et notamment le papa, dont le rôle éducatif est ici pleinement mis en exergue. La brochure s’articule autour des chapitres suivants:
1. Devenir parents progressivement
2. Quels sont les besoins de l’enfant ?
3. Quels sont les services offerts aux parents ?
4. Quels sont les droits et devoirs des parents vis-à-vis des enfants ?
5. Les enfants ont-ils des droits ?
6. Quelles sont les différentes mesures et démarches entourant la naissance?
7. Adresses utiles.
Pour obtenir ces brochures gratuites : Office de la Naissance et de l’Enfance , Service Education pour la santé , chaussée de Charleroi 95 , 1060 Bruxelles . Tél .: 02 542 12 11 . Fax : 02 542 12 51 . Courriel : info@one.be .

Amour, sexe et musique

Le 30 Déc 20

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Sex & Co, petite histoire

Le projet a débuté il y a un an précisément, à l’occasion du festival de Dour. Une poignée de travailleurs issus de différents centres de la Fédération Laïque des Centres de Planning Familial ont voulu profiter de l’été pour exercer leur mission d’information et de prévention en matière de vie affective et sexuelle en dehors des murs de leurs centres.
L’envie d’aller à la rencontre des jeunes, de faire le premier pas, de cesser d’attendre qu’ils aient un jour la curiosité ou la nécessité de franchir notre porte. C’est ainsi que nous sommes arrivés chez eux, au festival de Dour, dans ce lieu où ils font la fête, des rencontres amoureuses et où quelquefois ils prennent des risques aussi.
Nous avons rencontré de nombreux festivaliers qui ignoraient l’existence des centres de planning familial, ce qui s’y passe, qui imaginent que l’on n’y pratique que des avortements, que ces centres sont destinés aux personnes défavorisées ou sans papiers, que les médecins et les psychologues sont encore en formation, que l’on va informer leurs parents du pourquoi de leur passage, que cela ne les concerne pas puisqu’ils n’ont pas encore le projet de fonder une famille, etc.
Pour nombre d’entre eux, notre stand constituait donc l’occasion de franchir, sans s’en apercevoir, la porte d’un planning familial. Et ce pour découvrir que c’est un lieu dans lequel on aborde tout ce qui touche à la vie affective et sexuelle: on y pratique des consultations gynécologiques (contraception, suivi de grossesse, interruption de grossesse, traitement des infections…), psychologiques (entretiens d’urgence, suivis thérapeutiques, en individuel, en couple ou en famille), sociales et juridiques, de médiation familiale. Les centres de planning organisent aussi des animations dans les écoles et auprès de groupes d’adultes. Toute personne est bienvenue, homme et femme, sans limite d’âge, quelle que soit sa situation financière. Un principe fondamental est de faire en sorte que tout le monde ait accès à nos services. L’objectif central: aider toute personne à accéder à une vie affective et sexuelle libre et responsable.

2006, le stand évolue

Enthousiasmés par la réussite de cette première expérience, nous avons décidé de l’amplifier et de l’améliorer: un nom d’abord, Sex and Co, et un logo, une brochure toute neuve sur laquelle se trouvent les réponses aux questions les plus fréquemment posées ainsi que les adresses des 42 centres que nous représentons, la création d’un site spécifique www.sexandco.info sur lequel les festivaliers peuvent visionner les photos prises (avec leur accord, bien entendu) lors de leur passage au stand, un questionnaire qui nous permettra d’affiner notre travail et de mieux répondre à leurs attentes. Nous disposons également d’une panoplie de brochures sur la contraception, la rencontre amoureuse, les grossesses, les infections sexuellement transmissibles ainsi que des préservatifs mis à disposition gratuitement et la pilule du lendemain.
Actuellement, ce projet n’est pas subsidié, c’est dire l’enthousiasme, le dynamisme et la conviction de l’équipe en la pertinence de notre présence dans les milieux festifs. Cette année, nous étions aux festivals de Durbuy et Dour, et à Esperanzah! (Floreffe) et nous espérons vivement pouvoir étendre cette expérience à d’autres festivals en 2007.
L’équipe Sex & Co

Religion, culture et sida

Le 30 Déc 20

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Quels sont les freins ou les adjuvants que peuvent représenter l’histoire de vie, la culture ou la religion quand il s’agit de prévenir ou de soigner le sida? Le Centre régional du libre examen de Bruxelles et le Service international de recherche, d’éducation et d’action sociale (Siréas) se sont penchés sur la question à l’occasion d’un colloque. Médecins, anthropologues, sociologues, interprètes, psychologues sont venus témoigner.
Le rôle joué par les pratiques religieuses en Afrique ou au sein des communautés africaines en Belgique a été développé. Selon le Dr Gaspard Matumikina , médecin hospitalier à Kinshasa et médecin spécialisé en santé publique, il est bien légitime de se réfugier dans des pratiques religieuses face au sida, maladie qu’on ne peut encore guérir. De plus, l’accès aux soins est limité: « A Kinshasa , 5 % seulement des malades sont traités . Les soins sont payants et le plus souvent il s’agit de traitements qui ne sont plus d’application ailleurs , car ils se sont révélés toxiques ! Le problème de l’approvisionnement se pose également , qui rend la continuité des soins aléatoire
Les pratiques religieuses se développent soit au sein d’églises traditionnelles (catholicisme, protestantisme, islamisme et kimbanguisme), partenaires de l’état dans l’organisation des soins, soit au sein d’églises qualifiées «de réveil». Ces dernières, selon le Dr Matumikina, ne s’inscrivent pas dans une logique de soins: « On y prie pour guérir , certains se voient conseiller de faire des jeûnes à sec . Le phénomène est très inquiétant , puisqu’on recensait environ 100 000 sectes en 2001 à Kinshasa .» Une position tempérée par l’anthropologue Joël Noret (ULB/EHESS Paris): « En disant cela , on risque de sous entendre que de nombreux Kinois sont des imbéciles ! Des personnes peuvent se réfugier au sein de communautés religieuses et y trouver du réconfort
Au sein de l’Eglise chrétienne céleste de Bruxelles où il a mené des recherches, Joël Noret a observé la complémentarité de la prière et des soins. En atteste de manière fort parlante le dépôt de médicaments devant les autels… Chez Emile Noël , psychothérapeute canadien d’origine haïtienne exerçant en Belgique, l’approche est plus critique. La maladie engendre souvent, selon lui, un repli sur soi qui favorise le jeu de la superstition. Il en appelle à une éducation de masse qui permettrait au plus grand nombre de découvrir la résolution de problèmes et de transférer cette approche pragmatique dans la vie quotidienne.

Guérisseurs

Le Dr Moussa Maman , ethnopsychiatre français originaire du Bénin, requiert, lui, l’expérience de guérisseurs au sein de consultations consacrées aux maladies infectieuses, notamment à l’Hôpital Saint-Louis (Paris). « J’ai d’abord été interpellé », explique-t-il, « en constatant que certaines personnes africaines , soignées aux neuroleptiques , ne répondent pas au traitement . En ce qui concerne le sida , nous rencontrons un gros problème d’observance du traitement . D’où la création de ces consultations mixtes . Le malade explique au tradipraticien qu’il ne se sent pas écouté , qu’il ne comprend pas ce que le médecin classique lui raconte , qu’il se sent tout bonnement bien . En retour , les médecins hospitaliers apprennent à dire aux patients qui leur parlent par exemple d’esprit , qu’ils savent qu’en Afrique ça se passe ainsi , mais qu’eux sont médecins français . Nous avons trouvé une belle ressource dans un proverbe de chez nous qui dit qu’une maladie découverte par une personne doit être soignée par cette personne . Le raisonnement , c’est que la maladie sida découverte par la médecine doit être soignée par la médecine . Nous avons , au fil du temps , cerné une des raisons pour lesquelles les personnes reconnaissent difficilement leur maladie . Ils sont une ressource pour les gens restés au pays . Avec le sida , c’est comme si toute la famille était frappée par la menace de la maladie . Il y a donc un déni

Ex-URSS

Les interprètes du Centre Psycho-Médico-Social Exil et du CIRE (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Etrangers) pointent la multiplication des sectes guérisseuses comme phénomène consécutif au démantèlement de l’URSS. « L’accès aux soins était aisé », explique Hazel Mumun (Centre Exil). «La consultation était longue, le médecin assurant en quelque sorte un rôle de psychologue de son patient. Depuis 1991, cet accès aux soins n’existe plus. Du coup, des sectes guérisseuses ont proliféré.»
Quant au travail en Belgique avec des personnes migrantes venant de l’Est, il est marqué par la méfiance à l’égard de tout psychologue ou psychiatre. « On peut comprendre », souligne Hazel Mumun, « quand on sait que ces personnes viennent d’un pays qui pratiquait l’internement psychiatrique Tatiana Pogossian (CIRE) relève de son côté la difficulté de promouvoir le recours au préservatif: « Le préservatif est associé aux relations extraconjugales où il était essentiellement utilisé comme contraceptif . Et de manière globale , il est délicat de parler du sida avec des personnes issues de pays où le sida fut et est encore associé à une conduite antisociale
Véronique Janzyk
Infos auprès de Centre régional du libre examen de Bruxelles (02 535 06 78) ou auprès du Service international de recherche, d’éducation et d’action sociale (Siréas) ( 02 649 99 58).

Cannabis: attention aux équations simplistes

Le 30 Déc 20

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La récente médiatisation autour de l’étude du magazine français «60 millions de consommateurs» a focalisé l’attention sur «les dangers de la fumée du cannabis». Un joint serait l’équivalent de 7 cigarettes.
Pour les spécialistes la question est extrêmement complexe. Les études sont nombreuses et ne vont pas toutes dans le même sens. Une récente (2005) étude américaine du Dr Melamede, titulaire de la chaire de biologie à l’Université de Colorado à Boulder, prétend : «La fumée tabagique contient de la nicotine là où la fumée cannabique contient du THC: les effets cancérigènes de la fumée sont augmentés par la nicotine alors qu’ils sont réduits par le THC». Par ailleurs, une autre étude américaine suggère une absence de lien entre cannabis et cancer (1).
Concernant l’étude française, différents éléments pourraient être interrogés. Des tests effectués sur des «machines à fumer» ne permettent pas d’inférer une conclusion pour l’être humain. De même, aucune précision n’est donnée à propos de la qualité du cannabis qui a été testé. Il est seulement mentionné «du cannabis de rue» fourni par l’Etat. Une ambition scientifique peut-elle se satisfaire de ce manque de précision?
Néanmoins, personne ne prétendra que fumer du cannabis est un acte anodin. Que l’étude française soit valide ou non, qu’une autre prétende qu’un joint vaut une ou dix cigarettes, fumer est et restera un risque pour la santé. C’est clair.
Et puis? Peut-on baser l’ensemble d’une politique aussi importante pour les centaines de milliers de consommateurs de ce produit sur ce seul constat? Les députés vont-ils faire et défaire leurs réglementations au gré des publications scientifiques, aussitôt contredites?
En effet, le risque lié à l’utilisation de tout objet existe et il est complexe à établir. Il dépend de critères variés. Un facteur fondamental est l’aptitude à utiliser l’objet. La culture sociale de cet objet.
Si l’alcool était jugé uniquement sur base de sa «dangerosité prouvée en laboratoire» il serait sans doute interdit bien davantage encore que le cannabis. Mais ce produit est intégré dans notre culture, c’est-à-dire que la plupart des gens ne le consomment pas n’importe comment ni n’importe quand. Il est l’objet d’un véritable apprentissage, même si celui-ci est informel et même si cette «éducation» devrait être améliorée. Par contre, l’alcool a causé bien des ravages dans les sociétés indiennes où il était inconnu.
De même, l’introduction de l’alcool distillé dans notre société qui ne connaissait que l’alcool fermenté a également causé bien des dégâts. Il apparaît donc clairement que la réglementation, la législation et in fine la politique ne dépendent pas entièrement de la nature intrinsèque de l’objet à réglementer mais aussi de la capacité de la population à gérer le produit. Donc à développer un savoir-faire.
Aujourd’hui, le rôle du décideur politique, sa responsabilité est de tout mettre en œuvre pour que les risques soient minimisés. L’ensemble des risques. La consommation du cannabis existe toujours malgré une sévère interdiction vieille de plus de 80 ans. La consommation augmente même. Différents acteurs de terrains (2) sont persuadés que l’interdiction du produit augmente les dangers : pas de contrôle de qualité, pas de précision sur le taux de concentration en principe actif, consommation clandestine, contacts avec les maffias, prix très élevé, risque judiciaire, risque d’exclusion sociale, tensions familiales…
Opposer à tout cela l’équation simpliste «un joint = 7 cigarettes» pour maintenir une chape de plomb sur tout changement de politique revient à se mettre la tête dans le sac. La responsabilité de l’Etat doit être de tenter de reprendre le contrôle de cet usage et de son commerce en le réglementant (quel accès, quelle qualité…) et en l’encadrant par des mesures de prévention et d’éducation. Cette politique courageuse et responsable favorisera non seulement la santé par la fin de la clandestinité et du secret liés à ces pratiques, mais aussi le rapport des jeunes (et moins jeunes) à la loi, et donc à la citoyenneté, par des dispositions juridiques plus claires et moins hypocrites. Une véritable politique de santé ne devrait pas faire l’économie de ces changements.
Communiqué par Infor-Drogues (1) Pour plus d’info nous invitons à visiter la page https://www.feditobxl.be/actualites.php?id_actu=44
(2) Voir les réflexions de la fédération bruxelloise des institutions pour toxicomanes, disponible en téléchargement à l’adresse https://www.feditobxl.be/publications_secteur.php

Promotion de la santé et approche critique de la consommation

Le 30 Déc 20

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Dans le cadre d’une approche multifactorielle de la santé, le Centre de ressources du Centre local de promotion de la santé de Charleroi-Thuin (CLPSCT) et l’asbl Educa Santé ont fait l’acquisition d’une exposition réalisée par Casseurs de pub . L’objectif de cette acquisition était de proposer aux acteurs de terrain un outil permettant de faire un lien entre la santé et un de ses déterminants essentiels, l’environnement socio-économique (1).

Casseurs de pub

Créée en 1999, Casseurs de pub (2) est une association française (loi de 1901 – l’équivalent de nos asbl). Elle décrit son objectif comme étant de promouvoir la création graphique et artistique basée sur la critique de la société de consommation et la promotion d’alternatives.
Dans ce sens, l’association diffuse une revue annuelle ( Casseurs de pub ) et un journal bimestriel ( La Décroissance ) et elle relaye des événements comme la Rentrée sans marques , la Journée sans achat , la Semaine sans télé . Elle réalise également des films d’animations et organise des colloques, des spectacles et des expositions.
Parmi ces réalisations, nous avons fait l’acquisition d’une exposition. Celle-ci est constituée de 30 affiches (formats A3 et A4) construites sur le même schéma que les publicités commerciales (3). Les messages véhiculés tournent autour de différents thèmes: manipulation publicitaire, consommation et mode de vie, environnement, mobilité et énergie, publicité à l’école… L’intérêt de cette exposition réside dans la réflexion qu’elle peut susciter au travers des images et des slogans. Il est en effet aisé d’aborder une multitude de thèmes en lien avec nos comportements de consommateur et l’influence que ceux-ci ont sur la qualité de vie des personnes.

Liens avec la promotion de la santé

Pourquoi avoir fait l’acquisition de cette exposition?
Pour rappel, la définition de la promotion de la santé («processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci» (4)) envisage la santé dans un sens global et il faut ainsi comprendre qu’elle est influencée par de nombreux facteurs: l’habitat, les relations sociales, les modes de vie, les décisions politiques, le contexte environnemental et économique…
La charte d’Ottawa définit également les stratégies qui caractérisent une intervention en promotion de la santé: l’action communautaire (renforcer la participation et le contrôle de la population sur sa santé par l’organisation et le développement communautaire), la création de milieux favorables (modifier les conditions qui influencent directement le bien-être des citoyens en favorisant la communication et le marketing social), le développement des aptitudes individuelles et sociales (par l’éducation pour la santé, transférer aux individus les savoirs, savoir-faire et savoir-être nécessaires pour poser des choix personnels et collectifs face à la santé), la réorientation des services de santé (intégrer dans les pratiques des professionnels de différents secteurs la prise en compte du bien-être de leur public et envisager des changements organisationnels) et l’élaboration d’une politique publique saine (éclairer les responsables politiques des différents secteurs sur les conséquences que leurs décisions peuvent avoir sur la santé et la qualité de vie des citoyens en intensifiant l’action politique et l’advocacy).
Dans ces perspectives, l’exposition de Casseurs de pub peut s’avérer un très bon support pour une démarche de promotion de la santé. Elle servira de déclencheur à une action portée et organisée par les élèves d’une école ou d’une classe, par les habitants d’un quartier… de déclencheur de projets ayant pour cadre une maison de jeunes, une entreprise, une école, etc. Elle servira également à développer une réflexion sur le thème de la consommation (savoirs) et, en fonction des projets qui en découlent, de développer de nouveaux savoir-faire (création de nouvelles affiches…) et de nouveaux savoir-être (comportements à adopter face à la publicité, face à la manière de concevoir son mode de consommation…). Enfin, elle pourra créer l’opportunité d’attirer l’attention des décideurs sur l’impact de leurs choix et de leurs politiques, sur la qualité de vie et la santé de leurs concitoyens.
Toutefois, l’utilisation de cette exposition nécessite quelques démarches préalables.

Une formation pour outiller les acteurs

Pour passer de la théorie à l’action et afin de permettre une utilisation optimale en fonction des publics et des objectifs visés (5), une étape de formation est utile. Elle a pour objectif le développement, auprès des futurs utilisateurs, de la capacité d’exploiter l’outil dans le cadre d’une approche critique de la consommation. De manière opérationnelle, les objectifs de cette formation sont de permettre aux participants:
-de découvrir l’exposition et ses messages;
-d’identifier diverses séquences d’exploitation dans le cadre d’une animation;
-d’identifier les pistes potentielles de développement: environnement, développement durable, analyse critique des médias, analyse du phénomène publicitaire, influence des marques…
-de pouvoir replacer l’exploitation de l’exposition dans une démarche de promotion de la santé;
-d’envisager le contexte dans lequel l’outil prendra sa place.
Lors d’une première formation 12 personnes issues de différents secteurs (service PSE, CLPS, aide à la jeunesse, éducation permanente, mouvement de jeunesse et secteur social) se sont retrouvées. Elle s’est déroulée en trois étapes.
Une première journée (septembre 2005) a permis aux participants de découvrir l’exposition par une mise en situation d’animation, d’analyser les différentes séquences d’animation et de réfléchir aux manières de l’exploiter en fonction de leurs publics respectifs.
Lors de la deuxième étape, chaque participant a eu l’occasion de disposer de l’exposition pour pouvoir l’utiliser sur le terrain et se mettre ainsi en situation réelle d’animation.
Une deuxième journée (décembre 2005) a permis de faire un retour et un échange au départ des expériences d’utilisation de chacun: identification des points forts et faibles de l’outil, des difficultés rencontrées et des solutions mises en place.

Illustration sur le terrain

Motivation et contexte
Parmi ces expériences, l’exploitation réalisée par l’asbl MJT-Espaces Jeunes de Charleroi illustre de manière pertinente le potentiel de l’outil «Casseurs de pub».
L’asbl MJT-Espace Jeunes de Charleroi fait partie du secteur associatif de la Mutualité socialiste. C’est un mouvement de jeunesse qui propose des activités, des animations et des informations concernant la santé, la citoyenneté et la culture des jeunes.
Pour ses animatrices, l’exposition de Casseurs de pub était une opportunité d’intégrer un nouvel outil permettant de répondre à leurs missions.
L’équipe de l’asbl MJT-Espace Jeunes de Charleroi a ainsi défini les objectifs que l’animation se proposait d’atteindre:
-faire prendre conscience aux jeunes qu’ils peuvent être libres de leurs choix, de leurs parcours et de la gestion de leurs besoins, le tout dans un souci d’épanouissement personnel;
-faire prendre conscience du lien entre l’animation et ce que les jeunes pourraient mettre sur pied pour que la société fonctionne de manière plus équitable, plus saine et plus équilibrée;
-démontrer aux jeunes qu’ils sont, en tant qu’adultes de demain, les bénéficiaires de certains droits (à faire respecter) et de certains devoirs (à respecter).
L’expérience d’utilisation de l’outil de Casseurs de pub a été réalisée avec un groupe d’adolescents (entre 14 et 18 ans), intégrée dans un cours intitulé «Société et consommation». Ce groupe, une classe de 3e secondaire du Collège Pie X de Châtelineau, était composé de 24 élèves ayant évidemment chacun leurs propres intérêts et leurs propres valeurs. Ce contexte a permis à l’asbl MJT-Espace Jeunes de développer sa méthode privilégiée: mise en place de projets dans la durée, grâce notamment à une intégration dans les programmes scolaires. L’expérience montre en effet que cette méthode a plus d’impact que les interventions ponctuelles sans lien avec le contexte de vie des adolescents.
L’outil au service du projet
Afin d’amener progressivement les jeunes vers une phase de déconstruction des messages des affiches publicitaires, l’équipe d’animation a envisagé une démarche en trois temps.
Une première séance sert à identifier la représentation que les jeunes ont de la publicité et de leur rapport à la consommation: au départ d’un photo-langage, les participants s’expriment et posent des mots qui, une fois rassemblés, leur permettent de visualiser toutes les idées et concepts que leur groupe met en lien avec la consommation.
La seconde séance est consacrée aux affiches de Casseurs de pub : la confrontation avec les messages véhiculés par l’exposition, et le lien avec leur représentation exprimée lors de la première séance, fait surgir de nombreux débats. Une argumentation s’enclenche, permettant aux participants de développer une analyse critique de la société de consommation et des implications sur notre mode de vie. Cette étape est capitale et les échanges intenses car des repères importants de la vie quotidienne des jeunes comme par exemple l’utilisation des marques comme signe de reconnaissance sont mis en questionnement.
Enfin, au cours d’une troisième séance, les jeunes sont invités, comme l’a fait Casseurs de pub , à créer leurs propres affiches. Pour ce faire, ils utilisent des publicités réelles et, en fonction de leur propre ressenti, ils «cassent» ces messages en détournant les images ou en créant de nouveaux slogans. Cette étape permet d’ancrer la prise de conscience de l’aspect manipulateur des publicités.
La prise de conscience de l’impact de la manipulation
Ce qui ressort de cette expérience, c’est le fait que les jeunes semblent plutôt marqués par la manipulation induite par les images et les slogans que par les conséquences à long terme des comportements que la publicité impose.
Par exemple, lorsqu’ils voient l’image d’un hamburger (évidemment alléchant et attirant), et qu’ils se laissent tenter, ils sont généralement déçus par le produit («c’est plus petit que ce que je pensais»). Mais ils ne vont pas réagir aux conséquences à long terme d’une alimentation basée sur la restauration rapide, ni par rapport à l’impact sur leur santé physique. Dans ce contexte, ce travail de déconstruction des messages publicitaires permet aux jeunes d’aller plus loin dans leur démarche d’analyse critique.

Perspectives

Au travers de cette illustration, il apparaît que l’exposition de Casseurs de pub est un outil qui permet de développer l’esprit critique et l’analyse de la société, et, en fonction des groupes de participants (jeunes, adultes, seniors…), les orientations prises par les débats seront multiples et variées.
Toutefois, l’enjeu, comme pour toute démarche de promotion de la santé, reste de pouvoir enclencher une mise en projet ayant pour but des perspectives de changement de la société vers un développement durable et équitable. Dans cette perspective, et comme l’asbl MJT-Espace Jeunes l’a proposé, il est essentiel de concevoir, dès le départ, l’intégration de l’outil dans une approche globale de la santé. De cette manière, il est possible de déboucher sur la mise en place d’actions qui vont au-delà de l’individu et qui prennent en considération l’ensemble des déterminants de la santé.
Philippe Mouyart , Centre local de promotion de la santé de Charleroi-Thuin, et Emmanuella Lonardo , MJT-Espace Jeunes de Charleroi
Adresses des auteurs : CLPS Charleroi-Thuin, avenue Général-Michel 1B, 6000 Charleroi (Tél. : 071 33 02 29).
MJT-Espace Jeunes, Avenue des Alliés 2, 6000 Charleroi (Tél.: 071 20 86 72).

(1) Pour plus d’information sur les déterminants de la santé, nous vous renvoyons à la lecture de l’ouvrage suivant: BANTUELLE M., DARIO Y., MOREL J., Des concepts et une éthique , Collection Santé communautaire et promotion de la santé , n°1, Bruxelles, 2000, 38 p. Cet ouvrage peut être téléchargé à l’adresse suivante: https://www.sacopar.be/site/publications/pdf/santecom1.pdf
(2) Plus d’information sur le site suivant: https://www.casseursdepub.net
(3) Ces affiches sont visibles sur le site de casseurs de pub, à l’adresse suivante: https://www.casseursdepub.net/expo_Casseursdepub/index.htm
(4) D’après la charte de la première Conférence internationale pour la promotion de la santé, OMS, Ottawa, 1986. Cette définition a largement inspiré celle du décret de la Communauté française.
(5) Pour plus d’information sur l’utilisation d’un outil dans un contexte de promotion de la santé, nous vous renvoyons à l’article suivant: SPIECE C., ‘Quels outils en promotion de la santé?’ , dans Education Santé, Bruxelles, n°210, mars 2006, pp. 6-8.

Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille? (Acte II, scène 1)

Le 30 Déc 20

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Le Théâtre Royal du Parc a la bonne idée de reprendre ‘Knock’, la célèbre pièce de Jules Romains , du 28 septembre au 28 octobre. Ce classique créé en 1923, et immortalisé par le formidable Louis Jouvet (1) (il l’a même interprété deux fois au cinéma, en 1933 et peu de temps avant sa mort en 1951) n’a pas pris une ride. Mieux, l’envahissement de nos existences par l’obsession de la ‘bonne santé’, et les dérives marchandes auxquelles il donne lieu, sont bien plus présentes aujourd’hui qu’hier.

Knock ou le Triomphe de la médecine

Pièce de Jules Romains (1885 – 1972), mise en scène par Toni Cecchinato , interprétée par Jean-Claude Frison (Dr Knock) et Michel de Warzée (Dr Parpalaid), décors et costumes de Thierry Bosquet .
Voici ce qu’en dit le metteur en scène: ‘A première vue , la pièce nous parle de notre santé , qui est sans doute la chose qui nous intéresse le plus au monde . Et elle nous met en garde contre les charlatans de toutes sortes qui prétendent nous guérir de maladies parfois imaginaires . A seconde vue , elle nous parle des dérives de la publicité , du marketing . Et elle nous met en garde contre les manipulateurs des médias . Plus loin encore , elle pourrait nous mettre aussi en garde contre les dérives de la foi . Mais finalement sa leçon est surtout politique . L’homme providentiel est celui qui est parvenu à annihiler tout esprit critique chez ses concitoyens’ .
Et tout ça avec le sourire!

Pour un témoignage récent quant à l’actualité de la pièce, citons Gilles Lipovetsky dans son dernier essai, ‘Le bonheur paradoxal’ (voir la recension de l’ouvrage dans ce numéro):
‘Les magazines , les débats , les émissions télévisées consacrés à la santé passionnent un public de masse ; les problèmes de la santé envahissent les conversations ordinaires ; un nombre croissant de domaines de la vie sociale et individuelle ( échec scolaire , difficultés conjugales , sommeil , stress , alimentation , forme ) se trouvent investis par l’expertise médicale et psychologique . Alors que les dépenses de santé obéissent à une courbe exponentielle , les modes de vie et la consommation se médicalisent . Tentaculaire , omniprésent , le processus de médicalisation de la société a transformé les attentes , les priorités , les modes d’existence de tous .’ ( 2 )
En d’autres termes, ‘il ne s’agit plus seulement de guérir mais de prévenir les maux , intervenir en amont de l’apparition des situations critiques’ (p. 218). La recherche obsessionnelle de la minimisation des risques, que notre société a érigée en dogme, Jules Romains n’aurait même pas oser en rêver!
Bref, c’est faire œuvre de bonne santé mentale pour nous les professionnels de la prévention, de nous remettre en question au moins le temps d’un spectacle qui a gardé toute sa force comique au fil du temps, ce qui ne gâte rien.

Serez-vous des nôtres?

Education Santé et Question Santé, le Service communautaire de promotion de la santé chargé de la communication, ont le plaisir d’inviter 50 d’entre vous à venir apprécier la pièce, grâce à l’aide de la Ministre de la Santé Catherine Fonck .
Où: au Théâtre Royal du Parc, rue de la Loi 3, 1000 Bruxelles.
Quand: le vendredi 20 octobre 2006. Une réception est prévue à partir de 19 heures 30, avant la pièce.
Attention, le nombre de places est limité, les premiers à se faire connaître seront les premiers servis (2 places maximum par demande)!

Cette offre est valable jusqu’au 20 septembre. Merci de communiquer votre inscription par courriel adressé à education.sante@mc.be ou en appelant au 02 246 48 52. (1) Malgré son talent considérable, Fabrice Luchini n’est pas parvenu à nous faire oublier son génie lors d’une récente reprise.
(2) Gilles Lipovetsky, Le bonheur paradoxal, Essai sur la société d’hyperconsommation, Gallimard, 2006, p. 217.

35 ans d’Infor-Drogues! Faites sauter les pétards! Ils sont venus, ils sont tous là!

Le 30 Déc 20

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Ils sont venus, ils sont tous là!

La Vénus de Milo, Godzilla le monstre, l’archange Saint-Michel, le radeau de la Méduse, le cuirassé Potemkine, la boucherie Sanzo, Nancy Reagan, le penseur de Rodin, René Magritte, Vasarely, le génie de la lampe d’Aladin, Roméo et Juliette, le serpent de la Genèse, Françoise Vandemoortele, la drôôôgue et l’Homo toxicomanus, une équipe de nains déjantés… et bien d’autres invités encore.
Tous, ils se sont joints à nous pour fêter cet anniversaire…
1971-2006: le compte est bon. Infor-Drogues a 35 ans.
Tous ont répondu «présents» à notre appel pour célébrer ces 35 années de passion et de raison mais à notre manière…
Foin des discours de circonstance, des colloques jubilaires et autres farces protocolaires… fidèles à nos principes, nous avons plutôt eu envie d’inviter nos interlocuteurs (tant nos collègues professionnels que nos publics de référence) à un «pas de côté». Comment?
D’abord, via un florilège virtuel de variations sur certains de nos thèmes favoris. A savoir, un nouveau site à découvrir: https://www.infordrogues35ans.be . Ce site accompagnera pendant quelque temps notre site «officiel» https://www.infor-drogues.be . Il sourit du passé, évoque le présent et envisage le futur avec espoir.
Ensuite, par l’explosion d’un feu d’artifice multicolore composé d’une série d’autocollants concoctés avec cet humour absurde bien de chez nous. Un bouquet de 16 autocollants mettant en scène des situations, des contextes, des formules toutes faites que nous avons quelque peu décalés ou tordus avec un plaisir mal dissimulé.
Toutefois, au-delà d’une certaine irrévérence, nous n’avons pas seulement voulu faire rire ou sourire mais aussi oeuvrer à l’ouverture au dialogue et à la réflexion par la mise à distance du discours. Loin des propos moralisateurs et culpabilisants, il s’agit toujours pour nous de favoriser la parole, de susciter la réflexion, d’interroger le sens des actes et des mots.
Ces autocollants peuvent donc aussi constituer des outils pour les professionnels. En effet, avec leur ton résolument humoristique, ils devraient dépasser les résistances de ceux que rebutent les habituels appels à la peur et les mises en garde.
Par leur nombre, ils suscitent un choix: «Moi, je préfère celui-là».
Une parole, un dialogue peut s’ouvrir sur cette base: «Tiens, pourquoi celui-là?».
Nous invitons donc les professionnels à les diffuser à leur public car ils n’ont de sens que s’ils circulent. Ces échanges pourront aussi s’alimenter et se poursuivre par la visite du site consacré à nos 35 ans.
Enfin, comme «tout est mini dans notre vie», un mini-livre pour se débarrasser de 35 clichés tenaces qui nous encombrent la raison verra le jour en octobre. Alors, surveillez votre boîte aux lettres ou votre messagerie électronique!
D’avance nous vous remercions pour l’accueil que vous réserverez à ces OVRNI (objets virtuels et réels nettement impertinents).
Philippe Bastin et Antoine Boucher , Infor-Drogues.
PS: Les autocollants sont disponibles sur simple demande à courrier@infor-drogues.be.

Infor-Drogues, c’est 12.775 jours consacrés à l’accueil, la rencontre et l’aide à des personnes confrontées aux drogues: usagers de drogues jeunes et moins jeunes, parents et proches, professionnels, journalistes, responsables politiques, etc.
420 mois à informer de la façon la plus juste et objective possible. Sans dramatisation ni banalisation mais en replaçant toujours les faits dans leur contexte, en tentant d’ouvrir à la complexité d’un phénomène en évolution constante.
70 semestres à tenter, vaille que vaille, de contrecarrer les idées reçues, les discours et les clichés des médias, la chape des dogmatismes de tous bords et la discrimination des usagers de drogues.
35 années à porter un autre regard sur les drogues et sur ceux qui en consomment, à aider à mieux comprendre et à faire face, à amener la prévention au-delà des discours incantatoires et moralistes, des shows démagogiques et des démonstrations de force.
35 années de passion et de raison.

Coeur Ados

Le 30 Déc 20

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Une nouvelle campagne de la Ligue Cardiologique Belge, conçue et réalisée en collaboration avec l’asbl Promotion Santé et Développement Durable.

Sombre tableau

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Belgique.
Seuls la motivation et un acte volontaire de prise en charge de chacun pour préserver son capital santé pourront les faire reculer: manger équilibré, pratiquer une activité physique régulièrement, ne pas s’exposer à la dépendance du tabac.
Les comportements adoptés dès l’enfance constituent les bases d’une vie d’adulte. Plus ils sont inscrits tôt dans le cerveau, plus il sera difficile à l’âge adulte, de modifier les mauvaises habitudes prises. Ils préparent les adolescents à devenir des cardiaques trop tôt et en grand nombre.
Aujourd’hui en Belgique, 20% des enfants entre 9 et 12 ans présentent un excès de poids ou de l’obésité, et 10 % des adolescents sont obèses. 30% des adultes obèses étaient déjà des enfants trop gros.
Il en va de même pour le tabagisme, puisque c’est dans la tranche d’âge 15-24 ans que la pénétration du tabac est la plus importante: 1 jeune sur 3 est fumeur et la moitié fume 20 cigarettes ou plus par jour.
Un jeune sur 5 regarde la télévision ou des vidéos au moins 4 heures par jour les jours d’école. Près de 12% sont considérés comme « accros » aux jeux ou à l’ordinateur.
Près de 40% des jeunes ne font pas de sport plus d’une fois par semaine et 10% d’entre eux ne font jamais de sport…
Epidémie, vous avez dit épidémie…
Les maladies cardiovasculaires pourraient bien se déclarer de plus en plus tôt si nous n’agissons pas maintenant !
La Ligue Cardiologique Belge profite de la Semaine du Cœur 2006, du 18 au 24 septembre pour mener une campagne nationale de sensibilisation en collaboration avec les jeunes. Les points forts de la campagne sont axés sur des sujets qui peuvent toucher chacun de nous comme l’obésité, le manque d’exercice physique et la problématique du tabac.

Philosophie de la campagne

La campagne est ciblée sur la santé du cœur et le bien-être de l’adolescent. Grâce à une approche positive et globale, elle a l’intention de le toucher, de l’interpeller sur ses choix et sur son style de vie. Notre but est d’amener le jeune à devenir acteur de sa santé plutôt que spectateur d’un message ou d’une info, dont on sait qu’ils contribuent peu au changement de comportement.
La campagne est conçue de manière intégrée et transversale. Les messages et outils réalisés pour cette action rencontrent l’environnement dans lequel évolue l’adolescent: parents, éducateurs, enseignants, écoles, espaces jeunes…
Une attention particulière a été apportée au ton, au style graphique et à l’ancrage de la campagne dans les objectifs du PNSS (Plan National Nutrition Santé).

Proposer des outils pour les professionnels de la santé et de l’éducation

Face à la cacophonie actuelle concernant les messages de santé, les parents, enseignants, éducateurs et autres professionnels de la santé, ont besoin d’être outillés pour répondre aux questions posées par la santé et le bien-être des jeunes.
Notre ambition est que cette action puisse leur donner des alternatives, des repères pour aborder l’adolescent et son univers, pour permettre au jeune de grandir en santé.
Cette démarche globale de promotion de la santé consiste à intervenir sur les facteurs de risque et sur les déterminants de santé, en insistant sur les fonctions de l’alimentation, de l’activité physique et de la respiration.

Concept

«Ados. Ouvrez les yeux sur la santé de votre cœur»
Ce concept s’articule autour de la santé du cœur et intègre les trois dimensions manger – bouger – respirer. Le concept interpelle l’adolescent sur son style de vie et l’invite à réagir.
Conçu comme une publicité, le concept interpelle dans un premier temps sur la malbouffe, l’inactivité physique et le tabagisme. Ensuite, il offre des alternatives et des repères pour oser être soi-même, assumer ses différences et faire un choix de santé réfléchi.
Là où l’adolescent s’attend à recevoir des messages normatifs, voire culpabilisants sur les méfaits de ses comportements, il reçoit une réflexion sur ses besoins et ses valeurs: estime de soi, affirmation, identité, gestion du stress et de ses émotions, prise de décisions, créativité et imagination. Ces derniers correspondent aux compétences psycho-sociales définies par l’OMS, mais également aux images véhiculées par la publicité.
Notre objectif est que le concept offre à la fois du plaisir au jeune (envie d’adhérer au projet) et des alternatives aux comportements de santé non adéquats présentés dans notre société de consommation (alimentation rapide et grasse, heures passées devant un écran, voiture plutôt que la marche ou l’activité physique…).
La campagne «Cœur Ados» débutera en septembre, lors de la semaine du cœur, du 18 au 24, par des animations réalisées dans 3 villes du pays (Bruxelles – Liège – Anvers).
Divers moyens sont proposés afin de toucher l’environnement du jeune:
-une brochure destinée aux parents et intitulée: «Ouvrez les yeux sur la santé du cœur de vos ados», vise à donner de l’information aux parents et à leur présenter les différentes modalités de la campagne;
-une brochure destinée aux adolescents. Elle les invite à découvrir 3 fonctions physiologiques essentielles de notre organisme. Elle se termine par 10 conseils santé à exploiter;
-une démarche centrée sur l’école , le jeune et son environnement, aux multiples déclinaisons:
*une exposition : l’exposition est un parcours santé pour les adolescents, intitulé « Ouvrez les yeux sur la santé de votre cœur ». Elle les interpelle sur leur santé et leurs styles de vie. Elle propose une approche positive de la santé et des alternatives à la malbouffe, à l’inactivité physique et à la cigarette;
*un dossier pédagogique : l’alimentation, l’activité physique et la cigarette constituent trois axes de prévention de la santé du cœur. Le dossier pédagogique a été conçu pour permettre à l’enseignant d’aborder ces 3 thématiques avec ses élèves. Il donne des repères et des activités à réaliser avec la classe;
*un photodébat : c’est un outil interactif dont le but est de dynamiser la parole et l’écoute des jeunes. Il permet d’aller à leur découverte, de repérer leurs représentations de la santé, de l’alimentation, de l’activité physique et du tabac afin de créer un espace de discussion et leur permettre de faire des choix pour leur santé;
*des formations : elles assurent une continuité de nos actions. Leur objectif est de permettre à l’enseignant ou à l’éducateur d’utiliser l’exposition et le photodébat et de développer les compétences dont il a besoin pour aborder l’alimentation, l’activité physique et le tabac avec ses élèves;
*enfin un site internet , qui reprend les informations relatives à la campagne cœur-ados. Vous y trouverez de l’information, des conseils, et une vue d’ensemble de la campagne. Le site vous permet également de commander l’exposition, le dossier pédagogique et le photodébat;
un concours ‘Devenez Ambassadeur Belge du cœur en Inde’. A New-Delhi, du 14 au 19 novembre, se déroulera un congrès «Global Youth Meets on Health» organisé par la «World Heart Federation». Quatre jeunes Belges pourront y représenter notre pays afin d’y recevoir une formation. Les écoles désirant participer à ce concours peuvent présenter leur projet concernant l’alimentation à l’école auprès de la Ligue Cardiologique Belge.
Informations fournies par l’asbl Promotion Santé et Développement Durable
Pour en savoir plus: https://www.liguecardiologique.be https://www.formationsante.be

Une activité physique modérée peut prolonger la vie de trois à cinq ans

Le 30 Déc 20

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Lors de la Journée ‘Pour votre santé, bougez!’, les décideurs politiques se sont accordés à dire qu’il était capital de mener des actions intersectorielles pour promouvoir l’exercice physique. Leurs conclusions et recommandations contribueront à préparer la Conférence ministérielle européenne de l’OMS sur la lutte contre l’obésité, qui se tiendra à Istanbul en novembre 2006.
La promotion d’une activité physique quotidienne a de nombreuses retombées sanitaires positives , allant de la prévention de certaines maladies et de l’obésité jusqu’à l’influence sur la coordination physique , l’équilibre , la résistance et le bien être mental . C’est un outil de santé publique très efficace ‘, affirme le docteur Marc Danzon , directeur régional de l’OMS pour l’Europe.
De nouvelles recherches menées au Danemark et au Royaume-Uni indiquent qu’à long terme, une activité physique régulière a des effets bénéfiques quantifiables sur la santé, prolongeant de trois à cinq ans l’espérance de vie de l’individu par rapport à une personne ne faisant pas ou peu d’exercice.
En Europe occidentale, plus de 30% des adultes sont insuffisamment actifs, et les niveaux d’activité physique insuffisante provoquent 2 millions de décès par an. Elle représente un important facteur de risque pour les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaire et le diabète de type 2, et est l’une des causes de l’augmentation spectaculaire d’obésité dans toute la Région européenne de l’OMS.
L’évolution technique permet de vivre au quotidien en faisant peu d’efforts physiques. Trop de gens profitent de ces inventions, grâce auxquelles ils dépendent moins d’énergie, sans compenser par un autre type d’activité physique.
L’OMS encourage les adultes à effectuer tous les jours au moins 30 minutes d’exercice physique modéré, à savoir tout mouvement corporel entraînant une dépense d’énergie, par exemple marcher, rouler à vélo, jouer, faire le ménage, monter les escaliers ou pratiquer un sport. Les enfants devraient faire au moins 60 minutes d’exercice physique tous les jours.

Conférence ministérielle de lutte contre l’obésité

Afin de réagir à l’épidémie d’obésité qui sévit en Europe et de faciliter une intervention à l’échelle de la Région, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe organise une Conférence ministérielle sur la lutte contre l’obésité, avec comme principal partenaire la Commission européenne. Cette conférence vise à faire de ce problème une priorité sanitaire et politique, pour une sensibilisation accrue et un engagement politique plus décidé à haut niveau, ainsi que pour l’encouragement de partenariats internationaux et intersectoriels.
Cette conférence, dont l’organisation sera prise en charge par le gouvernement turc, se tiendra du 15 au 17 novembre 2006 à Istanbul. Le Bureau régional espère la participation de tous les Etats membres de la Région européenne, de représentants d’organismes internationaux, d’organisations non gouvernementales et des médias, ainsi que d’experts et d’observateurs. La rencontre devrait déboucher sur l’adoption par les Etats membres d’une Charte européenne contre l’obésité, qui servira de ligne directrice pour les mesures politiques à prendre en vue de l’intensification de la lutte contre l’obésité dans la Région.
Pour de plus amples renseignements , veuillez consulter le site du Bureau régional de l’OMS à l’adresse https://www.euro.who.int/obesity

Menaces sur nos valeurs démocratiques

Le 30 Déc 20

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La Plate-forme Vive la vie se mobilise contre l’obscurantisme

Suite à l’appel du Collectif ‘Papa, Maman et moi’ à faire du 25 juillet la première journée européenne contre l’avortement, les quatre fédérations de centres de planning familial en Communauté française (1) ont pris l’initiative de mettre en place une Plate-forme de vigilance par rapport aux risques actuels de dérives extrémistes et de recul des droits en matière de vie affective et sexuelle, et singulièrement en matière de droit à l’avortement.
Réaffirmant son attachement aux valeurs démocratiques qui fondent notre société démocratique, la Plate-forme «Vive la vie !» défend une intangible liberté de choix personnel que doivent pouvoir exercer chacun et chacune d’entre nous, tout particulièrement dans le domaine de la vie affective et sexuelle. Notre plate-forme revendique également le respect des différences et l’égalité des droits, notamment en ce qui concerne l’orientation sexuelle de la personne.
Outre les 4 fédérations de centres de planning familial initiatrices de ce mouvement, la plate-forme «Vive la Vie !» rassemble aujourd’hui plus de 40 organisations (voir la liste dans l’encadré).
Une pétition est également en ligne sur le site: https://www.petitiononline.com/lavie/petition.html ; elle rassemblé en quelques jours près de 7000 signatures.
Le lancement officiel de cette plate-forme a eu lieu le 18 juillet 2006 dans la salle des mariages de l’Hôtel de ville de Bruxelles.
L’échevin bruxellois de l’égalité des chances, Bruno de Lille , nous y a accueillis en rappelant la volonté de la Ville de Bruxelles de s’associer à des initiatives assurant les mêmes possibilités et les mêmes chances à tout un chacun.
Evelyne de Wolf s’est exprimée au nom des quatre fédérations de centres de planning familial pour exposer ce qui nous a motivés à prendre cette initiative.
Jean Jacques Amy , rédacteur en chef du European journal of contraception and reproductive healthcare et président de la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, a ensuite pris la parole.
Plusieurs représentants d’organisations signataires ont exposé les raisons de leur mobilisation, dont Dalila Larabi (Commission femmes de la FGTB) et Emily Hoyos (Ligue des familles). D’autres membres d’organisations signataires ont également spontanément pris la parole afin de souligner l’importance de cette initiative.
Les intervenants ont notamment rappelé que l’actualité, tant au niveau belge qu’européen et international, nous envoie des signes d’alerte. C’est un leurre de croire que certains droits sont acquis car, de tout temps, il arrive des personnes ou des groupuscules près à les remettre en question.
Les orateurs sont ainsi revenus sur le parallèle à faire entre restriction des libertés dans la vie sexuelle et affective, et velléité autoritaire au sens le plus large du terme. Ils ont aussi appelé à la vigilance et à l’importance de ne pas laisser passer certains intégrismes et menaces.
La liberté de choix apparaît essentielle à sauvegarder, car c’est l’essence même de nos valeurs démocratiques; c’est un droit et une liberté fondamentale. Le fait de ne pas pouvoir disposer de son corps menace l’exercice de tous les autres droits dans la société. Dans le cadre de l’égalité des chances, toute loi, tout droit, implique que chacun, chacune puisse y avoir accès; d’où les enjeux de tout le travail de prévention qui doit être fait autour de la vie affective, relationnelle et sexuelle.
Finalement, les évolutions de la société permettent aujourd’hui de séparer sexualité et famille, et de choisir la forme de famille qui nous convient. Nous soutenons cette diversité de vie sexuelle et familiale, de formes parentales, et prônons en la matière une réelle responsabilité. Dans cet esprit soutenir le développement des compétences affectives et relationnelles semble aussi plus nécessaire dans une société fragilisée ou certaines personnes/familles se trouvent isolées.
Prochainement, les quatre fédérations initiatrices ainsi que les signataires de la plate-forme se réuniront pour approfondir les réflexions qui viennent d’être relancées et décider ensemble, en temps voulu, des mesures à prendre pour maintenir cette vigilance.
D’après un communiqué de presse de la plate-forme Vive la vie

(1) Fédération des Centres de Planning et de Consultations, https://www.fcpc.be . Contact : Anne Bourtembourg (tel : 064/26 73 50).
Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, https://www.planningfamilial.net . Contact : Carole Grandjean et Nicole Fontaine (tel: 02/502 82 03 – 0486/96 48 25).
Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial, https://sexeducamour.net . Contact : Evelyne Dewolf (tel : 02/514 61 03).
Fédération des Centres de Planning Familial des FPS, https://www.femmesprevoyantes.be . Contact: Xénia Maszowez (tel : 02/515-04-89).

Liste des organisations signataires de la plate-forme au 18 juillet 2006

APES-ULg, Service Communautaire de Promotion de la Santé, unité de l’Ecole de Santé publique de l’Université de Liège
Borinage 2000
Bureau wallon des femmes de la CGSP
Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception (CADAC)(France)
CAL
CEMEA-SJ (Organisation de Jeunesse reconnue par la Communauté française)
CEMEA-EP (Service d’Education Permanente reconnu par la Communauté française)
Collectif ‘dialogue et partage’
Commission Femmes de la FGTB-Bruxelles
Conseil de la jeunesse d’expression française (CJEF)
Centre communautaire laïque juif (CCLJ)
Centre régional du Libre Examen
Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF) (France)
Comité belge Ni Putes Ni Soumises
D-CLIC asbl groupe Femmes WENDO
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Mieux manger et mieux bouger en Communauté française

Le 30 Déc 20

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Le contexte

Mauvaise alimentation, manque d’exercice,… Les comportements alimentaires et physiques des Belges inquiètent les professionnels de la santé. Les statistiques sont alarmantes:
-en 20 ans, l’obésité infantile a augmenté de 17% en Belgique;
-aujourd’hui, 19% des 9-12 ans présentent un surpoids ou sont obèses;
-en 20 ans, la consommation de fruits et légumes est passée de 77 à 50%;
-en 2000, le coût médical des principales pathologies associées à l’obésité s’est élevé à 600 millions d’euros, soit près de 6% du budget des soins de santé.
Ces constats inquiétants demandaient des réponses concrètes, rapides et coordonnées de la part des responsables politiques des différents niveaux de pouvoir. Face à cet enjeu important de société, le Ministre fédéral de la Santé Rudy Demotte a élaboré le Plan national nutrition santé (1).
La Communauté française apporte sa contribution à ce plan global. Le Gouvernement francophone a adopté en novembre 2005 un plan d’action qui comprend une quarantaine de mesures concrètes et ciblées , destinées essentiellement aux milieux de la petite enfance, aux établissements scolaires, aux milieux extrascolaires ainsi qu’aux centres sportifs. Porté par les trois ministres concernés, Marie Arena , Catherine Fonck et Claude Eerdekens , il vise l’ensemble des acteurs concernés: les enfants, les adolescents, les parents, les enseignants, les professionnels de l’éducation, de la santé et du sport.
Le plan est mis en œuvre progressivement depuis plusieurs mois déjà. Les mesures seront réalisées au fur et à mesure tout au long de la législature. Fin mai, une vaste campagne d’information et de sensibilisation auprès des jeunes a été lancée. Occasion de rappeler les mesures prévues dans le plan, traduites dans des actions dans les écoles, dans le milieu extrascolaire et dans le monde du sport.

Les écoles

Une campagne d’information et de sensibilisation

Le lancement de cette campagne survient peu de temps après celui du Plan national nutrition santé, qui constitue le cadre de référence dans lequel le Plan attitudes saines représente la contribution de la Communauté française à cette politique globale. Les deux niveaux de pouvoir ont donc travaillé de manière concertée et proposent une approche cohérente et des outils complémentaires.
La campagne francophone s’étendra sur la législature et sera évaluée chaque année. Une première évaluation est prévue à la fin de l’année 2007.
La campagne privilégie
-une approche positive : «Change tes habitudes, ça fait du bien» est le message qui est véhiculé auprès des jeunes en mettant en avant les notions de plaisir et de désir;
-un défi commun : tous les acteurs concernés ont été associés à ce projet, à savoir les enfants et les jeunes mais aussi leurs parents et les professionnels de l’éducation.
La campagne comprend les outils d’information et de sensibilisation suivants:
-un site Internet www.mangerbouger.be. Convivial et interactif, il s’adresse aux enfants, adolescents, parents et professionnels;
-le blog https://www.mangerbouger.be/leblog . II est destiné aux adolescents de 12 à 14 ans. Il leur permet notamment de faire le point sur leur santé via un quiz. Il les invite à faire part de leur expérience ou encore à dialoguer avec des personnalités du monde culturel et sportif sur le sujet;
-le «Journal aux écoles», un trimestriel d’information destiné aux professionnels (enseignants, PMS, PSE, etc.). Il fait écho aux différentes expériences de terrain. Le 1er numéro a été distribué à 35.000 exemplaires, soit 12 par école. Il est également disponible sur le site;
-deux affiches de prévention, la première représentant une jeune fille avec le slogan: «Sors du train-train, mange plus malin»; l’autre représente un joyeux trio jouant au basket avec le slogan «Mange plus malin et bouge-toi le train ». 15 000 exemplaires seront distribués dans l’ensemble des écoles. Ces affiches ont aussi été déclinées en 195 000 cartes postales diffusées dans les emplacements Boomerang en Communauté française.
Par ailleurs, trois outils sont destinés plus particulièrement aux élèves de 4e primaire (de l’avis des experts, les outils adaptés à cet âge manquaient jusqu’ici). Il s’agit des magnets, des quiz et des brochures informatives destinées aux 3-12 ans (celles du PNNS). Les élèves sont invités à ramener ces outils à la maison et à discuter du sujet avec leurs parents. Une brochure destinée aux 12-18 ans est aussi distribuée aux élèves de 4e secondaire.
Un budget de 104.000 € a été alloué à la réalisation de cette campagne.

Des conseillers nutritionnels

Afin de mieux encadrer les écoles dans leur démarche de promotion des «attitudes saines», deux conseillers sont opérationnels depuis janvier 2006. Leur première mission a été de réaliser l’état des lieux des cantines en collaboration avec l’administration. Leurs missions consistent à:
-installer une culture de l’alimentation saine dans les écoles;
-mettre en oeuvre les recommandations de l’état des lieux;
-conseiller les gestionnaires des cantines;
-accompagner les projets existant et créer un réseau scolaire.
Ces deux chargés de missions sont installés à l’administration de l’Enseignement obligatoire. Dans un premier temps, ils devront se faire connaître auprès des écoles. Ils organiseront des séances d’information groupées auprès des écoles et travailleront aussi avec les 9 Centres locaux de promotion de la santé de la Communauté française.

Une diète éthique

Si la vie t’a joué un tour de taille genre XXL… Si tu te moques de ces régimes jamais grisants… Si tu éprouves la terrible peur du bide… Tu n’es pas née à la bonne époque! Dire qu’au temps de Rubens, les hommes préféraient les grosses! Aujourd’hui, le top qui modèle la pensée, c’est le format A4: anorexique, asexué, anémique et acnéique!
Ceci dit, il y a quand même les contre-modèles: les pulpeuses incendiaires, les voluptueuses charmeuses, les siliconnes qui font de l’aérofragile…
Entre ces deux modèles, ton corps balance… Ah! La balance! Tu sens que toute surcharge pondérale est traquée. “Etre gros” ça veut dire: prêter ses flancs à la critique… Ah! Si au moins, plutôt que de les prêter, tu pouvais t’en débarrasser, de tes flancs gonflants! Pour être dans l’énorme… heu… les normes, faudra-t-il suivre une diète éthique? Est-ce si dur d’être bien dans sa peau?
Pas tant que ça. Eviter les néfastes-food, passer devant… en courant sans se retourner! Oui, voilà! Courir, courir… Et si tu cours, si tu cours chaque jour, hop! T’arrives dégressif! Garde cette ligne de conduite et tu retrouveras l’autre ligne. Un peu de courage et la vie sera plus légère!
Bruno Coppens
Publié le 18 avril 2006 dans le Blog du site https://www.mangerbouger.be

Par ailleurs, les conseillers nutritionnels visiteront de manière prioritaire les établissements dans lesquels aucun projet pédagogique n’est mené, les établissements en discrimination positive ainsi que les établissements qui font la demande d’une visite. Enfin, ils travailleront en collaboration avec les PMS et les PSE qui relaieront leurs initiatives auprès des écoles.

Organisation de formations continuées pour les personnels de cuisine

Afin d’amener les responsables et les personnels de cuisine à intégrer des critères diététiques ou nutritionnels dans la conception et la préparation d’un repas, des formations en diététique et nutrition leur seront proposées en partenariat avec l’Enseignement de Promotion sociale dès la rentrée scolaire 2006-2007. Quatre modules de formation sont proposés. Le premier est prévu pour septembre 2006 et vise à accueillir 50 personnes.

Etat des lieux des cantines

Le Gouvernement a souhaité disposer d’une analyse du fonctionnement des cantines scolaires afin d’avoir une vision globale de la situation. Pour ce faire, un état des lieux des cantines vient d’être réalisé. Les principaux constats sont les suivants:
-plus d’un établissement sur deux fait appel à une société externe pour la préparation de ses repas chauds, l’autre moitié préparant ses repas en interne avec son personnel de cuisine;
-seul un élève sur cinq se rend régulièrement à la cantine pour y prendre un repas chaud;
-sept écoles sur dix mettent à disposition de l’eau gratuite;
-seule une école sur dix propose un fruit comme collation;
-environ quatre écoles sur dix ne disposent pas de réfectoire assez grand pour y accueillir tous les élèves.
En cohérence et complémentarité avec les actions déjà prévues, les axes principaux des pistes qui sont développées portent sur:
-la clarification des normes (de qualité nutritionnelle, d’hygiène, etc.);
-l’information et la sensibilisation de la communauté éducative;
-la formation et l’accompagnement des gestionnaires de cantines;
-l’information et la sensibilisation des élèves;
-l’information des parents;
-la collaboration de grands chefs renommés et sensibles à la problématique.
Sur base des résultats de l’enquête et des recommandations, plusieurs projets concrets seront mis en place dans le courant de l’année scolaire 2006-2007. Citons notamment:
La création d’une charte «qualité»
Les cantines scolaires, avec le soutien des conseillers nutritionnels, peuvent adhérer à une «charte qualité» basée sur les critères de santé, de plaisir et de respect des normes d’hygiène. Les cantines qui appliquent ces principes pourront obtenir un label de qualité .
Cette charte est un outil concret qui sera mis à la disposition des gestionnaires de cantines pour les aider à modifier leurs pratiques culinaires de manière progressive et adaptée tant au niveau du budget qu’au niveau de l’infrastructure de la cantine.
Un décret reprenant ce cadre global, non contraignant mais dont le respect sera fortement encouragé, sera envisagé.
L’opération «gobelets»
Destinée aux écoles primaires, cette opération vise à inciter les établissements scolaires à prévoir de l’eau dans les classes. Un projet pédagogique sera mis en place (carafes colorées, gobelets originaux, etc.). L’installation de fontaines d’eau sera aussi encouragée. Ce projet se fera notamment en collaboration avec le Ministre Benoît Lutgen , avec AqwawaI, la fédération des intercommunales wallonnes et les producteurs-distributeurs d’eau de Wallonie.
L’opération «fruits»
L’objectif consiste à fournir aux écoles, à une fréquence déterminée, des fruits de saison. Pour ce faire, des collaborations avec les ministres de l’agriculture régionaux et les producteurs sont envisagées. Ce projet devra également être complété d’un volet pédagogique qui initie les élèves à la découverte et à la dégustation des fruits.
Les «ateliers des grands chefs»
L’idée est d’associer quelques grands chefs belges afin qu’ils puissent apporter une touche de fantaisie et d’originalité au projet. Quatre ateliers cuisine par an seront mis sur pied pour correspondre aux quatre saisons. Ils s’adressent aux responsables des cantines. Ces personnes réaliseront un menu complet, bénéficieront de conseils, d’un savoir-faire et de recettes.
Des ateliers «Goût et saveurs» pour les enfants et les adolescents
Le principe consiste à mettre sur pied des ateliers du goût pour enfants et adolescents afin de leur faire (re)découvrir les senteurs, l’importance du goût pour l’être humain, etc. Ces ateliers pourront également être animés par un grand chef.

Sans vouloir faire la leçon aux jeunes, Catherine Fonck a aussi l’intention de dénormaliser la consommation excessive de certains produits. La partie sera rude, vu les fortunes dépensées par les producteurs de ces mêmes produits!

Création d’une mallette pédagogique

Dès janvier 2007, la Communauté française mettra à disposition de ses établissements scolaires une mallette pédagogique élaborée en concertation avec tous les acteurs. Celle-ci permettra aux enseignants de disposer:
-d’outils pédagogiques validés scientifiquement;
-de recommandations quant à l’alimentation saine à l’école;
-de recommandations quant aux bienfaits de la pratique d’une activité physique;
-de conseils nutritionnels à l’attention des élèves;
-d’un modèle de newsletter mensuelle à élaborer avec les enfants à l’attention des parents;
-d’adresses, de sites, de référentiels sur l’alimentation, l’éducation aux médias, la pratique sportive.

Un projet de service pour les PSE

Les services PSE (Service de Promotion de la Santé à l’Ecole) constituent des partenaires clés dans la réussite de ce plan. Ils jouent à la fois un rôle majeur de médecine préventive par la possibilité d’un diagnostic précoce de l’enfant en surcharge pondérale et, d’autre part, ils sont les mieux placés pour amener l’école à adapter son offre alimentaire et l’ensemble de son projet pédagogique pour améliorer le cadre de vie des enfants.
Pour favoriser un dépistage précoce, les missions d’observation, de suivi et de dépistage des évolutions pondérales anormales et d’éducation des services PSE seront accentuées dès ce mois de septembre 2006.
Par ailleurs, les missions de promotion de la santé seront renforcées. Les services PSE sont amenés à développer un projet de service de promotion de la santé (c’est-à-dire l’offre de services faite par un service PSE aux écoles). Sur base de l’adhésion volontaire et dans le cadre du projet d’établissement, des actions de promotion de l’alimentation saine et de l’activité physique en milieu scolaire et familial, seront ainsi établies en partenariat avec l’école et les parents. Les services PSE peuvent également faire le lien avec les associations et les organismes ressources et mettre les outils pédagogiques à disposition des écoles.

Des chiffres inquiétants

Obésité
En 20 ans, l’obésité infantile a augmenté de 17% en Belgique.
19% des 9 – 12 ans présentent un surpoids, voire une obésité.
10% des adolescents seraient obèses.
Alimentation
En 20 ans, la consommation de fruits et légumes est passée de 77 à 50%.
Plus de 50% des jeunes déclarent boire des boissons sucrées gazeuses.
60% des élèves consomment quotidiennement des friandises sucrées.
Activité physique
Certains jeunes n’en pratiquent jamais ou quasi jamais: filles, élèves plus âgés, élèves de l’enseignement technique et professionnel.
Santé publique
En 2000, le coût des pathologies associées à l’obésité était de 600 millions d’euros, soit près de 6% du budget de l’INAMI.

Les milieux d’accueil extrascolaire

Réalisation d’un cadastre des outils existants

L’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse a été chargé de réaliser un cadastre des outils existants : documents, brochures, jeux, formations… L’objectif est de pointer les manques et de valoriser les outils de qualité existants.
Le cadastre réalisé a permis de définir des priorités avec les représentants du secteur, qui ont pu être valorisées déjà pendant les vacances d’été.
La contribution au développement harmonieux de l’enfant et de l’adolescent est un objectif central pour les milieux d’accueil extrascolaires. L’ensemble des activités, à destination des accueillants, animateurs, encadrants ou à destination des enfants et des adolescents est orienté dans ce sens. Le bien-être et la santé, ressources indispensables pour le développement de l’enfant et de l’adolescent, sont déjà pris en considération à tous les niveaux, de manière globale et transversale. On trouve donc, dans le secteur, une «réceptivité naturelle» pour aborder un sujet tel que la promotion des attitudes saines, en matière d’alimentation et d’activités physiques.
Les milieux extrascolaires seront soutenus par l’optimalisation des axes de formation et les outils mis à disposition.

Promotion de l’alimentation saine pour les enfants de 0-3 ans, en collaboration avec l’ONE

Edition d’une brochure d’information
Une brochure reprenant 10 points prioritaires pour les enfants de 0 à 18 mois et 10 points prioritaires pour les enfants de 18 mois à 6 ans sera éditée à destination des professionnels de la santé.
Promotion de l’allaitement maternel
Les bénéfices de l’allaitement maternel sur la santé de l’enfant, à court et long terme, ont fait l’objet de nombreux travaux scientifiques qui attestent de son importance pour prévenir certains troubles de santé, dont le surpoids. C’est pourquoi, l’OMS recommande un allaitement maternel exclusif de 6 mois . Actuellement, trois femmes sur quatre en Communauté française décident d’allaiter lors de la naissance d’un enfant. Cependant, cet allaitement maternel reste de courte durée, puisque 30% des enfants seulement sont encore exclusivement allaités à l’âge de 3 mois.
La promotion de l’allaitement maternel se fera dans un premier temps via deux mesures principales:
-la formation continue du personnel médico-social entourant les familles. Le personnel encadrant reçoit des formations continues en collaboration avec l’ONE pour optimaliser l’accompagnement des jeunes mères;
-l’intégration dans les cours de biologie du cycle secondaire. II s’agit de sensibiliser les adolescents à la question en l’intégrant dans le cours de sciences du cycle secondaire. Des réunions de concertation seront mises en place entre les responsables des programmes de ces filières et les professionnels en nutrition pédiatrique de l’ONE.

Promotion de l’alimentation de manière ludique pour les 6-12 ans

Exposition «Tom et Babette, explorateurs du goût» (2)
Ludique et didactique, l’exposition «Tom et Babette, explorateurs du goût» permet de découvrir l’alimentation équilibrée au travers de diverses animations amusantes. Les activités proposées aux enfants et aux familles constituent une approche différente de l’alimentation. Des outils pédagogiques ont été créés pour les enseignants et les PSE afin de prolonger cette découverte à l’école. Cette exposition est itinérante et se déplace de provinces en provinces à la rencontre des écoles et des familles.

Le secteur du sport

Le dispositif du «chèque-sport

»
Cette mesure, co-financée par le Ministre fédéral de l’Intégration sociale, vise à favoriser l’accès à l’affiliation aux clubs , aux stages sportifs, aux classes de neige et sportives de la Communauté française, ainsi que l’acquisition d’équipements sportifs liés à une de ces activités.
Après sept mois de fonctionnement, 81% des villes et communes de la Communauté française (soit 220 villes et communes sur les 272 que compte la Communauté française) ont décidé d’instaurer ce titre de paiement. Par rapport au budget total disponible, environ la moitié a été engagée. Peut mieux faire, donc. La mesure devra faire l’objet d’une publicité importante l’année prochaine.

Les «points verts» pour les jeunes

II s’agit de marches dominicales accessibles à tous, développant:
-des parcours parallèles adaptés aux plus jeunes;
-de nouveaux supports pédagogiques adaptés attrayants;
-de nouveaux partenariats avec les milieux associatifs concernés qui puissent faire l’objet d’une expérience pilote en 2006 et, en fonction des résultats, être étendus à l’ensemble de la programmation «Points verts» en 2007.
L’objectif de ces rendez-vous est de créer une nouvelle dynamique sportive familiale en mettant l’accent sur la participation des plus jeunes dans l’espoir de développer un réflexe sportif susceptible de se transformer en goût pour la pratique sportive régulière.

Plus d’heures d’éducation physique et de sport à l’école

En partenariat avec la Ministre-Présidente, en charge de l’enseignement obligatoire, le Ministre des Sports a élaboré un projet-pilote de doublement des heures hebdomadaires d’éducation physique et de sport dans onze établissements scolaires de l’enseignement primaire.
Concrètement, les élèves de la troisième à la sixième année primaire des établissements pilotes ont bénéficié durant cette année scolaire de quatre heures hebdomadaires de sport au lieu de deux. Neuf écoles témoin sont également suivies, ce qui permettra de tirer de précieux enseignements de l’expérience. La première évaluation a lieu à la rentrée de septembre.

D’après le dossier de presse du lancement du Plan, qui s’est passé à l’Athénée Royal d’Auderghem (Bruxelles), en la présence sympathique du basketteur Eric Struelens et du cuisinier Evan Triantopoulos . (1) Voir Education Santé n°213 , juin 2006.
(2) Voir l’article de Carine Maillard, Tom & Babette. Apprendre à bien manger en s’amusant , Education Santé n° 205, octobre 2005

Associations de parents, PSE et PMS

Le 30 Déc 20

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40 associations de parents ont été consultées par l’UFAPEC (Union francophone des associations de parents de l’enseignement catholique) sur la question de leurs priorités en matière de santé à l’école. La question des rapports avec les équipes PSE et PMS a aussi été abordée.
Leurs préoccupations diffèrent selon le niveau d’enseignement. Les poux et l’hygiène (du corps et de l’école) sont prioritaires dans le primaire, alors que les assuétudes et l’hygiène dans les toilettes sont citées en tête pour le secondaire.
La moitié des associations de parents trouvent que la place occupée par l’éducation pour la santé à l’école n’est pas suffisante.
Les associations se disent conscientes que les questions de santé doivent être traitées aussi bien à l’école qu’à la maison, en harmonie et en soutien réciproque.
Les contacts entre associations de parents, équipes PSE et PMS sont plutôt rares. 57 % n’ont pas encore eu de contact avec les PSE et 75 % avec les PMS. On notera aussi que plus de 15 % des associations de parents ne connaissent pas du tout les équipes PSE!
Près de 90 % des répondants rapportent qu’une action en matière de santé est en cours ou a eu lieu dans l’année. Les actions le plus souvent organisées sont des actions de lutte contre les assuétudes, des actions de promotion de l’alimentation saine (promotion des petits-déjeuners, de l’eau, des produits laitiers) et enfin des actions en rapport avec l’hygiène (des dents et des mains). Dans plus de 50 % des cas, les associations de parents participent aux actions santé.
Près d’une association de parents sur cinq souhaiterait davantage d’activités physiques à l’école. 60 % d’entre elles sont satisfaites de la manière dont l’activité physique est organisée à l’école mais aussi en extrascolaire. Dans près de 80 % des écoles, du sport est d’ailleurs prévu en dehors des cours.
On a posé aux associations la question de la satisfaction quant à l’alimentation au sein de l’école. Elles constatent un effort en la matière (repas plus diététiques, prix plus démocratiques…), mais elles se plaignent de réfectoires bruyants, trop petits, et d’une surveillance insuffisante. Elles proposent d’être consultées pour établir la réglementation concernant l’alimentation des élèves dans les écoles.
Enfin, le conseil de participation, où les parents doivent être représentés, est cité comme lieu idéal pour débattre d’un projet santé au niveau des établissements.
V.J.
UFAPEC, rue Belliard 23 A (bte 1), 1040 Bruxelles. Tél: 02 230 75 25 Fax: 02 230 23 92.

Promotion de la santé à l’école. Importance du dépistage précoce

Le 30 Déc 20

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Les services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE) ont pour mission le suivi médical des enfants en âge scolaire ainsi que des étudiants de l’enseignement supérieur non universitaire. Face aux besoins de plus en plus criants et aux constats inquiétants sur la santé de nos jeunes, ils ont un rôle important dans la sensibilisation et la responsabilisation de ceux-ci pour adopter des comportements sains. Leur action en matière de surveillance de la santé des jeunes est également fondamentale.
Le 21 juin dernier, un colloque a réuni à Namur les services PSE et la Ministre Catherine Fonck pour échanger sur des thématiques en lien direct avec leur travail quotidien:
-la simplification administrative et les modifications de réglementation réalisées et prévues;
– la déclinaison du plan de promotion des attitudes saines (1);
-la structuration du dépistage visuel pour tous les enfants.
Concernant le deuxième point, les débats et exposés ont permis de préciser le rôle des PSE dans la problématique de l’obésité des enfants. Deux axes ont pu être dégagés pour la pratique des PSE:
D’abord l’uniformisation des courbes de corpulence utilisées par les médecins et les infirmières lors du bilan de santé. Cette mesure permet de détecter des rebonds d’adiposité trop précoces qui sont souvent le premier signe d’une surcharge pondérale débutante. A ce stade, il n’est pas question de parler de régime à l’enfant ni aux parents mais de donner de simples conseils d’hygiène de vie axée sur une alimentation équilibrée, sur plus de dépenses physiques et aussi moins d’écrans divers pour voir la situation se normaliser. Le dépistage précoce est donc particulièrement important.
Le deuxième axe est lié à la définition du projet de service des PSE. Ce projet permet d’ouvrir le dialogue avec les écoles pour savoir comment les soutenir dans cette démarche de lutte contre la «malbouffe» ainsi que du rôle de conseil que peut jouer le médecin scolaire lorsqu’il visite les installations de l’école.
Les travailleurs des services PSE ont également pu rencontrer les conseillers nutritionnels engagés spécifiquement pour l’accompagnement du Plan attitudes saines.
En ce qui concerne l’uniformisation du dépistage visuel, la précocité joue un rôle majeur pour le développement psychomoteur de l’enfant et bien entendu ceci est particulièrement important dans cette période d’apprentissage intense.
Ainsi, en assurant une continuité entre les tests visuels réalisés par l’ONE et les tests uniformisés réalisés au sein des services PSE, la Communauté française se situe comme une région pilote en terme de dépistage visuel organisé pour les enfants de 0 à 18 ans. La Ministre Catherine Fonck est particulièrement consciente de l’importance des missions des services PSE et met tout en œuvre pour simplifier leurs tâches administratives et les soutenir dans leurs missions fondamentales. Les services PSE permettent d’assurer des dépistages de manière précoce mais également de mettre en place, avec les écoles, des projets qui améliorent l’environnement santé de nos jeunes. Ces journées régulières à l’intention des travailleurs des services PSE, au vu de leur fréquentation, répondent directement aux besoins d’information et de rencontre des services.
D’après un communiqué de la Ministre Catherine Fonck
(1) Lancé dans la foulée du Plan national nutrition santé belge le 29 avril dernier, le Plan attitudes saines sera détaillé dans notre prochaine édition, pour la rentrée des classes.

Concours ‘Permis de vivre’ La prison d’Andenne participe activement à la promotion de la santé

Le 30 Déc 20

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Promouvoir la santé en milieu carcéral … un projet novateur! Afin de faciliter l’information sur les maladies pouvant circuler en prison, un projet concrétisé par un concours, organisé sur l’initiative des détenus de la prison d’Andenne, a vu le jour grâce à l’asbl Service d’Education pour la Santé de Huy (SES).

Le projet référent à la prison d’Andenne

L’asbl SES a mis sur pied un projet de détenus Contacts Santé . Par ses actions de sensibilisation, d’information et de prévention des maladies transmissibles auprès de ceux-ci, le SES contribue à informer l’ensemble de la population de la prison et à améliorer la communication entre les détenus et les responsables de l’institution.
Les formatrices ont ainsi pu organiser sept séances de deux heures en vue d’approfondir les connaissances des détenus volontaires en matière de santé afin qu’ils servent de relais auprès de leurs codétenus.

Détenus Contacts santé

Sensibilisés aux problèmes de santé, les volontaires ont fait la démarche de communiquer ce qu’ils ont appris aux autres détenus, et ce à raison de deux heures par mois. Ceux-ci osent ainsi davantage parler d’éventuelles maladies ou des inquiétudes liées à des risques pris lors de rapports sexuels non protégés.

Présentation du SES Huy

Le Service d’Education pour la Santé est une association sans but lucratif qui a été créée il y a vingt ans à l’initiative de plusieurs partenaires dont l’Association des Licenciés en Sciences de la Santé Publique, la Croix-Rouge de Belgique et la Ligue des familles. Depuis sa création, elle est active dans le domaine de la promotion de la santé et a été reconnue Agence locale de prévention du sida de 1995 à 1998. Depuis plus de 7 ans, le SES développe un projet de prévention du sida, des hépatites et des autres infections sexuellement transmissibles en milieu carcéral, projet subsidié par la Communauté française et la Région wallonne. Touchant trois prisons en 1998, le projet se développe actuellement dans toutes les prisons de la Communauté française. Il a également été reconnu comme ‘projet santé en prison’ par l’OMS Europe en 2005.
L’objectif du projet est d’instaurer une dynamique de prévention primaire du sida, des hépatites et des autres infections sexuellement transmissibles en milieu carcéral, de réduire la fréquence des comportements à risque, de favoriser l’adoption d’attitudes de prévention, parmi lesquelles l’utilisation des moyens de protection disponibles (préservatifs, seringues stériles, gants…), de réduire les comportements discriminatoires et les autres tensions si fréquentes en prison.
La stratégie consiste à diffuser des informations sur les pratiques à risque liées à ces maladies et les moyens de prévention en utilisant différents canaux de communication, mais aussi à créer et à soutenir des groupes de référents au sein des établissements pénitentiaires.
Informations reprises de la présentation du SES Huy lors de la conférence de presse du concours ‘Permis de vivre’.

L’infirmerie ouverte presque sept jours sur sept peut les accueillir en toute confidentialité: vaccins, prises de sang sont possibles et des préservatifs gratuits sont à leur disposition.
Le SES rencontre le groupe une fois par mois pour faire le bilan et apporter des nouvelles connaissances ou pistes de réflexion aux détenus.

Agents Relais santé

Le SES a également formé certains membres du personnel par une information scientifique de base et par la participation à diverses activités en vue d’apprendre à diffuser l’information de manière adaptée à l’établissement.

Le concours «Permis de vivre»

Les détenus Contacts santé ont proposé d’organiser un concours consistant pour leurs codétenus à tester leurs connaissances en remplissant un questionnaire comportant cinquante questions sur les maladies et infections sexuellement transmissibles (MST, IST), les risques inhérents à ce type de maladie, les prises de risque lors de rapports sexuels non protégés…
Les gagnants du concours (2 ex æquo) ont répondu correctement à quarante-neuf questions. Ces excellents résultats ont été primés le 24 avril 2006.
M. Delchevalerie , chef de l’établissement de la prison d’Andenne, précisait ce jour-là que ce projet était important à la fois en termes de santé publique et de justice réparatrice.
Santé publique car le point de départ fut une réflexion sur les assuétudes, qui donna lieu à la création d’un premier groupe de détenus relais. Justice réparatrice, car le projet a aussi pour but la reconstruction et la réinsertion des détenus. Mme Colon , représentante de cette justice réparatrice au sein de l’établissement, assure la communication auteurs – victimes en favorisant une attitude de conscience envers la société (1), attitude appuyée par le chef de l’établissement qui compare la détention à un climat de relation et de dialogue interactionnel.
M. Albessard , représentant de Catherine Fonck, insistait pour sa part sur la dimension humaine des problèmes de santé en établissement pénitentiaire. Les détenus sont des hommes avec un cœur, une conscience qu’il ne faut pas négliger.
Enfin, pour Mme Quinet-Le Docte , initiatrice et responsable du SES, la promotion de la santé est avant tout une question de démocratie: il faut donner la chance aux détenus de se réinsérer dans la société et éviter les récidives.

Les formatrices, Sabine Dewilde et Anne Dewaele , nous parlent avec enthousiasme de la mise en place de leur projet et du succès du concours réalisé à la prison d’Andenne.
E.S.: Avez-vous le sentiment que vos objectifs sont atteints?
S.D.: Ce projet à la prison d’Andenne est une vraie réussite. C’est très valorisant aussi pour nous, car le but est réellement de diffuser l’information pour que les détenus référents aillent à leur tour la communiquer autour d’eux.
L’impact est également à plus long terme, beaucoup plus important au niveau de la prison elle-même et de la prise en charge de la santé dans la prison. Ainsi, ce projet détenus contacts santé a permis à la prison d’Andenne de subir plusieurs modifications, et pas uniquement en termes d’apport d’informations.
Les détenus ont posé des constats comme des problèmes d’hygiène dans les douches. Nous avons rapporté l’information aux instances pénitentiaires et certaines douches ont été rénovées. Ici, contrairement aux autres prisons dans lesquelles nous ne réalisons que des sensibilisations de deux heures, nous avons des possibilités plus larges de faire du ‘bon travail’ et d’arriver à quelque chose de concret, de plus stable dans le temps.
Nous avons de bons contacts avec les détenus, ils nous posent des questions très pertinentes. Nous leur apportons une information qu’ils vont pouvoir utiliser par la suite, pour se protéger.
Ce projet qui existe pour la première fois, nous y tenons beaucoup, nous l’avons développé du début à la fin. C’est la première fois que nous pouvons aller aussi loin dans la promotion de la santé en milieu carcéral.
A.D.: C’est réellement un travail de partenariat avec le groupe de détenus mais aussi avec l’établissement, avec les gens qui nous aident à mettre en place ce projet dans cette prison. Cela atteint un niveau plus global. C’est très gratifiant pour nous car nous observons des résultats concrets.
E.S.: Votre espoir serait maintenant d’étendre ce projet à toutes les prisons…
S.D.: Oui. Surtout que les objectifs du concours ont été atteints. L’argent qui a été débloqué, l’impact du concours sont autant d’éléments motivants pour lancer le projet ailleurs.
Nous avons eu plus ou moins nonante questionnaires rentrés sur quatre cent détenus. C’est quasi un quart de la population de la prison d’Andenne. L’impact est vraiment très important par rapport à des séances de sensibilisation durant lesquelles nous ne voyons que dix détenus tous les quinze jours. A Lantin, par exemple, où il y a neuf cents détenus, l’impact est plus léger.
A.D.: Le concours part de leur propre initiative. Nous les accompagnons dans la mise en place de qu’ils veulent réaliser. Au départ, le projet était juste de donner des conseils au travers de leur quotidien.
S.D.: Les détenus peuvent aussi demander un entretien privé. Maintenant, ce projet de concours s’est mis en place à leur initiative. Nous répercutons à la direction qui nous soutient. Nous faisons le lien méthodologique, scientifique. C’est gai de voir leur motivation, même si certains détenus contacts santé ne sont plus là parce qu’ils ont été libérés, heureusement pour eux! Certains disent: ‘J’ai demandé mon transfert, il faudrait commencer un autre groupe ailleurs!’
Il est vrai que parfois, nous devons nous battre pour lever certains obstacles, car l’univers carcéral n’est pas un monde facile. En prison, il y a des règles strictes. Des règles formelles, que tout le monde est censé connaître, mais aussi parfois des règles informelles avec lesquelles nous devons composer. C’est une fameuse leçon de patience.
Des obstacles peuvent aussi se présenter pour la mise en place de la formation: les détenus arrivent énervés et nous devons à chaque fois d’abord créer une bonne interaction. Mais dans l’ensemble, ça se passe bien car ils ont de la volonté. Ils ont tout de suite compris leur rôle, et se sont montrés à la hauteur de la confiance que nous leur octroyons. Abdel , qui a présenté la genèse du projet lors de la remise des prix nous a également fait part de sa satisfaction.
E. S.: Pourquoi vous êtes-vous investi dans ce projet au départ?
A.: En premier lieu, j’ai fait partie d’un groupe de justice réparatrice. Dans ce cadre, nous avons mis en place un groupe de parole. La question principale a vite émergé: que pouvions-nous faire pour aider nos codétenus?
Deux projets ont ainsi vu le jour: le premier concerne l’accueil entrant , c’est-à-dire que nous sommes un groupe qui accueille tous les nouveaux entrants qui viennent d’autres prisons. Cela permet de dédramatiser leur situation.
Le second est donc le projet détenus contacts santé : contactés par Sabine Dewilde, nous avons pu bénéficier d’une formation. Au départ, j’ai suivi ces cours pour moi-même, pour ma famille, afin d’en savoir plus sur les problèmes de santé. Ensuite, moi et les autres ‘élèves’ nous nous sommes pris au jeu, et nous avons commencé à en parler aux autres détenus. Voilà notre cheminement.
E.S.: Qu’est-ce que ce projet vous a apporté personnellement?
A.: Nous ressentons une vraie responsabilité. Par exemple, après notre intervention, lorsque nous allions à l’infirmerie, le personnel nous disait: ‘Vous savez, il y a maintenant beaucoup de personnes qui viennent faire des prises de sang à titre préventif, des vaccins…’. Dans une prison, c’est important de se dire que nous sommes toujours utiles même si nous ne sommes plus à l’extérieur, que nous sommes en retrait de la société pour le moment.
Ce projet nous met en valeur. Et, en fin de compte cela prépare un peu notre réinsertion. D’une certaine manière, nous remboursons un petit peu les fautes commises et ce projet est en train de gommer le passé.
E.S.: Pour votre famille, est-ce important que vous fassiez partie de ce projet?
A.: Bien sûr. Au départ, c’était pour ça, pour en savoir plus. Nous avons même été étonnés, car nous croyions tout savoir sur le sida via la télévision, les informations glanées ici ou là.
A travers ce projet, j’ai appris beaucoup de choses, notamment sur les hépatites. Notre famille est contente, elle ressent nos efforts.
Le plus important c’est de se sentir utile au sein de la prison parce que ce n’est vraiment pas évident d’avoir ce sentiment ici. Nous avons créé ce concours pour ça. Nous sommes fiers de sa réussite. Notre plus grand souhait est que ce projet soit étendu à d’autres établissements pénitentiaires.

Les consultants en justice réparatrice

Les consultants en justice réparatrice (CJR), entrés en fonction dans les établissements pénitentiaires en octobre 2000, ont pour mission de ‘contribuer à l’orientation de la détention vers la réparation’. La réparation vise les trois parties auxquelles les actes délictueux posés ont créé des dommages: les victimes ou proches de victimes, la société et les auteurs des faits eux-mêmes.
En effet, la plupart du temps, les passages à l’acte délictueux sont, dans le chef de l’auteur, déjà le fruit d’une série de ‘fractures’ (ruptures) préalables, sur le plan social, scolaire, professionnel, familial, psychologique… (souvent de façon cumulée).
C’est pourquoi les CJR ont essentiellement pour objectifs de:
– faciliter les communications (directes ou indirectes) entre auteurs incarcérés et victimes;
– d’initier, soutenir, développer et coordonner des projets institutionnels (programmes / activités) visant à favoriser la (re)construction et la responsabilisation des auteurs incarcérés et la restauration des liens avec la société (projets animés par des services extérieurs ou des personnes ressources internes).
Informations reprises dans le dossier ‘Les détenus contacts santé: un projet axé sur la responsabilisation pour une détention orientée vers la réparation’, Madame Colon, Prison d’Andenne.

Nous avons aussi interviewé Fouad , un jeune détenu lui aussi partie prenante dans le projet contact santé.
E.S.: Pourquoi êtes-vous rentré dans ce projet?
F.: La raison majeure pour avoir participé à cette formation c’était pour en apprendre plus sur les maladies, sur les IST et la tuberculose. Ensuite, je me suis rendu compte qu’il était très facile d’attraper ces maladies et que nous ne savons pas nécessairement comment nous protéger. Nous avons commencé à nous investir davantage. Je suis devenu de plus en plus sérieux dans mon apprentissage et j’en ai retiré une grande satisfaction personnelle en essayant de donner le plus d’information possible à mes codétenus. Ceux-ci sont à l’écoute. Cet intérêt nous valorise. Nous sommes dans un milieu fermé et les gens ne sont pas toujours au courant ici des maladies qui se propagent. Quand on est jeune, on est pressé, on ne se rend pas toujours compte de ce qu’on fait, des risques encourus.
Toutes ces informations me permettront aussi d’informer mes futurs enfants, de les mettre en garde.
C’est important de faire passer ce message. Le problème le plus épineux en prison, c’est que nous vivons en communauté très restreinte, nous sommes très proches les uns des autres et c’est très rare qu’un détenu avoue qu’il est malade parce que les autres s’en écartent très rapidement. Conséquence directe de ce constat: si les malades ne le disent pas, ils ne se protègent pas, ont peur d’aller voir le médecin à l’infirmerie. Nous les incitons à y aller parce que c’est gratuit et que les infirmières sont là pour nous aider. Caroline Colson , journaliste
Adresses utiles:
L’équipe Prévention Sida – Hépatites – IST du Service Education pour la Santé asbl, Maison de la santé, chaussée de Waremme 139, 4500 Huy. Tél/fax: 085 21 25 76. Courriel: ses.hesbayecondroz@tiscali.be
Service public fédéral Justice, Direction générale Exécution des Peines et Mesures, Prison d’Andenne, rue du Giron 2, 5300 Andenne. Tél.: 085 82 34 00. Fax.: 085 82 34 28 (1) Voir encadré: présentation des Consultants en justice réparatrice.

Des communes en santé?

Le 30 Déc 20

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La proximité des élections communales a offert l’occasion à André du Bus (groupe cdH du Parlement bruxellois) d’organiser le 26 juin dernier un symposium sur différents enjeux de santé au niveau communal. Excellente idée que de débattre sur les affinités évidentes entre la démocratie locale, la plus proche du citoyen, et une conception de la santé qui fait la part belle, depuis la charte d’Ottawa, à la participation communautaire.
Les intervenants ont tous pu témoigner de la pertinence de cette démarche.
Martine Bantuelle , forte de l’expérience de l’asbl Sacopar en matière d’appui à des projets locaux de promotion de la santé, a dressé un cadre conceptuel bien utile pour nous rappeler combien le territoire communal est propice à une approche transversale de la complexité des questions de santé.
Nicole Purnode (programme Bruxelles Ville-Région-Santé) nous a présenté avec son bagoût habituel des projets concrets de réappropriation collective de l’espace public qui mettent en avant la prise de responsabilité des citoyens, qui, de consommateurs passifs au départ, deviennent acteurs de micro-changements plus essentiels qu’il n’y paraît au premier abord.
Christian Lasserre (consultant en économie urbaine) a plaidé pour que les obligations de ‘concertation’ en matière urbanistique ne soient pas purement cosmétiques, tout en brisant les illusions de ceux qui imaginent qu’on pourrait faire la campagne à la ville en diminuant la pression démographique.
Myriam De Spiegelaere , directrice de l’Observatoire bruxellois du social et de la santé, nous a présenté les fiches «Statistiques sanitaires et sociales en Région de Bruxelles-Capitale», qui rassemblent les principales données sociales et de santé disponibles au niveau communal. C’est un magnifique outil d’approche des réalités spécifiques des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale (voir le site https://www.observatbru.be/fr/news/onenews.asp?id=66 ), une masse d’informations qui évite le piège des comparaisons oiseuses entre communes pauvres et riches.
Geneviève Oldenhove (Maison médicale des Marolles) a présenté avec une passion appréciée par le public des activités de promotion de la santé adaptées à un public parmi les plus défavorisés de la région.
Laurent Van Asselt (asbl Habitat et Santé) a terminé le tour d’horizon par une description concrète des solutions que son équipe peut apporter en matière de pollutions intérieures, le déplacement au domicile étant la clé de voûte d’une intervention utile.
Une brève table ronde entre représentants des quatre partis politiques démocratiques francophones de Bruxelles a clôturé cette après-midi riche (et chaude!), dont je retiens avec plaisir le commentaire de Paul Galand (Ecolo), qui nous fit part de son sentiment que les principes généreux de la promotion de la santé font lentement mais sûrement leur chemin, que les décideurs sont aujourd’hui plus conscients qu’hier du fait que les problèmes de santé échappent très largement à la sphère bio-médicale, et que le niveau communal peut être un bon levier pour une meilleure qualité de vie et une meilleure santé.
Christian De Bock

Tous les moyens ne sont pas bons pour vendre des médicaments.

Le 30 Déc 20

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Test Achats gagne son procès contre Hodie Vivere

En février 2005, Test Achats dénonçait une fois de plus et avec force une campagne télévisée incitant à consulter le médecin en cas d’infection des ongles des orteils (onychomycose). Cette campagne était présentée comme émanant de l’asbl Hodie Vivere. En réalité, elle était téléguidée par Novartis, le producteur de médicament Lamisil. Ce producteur avait d’ailleurs lancé la même campagne dans plusieurs autres pays, dont les Etats-Unis mais aussi la France. L’asbl Hodie Vivere n’en était pas à son coup d’essai. Elle avait déjà organisé une «campagne d’information» du même genre sur l’obésité, laquelle était commanditée par Roche, le producteur du Xenical, médicament pour maigrir…
Le Lamisil par voie orale est soumis à prescription. Toute publicité grand public est dès lors interdite chez nous. Aux Etats-Unis, où la publicité pour les médicaments sur prescription est autorisée, le nom de Lamisil a été utilisé dans la même campagne. En Belgique, les entreprises ont trouvé une parade à l’interdiction légale en faisant de la publicité pour l’affection au lieu du médicament. Le résultat est le même, le chiffre d’affaires de Novartis augmente.
Test Achats avait également dénoncé le fait que l’Inami était finalement lésé. Aux Pays-Bas, une campagne analogue avait permis de multiplier par deux le chiffre d’affaires du Lamisil. Or, le Lamisil est un médicament remboursé. En Belgique, en 2002, les dépenses nettes de l’Inami s’élevaient pour les antimycosiques à près de 16 millions d’euro, le Lamisil représentant 78 % du montant. Tout cela pour une affection sans gravité et n’occasionnant qu’une gêne esthétique, alors que l’on manque d’argent pour une meilleure prise en charge de nombreuses maladies graves.
Enfin, Test Achats estimait (et estime toujours) que cette «campagne d’information» représentait à la fois de la publicité mensongère mais aussi de la publicité qui ne porte pas son nom (publicité déguisée), en infraction avec la loi sur les pratiques du commerce. Test Achats estimait que cette publicité viole les articles 23,2° et 5° de cette loi. Test Achats avait donc déposé formellement plainte auprès du «Service Contrôle et Médiation» des Affaires économiques et interpellé directement la Ministre de la Protection de la Consommation.

La «contre-attaque»

Atteinte dans son honneur et dans sa crédibilité de caution scientifique de la campagne contestée, l’asbl Hodie Vivere décida d’assigner en responsabilité l’organisation de consommateurs, tentant de la faire condamner au paiement d’une somme totale de plus de 1.400.000 € au titre de préjudice moral et matériel. Pendant ce temps, Novartis déclinait toute responsabilité, niait toute implication et feignait d’ignorer toute infraction à la loi interdisant la publicité. Le Service Médiation et Contrôle du Ministère de l’Economie attendait quant à lui l’issue du procès pour se prononcer sur le fond de la plainte de Test Achats. Des débats parlementaires et des réactions du monde politique furent également nombreux.

Test Achats a raison…

Après un examen fouillé et approfondi des faits de l’affaire, le Tribunal de Première Instance de Bruxelles a analysé les arguments et la communication de Test Achats pour en conclure que l’organisation de consommateurs avait eu raison de dénoncer ce type de campagne d’intérêt général, financée directement par l’industrie pharmaceutique, qui exagère les dangers d’une maladie pour mieux vendre ses médicaments.
Les constats de la juridiction sont éloquents et rejoignent en tout point ceux de Test Achats:
– il existe dans le film et la campagne d’Hodie Vivere une référence indirecte à une société pharmaceutique, concomitante à de la promotion pour le Lamisil en direction des médecins belges;
– Hodie Vivere s’est sciemment rendue complice du détournement de la loi interdisant la publicité pour les médicaments sur prescription que Novartis et son agence de publicité avaient mis en place;
– la campagne contestée et la promotion simultanée du Lamisil auprès des médecins, ont eu pour résultat d’augmenter encore les dépenses de l’Inami, tant par les remboursements des visites médicales que par les frais inhérents aux prescriptions de Lamisil qui ont suivi;
– Test Achats a pu légitimement considérer que, compte tenu de la «caution scientifique» et de «la garantie éthique et scientifique» que Hodie Vivere prétend conférer à ses interventions, elle avait, en passant sous silence les effets indésirables du Lamisil, induit le public en erreur.

Un exemple à ne plus suivre…

Dans ce contexte, et sur base de la polémique médiatique et juridique qui a suivi, Test Achats pose une exigence fondamentale: toute campagne dite d’intérêt général diffusée en radio et/ou en télévision relative à la santé et au bien-être doit faire l’objet d’un contrôle a priori, moyennant par exemple, la consultation d’un comité d’experts, notamment composé de représentants des consommateurs.
Un dossier et un cahier des charges précis devraient être introduits auprès de l’administration et faire l’objet d’une autorisation préalable afin d’éviter la répétition de campagnes de publicité déguisées dont l’industrie pharmaceutique est malheureusement coutumière. Dans le cadre de la nouvelle loi «santé» mais aussi en exécution de la toute nouvelle législation pharmaceutique, Test Achats demande que le Ministre de la Santé publique soumette à des règles très strictes ces campagnes sur certaines maladies («disease awareness campaigns») et mette en place un comité de surveillance associant les consommateurs.
Actuellement, ce type de campagne n’appartient pas encore au passé. Il est impossible de les poursuivre toutes en justice. Et pourtant, c’est la santé publique et le budget des soins de santé qui en pâtissent.
D’après un communiqué de Test Achats

Identités et ‘post-reproduction’. Paroles de femmes qui traversent la cinquantaine

Le 30 Déc 20

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Introduction

D’abord je voudrais dire quelques mots sur la difficulté à parler de la ménopause en public. Dans l’introduction d’un livre que j’ai lu récemment, qui contient des études comparatives sur les années autour de la ménopause, l’auteur, une ethnologue, décrit sa difficulté à parler de ce thème même dans son milieu de recherche. Je peux faire le même témoignage. Je constate que les réactions sont toujours imprégnées d’une certaine consternation chez les hommes et les femmes.
Les femmes plus âgées me disent «c’est déjà derrière moi!». Les plus jeunes insistent que le sujet ne les concerne pas encore. Quant aux femmes de mon âge, autour de la cinquantaine, même si elles sont intéressées, elles paraissent toujours un peu gênées et quand je leur demande d’en parler autour d’elle, avec d’autres femmes, je ressens une réticence (comme chez cette collègue qui trouve ma démarche vraiment importante mais qui me demande de ne pas devoir diffuser l’information car même avec ses copines elle n’a pas l’habitude de parler de ce thème). Et je le comprends très bien.
Le terme «ménopause» réduit cette période de transition et de réaménagements à un événement biologique qui fait allusion à une perte, un arrêt, une fin. La consternation vient aussi du fait que ce sujet fait partie de l’intimité de la femme, un événement qui s’inscrit dans sa biographie individuelle, unique, et privée.
Mais néanmoins, pour beaucoup de raisons que je survolerai plus tard, le sujet de la ménopause est sorti de l’intimité féminine et a été de plus en plus médiatisé et mis sur la place publique. Et ce sous un certain angle avec un certain objectif et un certain intérêt…
Alors que par ailleurs les connaissances et résultats des recherches qui n’ont pas été déformées et manipulées, qui ont été rassemblés à partir des récits de femmes, sont encore peu discutés et restent tabou.
Des études sérieuses, respectueuses et indépendantes des intérêts politico-économiques commencent seulement à être publiées et diffusées depuis les années 90.
C’est ainsi qu’un décalage entre les vécus de femmes et le regard de la société, souvent péjoratif et dévalorisant, a pu persister.

Rupture dans la biographie d’une femme ou étape ultime de sa libération?

Sur ce thème il y a une évolution extraordinaire dans la littérature féministe. Simone de Beauvoir écrivait en 1949 dans «Le deuxième sexe » qu’il «lui reste à vivre, privée de tout avenir, environ la moitié de sa vie adulte. On ne lui a permis d’avoir prise sur le monde que par la médiation de l’homme: que deviendra-t-elle quand elle n’aura plus de prise sur lui? » (dans l’édition de 1976, p. 456).
La psychanalyste Hélène Deutsch en parlera, dans son livre «La psychologie des femmes », également en 1949, comme «d’une humiliation narcissique difficile à surmonter…» (Deutsch dans l’édition de 1987, p. 369).
Et en 1973, dans ses mémoires «Conversations with myself» (Deutsch 1973, p. 215) elle changera de point de vue et fera l’éloge de cette période pleine d’énergie et d’excitation qu’elle comparera avec son adolescence.
Dans les années 80 – 90 il y a un changement de pensée assez radical dans le mouvement féministe; la ménopause devient sujet d’analyses et de contre-discours. Les critiques visent les ouvrages qui décrivaient les femmes autour de la cinquantaine sous les traits de névrosées, nerveuses, oisives, cancanières ou encore sexuellement frustrées. Germaine Greer , icône du féminisme américain montre, en 1991, dans son livre «The Change, Woman, Aging and the Menopause» que «la ménopause est un changement fondamental qui demande une acceptation profonde pour ne pas être vécue comme insupportable. La femme peut alors y trouver pouvoir, sérénité et les plus merveilleux moments de sa vie. La chrysalide du conditionnement s’est rompue une fois pour toutes. La femme est enfin prête à émerger» (Greer, 1991, p. 413) .
D’après mon expérience personnelle et professionnelle pendant ces années, la femme passe par des transformations qui sont tissées de processus physiques, psychiques et psychosociaux. Le vécu de ces changements diffère d’une femme à l’autre, il est intimement lié à son histoire individuelle et l’expression du contexte psycho-socio-culturel dans la réalité de sa vie.
Pour certaines femmes, c’est une période remplie de défis, où elles vivent des transformations physiques et émotionnelles difficiles. Pour d’autres, c’est une étape de croissance personnelle et de renouvellement.
Et pour beaucoup de femmes, c’est tout cela à la fois.
Les expériences des femmes au cours de ces années de transition sont toujours plurielles, intimement liées à leur biographie et aux contextes socioculturels.
Les femmes à travers leurs récits doivent impérativement se remettre au centre du processus de réflexion et de décision concernant leur corps, leur vie et leur santé.
Cette période qu’on appelle de façon réductrice «la ménopause», est un phénomène biologique universel et l’ensemble des récits individuels sont dans leurs contextes sociaux et culturels.

La ménopause dans la perspective biomédicale

Les sociétés européennes sont traversées par trois tendances, qui s’interpénètrent et se rejoignent sur certains points.
Une tentative d’effacer la ménopause . C’est le déni du vieillissement, le désir de camoufler, repousser et annuler cette échéance. Ce sont les tendances anti-âge, anti-rides etc. Dans cette idéologie du marketing il faut supprimer les signes du vieillissement par tous les moyens et surtout à tout prix!
La médicalisation et la surmédicalisation de la ménopause . Le courant de penser dominant de la société au milieu du dix-neuvième siècle réduisait la femme à la fonction de ses ovaires et à une identité entièrement liée à sa fécondité («Le point de gravité de l’existence de la femme se trouve dans ses ovaires», Goethe). Conséquence et séquelle de cette idéologie, la médecine a inventé la ménopause. Au cours du vingtième siècle on évoluera vers un concept qui donnera à la ménopause un statut quasi de maladie. La psychologue Ruth Formanek parle dans ce contexte de «La construction sociale de l’invalide féminin» (Formanek, 1990, p. 10).
Le corps âgé et celui des femmes en particulier est saisi prioritairement sous l’angle de la maladie; ce corps-là ne correspond plus à l’image véhiculée par une société qui idolâtre la jeunesse, la productivité et l’apparence. Le vieillissement de la femme est considéré comme perte permanente, la femme est en carence, en déficit…
Les interdépendances société-médecine-politique et économie sont évidentes. Certaines pratiques d’information qui visent la promotion des traitements médicaux suggèrent aux femmes des solutions qui vont parfois jusqu’à nuire à leur santé et qui ne prennent pas en considération les connaissances, savoirs et compétences dont elles disposent. Le discours médical rejoint parfaitement le discours socioculturel dominant, qui encore aujourd’hui veut contrôler le corps et la santé des femmes.
Une revalorisation de la ménopause comme étape de maturation dans la vie. Mais là aussi il existe des pièges de récupération par les usines du bien-être et de fausses promesses qui ne prennent pas en compte la réalité sociale des femmes, leurs narrations et leurs recherches identitaires.

La santé des femmes dans différentes sociétés européennes

Je donnerais l’exemple de deux situations radicalement opposées en Europe.
Aujourd’hui en Allemagne il y a un mouvement, soutenu par les centres féministes de la santé, des associations de femmes, des professionnels de la santé et certains chercheurs/chercheuses universitaires, pour sortir «la ménopause» de sa surmédicalisation.
A l’université de Brème, par exemple, on a entrepris une étude (Bips Studie Universität Bremen 2000) sur les vécus des femmes qui présentent peu ou pas de symptômes au cours de leurs «années de transition». Cette étude a clairement comme objectif de contribuer à la «démédicalisation» de la ménopause.
A la question «Quels ont été les changements les plus importants en relation avec les années climatériques (années autour de la ménopause)?», voici les éléments que les femmes mettent en évidence: plus de calme et d’intimité, les cheveux deviennent gris, plus de plaisir qu’auparavant dans les rapports sexuels, sentiment de liberté, nouveau partenaire, perte de travail. Le tableau n’est ni noir ni blanc.
Une autre démarche dans cette perspective a été l’organisation d’un congrès international en 2003 «Ménopause – Que veulent les femmes et de quoi ont-elles besoin?», dont les réflexions et discussions ont abouti à la déclaration de Brème, qui comporte des recommandations pour une nouvelle approche (non médicale et centrée sur les femmes) de la ménopause.
A l’autre extrême il y a le témoignage de Lia Melikischwili (in Godula Kosack, Ulrike Krasberg, 2002, p. 80) qui souligne avec quel mépris et quelle négligence le régime totalitaire de l’Union soviétique privait même les femmes qui présentaient un risque accru d’ostéoporose de tout accès aux mesures préventives et de soins.
Il est évident que certaines femmes n’ont pas besoin d’un encadrement spécifique au cours de ces années. D’autres nécessiteront un accompagnement adapté à leurs besoins spécifiques. Pour pouvoir accompagner les femmes de façon appropriée et individualisée pendant cette période, il faut revoir le fonctionnement du système médical actuel dans chaque pays et promouvoir des soins, qui mettent la femme au centre du processus de décisions.

Ménopause et représentation culturelle et symbolique

De nouvelles études comparatives mettent l’accent sur la complexité des expériences des femmes qui traversent la cinquantaine. Il faut reconnaître que le corps de l’être humain est en interaction permanente et dynamique avec les conditions géographiques, culturelles, économiques et politiques de son environnement.
Il existe une vaste étude sur les vécus de la ménopause dans différentes ethnies (femmes traditionnelles et femmes modernes) en Israël. Elle montre une large palette d’expériences des femmes au cours de ces années. Sur un point, toutes les femmes expriment le même sentiment favorable, c’est la liberté gagnée avec l’arrêt de leur fertilité.
Dans une étude américaine (Agee 2000) on compare les récits et comportements des femmes afro-américaines et ceux des femmes euro-américaines.
Chez les femmes afro-américaines, l’identité autour de la cinquantaine est fortement liée à la connaissance de son corps, au savoir-faire et à la capacité de se prendre en main souvent avec l’aide d’autres femmes. La transmission de ces compétences par la mère constitue un facteur important de confiance en soi et d’estime de soi de ces femmes. Elles ont peu de recours aux hormones de substitution.
La femme euro-américaine fait beaucoup plus confiance à son médecin et à ses compétences professionnelles. La transmission d’un savoir-faire par la mère ou d’autres femmes existe peu. Pour bien d’autres raisons encore, ce groupe de femmes consomme beaucoup d’hormones de substitution.
Et faisons encore une petite escale à Terre-Neuve où Donna Lee Davis , chercheuse et anthropologue, en 1977, a étudié dans un village de pêcheurs les relations des femmes à leur ménopause. Dans ce village les femmes du même âge se réunissent régulièrement pendant les périodes de grands changements (premières règles, grossesse, naissance, allaitement, ménopause), pour échanger leurs expériences.
Le symptôme s’inscrit toujours dans l’ensemble de l’histoire unique de la femme, il est interprété de différentes façons et il n’est jamais isolé du récit des femmes. Il est souvent vécu comme expression physique ou signe qui permettra ou canalisera cette transition vers un nouveau cycle de vie. Les signes, le vécu émotionnel et les nouveaux réaménagements composent les éléments principaux de l’histoire de chacune sur cette période de transition. Dans l’échange et le partage avec d’autres femmes, elles valorisent leurs capacités à gérer et à s’adapter à ces changements.

Ce que les femmes disent, vers un changement de paradigme?

Depuis un peu plus d’un an, j’anime des cours pour femmes qui traversent la période autour de la ménopause. Dans ces cours on imite un peu les traditions des femmes de Terre-Neuve. Chaque femme s’approprie son histoire personnelle et unique de cette période.
Voici quelques témoignages.
Susanne : on est vraiment lessivée, dans le vrai sens du terme, on est nettoyée et bousculée comme dans une machine à laver, j’ai l’impression que je dois réécrire mon histoire, pas écrire de nouveau mais écrire autrement.
Cécile : pendant ces années j’ai changé de peau.
Renata : je suis vraiment dans un moment de nouveau démarrage, je sens le désir d’après un changement radical, je m’interroge sur tout.
Antoinette : ce qui est le plus difficile pour moi, j’ai l’impression que j’ai perdu le contrôle sur ma vie. Avant je contrôlais tout et maintenant rien ne fonctionne plus.
Anne : je me sens libre, terriblement libre, j’ose dire, j’ose vivre, c’est une période extraordinaire de ma vie.
Pascale (a perdu son travail d’enseignante): je suis sans orientation, je ne sais pas vers où me tourner. Enseigner c’est la plus grande satisfaction que la vie m’offre.
Agnès : j’ai tout fait pour que mes enfants partent dans la vie avec un bon bagage, leur départ était facile pour moi et maintenant je m’ouvre au monde, je m’engage pour les autres en dehors de la famille et je comprends aussi qu’une femme peut parfaitement s’épanouir sans avoir eu des enfants.
Jeannette : on a eu et élevé les enfants, souvent on a travaillé en même temps, je ne me sens pas reconnue pour cette énorme tâche que j’ai accomplie.
Dora : on parle du «syndrome du nid vide», je rigole, moi, je suis contente que les enfants sont partis!
Geneviève : il y a des choses dans ma vie que j’ai mises entre parenthèses, je ne voulais plus m’y confronter et maintenant je ne peux plus faire autrement, je dois les sortir du placard et les affronter, les travailler et les intégrer dans le grand puzzle qui est ma vie.
Julia : j’ai eu des insomnies importantes. Après j’ai décidé de me lever parfois vers 3-4 heures du matin et j’ai commencé à écrire.
Judith : depuis que je comprends ce qui se passe dans mon corps à la ménopause j’ai beaucoup moins de symptômes.
Danièle : j’étais toujours très pragmatique et bien organisée, l’autre jour je me suis trouvée dans un embouteillage, je me suis mise à pleurer, je me suis rendu compte que je veux vivre autrement, pas d’embouteillages, pas de bruits, pas toujours être disponible pour les autres.
Jamila : j’aime bien mes bouffées de chaleur, j’ai l’impression que c’est un grand nettoyage.
Charlotte (a pris du poids): peut-être maintenant ils comprendront que j’ai besoin de plus de place.
Marianne : mon irritabilité au cours de certaines activités m’a bien montré pour quelles occupations je perds de l’intérêt.
Marie : mon médecin m’a dit que j’ai un risque d’ostéoporose et que je risque des fractures, j’ai été sous le choc, mais après je me suis inscrite dans une école de danse et depuis je danse presque tous les jours, je danse ma vie…
Françoise : à 30 ans je n’aurais jamais pu m’imaginer l’épanouissement que je vis maintenant dans mes rapports sexuels, j’ai encore plein de choses à découvrir.
Monique : j’ai rencontré une femme et je suis tombée amoureuse d’elle. Elle m’a fait découvrir mon corps et je me suis rendu compte que la sexualité joue un rôle important dans ma vie.
Fatima : j’ai pleuré quand mon fils est parti de la maison, c’était difficile, j’ai été dans un grand moment de flottement, quinze jours après je suis tombée sur une annonce dans un journal, c’était la formation que j’attendais depuis longtemps et maintenant c’est à moi de partir de la maison.
Muriel : oui je suis fatiguée, oui j’ai parfois des insomnies, oui j’ai des bouffées de chaleurs, mais je sens aussi une force exceptionnelle en moi, une force qui veut s’exprimer, j’ai envie de changer le monde…

L’observation du statut, des positions et des tâches des femmes, pendant et après la ménopause dans différentes cultures et en partant toujours de leurs récits et de leurs narrations, conduira à un changement de paradigme dans lequel on reconnaîtra enfin les femmes indépendamment de leur faculté de reproduction comme une moitié de l’humanité à part entière: créatrices, innovatrices, responsables et libres.
Catherine Markstein , médecin et responsable de l’asbl «Femmes et santé», intervention au colloque «Savoirs de genres» organisé par Sophia (1) le 20 octobre 2005
Adresse de l’auteur: asbl Femmes et Santé, Ave. Lambeau 24, 1200 Bruxelles. Tél.: 02 736 51 01. Courriel: femmesetsanté@skynet.be. Site: https://www.femmesetsante.be (1) Sophia est un réseau belge de coordination des études féministes. Pour en savoir plus: https://www.sophia.be .

Bibliographie

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-Déclaration de Brème dans le cadre du congrès: «Ménopause – multidisciplinaire Que veulent les femmes et de quoi elles ont besoin?» organisé par l’Université de Brème le 23.2.2003. Site: www.asfg.uni-bremen.de.
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– Godula Kosack, Ulrike Krasberg (2002 ), Regel-lose Frauen- Wechseljahre im Kulturvergleich, Königstein Ulrike Helmer Verlag.

Documentation en promotion de la santé à Bruxelles

Le 30 Déc 20

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Trop souvent, le grand public, les étudiants ou les professionnels ne savent pas où s’adresser pour leurs demandes de documentation dans le domaine de la promotion de la santé.
Pourtant, assurer une réponse optimale aux demandes ou orienter fructueusement une recherche font partie intégrante des objectifs des professionnels de la documentation et de l’information.
L’idée d’un Réseau bruxellois de documentation en promotion de la santé est née avec la volonté d’associer les centres de documentation de Bruxelles et de mettre sur pied un système de partage de l’information, de diffusion des connaissances et d’échange sur la documentation. Ce Réseau s’est ainsi constitué en mars 2000, sur base d’une collaboration volontaire et d’une étroite collaboration entre les partenaires.
Il publie, avec l’aide de la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale, un répertoire présentant chaque centre de documentation, l’éventail des services proposés, les types de documents disponibles, l’accueil et les conditions d’utilisation.
Le Réseau dispose également d’un site internet, https://www.rbdsante.be , sur lequel on retrouve les coordonnées des partenaires, avec les liens vers leur site, ainsi qu’une liste des périodiques consultables chez eux.
Pour tout renseignement sur le RBDSanté, contactez Mourad Benmerzouk, Centre de documentation santé Bruxelles, partenaire du Centre local de promotion de la santé, avenue E. de Beco 67, 1050 Bruxelles. Tél.: 02 639 66 88. Fax: 02 639 66 86. Courriel: clps.doc@swing.be.