Juin 2002 Par A. LUFIN Réflexions

Rien n’échappe à Big Teacher! 79 caméras lui transmettent en permanence ce que font, disent, boivent, mangent et respirent les 987 élèves de l’Athénée Sainte-Geneviève. Tiens, là, justement, écran n°12, on distingue clairement la fumée d’une cigarette, WC pour hommes, porte 4. Un petit coup de zoom. C’est bien Mario qui transgresse la Saine Loi. Cela lui vaudra sans doute d’être renvoyé en fin de semaine. A moins que ce ne soit le tour de Kevin qui refuse systématiquement de porter un casque à l’atelier macramé. Ou de Johanna et son élevage de poux. Rien n’échappe à Big Teacher! Mais Big Teacher n’existe pas. Tout le monde le sait. C’est une légende, un mythe, juste pour faire peur aux enfants, les convaincre de boire du lait et de se brosser les dents après chaque cours de langue.
Et pourtant! Un tel espace où santé bien ordonnée rime avec école aseptisée frémit au cœur même de nos attitudes et de nos pratiques les plus généreuses. L’école en santé, et avec elle, la promotion de la santé (à moins que cela ne soit plutôt l’inverse), génère en effet, dans le quotidien de ses actions sur le terrain, un ensemble de paradoxes, de tensions, certains parleront de contradictions, qui, à terme, pourrait la transformer en une école «surensantée» ou au contraire complètement «désensantée». «Surensantée» si, sous le couvert de critères idéaux (1), d’une Charte de bonne conduite ou d’un règlement labellisé, l’école en venait à décliner la santé comme on le fait de l’accord des participes passés. A moins que ces mêmes contresens n’éloignent au contraire les enseignants et leurs élèves de tout intérêt pour la qualité de la vie dans leur école.
Après dix années consacrées à la dissémination du concept «école en santé», nous avons voulu partager certains doutes, certains malaises, certaines interrogations. Non pour remettre en cause les valeurs et les méthodes que porte l’école en santé, ni pour persifler sur un secteur auquel nous sommes fiers et heureux d’appartenir, encore moins pour nous auto-flageller sur la place publique.
Notre dessein est bien entendu ailleurs. Il s’agit simplement d’attirer l’attention du lecteur sur certaines difficultés que nous avons rencontrées, parfois générées, au cours de nos activités. Si nous espérons améliorer ainsi notre propre bien-être en exorcisant par l’expression et l’écriture, nos angoisses sinon existentielles du moins professionnelles (merci à Education Santé de nous servir ainsi de divan), nous souhaitons surtout rompre avec une tendance relativement agaçante à nos yeux qui consiste à présenter nos projets, nos actions, nos programmes, comme d’éternelles et merveilleuses réussites qui ne connaissent ni l’échec, ni l’erreur. Certes, nous nous remettons en question dans le secret de nos alcôves, mais nous partageons rarement ce genre de réflexion avec un large public. Pourquoi ne pas transgresser ce plaisant, mais un tantinet hypocrite façadisme et encourager, le temps d’un article, la recherche de réponses communautaires à des questionnements dont nous sommes loin de détenir le monopole et qui dépassent largement le cadre de l’école en santé.

Universelle marginalité

A nous entendre, éducateurs ou promoteurs à, pour, et de la santé, jeunes ou anciens, locaux ou communautaires, nos idées, nos méthodes, nos théories, c’est du béton. Il n’y a rien de mieux. C’est attesté, certifié, labellisé. «Hors de l’Health Promotion made in Charte d’Ottawa, point de salut!» Les 12 Critères de l’école en santé? Incontournables! L’approche globalo-transversalo-participativo-positivo-spiralo-communautaire? C’est la seule, la vraie, la bonne. Et de regarder avec un sourire aussi condescendant qu’ironique, quoique toujours tolérant, les “autres” façons de faire (cognitive, hygiéniste, biomédicale,…). «Vraiment cher ami, comment est-il possible qu’à notre époque…?»
Mais alors dites-moi pourquoi ces mêmes promoteurs de santé doivent-ils sans cesse expliquer, convaincre, argumenter? Pourquoi sont-ils toujours pris pour des novateurs? Pourquoi leurs concepts sont-ils encore si marginaux, si peu connus, si éloignés des préoccupations des médias, de nombreux décideurs et du grand public? Etrange.
Pour un modèle incontournable, qui a fait ses preuves, soutenu par le gratin de la santé, il semble bien timide, bien isolé, en quête constante de reconnaissance, de soutien, d’oxygène. L’Ecole en santé n’y échappe pas, elle qui, quelle que soit la façon dont elle est présentée, apparaît toujours comme l’éternelle petite nouvelle de l’école, certes bien sympathique et dotée de merveilleux atours, mais que l’on risque toujours d’oublier au fond de la classe.
Que le lecteur ne se méprenne pas! Nous sommes parfaitement conscients (et nous nous en félicitons) de l’évolution positive des mentalités et des pratiques. Nous ne nions pas que des initiatives (décrets, programmes, actions communautaires,…) ont été prises, qui sortent la promotion de la santé de l’ombre et rendent l’école en santé « incontournable ». Toutefois, malgré ces changements notoires, les concepts et fondements de la promotion de la santé et de l’école en santé, restent relativement discrets et ignorés tant par les médecins, les enseignants ou les parents que par l’homme, la femme ou l’adolescent de la rue. Nous n’en citerons que trois illustrations:
– la promotion de la santé est très souvent absente des émissions et débats consacrés par les médias à la santé, à la prévention, ou au bien-être, l’approche cognitive et biomédicale restant largement prépondérante;
– les demandes adressées par les enseignants, directeurs d’école, centres IMS / PMS,… ont peu évolué ces dernières années; elles portent toujours sur des thématiques, des savoirs scientifiques, des «recettes» à appliquer en classe, et ne traduisent en rien (ou si peu) l’évolution et les progrès évoqués plus haut;
– l’école en santé reste avant tout une préoccupation du secteur… santé, le monde de l’éducation, même si quelques ouvertures appréciables ont été réalisées, y reste relativement indifférent.
Ne voyons pas dans ces constats une source de découragement. Mais restons lucides et tirons-en au moins trois conclusions (provisoires et non exhaustives):
-même si nous sommes convaincus de l’intérêt et de la valeur de l’école en santé et avec elle de la promotion de la santé, admettons que nous restons une minorité à en être persuadés; peut-être éviterons-nous ainsi certaines attitudes condescendantes, hautaines, décalées par rapport à la réalité;
-un effort important doit encore être accompli pour diffuser la promotion de la santé auprès d’un large public; des stratégies spécifiques doivent sans doute être envisagées; une politique concertée entre tous les acteurs doit être mise en place;
-plus que jamais une démarche inspirée de celles des groupes de pression, doublée d’un plaidoyer de tous les instants, doit être menée auprès des décideurs.

L’école en santé, c’est comme du foie gras: délicieux, mais relativement coûteux et difficile à digérer

«C’est très intéressant ce que vous dites, mais concrètement, cela signifie quoi?»
Voilà sans doute la remarque la plus souvent entendue au terme d’exposés sur l’école en santé. Dans certains cas, cette douce affirmation peut facilement se transformer en quelque chose comme «Tout cela, c’est trop compliqué, trop lourd, trop psy; on n’y comprend rien; ce n’est pas pour nous.»
Vexant, ce genre de remarque, non? C’est vrai, nous faisons tout ce qu’il faut pour «partir d’où les gens sont», les écouter, les comprendre. Nous leur parlons «santé globale», «approche positive», « empowerment », «absence de jugement», «estime de soi»,… Bref, tout ce qu’il faut pour mettre quelqu’un à l’aise.
Et ils nous remballent comme si on offrait une tranche de gigot à un lapin qui a égaré son appareil dentaire. Vraiment curieux que la promotion de la santé qui désire tant se mettre à la hauteur des individus soit si souvent peu ou mal comprise. Il faut dire aussi que la concurrence est forte.
Les «classeurs» de bons et mauvais aliments, les «répresseurs» avec képis ou les «montreurs» de poumons encrassés, sont légion, qui, «passent» souvent mieux que nos démonstrations certes bien rigoureuses et scientifiques, mais parfois perçues comme un long fleuve trop tranquille.
Problème de communication? Difficultés de traduire des concepts complexes en termes simples? Souci d’en dire «le plus possible» au détriment du «mieux possible»? Nous en doutons. Les auditeurs sont-ils bornés, limités, pas assez malins pour comprendre nos discours? Nous en doutons bien entendu encore plus.
Sans doute le problème est-il ailleurs? Risquons une explication. Et si la santé n’était pas une préoccupation essentielle de nos concitoyens? Certes, ils aspirent à être en bonne santé, sont prêts à appliquer certains conseils et à consentir quelques sacrifices pour diminuer leur taux de cholestérol ou augmenter leur capacité respiratoire. Certes, ils sont conscients de leurs responsabilités en tant que parents, éducateurs ou de simples citoyens. D’accord pour parler santé donc, mais de façon simple, efficace et concrète. Entre le passage à Forest National de Jennifer et de ses clones, la probable victoire des Belges à la prochaine Coupe du monde de football (2) et le retard quotidien du direct Wavre-Ottignies de 08 h 17, il y a peu de place pour la santé. Même si Star Academy , les Diables rouges et la SNCB sont des facteurs incroyablement déterminants de notre bien-être.

Une question de sciences et vie

Veillons donc à ce que notre discours scientifique, notre souci constant (certes bien légitime) d’argumenter, démontrer, justifier, chacun de nos propos, ne produisent des effets contre-productifs. Nous avons évoqué les risques d’incompréhension, les difficultés pour les auditeurs de s’approprier ces concepts. On le sait, la méthodologie de la promotion de la santé est aussi riche que complexe, et il est souvent plus aisé de l’expliquer que de l’appliquer. Alors que l’école en santé s’appuie sur le souci permanent de coller à la réalité et au vécu des enseignants et de leurs élèves, le discours qui la porte (formations, outils pédagogiques,…), trahit parfois cette généreuse intention et génère des réactions de rejet («C’est trop compliqué pour nous»), de frustrations («Ce n’est pas cela que nous attendions») ou d’indifférence polie («Et à part cela, la Croix-Rouge a-t-elle encore des mannequins pour enseigner le secourisme?»).
Peut-être la marginalité de la promotion de la santé évoquée plus haut constitue-t-elle un effet de ce phénomène. A trop vouloir expliquer, on en vient à élargir la distance entre éducateurs et éduqués. Et puis, comme nous le disait une enseignante: «à force, ces explications, démonstrations, argumentations, cela devient suspect; on a l’impression que vous essayez sans cesse de vous justifier, de vous légitimer, voire même de vous excuser à l’avance.»
Un exemple de cette distance entre professionnels de la santé et les membres de la communauté scolaire: la gestion du temps. Echéancier, agenda, calendrier,… L’Ecole en santé n’y a jamais échappé. C’est tellement rassurant. Et pourtant, on le sait parfaitement, le temps est une notion éminemment lunatique, personnelle et plurielle. Il y a le temps des élèves de plus en plus stressés (ah, ces biorythmes que l’on ignore sans vergogne), celui des professeurs surchargés (mais qui se pavanent de vacances en congés, c’est bien connu!), le temps des parents trop peu impliqués, des infirmières scolaires à quart, mi ou plein temps, sans oublier le temps des élections, des subventions annuelles et des programmes quinquennaux. Vertige spatio-temporel qui ne nous empêche pourtant pas d’élaborer, sans le moindre scrupule, des calendriers morts-nés, que l’on sait inapplicables. Avec les effets négatifs que l’on imagine.

Allez-y, les gars, on vous couvre…

Planifier? Pas de problème. Analyser la situation? Quand vous voulez! Mener une enquête pour recueillir les opinions des uns, les besoins des autres? C’est comme si c’était fait (c’est d’ailleurs souvent déjà fait)! Mais affronter des élèves souvent sursaturés de messages de prévention, négocier avec une direction revêche, mettre sur pied une équipe de projet, affronter les résistances des uns, l’apathie des autres, hum, heu, ben, ce n’est pas notre boulot, pas notre fonction, pas notre mandat,… Très souvent, avouons-le, nous nous en allons au moment même où commencent les réelles difficultés, et nous laissons le soin aux acteurs de terrain (enseignants, IMS, PMS,…) de faire tourner les moulins pendant que nous nous réchauffons au coin du four de nos réunions en chambre, de nos commissions en tous genre et de nos groupes de travail. Certes, ces braves tirailleurs de l’école en santé le sont sur base volontaire. Certes, nous les aidons, formons, outillons de mieux que nous pouvons. Certes, nous restons à leur disposition pour toute l’aide qu’ils solliciteraient. Certes, il nous arrive parfois d’essuyer les plâtres d’une école en voie de démolition. Mais n’avons-nous pas tendance à parfois investir excessivement l’amont (analyse de la situation, définition des objectifs, planification,…) et l’aval (évaluation, communication) des projets pour une part relativement faible consacrée à l’action proprement dite, à l’immersion dans le vécu des gens, à la compréhension avec nos neurones, mais aussi nos cinq sens, de ce qui se passe sur le terrain?
Cela dit, tant qu’à évoquer le vécu des enseignants, n’hésitons pas à dévoiler également celui des éducateurs à la santé que nous sommes.

Aujourd’hui et dorénavant, on ne décroche plus le téléphone

«Allô, suis-je bien au Service Éducation pour la santé de la Croix-Rouge?
– Oui, Madame, je vous écoute.
– Voilà, je suis institutrice et je voudrais parler du sommeil à mes élèves. C’est fou ce que les enfants sont fatigués aujourd’hui; ils baillent sans cesse à mes cours. C’est sûrement la faute de la TV. Et des parents qui sont trop permissifs. Donc, j’ai décidé de leur parler du sommeil. La Croix-Rouge avait édité une excellente petite brochure sur le sommeil. J’en ai conservé une. Pourriez-vous m’en envoyer une trentaine?»
Avant de faire part de la réponse que nous avons adressée à cette dame, qu’il nous soit permis de faire quelques commentaires. Destinée aux enseignants (et non aux enfants), cette brochure éditée en 1978 constitue l’exemple type de l’approche cognitive et bio-médicale de la santé. La Croix-Rouge ne réalise plus ce genre de brochures depuis plus de dix ans. Si on remplace le terme «sommeil» par «alimentation», «drogues», ou «sécurité», nous avons, avec ce type d’appel, l’exemple même de la demande la plus souvent adressée à notre service.
Mais que répondons-nous? Une minutieuse enquête menée au sein de notre équipe donne ceci. Si nous en avons le temps, la (bonne) volonté, la disponibilité, nous donnons une réponse en trois étapes:
1. «ce type de document n’existe plus; et voici pourquoi …»;
2. si la personne n’a pas raccroché, nous proposons une approche plus globale et des repères méthodologiques;
3. si la personne a survécu au point 2, nous lui proposons des outils, des adresses, des ressources. Sachant que nous recevons entre cinq et dix appels quotidiens, nous laissons au lecteur le soin d’imaginer ce que nous répondons quand les conditions évoquées ci-dessus ne sont pas rencontrées,…
Au-delà de l’anecdote, cet appel téléphonique nous amène à nous poser la question suivante: est-ce la demande qui doit précéder et définir l’offre? Dans ce cas, dès demain, nous entamons la réédition de ce type de brochure. Ou au contraire, faut-il que l’offre, à savoir nos activités de formation, nos outils méthodologiques,…, satisfasse de gré ou de force la demande et donc cette dame et ses nombreux collègues?
Comment remédier à cette situation apparemment cornélienne? Le processus de résolution est heureusement déjà en route. Sous trois formes:
– il s’agit de présenter la promotion de la santé, et avec elle, l’école en santé, non comme une rupture avec un passé qui doit être révolu, comme un nouveau (sous-entendu «meilleur») modèle à appliquer sans plus attendre, mais bien comme une nouvelle étape, cohérente et complémentaire avec celles qui l’ont précédée;
– l’approche thématique régulièrement décriée reste essentielle, ne fût-ce que dans les demandes exprimées par les acteurs de terrain; une part importante de notre travail consistera donc à (dé)montrer avec l’aide des enseignants et des partenaires IMS/PMS qu’une approche thématique est parfaitement conciliable avec une approche promotrice de santé;
– enfin, cette remédiation passera également par la capacité des éducateurs pour la santé à utiliser ces «portes d’entrée» thématiques pour mobiliser les acteurs de l’école, amorcer une approche plus proche des réels besoins des élèves et créer petit à petit une culture d’école soucieuse du bien-être de ceux qui la fréquentent.

Puisqu’il faut bien conclure

Si les appels téléphoniques des enseignants ne peuvent que nous interpeller, estimons-nous toutefois heureux de ne pas devoir faire face à ceux de leurs élèves. De sacrés empêcheurs de «santer» en rond, ces garnements. Quand ils ne nous montrent pas, l’œil ironique et le sourire condescendant, qu’ils en savent bien plus que nous en matière de drogues, c’est pour nous exprimer leur ennui voire leur saturation à l’égard de nos mises en garde (à propos du tabac, des frites, des «relations non protégées»,…) tellement répétées qu’elles en deviennent parfois des mises en appétit. Sales gosses qui n’hésitent pas à se montrer, sans gêne, ni scrupules, aussi réactionnaires que répressifs. «Ceux qui crachent par terre? Faut les renvoyer.» «Les fumeurs? Des pauvres types sans volonté.» «Les sales, les malpropres? Pas question de jouer avec eux, ils sont bien trop dégueulasses.»
Bonjour le respect, la tolérance, l’estime de soi. Alors, prudence, ne leur demandons surtout pas trop souvent leur avis. Protégeons-nous de leurs réflexions assassines et de leurs outrancières certitudes. Pensez donc. C’est qu’ils pourraient remettre en question nos belles théories.
Tenez, comme cette réponse de Ben, 10 ans, à qui on demandait ce que représentait l’hygiène:
– Pour moi, l’hygiène, c’est bien tirer la chasse à chaque fois qu’on va au WC, bien essuyer le bord et ne pas faire ses besoins à côté.
– Mais enfin, Ben, ce n’est pas la bonne réponse, enfin pas celle que j’attendais. Regarde, tous tes camarades rigolent maintenant. Où vas-tu chercher des idées pareilles? Comment? Que j’aille constater moi-même l’état des toilettes! Mais tu rêves? Ce n’est pas mon boulot. Et puis, ce n’est pas ce que j’entends vraiment par «analyse des besoins». Enfin, si tu insistes…
Désormais, rien n’échappera à Big (Ben) Watcher. Ni les parents qui n’embrassent pas leurs gosses le matin, ni les directeurs qui se cachent derrière le règlement, ni les profs qui ne tirent pas la chasse.
André Lufin
Adresse de l’auteur: Croix-Rouge de Belgique, Service Education Santé, Place Brugmann 29, 1050 Bruxelles. Courriel: andre.lufin@redcross-fr.be.

(1) Pour (re)découvrir les Douze critères d’une école en santé, et, avec eux, le concept d’école en santé, se reporter à Education Santé n° 158, du mois d’avril 2001.
(2) Pour nos lecteurs français: rassurez-vous, c’est de l’auto-dérision!