Janvier 2021 Par Aude SILVESTRE Anne-Françoise DONNEAU Consortium de recherche EU PREVENT SNA Hans DUPONT Benoît PÉTRÉ Réflexions

En septembre 2018, un projet de trois ans intitulé euPrevent Social Norms Approach (euPrevent SNA) est lancé, en collaboration, par 11 partenaires de l’Euregio Meuse-Rhin (EMR) et de l’Eifel occidental (DE). Son objectif : enrichir les stratégies de prévention dans le domaine des assuétudes en utilisant une méthodologie en pleine expansion : ‘l’Approche par les Normes Sociales’.

Les normes sociales comme levier dans la prévention des assuétudes en Province de Liège

Depuis de nombreuses années, les agents de prévention/promoteurs de santé de l’Euregio Meuse-RhinNote bas de page travaillent sur les moyens de retarder et/ou de limiter les choix de santé à risques et favoriser les comportements protecteurs de la santé au sein de sa population. Soucieux d’œuvrer ensemble à l’amélioration de la qualité de vie des habitants de l’Euregio Meuse-Rhin (EMR), le groupe euPreventNote bas de page est particulièrement actif dans le domaine de la prévention des assuétudes depuis plus de 15 ans.

A côté des mesures défensives, répressives ou structurelles relevant principalement des pouvoirs des législateurs et des organes de contrôle sous la direction du gouvernement, les agents de prévention font un travail de proximité avec les usagers via des actions préventives et centrées sur la personne. Cela prend du temps, beaucoup de temps (cf. le changement d’attitude vis-à-vis du tabac d’une génération à l’autre) et nécessite que les professionnels de la prévention renouvellent et enrichissent continuellement leurs interventions. Dans ce cadre, le consortium euPrevent s’est penché plus spécifiquement sur l’approche par les normes sociales (Social Norms Approach en anglais – SNA), dont le développement prend de plus en plus d’ampleur en Europe (Streel, et al., 2019).

L’approche par les normes sociales (SNA)

La SNA vise à réduire la fréquence des comportements de santé à risque des individus en diminuant l’écart entre ce que la majorité de la population pense que les autres consomment et ce qui est réellement consommé.

Plus précisément, le fondement théorique de la méthodologie SNA est que le comportement et l’attitude d’un individu sont influencés par sa perception de l’attitude et du comportement de ses pairs, c’est-à-dire la perception des normes. Boot et al. (2012) et Helmer et al. (2014) différencient deux types de normes sociales : les normes sociales descriptives, qui font référence à la perception qu’a un individu de la quantité et de la fréquence de la consommation d’une substance par ses pairs ; et les normes sociales injonctives, qui renvoient à la perception qu’a un individu de l’approbation (de la consommation) de cette même substance par ses pairs.

Ces perceptions sont généralement erronées : les individus étant plus susceptibles de surestimer l’engagement et l’approbation des pairs dans des comportements à risques et de sous-estimer l’engagement et l’approbation des pairs dans des comportements protecteurs, par rapport à leurs propres comportements (Dempsey et al., 2018). Par exemple, les individus sont plus susceptibles de surestimer la consommation d’alcool, de cannabis et de tabac de leurs pairs (Stock et al., (2014) ; McAlaney et al., 2015 ; Pischke et al., 2015) et de sous-estimer la consommation de fruits et légumes (Lally et al., 2011) ou l’utilisation de protection solaire (Reid & Aiken, 2013) de leurs pairs par rapport à la leur.

Une perception erronée de ces normes sociales peut ainsi amener l’individu à penser que ces attitudes et comportements sont socialement souhaitables, ce qui peut engendrer l’adoption de ces comportements et attitudes dans un désir de se conformer à ce qui est perçu comme étant la norme sociale du groupe (Dempsey et al., 2018). Ce désir de se conformer aux normes groupales est d’autant plus fort que l’individu s’identifie fortement aux autres membres de son groupe social d’appartenance.

L’objectif de la SNA est alors de corriger ces perceptions erronées en offrant un feedback et des informations sur les normes effectivement en vigueur dans le groupe (Perkins, 1997, 2003; McAlaney et al., 2011). Le message met alors en évidence les comportements et attitudes positifs et protecteurs que le groupe cible adopte en réalité. Ceci dans le but d’encourager les individus à faire des choix plus sains, en suivant les normes sociales les plus positives émanant de leur groupe social (Perkins, 2003).

Pour être efficace, un message qui utilise le principe de la SNA doit être perçu par les membres du groupe cible comme faisant sens pour eux, et donc en lien direct avec les normes de leur propre groupe. Pour cela, les données doivent nécessairement être issues du groupe cible (Dempsey et al., 2018) : comme Dempsey et ses collègues l’indiquent clairement, le message de la SNA ‘doit être présenté comme provenant du groupe social plus large associé à la population cible, et non être perçu comme provenant d’une figure d’autorité, afin d’éviter des changements de comportement et d’attitude dus à la pression de l’obéissance ou à la peur‘ (Dempsey et al., 2018, p. 3).

Le mécanisme théorique qui régit la méthodologie de la SNA est résumé dans la figure 1.ImageFigure 1 : la logique d’une intervention SNA (Logic of Social Intervention – Source: Keller & Bauerle, (2009)Note bas de page).

Ce que l’on sait de la SNA et son utilisation : aux USA…

Les interventions basées sur la SNA sont prometteuses en ce sens qu’elles ont montré des résultats positifs en matière de réduction des comportements de consommation d’alcool (Neighbors et al., 2009, 2010) et de réduction de la perception des normes de consommation d’alcool par les pairs (Neighbors et al., 2010 ; Lewis et al., 2014), mais aussi de réduction de la consommation de cannabis (Lee et al., 2013). Par exemple, la mise en place sur un campus universitaire d’une campagne de sensibilisation basée sur la norme sociale, utilisant différents canaux de communication électronique (installation d’écran de veille transmettant le message «la majorité des étudiants du campus boit entre 1 et 4 verres d’alcool en soirée ou ne boit pas du tout » sur les ordinateurs du campus, etc.), a entraîné une diminution de 18 % du nombre moyen de verres d’alcool consommé par étudiant et par soirée. Elle a également amené à une diminution de 17 % du pourcentage d’étudiants consommant 5 verres ou plus d’alcool par soirée (Perkins & Craig, 2002). Ces résultats proviennent néanmoins principalement des États-Unis, en particulier du système universitaire américain.

Et en Europe ?

À l’exception d’une étude menée en Angleterre (Bewick et al., 2008) montrant une diminution de la consommation d’alcool chez les personnes ayant bénéficié d’une intervention contenant un message SNA, et d’une autre aux Pays-bas (Stok, et al., 2014) mettant en évidence une augmentation de la consommation de fruits après une exposition à des normes sociales promouvant l’alimentation saine (via la consommation régulière de fruits), les preuves de l’efficacité d’une intervention SNA en Europe sont rares. Les études ne vont que rarement jusqu’à la phase d’implémentation.

Cependant, l’intérêt d’appliquer cette méthodologie en Europe retient de plus en plus l’attention des chercheurs européens, notamment celle d’une équipe menée, entre autres, par le professeur McAlaney (Royaume-Uni) et le professeur van Hal (Belgique). En effet, une vaste étude européenne intitulée ‘Norms Intervention for the Prevention of Polydrug usE‘ (SNIPE), a été menée dans six pays européens et en Turquie, afin d’examiner la faisabilité d’une intervention SNA dans le contexte culturel européen, qui diffère de celui des États-Unis. Les résultats de cette vaste étude ont montré que les répondants surestimaient les normes de leurs pairs, par rapport aux leurs, pour l’alcool (McAlaney et al., 2015), le tabac (Pischke et al., 2015), les stimulants non médicaux (Helmer et al., 2016) et le cannabis (Dempsey et al., 2016).

La surestimation de la consommation des pairs s’avère également présente en Europe. L’étape suivante consiste donc à mettre en œuvre de véritables actions impliquant la SNA. C’est dans ce contexte que le projet euPrevent SNA prend place.

Le projet euPrevent SNA en Province de Liège

Les partenaires impliqués dans le projet euPrevent SNA ambitionnent de mettre à profit leur expérience et la méthode SNA pour promouvoir des comportements de santé protecteurs. Le projet euPrevent SNA vise à encourager les habitants de l’EMR à faire un usage responsable de l’alcool, du cannabis, des jeux en ligne (pour les 12-26 ans) et de l’alcool et des médicaments (pour les 55 ans et plus). Le Département des Sciences de la Santé Publique (DSSP) de l’ULiège prend une place active dans ce projet en contribuant à la rigueur scientifique des recherches qui y sont menées et en essayant d’être le relais du développement de ce type d’action dans la région liégeoise.

Comme présenté précédemment (voir figure), l’un des principes fondateurs d’une intervention SNA de qualité étant le recueil d’informations sur l’attitude et le comportement du groupe cible en lien avec les comportements à risques et l’approbation de ces comportements (réel et perçus), une vaste ‘enquête eurégionale sur la santé’Note bas de page a été menée dans l’Eurorégion Meuse-Rhin et Eifel-Ouest. Ces informations servent de base à la création et au développement d’actions basées sur la méthodologie SNA et à l’élaboration de messages positifs pour le groupe cible.

Les premiers résultats de l’enquête confirment la surestimation des comportements à risques des pairs, comparés à ce qui se fait en réalité, légitimant ainsi la possibilité de mettre en place la méthodologie SNA dans le contexte culturel et social de l’EMR en général, et de la Province de Liège en particulier.

C’est dans ce cadre qu’ont été réunis différents intervenants, actifs dans les domaines de la prévention des assuétudes, de la promotion de la santé et de la réduction des risques en Province de Liège, le 29 septembre 2020 à Liège. Au total, une vingtaine de partenaires de la Province de Liège ont répondu présents.

La demi-journée de réflexion et d’échange – co-organisée par le DSSP de l’ULiège et les CLPS de Liège, Huy-Waremme et Verviers – avait pour ambition de réunir autour d’une même table plusieurs acteurs-clés, dans un désir d’engager le débat et recueillir les avis suite à la présentation de la méthodologie SNA et des premiers résultats de l’enquête, en appliquant la méthode des 6 chapeaux de Bono (de Bono, 2005)Note bas de page. L’objectif : réfléchir collectivement aux différentes manières d’intégrer la méthodologie SNA dans des stratégies d’actions et aux diverses déclinaisons opérationnelles qui en découleraient.

Au terme de cette journée, un constat s’impose : la méthodologie SNA divise autant qu’elle interpelle.

Les réactions émotionnelles se situaient sur un continuum entre la crainte et l’enthousiasme, en passant par la perplexité et la curiosité. Les principales sources d’inquiétudes résident dans l’utilisation de la norme comme référence, avec le risque qu’une stigmatisation en découle (que fait-on lorsqu’on est « hors-norme » ?), du manque de données probantes quant à l’efficacité d’une telle méthodologie, mais également de la faisabilité de l’implémentation de cette méthodologie, tant au niveau des moyens humains, financiers et techniques nécessaires que de l’applicabilité aux réalités de terrain. A cela s’ajoute l’appréhension légitime d’un effet inverse : les personnes qui consomment moins que la norme n’auraient-elles pas dès lors envie de consommer plus pour se conformer ? Le recours aux normes dites « tendancielles » (Mortensen et al., 2019) pourrait alors jouer un rôle majeur ici : mettre en évidence non pas ce que fait la majorité, mais les choix sains posés par une minorité (ex : alors que presque 1 jeune sur 2 entre 12 et 26 ans joue régulièrement aux jeux vidéo, 1 sur 5 n’y joue jamaisNote bas de page). Ces normes tendancielles minoritaires seront d’autant plus efficaces que leur prévalence est perçue comme allant en augmentant.

Au-delà de ces appréhensions, la méthodologie SNA a tout autant suscité enthousiasme et curiosité : d’aucun ont pointé son adaptabilité à plusieurs domaines, thématiques et contextes ; sa facilité et simplicité d’implémentation ; son côté objectif au vu de l’utilisation de données « vraies » ; sa compatibilité avec d’autres démarches ; et son intérêt comme outil « déclencheurs » de débat et réflexion, dans le but de travailler sur les représentations et les idées reçues. Là aussi, les avis sont divisés, avec certains enthousiastes à l’idée de travailler sur les représentations erronées directement avec les jeunes du groupe cibles (12-26 ans), alors que d’autres envisagent plutôt un travail auprès des publics « intermédiaires » (les enseignants, éducateurs, partenaires de santé, entourage proche, etc.) qui ont potentiellement une perception erronée du groupe cible avec lequel ils sont en relation. Enfin, le fait que la SNA mette l’accent sur les comportements positifs et les choix sains posés par la majorité a retenu l’attention de plusieurs participants.

Les discussions issues de ces ateliers ont été riches en enseignements, offrant ainsi l’opportunité aux partenaires liégeois (ULiège) du consortium euPrevent de penser l’implémentation conjointement avec les acteurs de terrain, afin de coller au plus près des spécificités et des réalités régionales. Faisant suite à ces ateliers, un premier travail de concertation et de réflexion s’est enclenché avec les partenaires de la Province de Liège, avec comme résultat le désir de certains de s’inscrire dans la construction des perspectives.

Concrètement, il sera essentiel de s’assurer de conditions d’utilisation rigoureuses et précises de la méthodologie SNA. Comme mis en évidence par les participants aux ateliers, les objectifs devront être parfaitement définis et le cadre dans lequel s’inscrit l’utilisation de la méthodologie clairement précisé afin de proposer un accompagnement (individuel ou groupal) de qualité, dans lequel les ressources internes et externes seront formellement identifiées (notamment pour les personnes nécessitant un suivi personnalisé). Une approche SNA de qualité se devra encore de collecter des données probantes issues du groupe cible pour être au plus proche de la réalité. Enfin, le projet euPrevent SNA étant en soi un projet pilote, une phase d’évaluation, pour témoigner de l’efficacité des actions SNA mises en place, sera indispensable au terme du projet. En effet, plusieurs acteurs de terrain ont regretté l’absence de données concrètes attestant de l’utilité et l’efficacité des méthodes SNA.

Bien que prometteuse à plusieurs égards, la méthodologie SNA se doit d’être réfléchie et co-construite rigoureusement par tous les partenaires engagés. L’implémentation de la SNA dans la pratique déjà très diversifiée des acteurs de terrain pourra se faire grâce à une collaboration étroite entre les porteurs liégeois du projet euPrevent SNA et les intervenants actifs dans la prévention des assuétudes, promotion de la santé et réduction des risques en Province de Liège.

Ce projet est financé par INTERREG V et co-financé par la Wallonie.

Bibliographie

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Rapport de l’enquête Eurégionale de Santé, bientôt disponible

Cette méthode consiste à organiser la réflexion selon 6 points de vue ou modes de pensées symbolisés par des chapeaux de couleurs différentes : les faits (la présentation de la méthodologie SNA et des résultats de l’enquête) ; les émotions (positives ou négatives par rapport à la méthodologie SNA) ; la prudence (les freins à la mise en place de cette méthodologie) ; l’optimisme (les avantages perçus de la SNA pour soutenir les pratiques) ; la créativité (comment introduire la méthodologie SNA dans les pratiques ? quelles en sont les conditions d’utilisation ?

Les résultats de cette enquête seront publiés prochainement sur le site du projet euPrevent SNA (https://euprevent.eu/fr/project-social-norms-approach/) ainsi que sur le site de l’Euregional Health Atlas (http://euregionalhealthatlas.eu/index.html)

Traduction personnelle de l’original

Limbourg Néerlandais, Limbourg belge, région d’Aachen et Province de Liège